PepMV Virus - Volkswirtschaftsdirektion des Kantons Bern

Transcription

PepMV Virus - Volkswirtschaftsdirektion des Kantons Bern
Amt für Landwirtschaft
und Natur
des Kantons Bern
Office de l’agriculture
et de la nature
du canton de Berne
Fachstelle Pflanzenschutz
Station phytosanitaire
Série sur les organismes de quarantaine :
Le PepMV, un virus à haut potentiel de propagation
Samedi 12 décembre 2015
Le virus de la mosaïque du pépino (PepMV) se manifeste par des fruits marbrés et des tâches angulaires
sur les feuilles. (photo : Olivier Schumpp, Agroscope)
Ces dernières années, le virus de la mosaïque du pépino (PepMV) s’est répandu dans les cultures
suisses de tomates. L’infection est difficile à reconnaître car ses symptômes sont très variables.
Le PepMV est originaire du Pérou et touche avant tout les plants de tomate, mais également
d’autres plantes de la famille des solanacées. Il a été décelé pour la première fois en Suisse
en 2004. Depuis, il s’est propagé dans les cultures de tomates de l’ensemble du pays. Des
investigations ont montré que 63 pour cent des tomates importées sont également infectées par ce
virus.
Reconnaissance difficile
Les symptômes diffèrent en fonction de la variété et du stade de développement des plantes. Les
variétés à petits fruits ne sont par exemple pas touchées. Lorsque les conditions de croissance
sont mauvaises, les symptômes sont davantage visibles. Les symptômes caractéristiques sont des
tâches angulaires sur les feuilles et un arrêt de croissance au point végétatif («tête d’ortie»). Les
fruits peuvent être marbrés et se décolorer. Souvent, les plantes infectées ne présentent
cependant aucun symptôme. Il n’est possible de déterminer avec certitude la présence du virus
qu’en laboratoire. Les pertes de rendement se situent entre 4 et 12 pour cent, mais varient
fortement. La qualité des fruits peut quant à elle diminuer de 4 à 15 pour cent.
Propagation rapide
Le virus est transmis par contact direct entre les plantes et par contact avec des outils, par
exemple lors de la taille ou de la récolte. Les vêtements de travail, les outils mais aussi les fruits
contaminés favorisent sa dissémination. Le PepMV se propage en outre d’une exploitation à l’autre
par le biais de caisses et de palettes infectées.
Afin d’éviter que le virus ne cause des dommages, il est important d’utiliser des semences et des
plants certifiés et de prendre des mesures prophylactiques. Il faut par ailleurs veiller à nettoyer et à
désinfecter régulièrement les outils et les installations. Il est également important d’informer et de
sensibiliser les collaborateurs et collaboratrices ainsi que de contrôler l’accès aux serres. En cas
de contamination, les plantes infectées et, dans la mesure du possible, les plantes se trouvant à
proximité de ces dernières doivent être détruites et les mesures d’hygiène renforcées. En
Belgique, aux Pays-Bas et au Maroc, les plants de tomates sont vaccinés avec une souche du
PepMV moins virulente afin d’éviter que des souches agressives ne causent des dommages. En
Suisse, de vastes études sont à l’heure actuelle menées dans quelques exploitations de Suisse
romande afin d’analyser l’efficacité de cette vaccination.
Annonce des cas
La quarantaine relative au PepMV ne porte que sur les semences de tomates. Si le virus vient à
toucher la production de semences et de jeunes plants, il faut avertir les services compétents et
prendre des mesures pour le combattre. Les entreprises de production ne sont pas concernées.
Afin d’éviter l’introduction de jeunes plants contaminés et de suivre l’évolution du virus, il est
toutefois important d’informer les offices maraîchers cantonaux en cas de suspicion d’infection. La
station de recherche Agroscope peut alors analyser des échantillons et conseiller les producteurs.
Rahel Müller,
Inforama Ins

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