Pourquoi un dossier sur le ski au Liban ? Le Liban et le ski

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Pourquoi un dossier sur le ski au Liban ? Le Liban et le ski
Pourquoi un dossier sur le ski au Liban ?
Tout simplement parce qu'il est possible d’y faire du très bon ski et que très peu d’informations sont
actuellement disponibles; les seules datent, aussi incroyable que cela puisse paraître, des années 30-50.
A portée de spatules de l’Europe, Beyrouth n’est qu’à 4 heures de Paris, le Liban est une destination
oubliée, à cause certainement de son histoire récente et de l’actualité au Proche-Orient, qui toutes deux en
refroidissent certainement plus d’un, mais aussi à cause de la presse spécialisée dont les journalistes ont
souvent une vision très réductrice des montagnes du monde. Cela étant dit, le Liban est un pays où l’on
peut voyager et randonner seul en toute sécurité.
Avertissement :
Ce dossier ne se veut surtout pas polémique, mais constructif.
Les informations ci-dessous, qui ne sont pas exhaustives et qui ne demandent qu’à être corrigées et
actualisées, ainsi que mes remarques, sont le fruit de 2 années (mai 2000 à mai 2002) passées dans ce
pays, enrichies par des recherches réalisées pour la plupart grâce au web.
Si parfois je suis critique ou peu complaisant, c’est parce que l’objectif de ce dossier n’est pas de faire
de la publicité pour le Liban ou pour qui que ce soit d’autre, mais simplement de donner un maximum
d’informations utiles et objectives sur ce pays à ceux qui aimeraient si rendre. Des informations qu’il
est parfois important, si nécessaire, de compléter par des mises en garde, même si celles-ci peuvent
choquer ou froisser. Il y a certaines réalités qu’on ne peut pas ignorer ou minimiser.
Le Liban et le ski
Le Liban, Suisse du Moyen-Orient peut-être tout simplement pour ses montagnes.
Elles ne sont pas aussi hautes, aussi grandioses, il n’y a ni glaciers, ni neiges éternelles, mais les
montagnes libanaises en imposent quand même surtout l’hiver, lorsqu’elles sont recouvertes d’un épais
manteau neigeux, transformant des paysages de rocs et de poussières l’été, en un incroyable terrain de jeu
pour les skieurs alpinistes en mal de solitude et d’exotisme. Un terrain de jeu qui peut vite devenir
redoutable dès que le mauvais temps s’y installe.
Si on skiait déjà au Liban au tout début du XXé siècle, le ski ne s’y est vraiment développé qu’à partir des
années 30 avec la création en 1932 d’une section du Club Alpin Français à Beyrouth, la section du Levant
et en 1935 d’une école de ski aux Cèdres par l’armée française.
Lorsque la première remontée mécanique est construite au début des années 50, le télésiège des Cèdres,
aujourd’hui pièce de collection, mais qui fonctionne toujours, tous les massifs ont déjà été explorés et
parcourus en long et en large. Certaines réalisations devenues aujourd’hui des classiques, le Coucado, la
Grande Coulée, le Berland, 3 itinéraires à Sannine, appellent au respect et à l’admiration lorsqu’on les a
skiés et que l’on songe au matériel utilisé à l’époque.
Aujourd’hui le Liban possède 6 centres de ski plus ou moins importants, tous très chers pour ce qu’ils
offrent. L'intérêt de ces centres n’est purement que local tellement le ski y est limité.
- Une seule vraie station, Faraya/Mzaar, prise d'assaut tous les week-ends par les Beyrouthins.
- Un seul site pour faire du grand ski, les Cèdres, mais très peu développé. Seules deux remontées
mécaniques montent suffisamment haut pour avoir accès à de belles pentes : le télésiège de l’armée et le
téléski du Dôme des dames. Celles-ci étant malheureusement gérées par deux sociétés différentes, leur
utilisation oblige à l’achat de deux forfaits différents.
- Les autres centres publics (Laqlouq et Kanat Bakiche) ou privés (Zaarour et Faqra), qui n’ont parfois
qu'un ou deux remontées mécaniques, ne peuvent intéresser que les débutants ou les skieurs occasionnels.
Note à propos du C.A.F. :
La section du C.A.F de Beyrouth, même si l’historique du ski au Liban sur le site web de la Fédération
libanaise de Ski (voir carnet d’adresses) le passe sous silence, a joué un rôle fondamental dans le
développement du ski au Liban, peut-être le plus important. Sans parler de l’exploration de tous les
massifs par les membres de la section, ou de l’édition des seuls livres consacrés au ski au Liban, la
section du Levant aura tout simplement permis au plus grand nombre de goûter aux joies et griseries
des sports d’hiver, en rendant la montagne plus accessible et plus sûre, grâce à l’ouverture de tous les
refuges existants alors. Des refuges malheureusement tous à l’abandon aujourd’hui qu’il serait
important de restaurer pour la sécurité des randonneurs, mais aussi pour le bon développement des
sports de montagne au Liban .
Les Montagnes du Liban
Le Liban est un petit pays de la taille approximativement des deux Savoie réunies et à la topographie
relativement simple : deux grandes chaînes de montagnes, séparées par une vallée, la célèbre plaine de la
Bekaa, traversent le pays du nord au sud.
La première, le mont Liban (Jebel Lubnan al Gharbiyeh) qui culmine au Qornet es Saouda (3088 m) longe
la Méditerranée et la seconde, l’Anti-Liban (Jebel Lubnan al Sharqiyeh, 2629 m) prolongée au sud par le
mont Hermon ( Jebel ech Cheïkh , 2814 m) marque la frontière avec la Syrie.
La plupart des massifs intéressants pour le ski de randonnée font partie de la première chaîne de montagnes
: au nord le massif de Qornet es Saouda et aux centres le massif de Sannine. D’autres massifs ou régions à
l'intérêt plus limité parce que qu’aux dénivellations moins importantes, étaient aussi fréquentés par les
premiers randonneurs : Laqlouq à mi-chemin entre Sannine et Qornet es Saouda, certainement très
intéressant pour la randonnée nordique, Jebel Knesseh au sud de Saninne et Jebel Bârouk encore plus au
sud.
Quant à la chaîne frontalière, seul Jebel ech Cheïkh (mont Hermon) a été exploré. Aujourd’hui un seul
itinéraire existe, qui diffère de l’itinérare originel, pour se rendre au sommet. Le versant syrien, le plus
intéressant d'après les cartes, n’est pour l’instant, à ma connaissance, pas accessible sans autorisations.
L’anti-Liban garde son mystère, aucune trace quelconque d’exploration, peut-être recelle-t-il de beaux
sommets et de très belles pentes. Les Français conseillaient de ne pas s’y rendre.
Remarques à propos de Jebel ech Cheïkh (mont Hermon) :
Jebel ech Cheïkh est une montagne unique qui mériterait les honneurs de la presse spécialisée et d’être
beaucoup plus fréquentée. Il est un peu fréquenté l’été et tout simplement oublié l’hiver, saison durant
laquelle il prend toute sa splendeur. En mars 2001, nous étions les premiers skieurs civils depuis de très
nombreuses années, peut-être tout simplement depuis que la section du Levant a fermé ses portes. Nous
y sommes retournés l’hiver suivant et depuis je crains que personne n’y soit remonté à ski.
Jebel ech Cheïkh, une montagne peut-être unique parce que marquée par l’Histoire comme aucune
autre montagne de part le monde, du fait de sa position géographique et stratégique. Montagne
biblique, la transfiguration aurait eu lieu à son sommet, on se bat encore à ses pieds et on se dispute son
territoire pour ce qui fait sa valeur : l’eau. Jebel ech Cheïkh est la plus grande réserve d’eau de toute la
région.
Aussi petite anecdote, Jebel ech Cheïkh, dont le sommet se trouve en Syrie et non au Liban, qui domine
à l’est le plateau du Golan, au nord-est la plaine d la Bekaa, domine au sud le lac Tibériade et la vallée
du Jourdain de plus de 3000 m. Ainsi vu depuis Israël la montagne, appelée en hébreux Kermon
dépasse l’altitude symbolique des 3000 m.
Au-delà de ces particularités et anecdotes, Jebel ech Cheïkh est une montagne magnifique dont le
sommet se mérite, 1700 m de dénivellation positive pour y parvenir versant libanais, le plus important
dénivelé de toute la région. L’itinéraire suivi rappelle la longue histoire de la montagne, puisqu’il
traverse au début des lignes de tranchées antichars et qu’au sommet se trouve un poste d’observation
des casques bleus prés des quelques ruines du temple de Qsar Chbîb. Bien qu’à quelques kilomètres
des fermes de Chebba où tonnent régulièrement les canons, l’itinéraire est sûr.
- Massif du Qornet es Saouda et sommets annexes, secteur des Cèdres - Bqaa Kafra - Aïnata:
A 2 h de route de Beyrouth. Secteur le plus intéressant pour les nombreuses possibilités qu’il offre.
Nombreux sommets de 2600 à + de 3000 m. Nombreuses pentes de 600 à 900 m de dénivellation.
Possibilité de faire des sorties de 1800 m de dénivellation dans la journée. Mini raid de 2 ou 3 jours
possibles.
Nom*
altitude coordonnées*
accès
Topo
Qornet es Saouda
3088 m 34°18’42” N
36°06’52” E
Les Cèdres
oui
Qornet el Achara
2869 m 00°00’00” N
36°09’40” E
Les Cèdres,
Sir ed
Daniyé
non
Ras el Khachaa
2627 m 00°00’00” N
36°07’00” E
Les Cèdres,
Sir ed
Daniyé
non
Ouata el Ayoun
3029 m 34°18’59” N
36°07’38” E
Les Cèdres
non
Aarid el Ayoun
3026 m 34°17’43” N
36°08’16” E
Les Cèdres,
Aayoun
Urghouch
non
Jebel el Ayoun
3009 m 34°16’47” N
36°06’56” E
non
P3071
3071 m 34°16’18” N
36°06’27” E
Les Cèdres,
Aayoun
Urghouch
Les Cèdres,
Aayoun
Urghouch
Ard el Mezrab
3041 m 34°15’31” N
36°05’56” E
Les Cèdres,
Aayoun
Urghouch
oui
Jebel Temm Laila
2458 m 00°00’00” N
36°01’11” E
Route entre
Bcharré et
Les Cèdres
oui
oui
Surf de
remarques
randonnée
non
Point culminant du
Liban, c’est son
seul intérêt.
non
Sommet à
l'extrême nord du
massif de Qornet
es Saouda,
présente d'après la
carte une belle face
nord. Mini raid de
2 jours pour aller
la skier
non
Entre Sir ed
Daniyé et Qornet
el Achara, présente
aussi une belle
face nord.
non
Peu d'intérêt
aucune face
importante
non
Depuis Ayoun
Urghouch ce
sommet a une très
belle allure. Mais
la face étant plein
sud, doit être
rarement skiable.
non
Certainement une
belle face sud-est a
skié.
oui
Sommet n’ayant à
ma connaissance
pas de nom. Sa
face orientale est
très belle et reste
skiable tard en
saison
oui
Belle face
orientale, plusieurs
itinéraires de
descentes.;
oui
Belle face, mais
qui se déneige
rapidement.
Dahr el Qalib
2823 m 34°16’26”N
36°03’03” E
Les Cèdres
oui
oui
Tem el Mezreb
(Signal des Cèdres)
2970 m 34°16’23” N
36°04’21” E
Les Cèdres
oui
oui
Dôme des Dames
2872 m 34°15’41” N
36°05’09” E
2866 m 34°15’08” N
36°05’14” E
2896 m 34°14’54” N
36°05’28” E
2744 m 34°13’30” N
36°04’09” E
Les Cèdres
oui
oui
Les Cèdres
oui
oui
Les Cèdres
oui
oui
Les Cèdres
Aïnata
oui
oui
2625 m 34°12’37” N
36°01’54” E
2612 m 34°12’44” N
36°01’17” E
Les Cèdres
Aïnata
Bqaa Kafra
oui
Oui
depuis
Bqaa
Kafra
Dôme Yamilé
Dôme du Loup
Qornet El Bass
El Oudaa
Baptisé par
Bertrand Semelet
“Djebel St
Bernard”
Aussi appelé
Dôme du président
par les Français.
Certainement le
sommet le plus
facile d'accès du
Liban. On chausse
les skis devant la
porte de son hôtel.
Belle pente d'accès
facile.
Idem Dôme des
Dames.
Belle pente skiable
l'après-midi.
Appelé aussi
Dôme de l'Aigle
par les Français.
Le versant des
Cèdres est skiable
l'après-midi.
Appelé Arête des
Méharistes par les
Français. Plusieurs
sommets, les plus
pentes (combes
couloirs) sont sous
le P.2612.
Isolement garanti.
Accès routier :
- Accès par l’Ouest, environ 125 km depuis Beyrouth :
Beyrouth - Tunnel de Batroun - Chekka - Amioun - Check Point de l’armée - à gauche pour monter via
Edhen - Bcharré - Les Cèdres - centre de ski, ou à droite via Hasroun - Bqaa Kafra (à droite, 2 km après
Hasroun) - Bcharré - Les Cèdres - Centre de ski.
Les deux accès sont aussi longs, ils sont chacun d’un côté de la vallée de la Kadisha.
- Accès par l’Est, pour ceux qui arriveraient de Rachaïya/Mont Hermon ou de Damas (Syrie). environ 70
km depuis Masnaa:
Itinéraire décrit depuis Masnaa, village frontière à 30 kms de Rachaïya.
Masnaa - Rayak - Balbeek (ne pas entrer dans Balbeek) - Deir el Ahmar - Aïnata.
Se loger :
L’adresse la plus économique l’auberge de l’Ecoclub (voir carnet d’adresses) juste au départ des
itinéraires, sinon nombreux hôtels. Un hôtel sympa, le plus ancien des Cèdres, lui aussi aux pieds des
pistes, l'hôtel “La Cabane” (tél: 06 671 164).
- Massif du Jebel Sannine, secteur Faraya / Mzaar - Qanat bakiche - Sannine :
Le massif important le plus proche de la capitale libanaise, à environ une heure de route. Très belle face
Sud, Sud Ouest visible de Beyrouth. 4 itinéraires intéressants.
nom*
coordonnées accès
*
Harf Sannine 2628 m 33°56’59” N Sannine
35°52’34” E
topo
surf
remarques
oui
non
Signal
Sannine
de 2548 m 33°56’42” N Sannine
35°51’31” E
oui
oui
2472 m 33°57’11” N Sannine
35°51’07” E
oui
oui
Mzar
er 2463 m 33°57’54” N Faraya/Mzaa oui
Roueisse
35°50’28” E r,
Qanat
bakiche
oui
Point
culminant du
massif.
A
Sannine se
trouve une
source.
Au sommet
se trouve un
des anciens
refuges
ouverts par
le CAF. Il y
a encore 2
ans il était
occupé par
des soldats
syriens.
Belle pente
abritée qui
conserve
longtemps la
bonne neige.
La
face
accessible
depuis
le
sommet du
télésiège
n’est jamais
tracée.
P.2472
altitude
Accès routier :
- Faraya / Mzaar, environ 45 km de Beyrouth :
Beyrouth - Tunnel de nahr el Kelb - Zouk - Aajaltoun - Faraya - Check Point de l’armée - à gauche au C.P
Faraya / Mzaar à 5 mn. Parking payant (à partir de 8 h30) au départ des remontées mécaniques. Un
parking gratuit se trouve un peu plus haut à la petite station de Wardé.
- Kanat Bakiche, environ 50 km de Beyrouth :
Itinéraire identique jusqu’au Check Point, où l’on tourne à droite, ensuite Fakra (station privée que l’on
traverse) - Kanat Bakiche (environ 3 km de Faqra).
- Sannine, environ 60 km de Beyrouth :
Itinéraire identique jusqu’à Kanat Bakiche. Plutôt que de tourner à gauche pour entrer sur le parking,
suivre la route qui descend jusqu’à Baskinta, continuer vers l’Est jusqu’à Sannine. Environ 5 km depuis
Baskinta. Se garer au pied des maisons si la route est déneigée, sinon se garer au mieux.
Remarque : Il est possible de monter à Qanat Bakiche et Sannine via Bikfaya et Baskinta. Beaucoup
plus direct (environ 45 km) et rapide que par Faraya, mais paumatoire si on ne connaît pas.
Se loger :
Le seul lieu intéressant pour se loger est Sannine juste au pied des itinéraires de la face sud-ouest. L’été il
existe des hôtels. Cherbil Sfeir (voir carnet d’adresses) peut peut-être vous aider à vous loger dans l’un
d’entre eux. Les hôtels à Faraya, Faraya / Mzaar et même Qanat Bakiche sont trop loin du départ de la
plupart des itinéraires de Saninne, autant donc loger sur Beyrouth.
- Jebel ech Cheikh (mont Hermon) :
Le massif le plus éloigné de Beyrouth 2 h 30 de route. Montagne très isolée, véritable sensation de bout du
monde. Un seul itinéraire pour l’instant mais le plus beau du pays. Potentiel incroyable le jour où la région
trouvera la paix.
nom*
altitude
coordonnées*
accès
topo
Jebel
ech 2814 m
Cheïkh
(mont
Hermon)
33°24’49” N
35°51’14” E
Mazraat
el Faqaa
oui
sur
f
oui
remarque
S'il y a un
sommet
à
faire dans la
région, c’est
bien celui-ci.
Accès routier :
Beyrouth - Chtaura - Masnaa (poste frontière libanais) - Dahr el Ahmar - Rachaïya - Mazraat el Faqaa .
Environ 85 km
Remarque : Itinéraire évidant jusqu’à Rachaya, ensuite difficile de trouver son chemin seul si on ne
connaît pas. Demandez ou mieux faites vous accompagner, quitte ensuite à ramener la personne à
Rachaya. Mazraat el Faqaa se trouve à environ 5 km au sud de Rachaïya.
Se loger :
Un des seuls endroits pour dormir le petit “gîte” de Mehdi à Faqaa (voir carnet d’adresse), spartiate mais
sympa. Pas d’hôtels à ma connaissance à Rachaïya.
Remarque à propos des noms et des coordonnées (*) :
- Les noms :
Lorsqu’on consulte les 2 livres/topos sur le ski au Liban et les cartes existantes, on s’aperçoit que
certains sommets ont différents noms, certains jusqu’à 3. Parfois des sommets non nommés sur les
cartes, ont un nom français entré dans “les moeurs”, exemple : le “Dôme des dames”, celui-ci ne figure
sur aucune carte, mais un des téléskis de la station des Cèdres, se nomme le téléski du “dôme des
dames”. Pour plus de clarté il fallait donc prendre une décision. J’ai trouvé plus légitime de nommer
les sommets par leurs noms arabes quand ils en avaient un, sans oublier les noms français que j’ai mis
entre parenthèses. Dans le cas contraire j’ai biensûr gardé leur nom français (ex : Dôme des Dames).
- Les coordonnées :
Je les ai relevées et calculées sur les cartes que j’ai en ma possession. Excusez moi pour l’inévitable
imprécision et les éventuelles erreurs; je ne suis pas un GPS. De toutes façons tous ces relevés devront
être contrôlés et corrigés sur le terrain au GPS. Merci de me les transmettre.
* Relevés pour le massif de Qornet es Saouda: feuille Baalbek, au 1/50.000e, tirage d’août 1948,. été
fait sur une carte de 1950 au 1/50 000
* Relevés pour le massif de Sannine: feuille Zaahlé, au 1/50.000e, 2éme édition. Dressée, dessinée et
publiée par le service géographique de l’Armée en 1940, révisée en septembre 1961. Projection conique
conforme de Lambert: système Levant. Ellipsoïde de Clarke. Triangulation régulière. Nivellement
rattaché au réseau de nivellement de précision du levant.
* Relevés pour Jebel ech Cheïkh: feuille Hermon, Rachaïya sud, au 1/50.000e, édition provisoire,
La traversée :
La traversée classique permet plus ou moins de relier le massif de Jebel Sannine à celui du Qornet es
Saouda. Elle part de la petite station privée de Zarour et arrive à Sir ed Danié. Je ne l’ai pas faite, mais à
mon sens elle ne doit pas être intéressante à réaliser à ski de randonnée, beaucoup trop de relief nordique.
Pour un court séjour, il est certainement plus intéressant de découvrir les massifs depuis des “camps de
base” plutôt que de se lancer dans cette traversée.
La traversée Faraya / Mzaar - Les Cèdres (ou les Cèdres - Faraya / Mzaar) se fait dans la journée à ski de
fond. Elle pourrait devenir une classique s’il y avait une réelle volonté de développer ce sport.
Quant à la traversée intégrale de la chaîne du mont Liban du nord au sud ou vice-versa, elle représente
certainement un très beau challenge à VTT ou à pied quand la neige a disparue.
Matériel spécifique :
Matériel classique de sécurité (Arva, pelle, sonde), piolet, crampons, GPS souhaitable (même si à
l’époque je n’en avais pas), petit matériel de réparation (fil et aiguille pour recoudre les peaux déchirées),
trousse à pharmacie (on ne trouve pas de Compeed au Liban), bon duvet pour les nuits en gîte et à
l’Ecoclub aux Cèdres (les nuits sont très froides), téléphone portable. Au matériel individuel il peut être
souhaitable de rajouter pour l’ensemble du groupe un traîneau de secours.
Remarque à propos des téléphones portables :
Le Liban est très bien couvert. Il est possible d’acheter une ligne, qui permet les appels internationaux,
avec unités pour un mois, peut-être plus économique que sa propre ligne (voir carnet d’adresses).
Voyager au Liban :
Le Liban est un pays cher, voire très cher au niveau rapport qualité/prix. Cependant, en sortant des circuits
touristiques classiques et en ne s’attardant pas trop longtemps à Beyrouth il est possible de voyager
économique au pays des Cèdres.
Pour des informations basiques, tel que, comment se rendre au Liban, où dormir à Beyrouth, etc, reportez
vous à vos guides de voyages habituels et/ou aux sites web indiqués plus bas. De mon côté je pense qu’il
est plus utile, plutôt que de plagier ces guides, que je partage mon expérience de ce pays et de sa
population en apportant des précisions et en donnant des conseils pratiques.
- Quand partir ? :
Voir chapitre “neige et météo”.
- Avec qui partir ? :
Seul ou entre amis. Le Liban est vraiment le style de destination où il est facile de voyager et randonner
seul. Inutile donc de se ruiner avec une agence de trek occidentale qui n’en saura guère plus que vous sur
le pays. De nombreux guides existent pour préparer votre voyage et ensuite sur place aucun problème de
compréhension et pour communiquer, le pays est francophone et on y parle aussi de plus en plus l’anglais.
Pour les néophytes des randonnées et des voyages lointains, le Liban sera un magnifique terrain
d’initiation à la montagne et au raid, mais aussi au voyage. Il permettra en toute sécurité d’apprendre à
sortir des destinations “bateaux”, d’apprendre à sortir des bras protecteurs d’une agence de voyage et
d’apprendre l’autonomie en montagne. Les autres seront étonnés par les possibilités qu’offre ce petit pays
de montagnes.
Remarque à propos des agences locales :
Vous pouvez les contacter (voir carnet d’adresses) pour des problèmes de logistique, mais surtout pas
pour leur demander de vous “guider” sur les sommets libanais. Aucune n’emploie de professionnels de
la montagne. Il n’y en a pas au Liban, pas plus que de Fédération Libanaise de la Montagne, ni même
de club de montagne.
- Le visa :
Il est possible de le prendre en arrivant à la frontière. Pas de visa israélien sur son passeport.
Remarque :
Pour ceux qui envisagent de faire une escapade à Damas ou dans le reste de la Syrie, pensez à prendre
un visa multi-entrées.
- Le vol et la compagnie aérienne :
Evitez de voyager pendant les vacances scolaires, beaucoup de Libanais expatriés rentrent aux pays. Si
vous ne pouvez pas faire autrement, réservez très longtemps à l’avance.
Les non-fumeurs évitez Middle East Airlines (MEA, compagnie aérienne libanaise), les vols sont fumeurs.
Pour les courts séjours, il peut-être intéressant de trouver une compagnie proposant des vols la nuit. Ainsi il
sera possible de monter directement en montagne en sortant de l’aéroport et au retour, après une matinée
ou une journée de ski, de se rendre directement à l’aéroport sans passer dans les 2 sens par la case “hôtel à
Beyrouth”.
Remarque :
Air France affrète pour certains de ses vols des avions de chez MEA. On peut donc avec un billet Air
France se retrouver dans un avion de la compagnie libanaise.
- La monnaie et le change :
La monnaie officielle est la Livre libanaise qui a un taux fixe par rapport au Dollar américain aussi utilisé :
1500 LL = 1 $.
On peut payer avec une monnaie comme avec l’autre n’importe où, même mélanger les deux. Ayez
toujours des petites coupures. Il est certainement plus simple de faire du change (votre monnaie contre du
dollar) avant de partir, sinon nombreux bureaux de change : bureaux indépendants, banques, etc.
- L’arrivée à Beyrouth :
Si vous n’êtes pas attendus, le seul moyen de transport est le taxi. Il n’y a pas vraiment de tarif officiel
pour se rendre dans Beyrouth depuis l’aéroport. 20000 LL(13,33$) est un bon prix, maximum à payer
30000 (20$). Ayez la monnaie sur vous et régler en fin de course. Avec sacs et skis, 3 personnes dans un
taxi doit être le maximum. Il est utile d’avoir de la corde pour attacher ses skis sur le toit du véhicule.
- Hôtels / restaurants à Beyrouth :
Compter minimum 40 à 50$ pour une chambre double. On trouve moins cher, voire beaucoup moins cher,
mais à éviter. Nombreux restaurants à tous les prix. Choisir de préférence le quartier Hamra, plus animé et
meilleur marché. Pour les noctambules nombreux bars et boîtes de nuit rue Monot à Achrafié.
- Se déplacer dans Beyrouth :
Il existe 4 moyens de se déplacer dans Beyrouth, mis à part avoir sa propre voiture.
* À pied : Beyrouth n’est finalement pas très grand, mais se méfier de la circulation.
* Les bus et minibus : transport le plus économique, 500 LL le ticket. Vraiment très pratique lorsqu’on
connaît les lignes. 3 compagnies, les grands bleus ou blancs municipaux, les minibus rouges et blancs et
une troisième qui suit les lignes des 2 autres. L’office du tourisme délivre parfois des cartes des réseaux de
bus des 2 premières compagnies.
Des lignes à connaître :
Ligne n° 1- Hamra Sadat à Khaldé, minibus rouges et blancs : elle permet d’aller au BHV / Monoprix (Cité
Sportive) et au rond-point Cola (bus pour le sud) depuis Hamra.
Ligne n° 2 - Hamra Sadat à Antélias, minibus rouges et blancs : une des plus pratique puisqu’elle traverse
Beyrouth de Hamra à Antélias. Elle permet de se rendre aux supermarchés Monoprix et Spineys à Achrafié
et à Dora Roundabout (minibus pour les Cèdres) depuis Hamra.
Ligne n° 8 - Wardieh à Fanar, minibus rouges et blancs : elle permet d’aller au magasin Shogun depuis le
quartier Hamra.
Ligne n° 15 - Cola à Qmatiye, minibus rouges et blancs (retour à el Mataf, le musée) : elle permet de se
rendre au rond-point “Assayad Roudabout” (minibus pour Masnaa, Rachaïya).
Ligne n° 24, bus municipal et compagnie indépendante : Départ devant l’Office du tourisme à Hamra rue,
permet d’aller au CERMOC/Centre Culturel français. Descendre à El Mataf (le musée). Passe aussi à Cola.
Remarque :
Les bus s’arrêtent n’importent où, pour prendre ou déposer des passagers. Pour monter il suffit de
faire signe au chauffeur et pour descendre de lui demander de s’arrêter. Le mieux lorsque vous ne
savez pas où vraiment descendre est de rester derrière le chauffeur et lui expliquer tout de suite où vous
désirez aller.
*Services (taxis collectifs) et taxis : 1000 LL pour le service par passager (5 maximum) et 5000 LL pour le
taxi pour une course dans Beyrouth. Dès que vous sortez de Beyrouth, négociez le prix avant de partir.
Remarque :
Rien ne les différencie. Lorsqu’il y a déjà un ou des passagers à bord du véhicule la question de savoir
si c’est un service ou un taxi ne se pose pas. Par contre lorsque celui-ci est vide, avant de monter il faut
poser la question au chauffeur : ”service?”. Toujours se mettre dans le sens de la direction souhaitée et
pour le règlement attendre d’être arrivé à bon port, avoir la monnaie et payer une fois descendu du
véhicule.
- Se déplacer à travers le Liban :
Lorsqu’on voyage seul ou en petit groupe (3, 4 personnes) le plus simple et le plus économique pour se
déplacer est d’utiliser les transports en commun locaux (minibus). Grâce à eux il est pratiquement possible
de se rendre n’importe où au Liban pour quelques Livres libanaises ou Dollars. Bien entendu, tous ces
trajets sont possibles en taxi-collectif, un peu plus rapide mais plus cher, mais peut-être difficile à prendre
avec sacs et skis; pour un taxi privé compter de 50 à 100 $ la journée. Pour les groupes plus importants la
location d’un minibus avec chauffeur peut être la meilleure solution (voir carnet d’adresses).
Les “gares routières” :
* Pour les Cèdres :
“Gare routière” à Borj hammoud au rond-point “Dora Roundabout”.Minibus direct jusqu’à Bcharré,
ensuite négocier avec le chauffeur. Pour plus d’informations, horaires, tarifs ne pas hésiter à contacter Joe
de l’Ecoclub (voir carnet d’adresses).
* Pour le Rachaïya / Jebel ech Cheïkh :
“Gare routière” au rond-point “Assayad Roundabout”. S’il n’y a pas de bus direct jusqu’à Rachaïya, en
prendre un pour Masnaa et un suivant de Masnaa à Rachaïya. Il est aussi possible de prendre un minibus
pour Damas à la gare routière Charles Helou et de descendre à Masnaa.
* Pour la Syrie. Gare routière Charles Helou.
Remarque pour les destinations Faraya / Baskinta / Sannine :
Malheureusement je ne sais pas où se trouve la ou les “gares routières” pour ces destinations, peut-être
à “Dora Roundabout”. Pour Faraya des taxis collectifs attendent toujours sur le bord de l’autoroute à
Zouk. Pour Baskinta peut-être à Jal Ed Dib. Pour Zouk et Jal Ed Dib prendre un minibus rouge et
blanc n° 6 à Dora Roundabout. Des informations précises seraient les bienvenues.
- Faire des achats :
* Nombreux supermarchés avec tous les produits, occidentaux et orientaux. Prix approximativement
identiques à la France : Monoprix (2), Spinneys (2), Abou Khalil (plusieurs), etc. L’enseigne la meilleure
marché est peut-être Spinneys. Pour des cartouches de gaz aller au BHV.
* Les films sont moins chers qu’en France, on trouve tous les supports, négatifs couleurs, noir et blanc,
diapos, etc. Le développement est aussi moins cher, mais je vous le déconseille. Aucun labo photo ne sait
développer un film sans le rayer et/ou laisser de traces de doigts, sans parler des bains périmés. Il existait
une bonne adresse mais le magasin a fermé.
* Magasins de skis : sur la route de Faraya, beaucoup de magasins, plus qu’à Cham, de l’épicerie qui loue
des Rossignol Roc au super magasin à 3 étages qui a toutes les nouveautés, même celles inutiles au Liban.
Certains proposent du matériel de randonnée à la location (et à la vente), mais monté n’importe comment.
Un magasin proposait à ses clients des skis sans peaux expliquant que les couteaux étaient suffisants !
Sur Beyrouth, un petit magasin, “Shogun” propose du matériel d’escalade (voir carnet d’adresses).
- À voir à Beyrouth et au Liban :
Un site m’a vraiment fasciné, les grottes de Jeïta à 20 mn de Beyrouth. Sur Beyrouth, le plus enrichissant à
voir, selon moi, sont certainement les camps de réfugiés de Sabra et Chatila après avoir parcouru le centre
ville fraîchement rénové. Pour le reste je préfère m’abstenir, il est préférable que vous vous rapportiez à
vos guides ou aux sites web mentionnés plus bas. Connaissant tous les pays proches du Liban, mes
indications ne seraient pas très objectives.
Bon plan :
Pour ceux qui ont le temps, allez à Damas. 10 $ en taxi collectif depuis la gare routière Charles Hélou à
Beyrouth, environ 3 heures de route. L’aller-retour peut se faire dans la journée, mais est assez
fatigant, partir minimum 2 jours. Le visa pour la Syrie peut se prendre maintenant à la frontière, pour
le visa libanais prévoir un visa à multi-entrées. Damas est une ville très intéressante à plus d’un titre, la
médina (vieille ville) est superbe. Très bon restaurant (Palace des Oméyades). Pour les achats, prix
beaucoup plus intéressants qu’au Liban (l’artisanat que l’on trouve à Beyrouth vient de Syrie). La
Syrie est certainement le pays le plus intéressant et le plus accueillant de toute la région.
Les dangers/Précautions
- Les mines :
Personne ne connaît précisément le nombre de mines enfouies dans le sol libanais. Les Nations Unies
estiment celles-ci à environ 8,795, alors que le Département d’Etat américain annonce lui un chiffre
compris entre 8,795 et 35,000 et l’armée libanaise 28,050 mines réparties sur 681 champs de mines plus
28,500 autres mines sur 868 autres champs de mines présumés sans tenir compte du sud Liban et de la
Bekaa occidentale. Un rapport récent annonce 1,388 zones minées pour l’ensemble du Liban. Mais le plus
dramatique est qu’il n’existe pas de cartes de la plupart de ces champs de mines et nul ne connaît non plus
l’emplacement précis de ces mines et champs de mines. L’armée libanaise n’a que quelques cartes des
champs de mines et 8 zones ont été recensées où se trouvent des mines et d’autres engins non explosés.
De ces 8 zones, une seule nous intéresse : Sannine. Mais il ne faut surtout pas tomber dans la paranoïa. Le
massif de Sannine n’est pas un vaste champ de mines où il ne faut surtout pas mettre les pieds. D’ailleurs
la station de ski de Faraya / Mzaar, la plus fréquentée de tout le Liban, est sur ce massif. Vous pouvez aller
skier sans crainte les plus beaux itinéraires du massif, ils sont sûrs.
Remarque :
Pour plus d’informations je vous invite à consulter les rapports de différents organismes (voir carnet
d’adresses).
- La situation actuelle :
La seule région qui nous intéresse et qui pourrait avoir été “touchée” par les derniers événements dans tout
le Proche-Orient est la région frontalière de Rachaïya / Jebel ech Cheïkh (mont Hermon) à quelques
kilomètres des fermes de Chebba.
Lorsque nous avons fait Jebel Ech Cheïkh à 5 reprises entre mai 2000 et mai 2002 à pieds ou à skis, le
deuxième Intifada avait déjà commencé et la situation sur la frontière sud du Liban était aussi tendue
qu’aujourd’hui avec de fréquents échanges d’artillerie entre l’armée israélienne et le Hezbollah dans le
secteur des fermes de Chebba. Malgré ces événements tragiques, personne ne nous a jamais déconseillé de
randonner dans cette région (à skis nous partions seuls et à pieds en groupe), même pas les casques bleus
basés au sommet, qui bien au contraire étaient toujours heureux d’avoir de la visite et nous ne nous
sommes jamais sentis menacés ou en insécurité pendant toutes ces randonnées.
La situation est-elle plus critique aujourd’hui qu’il y a un an, un an et demi, je ne le pense pas. D’ailleurs
la région serait fermée aux touristes si elle était devenue dangereuse. Pourtant, il parait que maintenant une
autorisation serait nécessaire pour faire le sommet. Est-ce bien réel ou seulement le subterfuge d’une
agence de Beyrouth pour obliger les randonneurs à s’adresser à elle? Difficile de le savoir...
Comme il est plus ou moins obligé de faire appel aux locaux (de Rachaïya) pour l’ascension de Jebel ech
Cheïkh, pour se loger et aussi se faire indiquer le début de l’itinéraire, il est à penser que ceux-ci vous
mettraient en garde et même vous interdiraient l'accès à la montagne dans le cas où la situation serait
devenue dangereuse.
Les moins téméraires et/ou plus prudents peuvent questionner leur ambassade ou leur ministère des affaires
étrangères et leur demander conseils. Mais je doute qu’ils obtiennent des informations précises.
Remarque :
Heureusement l’hiver, inutile de suivre les conseils “avisés” d’un journaliste français qui encourageait
à s’adresser aux agences locales pour obtenir des conseils et de se renseigner sur place pour les zones
minées, parce qu’il est malheureusement difficile d’obtenir des renseignements fiables et objectifs.
Il faut savoir que certaines agences se servent de l’argument des champs de mines pour dissuader les
randonneurs à partir en montagne non accompagnés d’un “guide”. Certaines personnes vont même
jusqu’à prévenir de se méfier des soldats syriens que l’on pourrait rencontrer en montagne.
Malheureusement on ne peut que douter de leur bienveillance et de leur sincérité lorsqu’on sait que les
mêmes sont contre l’ouverture de sentiers balisés en montagne.
- La montagne :
Mis à part le fait que les montagnes libanaises sont très peu fréquentées et qu’il n’existe pas d’organisation
de secours en montagne (rassurez-vous en cas de problèmes on ne vous laissera pas geler sur place), les
montagnes sont sûres. Les seuls dangers objectifs sont les chutes de pierres dès que les faces prennent le
soleil et surtout les montées nuageuses en début d'après-midi qui rendent la visibilité nulle (voir météo). A
cela on peut ajouter que les nuits tombent très vite l’hiver.
- La circulation :
Si la montagne en elle-même n’est pas dangereuse, son accès en voiture l’est. Les routes libanaises sont
très dangereuses, parfois à cause de leur état, mais surtout parce que ceux qui les empruntent ne savent pas
conduire. Chacun se croit seul sur la route. Il est donc déconseillé de conduire. En plus, il serait difficile
voire impossible de trouver un véhicule de location avec des porte-skis et des chaînes.
- L’eau :
L’eau en montagne est très bonne, par contre à Beyrouth il est conseillé de boire de l’eau en bouteille.
La neige et la météo :
- La neige :
Elle est incroyablement stable, je n’ai jamais vu de traces d’avalanches : des petites plaques qui partent
sous les skis, mais pas de grosses coulées, de grosses corniches parfois difficiles à franchir. La plupart du
temps neige de printemps. La neige se transforme très vite après les chutes de neiges. Le matin neige gelée
(couteaux recommandés), l'après-midi neige inskiable, sauf sur certains versants et dans certaines combes
et certains couloirs abrités.
Une devise pour le ski au Liban pourrait être : “Avant l'heure c’est pas l'heure, après l'heure c’est plus
l'heure”. D'où l’important de bien calculer son heure de départ pour ne pas se retrouver au sommet d’une
pente dangereuse à skier ou inskiable parce qu’encore gelée ou en très gros sel.
Remarque :
Je ne suis ni nivologue, ni météorologue. Ces informations ne sont que mes constatations.
- La météo :
Relativement simple, il fait soit très beau, soit très mauvais.
Lorsque le beau temps est là, ciel dégagé la nuit, donc froid le matin et chaud, voire très chaud, s’il n’y a
pas de vent, dés que le soleil est haut dans le ciel. Souvent montées nuageuses l'après-midi, dues à la
présence de la mer, qui se dissipent en fin de journée, mais souvent trop tard pour pouvoir encore skier. Il
faut donc éviter de traîner.
Le mauvais temps est redoutable. Lorsqu’il est là, il vaut mieux être bien à l’abri. En montagne tempêtes
de neige et sur le reste du pays pluies torrentiels dévastatrices.
En prenant soin de prendre la météo régulièrement (voir carnet d’adresses) difficile de se faire piéger, les
tempêtes sont toujours annoncées.
Remarque :
De paroles de libanais il y aurait une grosse tempête tous les mois, de décembre/janvier à mars/avril, qui
peut durer d’une journée à une semaine complète. Ensuite le grand beau se réinstalle pendant 3 à 4
semaines, jusqu’à la nouvelle tempête.
Aussi, toujours d'après les Libanais il y aurait un hiver exceptionnel tous les dix ans. Le dernier était
celui de 2002/2003. Il est donc fortement probable que dans les années à venir les hivers soient peu
arrosés.
- Quand partir :
L’hiver dernier, année exceptionnelle, la neige est arrivée très tard à moyenne altitude, fin janvier. Par
contre l’hiver 2001/2002, hiver moins arrosé, la montagne libanaise était skiable, sans porter énormément,
à partir de fin novembre.
Longtemps à l’avance il est donc difficile de prévoir exactement quand partir. Cependant, en prévoyant son
séjour entre mi-janvier et début mars, il y a peu de risques de se tromper et de se retrouver en maillot de
bain sur les plages libanaises. L’idéale est de pouvoir prendre son billet d’avion le plus tard possible et de
surveiller le ciel libanais et l’enneigement des montagnes libanaises. Il n’y a pas de bulletin
d’enneigement, mais le site web, www.skileb.com, possède 3 cameras web branchées en permanence sur
les stations de Faraya / Mzaar, Faqra et Les Cèdres, qui permettent de contrôler l’état du manteau neigeux,
la plus intéressante étant celle des Cèdres.
Cartographie :
Contrairement à ce que beaucoup pensent, il existe de nombreuses séries de cartes topographiques, non
classées “secret défense”, qui couvrent tout le territoire libanais à différentes échelles. Certes, celles-ci ne
sont pas diffusées dans le commerce et souvent datent, mais il est possible de les consulter et de se procurer
des copies. La série la plus intéressante est celle au 1/50.000.
Au Liban il suffit de se rendre à la cartothèque du Centre d’Etude et de Recherche du Moyen Orient
Contemporain, CERMOC (voir carnet d’adresses) pour avoir accès à celle-ci.
A Paris la cartothèque de la Bibliothèque Inter Universitaire de Jussieu possède une collection de cartes
topographiques au 1/50 000 des années 20 à 50. Il est possible d’obtenir des photocopies couleurs de ces
cartes.
Bibliothèque Inter universitaire Scientifique Jussieu : 4, place Jussieu 75252 Paris Cedex 05
tél: 01 44 27 52 82, www.bius.jussieu.fr, [email protected], [email protected]
Remarque :
De nombreuses cartothèques de centres de documentations possèdent certainement des cartes du
Liban : l’ENSA à Chamonix, la Bibliothèque Nationale à Paris, l’ONU à Genève, l’IGN, etc... J’en ai
trouvé récemment à la cartothèque de l’ONU à New York. Il faudrait donc vérifier.
Aussi consultables au CERMOC, 2 livres/topos sur le ski au Liban édités par la CAF section du Levant
et/ou écrits par certains de ses membres dans les années 30 à 50. (Voir bibliographie).
Pour se déplacer la carte au 1/200 000 de chez Géo Project, qui offre à son dos une trés bonne carte de
Beyrouth, est suffisante si l’on ne s’écarte pas trop des routes principales. Il existe aussi une carte IGN à la
même échelle, mais je ne la connais pas.
Remarque :
Mis à part Qornet es Saouda qui est difficile à trouver, tous les itinéraires sont simples et se font à vue.
Les cartes ne sont donc pas indispensables, seulement pour rêver à des itinéraires à venir. Le GPS est
certainement plus utile (voir chapitre “la neige et la météo”).
Carnet d’adresses :
Contacts :
secteur
Nom
Coordonnées :
Adresse/téléphone
Email/site web
remarques
Liban/
Sannine
Charbel Sfeir
tél: 09 956 395
[email protected]
[email protected]
Liban
Raja Saade
tél:03 288 193, 03 684 556
fax: 09 952 706
[email protected]
www.clubthermique.com
Yellow Cabe Surfing
Centre High Way - Ajaltoun
Il pratique le ski
de randonnée
depuis l’hiver
2000/2001 et
habite prés du
massif de
Sannine. Peutêtre pourra-t-il
vous aider à vous
loger aux pieds
des plus beaux
itinéraires de la
Face ouest de
Sannine et à
trouver un
minibus avec
chauffeur.
Surfeur,
parapentiste et
aéronaute. L’été
il a une école de
parapente aux
Cèdres, l’hiver,
il s’occupe de
son magasin de
surf “yellow cab
surfing” à
Ajaltoun. En cas
de casse, allez le
voir. Il a un petit
atelier et travaille
bien. Peut-être
vous laissera-t-il
réparer vousmême vos skis. Il
a déjà accueilli
des groupes de
parapentistes
venus de France.
Il pourra peutêtre vous aider à
vous loger pour
moindre frais
dans un
monastère. Posez
lui aussi la
question, du
minibus avec
chauffeur.
Les
Cèdres
Ecoclub
Joe et Aline
Rachaïya Mehdi El
/ Jebel ech Fayek
Cheïkh
(mont
Hermon)
tél : 03 832 060
[email protected]
www.ecoclub-becarré.org
Tél: 03.963.378
Rachaïya el Wadi
Une des adresses
les plus
économiques du
Liban, juste aux
pieds des plus
beaux itinéraires
du nord Liban.
Dommage qu’il
n’y en ait pas
d’autres comme
celle-ci ailleurs.
Tarifs sur le site.
Joe connaît tous
les horaires des
bus qui montent
depuis Beyrouth.
Si vous ne
connaissez pas
les lieux et si
vous ne voulez
pas vous perdre,
Mehdi est le
meilleur contact
qui soit pour le
mont Hermon. Il
a une petite
maison au
hameau de
Mazraat el
Faqaa, départ de
l’itinéraire pour
le mont Hermon,
dans lequel il est
possible de
dormir
moyennant
finance. Il peut
vous mettre sur
le bon chemin et
si la neige est
assez haute vous
faire gagner un
peu d’altitude
avec son pick-up.
Il ne parle que
l’arabe.
Liban
Liban Trek
Michel
Moufarège
Liban
Lebanese
adventure
Serge Soued
André Béchara
tél : 01 390 790, 03 291 616
[email protected]
www.libantrek.com
Une des agences
locales. Elle
pourra peut-être
vous aider pour
des problèmes de
logistique, tel
que trouvez un
minibus ou un
gîte. Michel
ŒMoufarège
connaît Mehdi el
Fayek.
tél : 03 360 027, 03 214 989
Une autre agence
tél/fax : 01 398 982, 01 398 996 locale
[email protected]
www.lebanese-adventure.com
Des adresses à Beyrouth :
nom
Cermoc
Office du
Tourisme
American
University
of Beirut
(AUB)
Monoprix
Achrafié
Coordonnées
Téléphone / adresse
Email / site web
tél : 01 420 291/2/3/8
Institut Français du Proche
Orient Espaces des Lettres,
rue de Damas - Beyrouth
[email protected]
tél : 01 343 073
fax : 01 340 945
550 rue Banque du Liban Beyrouth
(au rez-de-chaussée des
Ministères du Tourisme et
de l’Information)
tél: 01 350 000, 01 340
460, 01 374 374,
fax : 01 374 444
rue Bliss - Beyrouth
[email protected]
rue Achrafié - Beyrouth
Ligne de bus depuis
Hamra / arrêt
Remarques
Bus n° 24, descendre au
musée el Mataf)
Dans l’enceinte de
l’ambassade et du consulat
de France.
Ouvert de 8 à 19 h du lundi
au jeudi et de 8 à 15 h le
vendredi. La cartothèque
n’est ouverte que les
après-midi.
Plus utile pour avoir de la
documentation (brochures,
cartes) que pour obtenir
des renseignements précis.
5 mn à pied depuis la rue
Hamra.
Très beau parc.
Bus n° 2. Il suit l’avenue
Elias Sarkis. Descendre 200
m après le croisement avec
la rue de Damas, à
l’intersection d’où part à
gauche la rue Achrafié
Le magasin est 100 m
après le poste de police
Monoprix
/ BHV
Jnah
Jnah - Beyrouth
Bus n° 1, descendre cité
sportive. L’arrêt se trouve
juste avant l’entrée du
tunnel. Suivre la rue à droite
sur 100 m.
Bus n° 2. Le bus passe juste
devant le magasin.
Spinneys
MarMitr - Beyrouth
Shogun
Tél : 01 264 039,
03 726 676
Borj Hammoud
Bus n° 8
Tsquare
Tél : 01 612 058
Centre Sodeco Square Achrafié - Beyrouth
(au carrefour de la rue de
Damas et de l’avenue
Eliac Sarkis.
Bus n° 2 et n° 5. Les bus
passent juste devant.
Si vous voulez manger un
bon morceau de viande,
restaurant Hypopotamus
Un second magasin se
trouve à Antélias sur
l’autoroute qui va à
Tripoli. Voiture
indispensable
Distributeur des cordes
Béal. Il y a 2 ans celles-ci
étaient moins chères qu’en
France.
Si vous en avez assez de la
pâtisserie orientale,
certainement la meilleure
pâtisserie et boulangerie
occidentale, fait aussi
salon de thé et restaurant.
A 5 mn à pied du Cermoc
Sites Web :
nom
www.skileb.com
thème
Ski au Liban
remarques
Le site de la fédération libanaise
de ski. Intéressant pour sa
caméra web installé aux Cèdres.
Eviter le forum pour avoir des
infos sérieuses.
www.accuweather.com
www.libancell.com.lb
Incroyablement fiable
Réseau téléphone portable
www.ot-liban.com
météo
téléphone
portable
tourisme
www.lebanon-tourism.gov.lb
www.consulat-liban.mc
tourisme
tourisme
www.liban.free.fr
tourisme
www.cermoc
www.icbl.org/lm
www.landmine.ro
Mines
antipersonnel
www.mines.gc.ca
Mines
antipersonnel
Site de l’office du tourisme du
Liban en France,
[email protected]
Site du ministère du tourisme
description des sites touristiques
libanais avec des photos
Site indépendant. Nombreuses
infos pratiques.
Site du Cermoc
Site de Landmine Monitor.
Nombreux rapports sur les mines
au Liban et dans le monde.
Site du ministère des affaires
étrangères canadien. Rapport sur
les mines au Liban et dans le
monde.
www.eda.admin.ch
conseils aux
voyageurs
www.google.com
Moteur de
recherches
Site du département fédéral des
affaires étrangères suisse.
Conseils aux personnes qui
veulent se rendre au Liban
Celui dont je me sers. Nombreux
autres sites sur le Liban.
Bibliographie :
- 2 ouvrages incontournables mais difficiles à trouver, surtout le premier.
“Technique et pratique du ski au Liban”, plusieurs fois réédité, Editions des lettres Orientales
“Itinéraires pour skieurs dans le massif du Sannine”, CAF section du Levant
Ces livres sont en consultation libre à la bibliothèque du CERMOC. Un exemplaire du premier (dont
l’édition est différente de celle archivée au CERMOC) existe à la bibliothèque de l’American University
of Beirut (AUB).
- Le volume “Montagnes de Méditerranée” des grands raids à skis aux éditions Acla, disponible chez
www.chapitre.com, décrit la traversée du Liban à ski de Michel Parmentier. Je ne connais pas le livre.
- Presse spécialisée :
La Montagne (journal du Club Alpin Français), numéros juin-septembre 1932, octobre 1932, 1936, etc... :
Différents articles sur la section du Levant.
Alpinisme et Randonnée n° 230, avril 2001 : randonnée et escalade au Liban.
Skieur n° 24, décembre 1999 : ski de piste au Liban
Grand ski n°3H, janvier-février 2001 : randonnée en surf, ski et télémark au Liban.
Un numéro d’un magazine de surf avait aussi publié un article.
Remarque à propos des derniers reportages parus :
Ces articles ne sont pas inintéressants, mais souvent s’apparentent plus à du publireportage qu’à du
reportage. Il faudra donc se méfier des commentaires, conseils et surtout informations, parfois non
vérifiées.
- Guides de voyage : Chaque collection de guides de voyage a maintenant son guide en français sur le
Liban, ma préférence va à FootPrint Syrie / Liban.
Idée séjour:
Récemment quelqu’un m’a demandé de lui suggérer un séjour d'une semaine, pour terminer ce dossier le
voici :
jour
J0
Programme de la journée
Arrivée Beyrouth
J1
Beyrouth - RachaïyaFaqaa en minibus ou taxi
Après-midi
reconnaissance du départ
de l’itinéraire.
dénivellation
nuit
Hôtel
Beyrouth
Gîte à Faqaa
remarques
Suivant l’heure d’arrivée,
possibilité de monter dans la
journée à Rachaïya / Faqaa.
La reconnaissance du départ de
l’itinéraire est indispensable.
J2
mont Hermon (2814 m)
Fin d'après-midi Faqaa Aïnata (ou Balbeek) en
minibus ou taxi
Aïnata - les Cèdres par
Qornet el Bass (2740 m)
1500 à 1700 m + et -
J4
Qornet es Saouda (3088
m)
1200 m + et -
Ecoclub ou
hôtel aux
cèdres
J5
Ard el Mezrab (3041 m)
- Ayoun Erghouch en
aller/retour depuis les
Cèdres
El Oudaa (2625 m)
1800 m + et -
Ecoclub ou
hôtel aux
cèdres
800 m + et -
Ecoclub ou
hôtel aux
Cèdres
Signal des Cèdres (2970
m)
Après-midi retour à
Beyrouth en minibus ou
taxi
900 m + et -
Hôtel
Beyrouth ou
avion
J3
J6
J7
1150 m + et 650 m -
Gîte à
Aïnata ou
hôtel à
Balbeek
Ecoclub ou
hôtel aux
Cèdres
Départ à la frontale.
Depuis Qornet El Bass
possibilité de suivre la crête
vers le nord jusqu’au sommet
du Dôme du Loup (2890 m).
200 m + et 150 m - en plus.
Départ à la frontale.
Possibilité au retour de faire un
sommet au-dessus de Aayoun
erghouch. 900 m + et - en plus.
Départ à la frontale
Nombreux couloirs et combes
à skier. Départ possible du
village de Bqaa Kafra. 1050 m
+ et -.
Sommet juste au dessus de
l’Ecoclub.
Remarque :
Paradoxalement, Jebel Sannine qui est le massif le plus proche de Beyrouth est peut-être le plus
difficile d'accès pour celui ou ceux qui n’ont pas leurs propres moyens de locomotion. Pour un court
séjour il est donc préférable de faire l’impasse sur celui-ci.
Cartes à joindre :
Carte général du Liban
Carte de Beyrouth
Carte des cèdres
Carte de Saninne
Carte du mont Hermon

Documents pareils