Demi-finale 2009
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Demi-finale 2009
Demi-finale 2009 PREMIÈRE ÉPREUVE (40 points) ÉTUDE DE CAS1 Lefturn Signal Corp Lefturn Signal Corp (LSC) est un fabricant canadien de sous-ensembles, qui se spécialise dans le câblage pour les véhicules. La société a connu une croissance rapide ces dix dernières années en spécialisant sa production et en obtenant d’importants contrats de fabricants de véhicules utilitaires sport (VUS). En outre, dans le cadre de son programme d’expansion, la société a fait l’acquisition d’un concurrent, il y a trois ans, pour augmenter sa production et répondre à la demande croissante de son segment de marché axé sur l’automobile. La production de LSC est actuellement dirigée pour l’essentiel (70 %) vers le secteur des automobiles neuves, 5 % de sa production va au secteur des voitures usagées et le reste, soit 25 %, est destiné aux véhicules de plaisance. Ce dernier segment constituait l’activité fondamentale initiale de la société acquise avant que l’on ne procède au rééquipement de ses installations pour étendre sa gamme de produits et soutenir la croissance de LSC sur le marché du câblage pour automobiles. À l’heure actuelle, LSC compte huit cents employés, dont les deux tiers environ travaillent à l’usine initiale de Windsor en Ontario, qui est aussi le siège social de la société. Les autres employés travaillent à Cornwall, également en Ontario, dans ce qui est principalement une usine, puisque tous les postes administratifs ont été intégrés après l’acquisition. L’usine de Cornwall peut produire des sous-ensembles de câblage pour les automobiles et les véhicules de plaisance, alors que l’usine de Windsor sert uniquement à la fabrication de sous-ensembles de câblage destinés aux automobiles. L’usine de Windsor est aussi axée sur la production de volumes importants de sous-ensembles standardisés, résultant d’un investissement significatif dans un matériel d’automatisation qui visait à réduire les coûts de fabrication. L’usine de Cornwall permet une plus grande flexibilité et la production en plus petites quantités de sous-ensembles personnalisés, et elle est principalement utilisée pour assurer la production qui excède la capacité de l’usine de Windsor pendant les périodes de pointe. On retrouve au sein de l’entreprise deux syndicats avec différentes unités de négociation représentant les employés des secteurs de la fabrication et de la distribution des deux usines; un troisième syndicat représente le personnel de bureau de Windsor. On peut dire des relations avec les syndicats qu’elles sont bonnes en ce sens qu’il n’y a eu ni grève ni action syndicale ces dix dernières années. Cependant, la stratégie de LSC en matière de relations du travail, qui consiste à éviter les questions délicates et les conflits pendant la période cruciale de croissance, entraîne un coût pour la société : en effet, celle-ci offre des avantages sociaux, des régimes de retraite et des conditions de travail beaucoup plus généreux que la moyenne du marché (par exemple un taux double pour toutes les heures supplémentaires et huit jours de congé de maladie rémunérés par année). La société avait d’abord jugé qu’un approvisionnement ininterrompu serait un avantage concurrentiel (LSC pouvait effectivement conclure plusieurs ententes avec des clients importants de concurrents qui, eux, devaient composer avec des syndicats militants et un risque élevé d’action syndicale); cependant, les coûts de la main-d’oeuvre de LSC sont actuellement parmi les plus élevés du secteur. Jusqu’en septembre 2008, LSC prévoyait une année record au chapitre des ventes et de la rentabilité. Toutefois, la récession a soudainement forcé la société à revoir ses projections financières et à prendre des mesures pour réagir aux nouvelles réalités du marché. La direction a ainsi décidé de réduire la production en éliminant des quarts de travail, en resserrant les budgets, en réduisant les frais indirects et elle a annoncé des mises à pied au sein du personnel de bureau qui doivent prendre effet en ce début de 2009. 1 Les noms et les personnages sont fictifs et toute ressemblance avec des personnes existantes ne pourrait être que le résultat du hasard. Malheureusement, la situation économique continue de se détériorer et LSC doit faire face à une crise beaucoup plus sérieuse qui l’oblige à revoir complètement ses hypothèses et sa stratégie globale. Plusieurs fabricants d’automobiles qui comptent parmi ses principaux clients sont au bord de la faillite et ont annoncé des compressions majeures qui touchent des lignes entières de produits et qui mettent en péril l’une des activités principales de LSC. Cette évaluation générale de la stratégie d’affaires va sans nul doute déterminer toutes les autres exigences organisationnelles qui vont suivre. Janet Right, première vice-présidente, ressources humaines, participe activement aux séances de travail de l’équipe de direction visant à redéfinir la stratégie globale de LSC. Un partenaire de la société, qui vous a confié l’an dernier une mission portant sur une stratégie de gestion des ressources humaines, a recommandé votre cabinet-conseil à madame Right. Cette dernière va vous exposer les détails de votre mission lorsque vous la rencontrerez en personne. Cependant, le parrain du projet vous a remis entre-temps un document d’information de l’équipe de direction qui compte se réunir pour examiner les solutions qui s’offrent à elle en vue de l’élaboration d’une stratégie d’affaires viable. Dans le document d’information, l’équipe de direction a noté ceci : - La structure de coûts générale de LSC n’est plus concurrentielle; il faut apporter des changements profonds et à long terme pour que les coûts d’exploitation soient comparables à ceux du secteur. Si l’on n’obtient pas l’assentiment des syndicats et des concessions de leur part, il ne sera pas possible de produire un plan de restructuration viable. - En supposant qu’il soit possible d’améliorer les coûts d’exploitation, la première stratégie pour optimiser la valeur pour les actionnaires et préserver les emplois consiste à scinder LSC pour en faire de nouveau deux sociétés d’exploitation indépendantes, à savoir la société A, qui comprendrait l’usine de Windsor et les volumes importants d’ensembles destinés aux fabricants de véhicules, et la société B, qui comprendrait l’usine de Cornwall précédemment acquise et intégrée, dont l’activité serait axée sur les ensembles personnalisés pour les véhicules de plaisance. Il faut noter que, dans les circonstances actuelles, les usines de Windsor et de Cornwall auront toutes deux une capacité excédentaire pendant au moins les 24 prochains mois. - Parmi les autres produits clés à livrer, le plan de gestion des ressources humaines devra notamment tenir compte du contexte et de la réalité de chacune des nouvelles activités fondamentales, aborder la compétitivité des coûts et la productivité, et démontrer qu’il est manifestement en mesure d’entreprendre la transition elle-même. QUESTIONS 1. Présentez à l’équipe de direction un plan cohérent de gestion des ressources humaines en vue de la transition que la société B doit effectuer et qui : a) identifie les principales considérations stratégiques relatives aux ressources humaines et leurs implications; b) identifie et approfondit trois secteurs d’intervention en gestion des ressources humaines à l’appui du plan. 2. Présentez à la direction un plan de mise en œuvre et un échéancier réalistes et crédibles concernant les principaux secteurs d’intervention en gestion des ressources humaines associés à cette transition. Organisé par Parrainé par