Dès le 1er janvier 2015, le monde du cheval sera
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Dès le 1er janvier 2015, le monde du cheval sera
La Montagne Auvergne > Clermont-Ferrand 15/12/14 Dès le 1er janvier 2015, le monde du cheval sera taxé à 20 % L’enseignement va jouer sur la comptabilité pour faire face. - photo Francis Campagnoni Le Comité Régional d’équitation s’est réuni pour présenter ses solutions face à l’augmentation de la TVA à 20 %. Une révolution dans le monde du cheval. «Désormais, nous sommes taxés comme un produit de luxe ». Depuis trente-cinq ans qu'il est éleveur, Robert Maury considère pourtant ses chevaux comme des diamants, mais le président du Comité Régional d'Équitation (CRE) se désole de la nouvelle situation. L'augmentation de la TVA, de 7 à 20 %, est pourtant en vigueur depuis le 1 er janvier 2014, mais la totalité des contrats ne sera concernée qu'à partir du premier jour de 2015. À l'origine, une décision européenne pour harmoniser les pays de l'Union. « C'est une manne pour les ventes de pur-sang qui partent au Qatar, par exemple. Mais pour le reste de l'activité, cela va être très dur. C'est comme taxer tous les footballeurs comme des millionnaires en se basa Pour les cours d'équitation, un protocole a été mis en place au niveau national et présenté dans la région par le CRE. Dans la comptabilité, les tarifs seront scindés en deux. Deux tiers seront considérés comme une mise à disposition du matériel et donc soumis à une TVA à 7 % et un tiers comme enseignement, à 20 %. Au final, pour les 13.795 licenciés de la région, un prix taxé à 10 % environ est un moindre mal. La répercussion la plus dommageable touchera les éleveurs. Quatre sur cinq sont amateurs en Auvergne et ne sont donc soumis à aucune TVA. Pour la quinzaine d'élevages professionnels de la région, c'est désormais un cinquième de la vente qui se retrouve taxé. « Pour un cheval qui part au Qatar, je comprends, mais pour un poney pour les enfants, ça n'a pas de sens ». Depuis trois ans que cette réforme couve, le nombre de juments en saillie est en baisse de 40 %. Alors que le nombre de licenciés augmente en Auvergne, l'effectif des bêtes pourrait devenir inquiétant. « Et surtout, un marché noir va forcément se développer », conclut Robert Maury. Simon Antony