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C U L T U R E
Les nouvelles d’Addis û … | :π ô – n° 39 – 15 janvier / 15 mars 2004
Odyssée d’un obélisque abyssin
L A U R E N T
l’extrême nord de l’Éthiopie, sur
le haut plateau tigréen, Axoum
vit au rythme d’une petite commune reculée. Depuis longtemps,
rien n’est venu troubler l’existence de ses habitants, si ce n’est la rénovation simultanée de l’aérodrome et d’un
petit site archéologique classé par l’Unesco. Or, dans quelques semaines, la ville
devrait connaître sa plus grande fête
depuis des centaines d’années.
A des milliers de kilomètres de là, à
Rome, se déroulent en ce moment les derniers chapitres de l’odyssée d’un obélisque abyssin, un monument antique (IVème
siècle après JC) de 25 mètres de haut. Volé
à Axoum en 1937 par les troupes coloniales mussoliniennes, et depuis érigé
dans la ville éternelle, la stèle (1) axoumite
de Rome est en passe, en décembre 2003,
d’être rendu aux Éthiopiens.
Le pays des négus, usé par des décennies de guerre et de sécheresse, espère
depuis 64 ans le retour de cet illustre
citoyen de pierre. Ce monolithe a en effet
cristallisé toutes les rancœurs politiques
et identitaires. Sa restitution devrait permettre « le début d’une nouvelle relation
entre l’Éthiopie et l’Italie », se réjouit l’ambassadeur à Rome, Mengistu Hulluka.
Si ce dénouement vient conclure l’un
des plus extraordinaires suspens archéologico-diplomatiques du XXème siècle, il
risque à l’avenir de raviver de douloureuses
négociations. Par sa portée symbolique, la
restitution de l’obélisque d’Axoum constitue un précédent historique en plein débat
international sur les œuvres d’art pillées.
Celles-ci représentent une part importante des collections occidentales.
Axoum était la capitale d’un des plus
grands royaumes de l’Antiquité tardive.
Édifié dès le Ier siècle après JC par les Rois
des rois,(2) cet empire étendait son autorité
du Soudan jusqu’à l’actuel Yémen. Parmi
les vestiges de ce véritable âge d’or, les
plus remarquables sont sept stèles géantes
-ou obélisques- en granit. Elles présentent
sur toute leur hauteur un décor sculpté
figurant les étages d’un bâtiment. Demeure des souverains défunts, symbole de puissance ou véhicule entre la terre et le ciel,
la signification de ces monuments est incertaine. Six d’entre eux sont toujours sur
place. La dernière stèle, gravée sur toutes
ses faces et la plus belle d’entre toutes, fut
transportée à Rome en 1937 sur ordre de
Benito Mussolini.
Quarante ans plus tôt, en plein dépeçage
de l’Afrique, l’Italie avait tenté, sans succès, de soumettre le pays. Le 1er mars 1896,
un corps expéditionnaire de 35.000 soldats
affronte les tribus éthiopiennes dans la
petite ville d’Addua. Mais le négus Ménélik-II y remporte une écrasante victoire sur
les envahisseurs. C’est la seule (et unique)
fois dans l’histoire qu’une armée européenne est défaite par des Africains. Dans
la conscience collective des Italiens, et particulièrement du mouvement fasciste, cette
bataille demeure « la honte d’Adoua », qu’il
faut à tout prix effacer.
Au cœur de l’utopie de Mussolini, réside le désir de rétablir la grandeur de la
Rome antique. Déjà maître de la Libye et
A
Obélisque d’Axoum
le chantier de découpe
Rome, 2003
de la Somalie, il rêve de prendre une
revanche sur les Éthiopiens et de fonder
l’Africa Orientale Italiana, pendant italien des empires français et britanniques.
Au faîte de son pouvoir, il lance ses troupes
sur l’Éthiopie en octobre 1935. Sept mois
plus tard, suite à l’utilisation massive de
gaz moutarde et d’armes chimiques, la
résistance est domptée dans la majeure
partie du pays au prix de centaines de milliers de morts.
A la SDN (Société des nations), organisation dont l’Éthiopie est membre depuis
1923, les puissances européennes se
contentent de blâmer l’Italie.(3) L’agression et la défaite du plus ancien royaume
souverain d’Afrique, jusqu’alors jamais
colonisé, est une rupture majeure dans
l’histoire linéaire du pays.
Cherchant un trésor pour son triomphe,
Mussolini choisit spécifiquement un des
obélisques d’Axoum. C’est la société italienne Gondrand qui se charge du transport, exercice à l’époque extrêmement
complexe. Tant bien que mal, la lourde
stèle parcourt 400 km de pistes pour arri-
V É D R I N E
ver jusqu’au port de Massaoua. Le 22 octobre 1937, elle embarque sur le vapeur Caffaro en direction de Naples. De là, le butin
est convoyé à Rome et érigé devant le tout
nouveau ministère des Affaires Africaines.(4) Le monument est inauguré le 31
octobre 1937, pour célébrer les 15 ans de la
Marche sur Rome et la naissance officielle
de l’Afrique orientale italienne. Ce jourlà, le guide fasciste décrète « la fin de la
démocratie en Italie ».
Par ce hold-up colonial, Mussolini s’inscrit mimétiquement dans la lignée des
César et des Auguste. Déjà, deux mille
ans auparavant, fascinés par les splendeurs architecturales des Pharaons, les
empereurs s’étaient empressés d’importer à Rome des dizaines d’obélisques dérobés à l’entrée des temples. Ils mirent ces
monuments prestigieux au service de leur
propre gloire, notamment en les installant sur l’axe central du grand Cirque de
Maxime. Bien plus tard, les papes de la
Renaissance récupérèrent ces obélisques
égyptiens et les placèrent devant les
grandes basiliques ainsi qu’au croisement
des grandes avenues de la cité, où ils
demeurent encore aujourd’hui. En 1932,
le Duce avait déjà fait élever au Foro Italico (5) un obélisque en marbre surplombant le Tibre. On peut toujours y voir inscrit en lettres capitales géantes : « MUSSOLINI DUX ».
Mais le rêve ne dura pas. L’Éthiopie est
libérée en 1941 par les Britanniques, le
régime fasciste tombe deux ans plus tard.
La démocratie réinstaurée dans la péninsule et Haïlé Sellassié rétabli sur son
trône, un traité de paix est signé en 1947
sous l’égide de l’Onu. Ce texte stipule que
l’Italie « dispose de 18 mois pour restituer
tous les biens et œuvres d’art pillés durant la
guerre ». Certains objets de moindre
valeur sont rendus, mais l’obélisque (ainsi
que Trône du Négus, la statue du Lion de
Judah, les Archives Impériales… (6) demeurent cependant en Italie.
Depuis lors, et durant plus d’un demisiècle, un des plus extraordinaires litiges
archéologico-diplomatiques oppose les
deux pays. Les différents régimes au pouvoir à Addis-Abeba n’ont eu de cesse de
réclamer, en vain, le retour d’un morceau
de granit qui cristallise toutes les rancoeurs, au delà de sa véritable valeur
archéologique. Axoum, qui fut selon la
légende la capitale de la Reine de Saba et
abriterait une copie de l’Arche d’Alliance, ne saurait selon les Éthiopiens être
ainsi déshonorée.
En 1960, un exploit lors des JO de Rome,
console temporairement les Éthiopiens.
Pieds nus, le coureur Abebe Bikila remporte le marathon qui empruntait le parcours de la Marche sur Rome. A son arrivée, il confia que la vue de l’obélisque
d’Axoum l’avait convaincu de déclencher
son sprint final.
Au début des années 90, après des décennies d’occultation du litige, une campagne est menée pour organiser la restitution. L’association éthiopienne Afromet (7)
est le fer de lance de cette mobilisation
internationale. En 1996, les habitants
d’Axoum réunissent la plus importante
pétition de l’histoire du pays, tandis que
Paulus-V, chef de l’église éthiopienne,
interpelle le Pape romain. C’est la première lettre de cette église autonome envoyée
au Vatican depuis le XVIIème siècle. En
1998, le Premier ministre éthiopien se
déplace en personne pour faire une déclaration à Rome. L’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Égypte, la Turquie, pays victimes de
pillages, soulèvent la question devant
l’ONU et l’OUA. Rita Marley, veuve de Bob
Marley, utilise sa notoriété pour impliquer
le mouvement rastafarien.(8) Dans la presse
italienne, spécialistes, partisans et opposants s’affrontent à coup d’éditoriaux, d’articles et de rumeurs. Certains parlent alors
de « procrastination de la décennie ».
Malgré des promesses officielles de restitution (1956, 1994, 1997, 1998), les espoirs
soulevés se révèlent des feux de paille. Et
l’Éthiopie, parmi les pays les plus pauvres
du monde, ne peut raisonnablement provoquer un incident diplomatique avec son
premier partenaire économique. Appelée
à se prononcer sur le sort d’un monument
classé au Patrimoine mondial de l’humanité depuis 1980, l’Unesco choisit la neutralité. En déplacement sur le site d’Axoum
en janvier 2002, son directeur général Koïchiro Matsuura déclare : « Le conflit qui
oppose les deux pays est plus d’ordre politique
que culturel ». Quant à Vittorio Sgarbi, soussecrétaire italien aux Biens culturels et
néo-fasciste notoire, ses vitupérations font
scandale : « L’obélisque est désormais un
citoyen naturalisé… les Éthiopiens devraient
se réjouir d’avoir une vitrine dans la plus
belle ville du riche monde occidental. »
Enlisé dans des tergiversations sans fin,
la cause de l’obélisque d’Axoum semble
désespérée jusqu’au 28 mai 2002. Cette
nuit-là, un orage s’abat sur Rome et la
foudre détériore gravement l’obélisque.
Cette “intervention” naturelle précipite
le retour du problème sur la scène politique; d’autant plus qu’elle advient miraculeusement le jour anniversaire de la
destitution du “négus rouge”, le dictateur
Mengistu-Hailé Mariam,(9) et depuis lors
fête nationale de l’Éthiopie !
Entre nostalgiques du Duce, libéraux au
pouvoir et gens de gauche, le débat s’envenime rapidement. Faut-il « Rendre au Négus
ce qui est au Négus » ? Et assumer sur le plan
international la responsabilité d’un précédent juridique ? Inquiètes, la France, la
Grande-Bretagne et l’Allemagne redoutent
d’être à leur tour mises à l’index.
Lié d’un côté par des obligations de droit
international, de l’autre par la nécessité
de ménager l’aile droite de son gouvernement, Silvio Berlusconi finit par trancher
et décide en juillet 2002 d’autoriser le
début des travaux de restauration puis de
démantèlement. En novembre 2003, l’avantdernière étape du chantier, dirigé le professeur Giorgio Croci, voit la stèle découpée en trois tronçons puis stockée dans un
entrepôt militaire de l’aéroport de Fiumicino. Elle attend toujours d’être chargée
dans un avion russe Antonov, seul engin à
même de transporter ses 160 tonnes jusqu’au petit aérodrome d’Axoum, à plus de
2.000 mètres d’altitude. Mais les Éthiopiens, qui ne sont pas à une déception près,
Les nouvelles d’Addis û … | :π ô – n° 39 – 15 janvier / 15 mars 2004
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DR
P A U L
craignent un coup de théâtre in extremis.
Les rumeurs vont bon train à Rome, et les
partisans de l’obélisque considèrent que
leur lutte continuera jusqu’au jour où le
monument aura regagné sa place dans le
parc archéologique d’Axoum. – LV
Les plus grands exemples
connus de monolithes
taillés dans l’Antiquité
COMMISSION ÉTHIOPIENNE DU TOURISME
DR
DR
Site d’Axoum, six stèles.
Extrait de Layer’s of time (L’Œuvre du
temps), de Paul Henze. La traduction française, par Robert Wiren, de cette histoire
de l’Éthiopie écrite par le chercheur américain, est à paraître prochainement dans
la collection “Lesnouvelles d’Addis”.
es six stèles en granite avec des
étages en relief sont les plus connues pour caractériser Axoum et
elles sont particulièrement impressionnantes pour les visiteurs d’aujourd’hui. Ce sont les plus grands exemples connus de monolithes taillés dans
l’Antiquité. Nous n’avons pas d’indices au
sujet de la technologie utilisée pour les
découper et les transporter, les dresser
verticalement et assurer leur stabilité. La
plus grande qui dépasse trente-trois mètres de hauteur, s’est abattue apparemment au moment de son érection ou peu
après. Elle est sculptée sur tous les côtés
avec douze étages. En tombant elle a en
partie écrasé près de sa base un ensemble
funéraire surmonté d’une énorme pierre
plate et rectangulaire, elle-même une
merveille technologique.
Les stèles, sans ornementation et de
taille moyenne, ont pu faire partie du symbolisme religieux en Éthiopie du nord bien
avant l’émergence d’Axoum comme centre d’un empire. On en trouve en beaucoup d’endroits à travers la région – à Yeha
et dans des sites plus petits, par exemple,
dans le cimetière d’une église moderne
construite sur des fondations axoumites,
Mariam Tehot, au sud d’Edaga Hamous,
au Tigray oriental. Il est notoire que leur
datation est difficile. On est obligé de dire
la même chose pour les grandes stèles
décorées qui caractérisent la ville. Aucun
symbole chrétien n’a été trouvé sur cellesci. On estime maintenant que leur érection a dû commencer au IIIème siècle av.
J-C au moins et qu’elle s’est achevée après
l’adoption du Christianisme. Les fouilles
de l’Institut britannique d’Afrique de l’est
en 1973-74 ont confirmé le fait qu’il s’agissait de monuments funéraires avec des
tombes à leur pied. Mais pour qui ? On
n’a pas trouvé de noms de rois ou d’objets
permettant d’identifier les souverains
honorés. Des plaques en métal ou en bois
fixées au sommet des stèles (les trous sont
encore visibles) ont pu porter les noms.
Mais aucune n’a été trouvée. Les tombes
très accessibles ont été pillées dès l’Antiquité bien que des objets intéressants
aient encore été retrouvés.
Les premiers voyageurs ont vu un rapport entre les obélisques égyptiens et les
stèles, mais il n’y a aucun lien. On les rapprochées des styles architecturaux sud
arabiques – par exemple, les grands bâtiments en briques de terre crue de l’Hadramaout qui ont de huit à dix étages –
mais il n’y a guère de similitude et on ne
construisait pas de tels bâtiments dans le
nord de l’Éthiopie. On y trouvait quantités de pierres. Les stèles sculptées sont
exceptionnelles. Elles reproduisent dans
la pierre les traits caractéristiques de l’architecture classique axoumite – les traverses rondes visibles “à tête de singe”,
et les portes et fenêtres encadrées par des
dormants carrés emboîtés – qui ont dominé en Éthiopie. Beaucoup de bois était
nécessaire pour ce genre de constructions.
Il y a des traits sud-arabiques plus courants que l’on trouve dans certaines constructions axoumites. Les angles droits et
les alignements rectangulaires prévalent.
L
Rome, 28 mai 2002
l’obélisque d’Axoum foudroyé
DR
(1) Stèle : A contrariodes obélisques hexagonaux, les stèles ont deux larges faces
principales et deux autres plus courtes.
Les deux termes sont indifféremment usités pour désigner les stèles d’Axoum.
(2) Rois des rois : de l’Amharique negousse neguest, titre porté par les empereurs
éthiopiens. Le terme “négus” qui en découle est plus couramment utilisé.
(3) Le 28 juin 1936, l’empereur Haïlé
Sellassié plaide la cause de son pays
depuis la tribune de la SDN à Genève. Son
appel ne sera pas entendu, et les sanctions contre l’Italie seront levées.
(4) Ministère des Affaires africaines :
situé entre les Thermes de Caracalla, l’Arc
de Constantin et le Cirque de Maxime, le
bâtiment est aujourd’hui le siège de la FAO
(Food and Agriculture Organisation).
(5) Foro Italico : complexe sportif et
administratif construit au cœur de Rome à
partir des années vingt. En 1932, Mussolini y fait bâtir cet obélisque de marbre de
36 mètres de haut.
(6) Dérobés à la même époque, le Trône
du Négus et la statue du Lion de Judah
(construite par le sculpteur français Maurice Calka) furent restitués à Haïlé Sellassié lors de sa visite officielle en Italie en
1970. Un témoignage du Duc d’Aoste,
dénué de preuves écrites, soutient que le
Négus aurait alors offert l’obélisque à l’Italie en échange de la construction d’un hôpital à Addis-Abeba. Les Archives Impériales
ont-elles été définitivement dispersées ?
(7) Afromet : Association for the Return
of The Maqdala Ethiopian Treasures (Association pour le tetour des trésors éthiopiens de Maqdala). Association internationale basée en Éthiopie et à Londres, fondée pour réclamer la restitution des biens
pillés en Éthiopie par les troupes britanniques (1867-68). Par extension, Afromet
lutte pour la restitution à l’Ethiopie de tous
ses biens culturels. Voir le site internet de
l’association : http://www.afromet.org
(8) Rastafarisme : Du vrai nom de l’empereur Haïlé Sellassié, ras Tafari Makonnen, considéré par les fidèles de ce culte
messianique comme la dernière réincarnation de Dieu sur terre.
(9) Mengistu : Par un coup d’État en septembre 1974, Mengistu Hailé Mariam destitue l’empereur Haïlé Sellassié et instaure une dictature militaire marxiste. Il sera
à son tour renversé le 28 mai 1991 par l’actuel Premier ministre, Mélès Zénawi.
H E N Z E
Il y a un souci de symétrie. L’ornementation est pauvre. Les bâtiments importants
s’élèvent tous sur une plate-forme empierrée massive et la plupart présentent une
entrée monumentale avec des escaliers
symétriques bien dessinés. On accède parfois aux tombeaux en pierre de taille par
des escaliers semblables. De grands bâtiments dont les fondations on été mises à
jour à Axoum et à Agoula, étaient vastes
et comprenaient de nombreuses pièces
distinctes. La grand palais de Ta’akha
Maryam à Axoum qui mesure 120 mètres
sur 80, était bien plus grand que les palais
romains et byzantins de l’époque. Il avait
sans doute plusieurs étages avec des
colonnes soutenant les plafonds de ses
grandes pièces. On utilisait sans doute des
poteaux en bois fixés sur une base en pierre et les toits en pierre devaient être posés
sur des poutres en bois qui ont disparu
depuis longtemps. Les murs étaient souvent faits de couches de petites pierres
séparées et renforcées par des poutres en
bois. Celles-ci ont dû finalement pourrir et
provoquer l’effondrement des murs dont il
ne reste que des amoncellements de pierre. Il y a des traces de portiques à colonnes
et de cages d’escalier à l’intérieur de certains bâtiments. Kosmas Indicopleustes
évoque « le palais avec quatre tours du roi
d’Éthiopie ». Cette mention ferait allusion
à l’une des constructions dont les fondations ont été mises à jour à Axoum.
Si les fouilles ont montré qu’il y avait
un ou deux étages, rien n’a été conservé
en hauteur, mais on peut avoir un bon
exemple de l’aspect probable de ces bâtiments avec certaines églises taillées dans
le rocher à Lalibela, particulièrement Bet
Emmanuel et Bet Guiorguis, cette dernière étant comme une tour dans une excavation profonde. Sur ces églises, les fenêtres et les porches sculptés dans la pierre imitent un assemblage en bois. Sur la
surface des murs alternent des avancées
et des retraits formés par des poutres massives en bois assemblées entre elles. Cette
technique rendait possible la construction avec un remplissage fait de pierres
relativement petites parfois même irrégulières. – PH [Traduction R. Wiren]
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CONFORME À LA LOI INFORMATIQUE ET LIBERTÉS DU 06/01/78
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