Allocution de SE le Président de la Chambre des

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Allocution de SE le Président de la Chambre des
Allocution de S.E le Président de la Chambre des Représentants
M. Yiannakis L. Omirou, à la 48e Conférence de la COSAC
Lundi, 15 octobre 2012, à 09h15
Je suis très heureux et très honoré que l’occasion m’ait été donnée de me trouver parmi vous
aujourd’hui pour déclarer ouverte la 48e Conférence de la COSAC. Je vous souhaite, une fois
encore, à tous une chaleureuse bienvenue à Chypre, ainsi qu’un agréable séjour et des travaux
fructueux durant votre conférence.
La Chambre des Représentants, en tant que parlement d’un petit Etat membre de l’UE, s’efforce
d’organiser avec succès, de la meilleure manière possible, toutes les conférences dans le cadre
de la dimension parlementaire de la Présidence chypriote du Conseil de l’UE. Jusqu’à ce jour, se
sont déroulées, avec succès je pense, la conférence des présidents de la COSAC, la conférence
interparlementaire inaugurale pour la Politique étrangère et de sécurité commune et la Politique
de sécurité et de défense commune et la conférence des Présidents des Commissions
parlementaires des Affaires intérieures. Quatre autres conférences suivront d’ici la fin de la
Présidence chypriote, de même que la Réunion des directeurs généraux, suivie de la Conférence
des présidents des parlements de l’Union européenne durant les premiers mois de 2013.
L’importance des travaux réalisés dans le cadre de la Conférence de la COSAC est bien connue de
nous tous. Sans vouloir sous-estimer l’œuvre accomplie dans le cadre des autres conférences
organisées par chaque Présidence, la Conférence de la COSAC représente peut-être la
Conférence la plus importante que les parlements nationaux sont appelés à organiser. Non
seulement du point de vue du nombre de participants, mais aussi du point de vue du travail
accompli. Le fait que cette réunion spécifique est la seule conférence mentionnée dans le texte
du traité de Lisbonne lui-même est révélateur de son importance. En même temps, elle se voit
attribuer le rôle essentiel de faire entendre la voix des parlements nationaux auprès des
institutions de l’UE. Non seulement en matière de subsidiarité, mais aussi en matière de
questions ayant trait au fonctionnement essentiel de l’Union et à la procédure décisionnelle.
Aujourd’hui et demain, vous aurez l’occasion de vous informer et d’échanger des points de vue
sur des questions européennes cruciales: les priorités de la Présidence chypriote, les évolutions au
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sein de l’Union européenne et d’autres questions importantes, telles que l’énergie et la sécurité
d’approvisionnement, le marché intérieur et la gouvernance, de même que concernant la
question fondamentale de la Stratégie “Europe 2020” et du redressement des effets de la crise
économique.
Par ailleurs, le ministre délégué chargé des Affaires européennes, M. Mavroyiannis, sera présent
pour vous informer plus amplement du stade où se trouvent les différentes questions figurant à
l’ordre du jour de la Présidence chypriote.
Néanmoins, je tiens à vous rappeler que les défis auxquels est confrontée la République de
Chypre sont nombreux et graves, en raison de la crise frappant le domaine économique pour
tous les Etats membres, mais aussi des évolutions continues dans les pays du Printemps arabe,
qui contribuent à accroître l’instabilité des régions voisines du flanc sud de l’Union.
Dans les priorités qu’elle a fixées pour le semestre en cours, la Présidence chypriote a placé
chaque citoyen de l’Union au centre de toutes les politiques communautaires visant à créer une
société équitable, sûre et prospère pour les citoyens européens. L’objectif de la Présidence
chypriote est la création d’une Europe viable, où les économies des Etats sont fondées sur le
développement d’une Europe solidaire, cohésive et efficace.
Certains prétendront peut-être que les objectifs fixés sont ambitieux, compte tenu de la période
difficile que traversent les Etats membres de l’UE. L’Union européenne se trouve dans une
période critique, dans une crise financière, économique, sociale mais aussi dans une crise de
confiance des citoyens à l’égard des institutions européennes et à l’égard de leurs
gouvernements nationaux. Il appartient aux gouvernements, aussi bien qu’à nous, les
parlementaires, de déployer des efforts coordonnés en vue de rechercher les causes plus
profondes qui ont conduit l’UE à la situation actuelle. La sortie de la crise ne peut pas être
l’œuvre d’une seule personne. C’est avec des efforts collectifs et sans méfiance entre nous que
nous pourrons réformer au maximum les politiques communautaires, pour permettre aux Etats
membres de se redresser économiquement et, par conséquent, retrouver leur équilibre social et
leur cohésion sociale.
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Nous avons besoin de solutions et, de ce fait, nous ne pouvons pas œuvrer pour créer quelque
chose de nouveau avec les moyens du passé. Avec de nouvelles idées et avec l’invention de
mécanismes plus efficaces, nous devrons remettre l’Union européenne sur la voie d’un
développement viable et sans exclusions, centré sur l’assainissement budgétaire et la relance des
investissements, en vue d’un développement viable. Il nous faudra délivrer le plus grand exploit
de l’Union européenne, sa monnaie commune, des problèmes structuraux auxquels elle est
confrontée. Certes, les politiques d’austérité unilatérale et de discipline budgétaire sévère ne
peuvent cependant pas endiguer la récession économique que connaît l’Europe.
Avant de conclure, je tiens à rappeler, que les procédures de la Présidence chypriote et de la
question chypriote constituent deux procédures séparées, mais parallèles. La petite île de
Chypre, dont une grande partie est occupée par un pays qui souhaite adhérer à la famille
européenne, est bien placée pour connaître la valeur de la paix et a vécu la violation flagrante
des droits de l’homme de son peuple. En tant que Chypre et en tant que Présidence chypriote du
Conseil de l’UE durant le semestre en cours, nous soutenons fermement l’intégration politique,
que l’Union européenne ambitionne de réaliser, à travers le renforcement des droits
fondamentaux sur lesquels est fondée la construction européenne. A savoir, le respect des
valeurs fondamentales, de l’Etat de droit et de la démocratie. Je tiens à vous assurer que la
République de Chypre s’emploie inlassablement à parvenir à un règlement équitable et viable du
problème chypriote, conformément au droit international, aux résolutions pertinentes de l’ONU
et au droit européen.
Nous comptons également dans cette lutte sur le concours plus actif et la solidarité de l’Union,
ainsi que de chacun de nos partenaires, pour que Chypre soit réunifiée au profit de tout son
peuple et que l’Union européenne conserve sa crédibilité en matière de promotion des principes
de l’Etat de droit et de ses valeurs, sans discriminations ni accommodements de faveur.
Pour conclure, j’aimerais vous souhaiter à tous, une fois encore, une conférence constructive et
fructueuse et un agréable séjour ā Chypre.