Treuhänder Nr. 6/7 1999 - Treuhänder

Transcription

Treuhänder Nr. 6/7 1999 - Treuhänder
EDITORIAL
Beihilfe zur Geldwäscherei – ganz konkret
«Der Drogenhändler meldete sich 1987
ohne Vorankündigung am Schalter der
Bank und bezog sich auf einen ehemaligen Kunden. Er brachte einen Check
über 1,5 Mio. USD, der ihm nach seinen Angaben von einem englischen
Wettbüro ausgestellt wurde. Diese Angabe übernahm der Banquier unkritisch, ohne Rückfragen zu stellen. Anfang 1989 wurde das Konto geschlossen und die Vermögenswerte wurden
ohne Nennung des Auftraggebers als
Bartransaktionen sowie als Titeleinund -auslieferungen auf ein neu eröffnetes Nummernkonto übertragen.
Auch dieses Konto wurde in dieser Art
geschlossen und ein drittes Nummernkonto eröffnet. Von diesem wurden
Vermögenswerte auf das zweite, reaktivierte Konto übertragen. Dass der
Kunde verhaftet worden war, nahm der
Banquier ohne weitere Abklärung entgegen. Er vertraute den Unschuldsbeteuerungen des Kunden. Er stellte auf
Verlangen des Kunden eine Bestätigung aus, dass sein Konto geschlossen
wurde, obwohl das zweite Konto reaktiviert war und mit Vermögenswerten
von 0,5 Mio. USD zu Buche stand.
Dem Kunden gelang es damit, die Einziehung dieser Vermögenswerte durch
die ausländische Behörde zu vereiteln.
Der Banquier fand sich auch dazu bereit, auf Wunsch des Kunden alte Kontoauszüge abzuändern, indem er darauf bezeichnete Checkbegünstigte überdeckte und dem Kunden Kopien der
geänderten Auszüge zukommen liess.»
Was hier fast wie im Kriminalroman
tönt, gibt eine wahre Geschichte wieder
und ist ein Zitat aus dem unlängst veröffentlichten Jahresbericht 1998 der
Eidgenössischen Bankenkommission.
Natürlich ist der detailliert beschriebene Ablauf einer konkreten Geldwäscherei nicht als Anleitung dazu ge-
Der Schweizer Treuhänder 6-7/99
dacht, ganz im Gegenteil: Der Bericht
ist eine Warnung an alle Bankangestellten und Finanzintermediäre, wie
sie in ihrer täglichen Arbeit mit dem
Versuch zu einer Geldwäscherei ganz
konkret konfrontiert werden könnten.
Vorsicht ist angesagt im Falle solcher
oder ähnlicher Geschäftskontakte!
Auflage 11 188 Exemplare
Die Bankenkommission ergänzt ihren
exemplarischen Geldwäscherei-Fall mit
dem Hinweis, dass ein Rechtshilfeersuchen einer ausländischen Strafbehörde
am Anfang dieser Geschichte gestanden hat. Daraus hat sich eine unzulässige Hilfeleistung der involvierten
Schweizer Bank bei der Verschleierung
des Vermögens eines Drogenhändlers
ergeben. Die Bankenkommission erstattete in Ergänzung zum bereits hängigen Strafverfahren wegen Geldwäscherei Strafanzeige wegen Urkundenfälschung gegen den Banquier, welcher
nicht mehr im Bankgeschäft tätig ist.
Der zitierte Ausschnitt aus dem
EBK-Bericht ist übrigens durchaus repräsentativ für die hervorragende Berichterstattung. Das zweisprachig 246
Seiten umfassende Werk empfiehlt sich
jedenfalls nicht nur den Bankangestellten, Finanzintermediären und Wirtschaftsjournalisten als Lektüre – sondern besonders auch allen Wirtschaftsprüfern und Treuhändern, die viele
interessante Hinweise für ihre tägliche
Arbeit finden.
Der Schweizer Treuhänder kann eine
sehr erfreuliche Entwicklung verzeichnen. Die durch die WEMF (AG für Werbemedienforschung) beglaubigte Auflage hat 1998 gegenüber dem Vorjahr
um 374 (3,5%) auf 11 188 Exemplare
zugenommen. Noch positiver ist die
Auflagesteigerung während der letzten
zehn Jahre: Gegenüber 1988 beträgt der
Zuwachs 3808 Exemplare oder 51,6%.
Wir danken sowohl unseren Autoren
wie auch unserer Leserschaft herzlich
für die Treue und Unterstützung.
Die Redaktion
Als Pflichtlektüre zu erklären wäre
der EBK-Bericht indessen auch für alle
amtlichen Stellen, die ihrerseits einer
breiteren Öffentlichkeit periodisch Bericht erstatten: Die EBK setzt nämlich
hier Massstäbe, die eigentlich für alle
amtlichen Publikationen zum Standard erklärt werden sollten!
Ihr
Kurt Schüle, Ständerat
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EDITORIAL
Complicité de blanchiment d’argent –
très concrètement
«Le marchand de drogue s’était présenté en 1987 sans avertissement préalable aux guichets de la banque en se
référant à un ancien client. Il a apporté
un chèque de USD 1,5 million qui lui
aurait été, selon ses propres déclarations, remis par un bureau de paris
anglais. Le banquier a admis ces indications sans poser de questions complémentaires. Au début de l’année
1989, ce compte a été clôturé et les
avoirs ont été transférés sur un nouveau
compte numéroté, sans indication du
mandant et sous la forme d’une opération de caisse ainsi que d’une remise et
livraison de titres. Ce compte a également été clôturé et un troisième compte
numéroté a été ouvert. Les fonds ont été
transférés de ce dernier sur le second
compte qui avait été réactivé. Le banquier a pris note de l’incarcération du
client sans procéder à une enquête complémentaire. Il s’est contenté de faire
confiance aux protestations d’innocence du client. A la demande du client,
le banquier a établi une attestation
selon laquelle son compte avait été clôturé, bien que le second compte ait été
réactivé et contenait des avoirs d’un
montant de USD 0,5 million. Le client
a ainsi évité la confiscation de ces
avoirs par l’autorité étrangère. Le banquier a également accepté de modifier
de vieux extraits de compte à la demande du client, en cachant les noms
des bénéficiaires de chèques qui y figuraient et en faisant parvenir au client
des copies des extraits modifiés.»
Cité dans le Rapport de gestion 1998
publié récemment par la Commission
fédérale des banques, ce récit qui se lit
comme un roman policier est une histoire vraie. Bien entendu, la description
détaillée d’un cas de blanchiment d’argent ne doit pas inciter à suivre cet
exemple. Bien au contraire: le rapport
L’Expert-comptable suisse 6-7/99
est une mise en garde à l’attention de
tous les employés de banque et intermédiaires financiers contre la tentation
du blanchiment d’argent à laquelle ils
peuvent être confrontés concrètement
dans leur travail quotidien. Dans le cas
Un tirage de 11 188 exemplaires
de relations d’affaire de ce genre, la
prudence s’impose!
La Commission des banques conclut
ce cas de blanchiment d’argent par
l’indication qu’une demande d’entraide judiciaire émanant d’une autorité étrangère de poursuite pénale était
à l’origine de cette affaire. La banque
suisse avait aidé de manière inadmissible à camoufler des fonds appartenant
à un marchand de drogue. En complément de la procédure pénale en cours
du chef de blanchiment d’argent, la
Commission des banques a déposé une
plainte pénale pour faux dans les titres
contre le banquier qui n’exerce plus
d’activité dans le domaine bancaire.
L’extrait du rapport de la CFB est
exemplaire pour un rapport de gestion.
Le document de 246 pages en deux langues est une lecture à recommander
non seulement aux employés de banque, aux intermédiaires financiers et
aux journalistes économiques, mais
aussi aux experts-comptables et aux sociétés fiduciaires qui y trouveront d’innombrables indications intéressantes
pour leur travail quotidien.
L’expert-comptable suisse connaît une
évolution très réjouissante. Le tirage de
11 188 exemplaires pour l’année 1998,
attesté par la REMP (Recherches et études des médias publicitaires SA), confirme une augmentation de 374 (3,5%)
exemplaires par rapport à l’année précédente. L’augmentation du tirage est encore plus impressionnante si l’on considère les dix dernières années. Depuis
1988, l’augmentation est de 3808 exemplaires ou 51,6%. Nous remercions chaleureusement nos auteurs et nos lecteurs
pour leur fidélité et leur soutien.
La rédaction
Le Rapport de la CFB devrait également être une lecture obligatoire pour
tous les services officiels qui publient
régulièrement un rapport s’adressant à
un large public: la CFB impose des
critères sévères qui devraient être la
règle générale pour toutes les publications officielles.
Kurt Schüle, Conseiller aux Etats
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