Comment bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine

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Comment bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine
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Comment bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine ?
Gontier son portefeuille à un conseiller en
gestion de patrimoine indépendant n'est pas
forcement un privilège réserve aux grosses
fortunes « Les conseils ont évolué et ils
repondent désormais aux besoins larges des
particuliers de se constituer une epargne, de
préparer leur retraite, de protéger leur
famille », souligne ainsi Herve de la Tour
d'Artaise, president de l'association Conseils
en gestion de patrimoine certifiés (CGPC) « A
condition de pouvoir générer un minimum
d'épargne chaque mois, tout le monde peut être
concerné » Maîs encore faut-il savoir faire
son choix Hors du réseau bancaire, il existe en
France plus de 3 DOO cabinets de conseillers
indépendants Bien comprendre qui il est A la
difference du metier de notaire ou d'avocat,
celui de conseiller en gestion de patrimoine
n'est pas réglemente « Le CQP indépendant,
qui bien souvent travaille seul, exerce en
réalité trois voire quatre professions, résume
Isabelle Monm Lafm, avocate associée du
cabinet Astrée II peut être conseiller en
investissements financiers, courtier en
assurance, courtier en operations de banque et
agent immobilier » En d'autres termes, il peut
aussi bien conseiller son client sur une
stratégie patrimoniale que lui proposer un
produit financier, une solution bancaire
(compte sur livret, compte à terme ) ou un
contrat de crédit II peut aussi, le cas échéant,
accompagner un investissement immobilier
Vérifier son droit d'exercer Dans la mesure où
il n'existe pas de formation obligatoire,
n'importe qui peut s'autoproclamer conseiller
en gestion de patrimoine Si le marche s'est
assaini, il subsiste toujours un risque pour le
consommateur de confier ses économies à un
intermédiaire peu vertueux « Pour limiter les
risques, la première chose à faire est donc de
vérifier ses statuts », souligne Isabelle Monm
Lafm S'il propose des produits, il doit
obligatoirement être inscrit au registre de
l'Orias, un organisme que son secrétaire
général, Grégoire Dupont, compare au permis
de conduire pour les automobilistes « Sans
inscription, il n'a pas le droit d'exercer » Pour
s'en assurer, il suffit de rentrer son nom ou
celui de son cabinet sur le site www orias fr
Très important aussi, ajoute Herve de la Tour
d'Artaise « Le conseiller doit disposer d'une
assurance
en
responsabilité
civile
professionnelle qui couvre l'activité pour
laquelle il est en relation avec son client
(NDLR
et qui permet à celui-ci de se
retourner contre lui en cas de dommage lié à
un montage financier douteux par exemple) »
C'est le cas des professionnels répertoriés par
l'Orias S'assurer de ses compétences Le fait
d'avoir obtenu le droit d'exercer n'est pas pour
autant un gage de qualite Or, cette profession
très
exigeante
requiert
de
multiples competences, comme le rappelle
Isabelle Monm Lafm « II faut être à la fois
notaire,
avocat,
stratège,
connaître
parfaitement l'environnement bancaire . » Et
si les formations en master 2 de gestion du
patrimoine existent, les conseillers en exercice
ont souvent acquis leurs compétences par
équivalence professionnelle « II ne faut donc
pas hésiter à se renseigner sur son parcours
professionnel », poursuit l'avocate Des
certifications délivrées par divers organismes
peuvent être un repère sécurisant « Nous
faisons passer à nos conseillers certifiés un
examen, nous leur demandons d'adhérer à un
code de déontologie, et nous leur imposons
une obligation de formation continue de
60 heures tous les deux ans », souligne Hervé
de la Tour d'Artaise, de CGPC « Maîs le
bouche-à-oreille reste encore la source la plus
fiable », précise-t-il « Comme pour un
médecin, il est toujours préférable d'avoir ses
propres recommandations », confirme Isabelle
Monm Lafm Exiger des écrits La confiance
entre le conseil et son client est essentielle
Elle passe notamment par une transparence
réciproque « Le consommateur doit se faire
préciser les coûts (honoraires, coûts de
gestion, autres ) lies au conseil fourni et à la
souscription des produits et contrats »,
souligne Grégoire Dupont Par ailleurs, « toute
proposition doit être formulée par écrit »,
indique Isabelle Monm Lafm Outre la lettre
de mission qui sert de contrat aux deux parties,
le CQP doit systématiquement coucher sur
papier ses precomsations orales pour justifier
ses conseils, maîs aussi préciser les risques liés
aux investissements Se faire expliquer les
produits Ce qui se conçoit bien s'énonce
clairement Le bon conseiller en gestion de
patrimoine doit ainsi être en mesure
d'expliquer de façon compréhensible les
solutions qu'il propose à son client A charge
pour celui-ci de faire preuve de curiosité,
avertit Grégoire Dupont « II ne faut surtout
jamais investir dans un produit que l'on ne
comprend pas » Et ne pas perdre de vue le fait
que plus les perspectives de rendement sont
élevées, plus le risque financier est important
Charlotte Robinet
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CGPC
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- HERVE DE LA TOUR D'ARTAISE : président de la CGPC

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