Spano(Fanny) - Ecole supérieure d`art d`Aix-en

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Spano(Fanny) - Ecole supérieure d`art d`Aix-en
mémoires
fanny spano
2012-2013
école supérieur d’arts de aix-en-provence
Tout d’abord, ces deux semaines étaient synonyme de
changement.
Le grand
chantier
du voyage
Un nouveau lieu, de nouvelles personnes, une
autre organisation… Et j’ai toujours du mal
avec le changement, jusqu’à ce qu’il n’en soit
plus un et que j’y sois habituée. Je commence
à l’être…
J’ai du trouver ma place dans l’atelier, un
endroit où je me sens bien pour pouvoir
travailler. La grande sale est impressionnante,
j’espère que tout le monde fera preuve de
savoir vivre pour cohabiter… Je me pose un
tas de questions sur comment me positionner
au sein de l’école, je suis en même temps
élève-étudiante mais “je dois défendre mes
idées avec persuasion” m’a-t-on aussi dit.
Moi, je veux juste une chose c’est apprendre
et me remplir jusqu’au maximum.
J’avais beaucoup d’appréhension sur le fait de
recommencer à dessiner, observer, transcrire,
expérimenter… car j’ai travaillé tout l’été
comme vendeuse-serveuse, ne me laissant
aucun moment de reflexion ou d’attention…
Pourtant je me suis rendue compte à la fin
de ce temps de travail que je n’avais rien
perdu, ni même gagné mais que c’était juste
différent. J’ai perçu les choses d’une autre
manière et je les ai abordé autrement, c’est
pourquoi le rendu était très différent de tout
ce que j’avais bien pu faire avant. J’ai gagné
en lâché prise, j’ai utilisé des outils et des
méthodes de travail qui ont introduit l’aléatoire, le non-contrôle: c’est la matière elle
même qui décidait pour moi; j’ai seulement
collaboré avec elle, aulieu de décider en
premier ce que je ferai d’elle. Je ne pense pas
qu’il y ai une méthode “juste” de travail mais
je suis contente de remarquer que je peux
appréhender les choses et les développer de
diverses manières.
J’ai adore cette période de travail dans
laquelle je me suis investit en pregnant beaucoup de plaisir. J’ai apprécié pouvoir exposer
et investor totalement un lieu.
Je pense que toute cette remise en question
est due à la “remise en jambe” que nous
avons eu au Vernet, car j’ai moi même l’habitude de m’enfuire dans la nature avant de
reprendre un rythme ou pour réfléchir. J’ai pu
ainsi reprendre confiance en moi, reprendre
contact avec mes outils et l’espace en général. J’ai particulièrement apprécié l’exercice
d’observation d’une durée de 30mins, j’aurais
pu rester des heures. Un espace-temps de
liberté qui a permis de me resourcer profondément, où j’étais seule décisionnaire de ce
que je voulais voir ou entendre, sans aucune
contrainte.
Le fait de dormir dans une tente m’a aussi
permis de me recentrer comme si j’étais dans
un cocon, prête à une renaissance.
J’ai hate de continuer l’année, d’aller encore
plus loin dans mon travail, mes recherches,
car je pense que plus le temps avance, plus
je toucherai du doigt la justesse que je veux
atteindre. Cette justesse qui me permettrait
d’avoir pensée-parole-expérimentation-ettravaux en accord avec moi-même: “ma
justesse”. Comme une chance, un privilège de
pouvoir retranscrire à la perfection tout ce que
je perçois; toutes les sensations que je peux
endurer, apprécier, détester ou aimer.
Un artiste à votre table,
Jérémy Damien
Durant ses trois jours, l’intervention de Jérémy Damien m’a
permis de comprendre que tout
est prétexte à faire de l’art.
Ses directives étaient nettes, précises et à
vrai dire, pas très séduisantes à mon goût…
notamment en ce qui concerne le mot
“architecture”… Je pensais sincèrement –à
tord- que nous allions tomber dans quelque
chose de très lourd et barbant. Mais j’ai vite
compris qu’en jouant le jeu, en partant d’un
simple exercice de dessin, j’ai pu trouver de
nombreux intérêts artistiques, esthétiques et
développer à ma manière le sujet.
J’ai beaucoup aimé que Jérémy nous dirige
et nous oriente sans même nous connaître. Il
nous a conseillé sans se mettre à notre place
et comprendre notre mode de fonctionnement, ni notre sensibilité mais plutôt comme
si il voulait partir de notre travail pour aller
vers sa logique à lui. J’ai découvert comment
une autre personne que moi rebondissait ou
appréhendait un travail. Cette expérience était
très enrichissante, c’était pondre un travail à
moi avec les grandes lignes et la structure de
Jérémy.
Tout d’abord la grande ligne du dessin.
Auparavant je n’avais jamais lié le dessin et
la création. Je voyais le dessin comme un
jogging quotidien, un moyen de transcrire
une certaine réalité, d’observer, d’exposer un
projet, mais pas encore comme un réel moyen
d’expression. J’avais beaucoup d’apprioris
sur le dessin et je n’arrivais pas à y trouver du
plaisir ou de l’intérêt, peut-être parce que c’est
un medium qui peut paraître plus basic ou
classique. Désormais j’entrevois une nouvelle
possibilité d’ouverture et d’épanouissement
dans mon travail grâce au dessin. Je vais
essayer de l’introduire de plus en plus dans
mon travail et d’en faire un allié.
Pour ce qui est du travail réalisé, j’ai repris
les grandes lignes de l’architecture dans mes
expériences et mes recherches: la rigueur, le
côté mathématique et le rôle de l’espace. J’ai
essayé d’y ajouter des choses plus sensibles,
de l’ordre de l’aléatoire, de la métamorphose,
du fantastique mais régis par des règles et des
contraintes. J’ai souvent tendance à vouloir
tout penser et à trop réfléchir. Mais justement
j’aimerai tenter de prouver que la poésie et
l’innocence ne naissent pas forcément d’un
lâcher-prise. J’aime qu’il y est un protocole et
un mode opératoire rigoureux mais sans savoir
ce que donnera le résultat et je pense que ces
trois jours m’ont permis de remarquer cette
tendance à vouloir encadrer les choses, pourtant pour un résultat encore plus surprenant et
que l’un et l’autre ne sont pas incompatibles.
Enfin, j’ai apprécié que chacun d’entre nous
se soit approprié à sa manière, le thème de
départ.
J’aime voir l’avancé de mon travail, mais
également celui des autres étudiants. A moi
seule, j’ai déjà l’impression d’être envahies
de pistes à traquer et en voyant le travail
des autres, j’ai vu que je n’avais finalement
qu’une vision infime de toutes les possibilités. Je vois l’art infini; il est bien reflet de
diversité humaine. Je pense de plus en plus
qu’il est essentiel à la survi et à l’évolution
de l’homme. C’est pourquoi j’essaye et
j’aimerai travailler avec ce soucis de justesse permanent comme je le ferai avec une
science.
Tout d’abord je me retrouve beaucoup dans l’organisation proposée: des “sessions de travail”, qui me font plonger dans un univers, un cadre, tout en touchant à de nombreux domaines. De plus,
chacun de ces temps, me permet de rajuster, affiner et mieux me
diriger vis-à-vis de mon travail; bref, on ne s’ennuit jamais et cette
organisation me permet de sans cesse me repositionner.
J’aime beaucoup que l’on nous propose 3 ateliers à la fois: le fait
de devoir me servir du sujet comme passerelle entre les mediums,
me permet de voir plus large et d’adapter chaque facette de ma
reflexion à un medium qui l’illustre le plus justement.
J’essaye de jouer et de chercher la technique ou l’outil qui trouve
echo dans la démarche.
J’ai découvert la sérigraphie. C’est un procédé munitieux dont
le principe me plait beaucoup, notamment grâce à la notion de
“couche”, de “superposition” et grâce aussi au long protocole
qui précède l’impression. J’ai pu, le premier vendredi profiter
toute l’après-midi de conseils et de “coaching particulier” pour
commencer à apprivoiser cette technique car les profs sont très
disponibleset semblent heureux et fiers de nous transmettre leur
passion.
Le temps de travail m’a tout de même paru un tout petit peu trop
court, car j’aurai voulu aller plus loin dans le rendu, m’intéresser
avec plus de temps à chaque détail: la typographie, la couleur, la
mise en page… Je pense qu’il faut apprendre à travailler plus vite.
Nous avons rencontré plusieurs problèmes techniques liés à
l’informatique dans notre groupe, et je suis contente car je sens
que j’apprend non pas seulement en théorie, mais en me butant à
des problèmes, en tentant de les résoudre… et ainsi mieux approcher les prochains problèmes.
Puis, nous avons du travailler en groupe pour cette période. Le
travail en groupe est difficile car trois entités distinctes doivent
réussir à tomber d’accord… mais c’est aussi le plus pur des distillats qui résulte de cette collaboration. Le fait de travailler à trois
nous oblige à ne garder que le meilleur, ce qui marche le mieux, ce
qui a le plus d’impact.
Dans mon groupe, nous avons choisi d’utiliser un protocole.
J’adore les artistes qui donnent autant d’importance au processus
de création qu’à la proposition finale. Nous avons travaillé ensemble tout en apportant chacune nos recherches, préocupations
et nos propres référants. J’ai beaucoup aimé travailler à plusieurs,
car on peut pallier à certains manques lorsque l’un est plus à l’aise
que l’autre dans un domaine; on apprend beaucoup de l’autre.
Artistiquement, avec mon groupe, nous nous sommes dirigées
vers des préoccupations et des enjeux qui nous intéressent beaucoup. Nous pensons poursuivre dans cette lancée, peut-être pour
donner d’autres formes à nos réflexions, ou les décliner, les pousser encore plus loin… J’ai perçu ce travail comme une véritable
expérience, notamment grâce au protocole que nous avons mis en
place: j’ai appréhendé mon quotidien différemment: dans l’espace,
dans le temps, dans les communications, avec mon téléphone…
J’espère refaire de nouvelles experiences comme celle-ci qui
s’inscrivent dans mon quotidien.
PIM,PAM,POUM
Les 6 et 7 décembre, l’école nous a proposé un “métaatelier”. Deux jours d’immersion dans le monde de la
performance et de l’expression scénique.
C’est un domaine qui me plait énormément et que je
fréquente depuis toujours par le biais de la danse, du
chant, du théâtre… et grâce aux spectacles que crée
ma mère, professeur de chant, où je participe de la mise
en scène, aux costumes, en passant par les dialogues,
l’éclairage… Plus tard, j’aimerai réellement travailler
dans l’univers du spectacle et du mouvement en temps
réel.
Tout d’abord, je pense
que deux jours, c’était
trop court pour s’immerger totalement.
Un brin d’herbe
sur le museau d’un tigre…
Pour moi, la mise en scène doit
être autant soignée et pensée
qu’un tableau, une installation, une
vidéo… mais tant de paramètres
sont à définir, qu’il est dur de faire
quelque chose de cohérent en si
peu de temps. J’aurais préféré que
l’on arrive à un stade beaucoup plus
poussé, recherché, en faisant de
réels choix. Le méta-atelier, nous a
plutôt proposé d’expérimenter, sans
penser au sens, ni au fond, dans le
but de tester le corps, l’espace, de
réagir avec des objets…
De plus, le domaine du corps est un
domaine complexe qui ne s’apprivoise pas en deux jours, ce n’est
pas une technique, une leçon…
c’est un ressenti que l’on capte et
réussit à travailler avec le temps,
l’entrainement et l’expérience; et
la concentration n’était pas forcément au rendez-vous pendant cette
session de travail… Bref; c’est une
experience qu’il faudrait faire plus
longtemps, dans une ambiance
plus adequate et beaucoup plus en
profondeur.
J’ai beaucoup aimé que les professeurs nous présentent des vidéos
de John Cage et de Fluxus, car on
ne parle pas souvent de ce rapport
art-spectacle, qui moi m’intéresse
beaucoup. D’ailleurs, les cours de
Paul Emmanuel sont une passerelle entre l’Art et les arts visuels
-cinéma, photo, vidéo- que je trouve
absolument nécessaire et enrichissante pour mon apprentissage.
Puis, Céline et Jean-Paul ont décidé
de nous filmer à deux reprises sur
la même scénette. J’ai trouvé ça
très pédagogue et instructif car tout
d’abord, on a pas souvent l’habitude de se voir et c’est un très bon
moyen pour gommer ses défauts.
Ensuite, parce que se voir deux fois
au travers de deux vidéos, c’est
vraiment se rendre compte de l’espace-temps dans lequel nous nous
inscrivons. Nous essayons de faire à
deux reprises les mêmes gestes, de
dire les mêmes mots mais ce n’est
jamais le même résultat. J’aime
beaucoup la question que pose
cette part de hasard, d’imprécision
du corps: loin d’une rigueur mathématique, ce non contrôle du soismême dans l’espace.
PIC
perception-image-couleur
Pour la première fois, j’utilise un élément de ma mythologie personnelle, le lieu choisit est une ville d’Italie, Lenno, sur le bord du
Lac de Come, où j’ai l’habitude d’aller. Plus précisément, c’est une capture d’écran du cimétière, où sont enterrés plusieurs de mes
ancêtres.
Nous sommes partis d’un prétexte issu de la technologie: google earth, et je trouve ça très original. J’ai eu beaucoup de plaisir à
découvrir ou redécouvrir certains lieux, voir que les vieilles architectures que j’avais pu voir de face, sont des formes aussi complexes
et travaillées vu du ciel.
Au niveau de mon propre travail, j’ai retrouvé la notion de “couche, plan et superposition” que j’avais déjà abordé en début d’année,
la simplification formelle de choses complexes, le thème de la disparition à travers les calques, la perte de mémoire, l’usure des
choses… Sans m’en rendre vraiment compte, j’ai traité des questions qui m’ont toujours interéssées.
Ensuite, j’ai retrouvé la couleur en temps qu’outil, j’ai refait une palette: des choses que j’avais déjà faites mais ici, avec un nouveau
regard. Il y a quelque chose d’amusant: dès que j’utilise la couleur dans mes projets (je pense notamment à un applat que j’avais
réalisé, un travail en volume -en cours-, et le travail du PIC) je retombe sur les mêmes couleurs, et c’est celles qui correspondent le
mieux à chacun de ces projets: ce n’est pas une question de goût mais une question de besoin. Pour transposer chromatiquement ce
que je veux dire il m’a fallu dans trois cas les mêmes couleurs: un rose bonbon, un violet envivrant et un vert très jaune, presque fluo.
Du coup j’ai remarqué que ce ne sont pas les couleurs que je réutilise, mais plus le message que je veux transmettre qui demande
les mêmes couleurs. Ces couleurs sont toujours là pour séduire et attirer le regardeur, alors que le thème est grinçant voir dangereux:
c’est un jeu de séduction, et de tromperie.
Le temps de travail était assez court,
mais ce n’est pas pas grave. Pour moi, le
rendu à la fin de ce temps de travail n’est
qu’une étape car je pense avoir saisi certaines choses que je désire poursuivre et
continuer à travailler. Peut être à travers
d’autres mediums ou pourquoi pas la
peinture, mais trouver la manière la plus
juste et aiguisée de transcrire plastiquement ce que je voulais faire ressentir au regardeur. D’ailleurs ce désir de
superposer, de trompe-l’oeil grâce aux
couches, me fait penser de plus en plus
aux décors de theâtre: ces plaques de
bois peintes en 2D, sur différents plans,
qui donnent l’illusion d’un espace en 3D.
L’accrochage est aussi une très bonne
chose, qui nous permet de nous situer
entre les autres, dans un espace…
VIS
volume
installation
sculpture
Je pense que c’est pendant ce temps de travail, que j’ai le plus appris.
Tout d’abord, le sujet “mémoire de forme et forme de mémoire” m’a paru très ambitieux; il fallait en
premiers lieux, se débarasser de toutes les références et images faciles qui me venaient à l’esprit.
Puis, le mot collection s’est posé devant moi, comme un problème : je ne voulais pas réaliser une collection qui serait juste une accumulation et répétition de la même chose. Je voulais tenter de trouver
un sens, des nuances, ou une logique à cette collection.
Je ne pense pas avoir répondu totalement à mes attentes vis-à-vis du ‘résultat final’. Malgrè tout,
toutes les étapes que j’ai traversé m’ont beaucoup interessé: les expérimentations des premiers jours,
les difficultés que j’ai eu a trouver une direction qui me plaisait, mais surtout la phase de réalisation
purement technique.
Avec le dessin ou la photo, il y a quelques fois des ratés, mais j’ai
toujours eu l’impression d’avoir plus ou moins, le contrôle des
choses. En volume, j’ai découvert une autre dimension de la phase
de réalisation : la dimension “ça ne marche pas, il faut trouver une
autre solution”. La matière-même a imposé, à plusieurs reprises,
sont droit de véto. Et j’ai aimé –avec le recul- que parfois, il y ai un
barrage entre la pensée, la projection d’une idée et la matérialisation même de l’idée. Cela m’a mis face à de nombreuses questions que je me posais déjà sur le statut de l’artiste,
est-ce qu’une idée peut faire art? Etc…
Techniquement, j’ai travaillé avec des matériaux que je connaissais déjà comme par exemple, des copeaux de bois ou du tissu.
Par contre, j’ai du trouver des méthodes qui pour pouvoir solidifier
ces matières, afin de les travailler comme des ‘blocs’. J’ai passé
du temps dans les magasins de bricolages afin de trouver l’idée la
plus rentable et efficace. J’ai remarqué que trouver comment faire
un objet faisait
autant parti de la démarche que l’objet-même. C’est peut-être
bien la manière de faire un objet (le temps d’attente, la technique,
les outils…) qui va permettre à
celui-ci, d’être encore plus juste et porteur de sens.
J’ai aussi testé un nouveau medium: le son. Je fais de la musique
et j’ai toujours eu un rapport particulier avec le son, mais l’enregistrer et le composer est très différent. Même si j’ai du faire la
bande sonore dans une certaine urgence, j’ai énormément appris.
C’est la première fois que je mélangeais différents medium. Il a
donc fallu que je réfléchisse à quelle place donner à chaque objet,
comment les mettre en valeur les uns les autres? C’est ce que je
voudrais continuer à retravailler, car je pense ne pas avoir réussi.
De nouvelles pistes de travail se sont tracées: le fait de travailler le
son, de piocher dans des sujets personnels, ou encore de remarquer ce décallage fulgurant entre ce que l’on veut faire et ce qui
est possible de faire.
Un artiste à votre
table, Thierry Lagalla
Le temps de travail avec Thierry Lagalla,
bien que très court, a été intense.
Tout d’abord, je pense que c’était intéressant d’avoir un
regard neuf sur notre travail. Il nous a fait remarquer des
choses que l’on avait trop l’habitude de voir et auquelles on
ne fait plus attention ou à l’inverse, nous a donné de nouvelles idées.
J’ai adoré le dynamisme dans lequel il nous a plongé
humainement et artistiquement. Puis, lors de la présentation
de ces travaux, j’ai constaté que l’artiste se basait sur de
nombreuses référances historiques et artistiques, ce qui m’a
beaucoup plu.
Nous avons du partir d’un travail qui existait déjà, ce qui
m’a permit de faire un point sur l’avancement de mon
propre travail et sur cheminement que j’ai pu avoir au long
de l’année. Le projet que j’ai décidé de retravaillé bloquait.
J’avais l’impression d’avoir la matière, mais de ne pas trouver la manière de la modeler.
J’ai trouvé très intéressant le fait d’effectuer une transposition, d’un medium à un autre, ici la performance. Et dans
mon cas, encore plus, parce que je ne savais pas comment
faire évoluer mon travail sur le journal intime entre réalité
et fiction, que j’avais commencé. Avec la performance, je
pense avoir trouvé le medium juste pour pouvoir exprimer
toutes les dimensions de ce projet. J’ai hâte de mener à
bien ce projet.