Pourquoi un dossier sur le ski au Liban ? Le Liban et le ski
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Pourquoi un dossier sur le ski au Liban ? Le Liban et le ski
Pourquoi un dossier sur le ski au Liban ? Tout simplement parce qu'il est possible d’y faire du très bon ski et que très peu d’informations sont actuellement disponibles; les seules datent, aussi incroyable que cela puisse paraître, des années 30-50. A portée de spatules de l’Europe, Beyrouth n’est qu’à 4 heures de Paris, le Liban est une destination oubliée, à cause certainement de son histoire récente et de l’actualité au Proche-Orient, qui toutes deux en refroidissent certainement plus d’un, mais aussi à cause de la presse spécialisée dont les journalistes ont souvent une vision très réductrice des montagnes du monde. Cela étant dit, le Liban est un pays où l’on peut voyager et randonner seul en toute sécurité. Avertissement : Ce dossier ne se veut surtout pas polémique, mais constructif. Les informations ci-dessous, qui ne sont pas exhaustives et qui ne demandent qu’à être corrigées et actualisées, ainsi que mes remarques, sont le fruit de 2 années (mai 2000 à mai 2002) passées dans ce pays, enrichies par des recherches réalisées pour la plupart grâce au web. Si parfois je suis critique ou peu complaisant, c’est parce que l’objectif de ce dossier n’est pas de faire de la publicité pour le Liban ou pour qui que ce soit d’autre, mais simplement de donner un maximum d’informations utiles et objectives sur ce pays à ceux qui aimeraient si rendre. Des informations qu’il est parfois important, si nécessaire, de compléter par des mises en garde, même si celles-ci peuvent choquer ou froisser. Il y a certaines réalités qu’on ne peut pas ignorer ou minimiser. Le Liban et le ski Le Liban, Suisse du Moyen-Orient peut-être tout simplement pour ses montagnes. Elles ne sont pas aussi hautes, aussi grandioses, il n’y a ni glaciers, ni neiges éternelles, mais les montagnes libanaises en imposent quand même surtout l’hiver, lorsqu’elles sont recouvertes d’un épais manteau neigeux, transformant des paysages de rocs et de poussières l’été, en un incroyable terrain de jeu pour les skieurs alpinistes en mal de solitude et d’exotisme. Un terrain de jeu qui peut vite devenir redoutable dès que le mauvais temps s’y installe. Si on skiait déjà au Liban au tout début du XXé siècle, le ski ne s’y est vraiment développé qu’à partir des années 30 avec la création en 1932 d’une section du Club Alpin Français à Beyrouth, la section du Levant et en 1935 d’une école de ski aux Cèdres par l’armée française. Lorsque la première remontée mécanique est construite au début des années 50, le télésiège des Cèdres, aujourd’hui pièce de collection, mais qui fonctionne toujours, tous les massifs ont déjà été explorés et parcourus en long et en large. Certaines réalisations devenues aujourd’hui des classiques, le Coucado, la Grande Coulée, le Berland, 3 itinéraires à Sannine, appellent au respect et à l’admiration lorsqu’on les a skiés et que l’on songe au matériel utilisé à l’époque. Aujourd’hui le Liban possède 6 centres de ski plus ou moins importants, tous très chers pour ce qu’ils offrent. L'intérêt de ces centres n’est purement que local tellement le ski y est limité. - Une seule vraie station, Faraya/Mzaar, prise d'assaut tous les week-ends par les Beyrouthins. - Un seul site pour faire du grand ski, les Cèdres, mais très peu développé. Seules deux remontées mécaniques montent suffisamment haut pour avoir accès à de belles pentes : le télésiège de l’armée et le téléski du Dôme des dames. Celles-ci étant malheureusement gérées par deux sociétés différentes, leur utilisation oblige à l’achat de deux forfaits différents. - Les autres centres publics (Laqlouq et Kanat Bakiche) ou privés (Zaarour et Faqra), qui n’ont parfois qu'un ou deux remontées mécaniques, ne peuvent intéresser que les débutants ou les skieurs occasionnels. Note à propos du C.A.F. : La section du C.A.F de Beyrouth, même si l’historique du ski au Liban sur le site web de la Fédération libanaise de Ski (voir carnet d’adresses) le passe sous silence, a joué un rôle fondamental dans le développement du ski au Liban, peut-être le plus important. Sans parler de l’exploration de tous les massifs par les membres de la section, ou de l’édition des seuls livres consacrés au ski au Liban, la section du Levant aura tout simplement permis au plus grand nombre de goûter aux joies et griseries des sports d’hiver, en rendant la montagne plus accessible et plus sûre, grâce à l’ouverture de tous les refuges existants alors. Des refuges malheureusement tous à l’abandon aujourd’hui qu’il serait important de restaurer pour la sécurité des randonneurs, mais aussi pour le bon développement des sports de montagne au Liban . Les Montagnes du Liban Le Liban est un petit pays de la taille approximativement des deux Savoie réunies et à la topographie relativement simple : deux grandes chaînes de montagnes, séparées par une vallée, la célèbre plaine de la Bekaa, traversent le pays du nord au sud. La première, le mont Liban (Jebel Lubnan al Gharbiyeh) qui culmine au Qornet es Saouda (3088 m) longe la Méditerranée et la seconde, l’Anti-Liban (Jebel Lubnan al Sharqiyeh, 2629 m) prolongée au sud par le mont Hermon ( Jebel ech Cheïkh , 2814 m) marque la frontière avec la Syrie. La plupart des massifs intéressants pour le ski de randonnée font partie de la première chaîne de montagnes : au nord le massif de Qornet es Saouda et aux centres le massif de Sannine. D’autres massifs ou régions à l'intérêt plus limité parce que qu’aux dénivellations moins importantes, étaient aussi fréquentés par les premiers randonneurs : Laqlouq à mi-chemin entre Sannine et Qornet es Saouda, certainement très intéressant pour la randonnée nordique, Jebel Knesseh au sud de Saninne et Jebel Bârouk encore plus au sud. Quant à la chaîne frontalière, seul Jebel ech Cheïkh (mont Hermon) a été exploré. Aujourd’hui un seul itinéraire existe, qui diffère de l’itinérare originel, pour se rendre au sommet. Le versant syrien, le plus intéressant d'après les cartes, n’est pour l’instant, à ma connaissance, pas accessible sans autorisations. L’anti-Liban garde son mystère, aucune trace quelconque d’exploration, peut-être recelle-t-il de beaux sommets et de très belles pentes. Les Français conseillaient de ne pas s’y rendre. Remarques à propos de Jebel ech Cheïkh (mont Hermon) : Jebel ech Cheïkh est une montagne unique qui mériterait les honneurs de la presse spécialisée et d’être beaucoup plus fréquentée. Il est un peu fréquenté l’été et tout simplement oublié l’hiver, saison durant laquelle il prend toute sa splendeur. En mars 2001, nous étions les premiers skieurs civils depuis de très nombreuses années, peut-être tout simplement depuis que la section du Levant a fermé ses portes. Nous y sommes retournés l’hiver suivant et depuis je crains que personne n’y soit remonté à ski. Jebel ech Cheïkh, une montagne peut-être unique parce que marquée par l’Histoire comme aucune autre montagne de part le monde, du fait de sa position géographique et stratégique. Montagne biblique, la transfiguration aurait eu lieu à son sommet, on se bat encore à ses pieds et on se dispute son territoire pour ce qui fait sa valeur : l’eau. Jebel ech Cheïkh est la plus grande réserve d’eau de toute la région. Aussi petite anecdote, Jebel ech Cheïkh, dont le sommet se trouve en Syrie et non au Liban, qui domine à l’est le plateau du Golan, au nord-est la plaine d la Bekaa, domine au sud le lac Tibériade et la vallée du Jourdain de plus de 3000 m. Ainsi vu depuis Israël la montagne, appelée en hébreux Kermon dépasse l’altitude symbolique des 3000 m. Au-delà de ces particularités et anecdotes, Jebel ech Cheïkh est une montagne magnifique dont le sommet se mérite, 1700 m de dénivellation positive pour y parvenir versant libanais, le plus important dénivelé de toute la région. L’itinéraire suivi rappelle la longue histoire de la montagne, puisqu’il traverse au début des lignes de tranchées antichars et qu’au sommet se trouve un poste d’observation des casques bleus prés des quelques ruines du temple de Qsar Chbîb. Bien qu’à quelques kilomètres des fermes de Chebba où tonnent régulièrement les canons, l’itinéraire est sûr. - Massif du Qornet es Saouda et sommets annexes, secteur des Cèdres - Bqaa Kafra - Aïnata: A 2 h de route de Beyrouth. Secteur le plus intéressant pour les nombreuses possibilités qu’il offre. Nombreux sommets de 2600 à + de 3000 m. Nombreuses pentes de 600 à 900 m de dénivellation. Possibilité de faire des sorties de 1800 m de dénivellation dans la journée. Mini raid de 2 ou 3 jours possibles. Nom* altitude coordonnées* accès Topo Qornet es Saouda 3088 m 34°18’42” N 36°06’52” E Les Cèdres oui Qornet el Achara 2869 m 00°00’00” N 36°09’40” E Les Cèdres, Sir ed Daniyé non Ras el Khachaa 2627 m 00°00’00” N 36°07’00” E Les Cèdres, Sir ed Daniyé non Ouata el Ayoun 3029 m 34°18’59” N 36°07’38” E Les Cèdres non Aarid el Ayoun 3026 m 34°17’43” N 36°08’16” E Les Cèdres, Aayoun Urghouch non Jebel el Ayoun 3009 m 34°16’47” N 36°06’56” E non P3071 3071 m 34°16’18” N 36°06’27” E Les Cèdres, Aayoun Urghouch Les Cèdres, Aayoun Urghouch Ard el Mezrab 3041 m 34°15’31” N 36°05’56” E Les Cèdres, Aayoun Urghouch oui Jebel Temm Laila 2458 m 00°00’00” N 36°01’11” E Route entre Bcharré et Les Cèdres oui oui Surf de remarques randonnée non Point culminant du Liban, c’est son seul intérêt. non Sommet à l'extrême nord du massif de Qornet es Saouda, présente d'après la carte une belle face nord. Mini raid de 2 jours pour aller la skier non Entre Sir ed Daniyé et Qornet el Achara, présente aussi une belle face nord. non Peu d'intérêt aucune face importante non Depuis Ayoun Urghouch ce sommet a une très belle allure. Mais la face étant plein sud, doit être rarement skiable. non Certainement une belle face sud-est a skié. oui Sommet n’ayant à ma connaissance pas de nom. Sa face orientale est très belle et reste skiable tard en saison oui Belle face orientale, plusieurs itinéraires de descentes.; oui Belle face, mais qui se déneige rapidement. Dahr el Qalib 2823 m 34°16’26”N 36°03’03” E Les Cèdres oui oui Tem el Mezreb (Signal des Cèdres) 2970 m 34°16’23” N 36°04’21” E Les Cèdres oui oui Dôme des Dames 2872 m 34°15’41” N 36°05’09” E 2866 m 34°15’08” N 36°05’14” E 2896 m 34°14’54” N 36°05’28” E 2744 m 34°13’30” N 36°04’09” E Les Cèdres oui oui Les Cèdres oui oui Les Cèdres oui oui Les Cèdres Aïnata oui oui 2625 m 34°12’37” N 36°01’54” E 2612 m 34°12’44” N 36°01’17” E Les Cèdres Aïnata Bqaa Kafra oui Oui depuis Bqaa Kafra Dôme Yamilé Dôme du Loup Qornet El Bass El Oudaa Baptisé par Bertrand Semelet “Djebel St Bernard” Aussi appelé Dôme du président par les Français. Certainement le sommet le plus facile d'accès du Liban. On chausse les skis devant la porte de son hôtel. Belle pente d'accès facile. Idem Dôme des Dames. Belle pente skiable l'après-midi. Appelé aussi Dôme de l'Aigle par les Français. Le versant des Cèdres est skiable l'après-midi. Appelé Arête des Méharistes par les Français. Plusieurs sommets, les plus pentes (combes couloirs) sont sous le P.2612. Isolement garanti. Accès routier : - Accès par l’Ouest, environ 125 km depuis Beyrouth : Beyrouth - Tunnel de Batroun - Chekka - Amioun - Check Point de l’armée - à gauche pour monter via Edhen - Bcharré - Les Cèdres - centre de ski, ou à droite via Hasroun - Bqaa Kafra (à droite, 2 km après Hasroun) - Bcharré - Les Cèdres - Centre de ski. Les deux accès sont aussi longs, ils sont chacun d’un côté de la vallée de la Kadisha. - Accès par l’Est, pour ceux qui arriveraient de Rachaïya/Mont Hermon ou de Damas (Syrie). environ 70 km depuis Masnaa: Itinéraire décrit depuis Masnaa, village frontière à 30 kms de Rachaïya. Masnaa - Rayak - Balbeek (ne pas entrer dans Balbeek) - Deir el Ahmar - Aïnata. Se loger : L’adresse la plus économique l’auberge de l’Ecoclub (voir carnet d’adresses) juste au départ des itinéraires, sinon nombreux hôtels. Un hôtel sympa, le plus ancien des Cèdres, lui aussi aux pieds des pistes, l'hôtel “La Cabane” (tél: 06 671 164). - Massif du Jebel Sannine, secteur Faraya / Mzaar - Qanat bakiche - Sannine : Le massif important le plus proche de la capitale libanaise, à environ une heure de route. Très belle face Sud, Sud Ouest visible de Beyrouth. 4 itinéraires intéressants. nom* coordonnées accès * Harf Sannine 2628 m 33°56’59” N Sannine 35°52’34” E topo surf remarques oui non Signal Sannine de 2548 m 33°56’42” N Sannine 35°51’31” E oui oui 2472 m 33°57’11” N Sannine 35°51’07” E oui oui Mzar er 2463 m 33°57’54” N Faraya/Mzaa oui Roueisse 35°50’28” E r, Qanat bakiche oui Point culminant du massif. A Sannine se trouve une source. Au sommet se trouve un des anciens refuges ouverts par le CAF. Il y a encore 2 ans il était occupé par des soldats syriens. Belle pente abritée qui conserve longtemps la bonne neige. La face accessible depuis le sommet du télésiège n’est jamais tracée. P.2472 altitude Accès routier : - Faraya / Mzaar, environ 45 km de Beyrouth : Beyrouth - Tunnel de nahr el Kelb - Zouk - Aajaltoun - Faraya - Check Point de l’armée - à gauche au C.P Faraya / Mzaar à 5 mn. Parking payant (à partir de 8 h30) au départ des remontées mécaniques. Un parking gratuit se trouve un peu plus haut à la petite station de Wardé. - Kanat Bakiche, environ 50 km de Beyrouth : Itinéraire identique jusqu’au Check Point, où l’on tourne à droite, ensuite Fakra (station privée que l’on traverse) - Kanat Bakiche (environ 3 km de Faqra). - Sannine, environ 60 km de Beyrouth : Itinéraire identique jusqu’à Kanat Bakiche. Plutôt que de tourner à gauche pour entrer sur le parking, suivre la route qui descend jusqu’à Baskinta, continuer vers l’Est jusqu’à Sannine. Environ 5 km depuis Baskinta. Se garer au pied des maisons si la route est déneigée, sinon se garer au mieux. Remarque : Il est possible de monter à Qanat Bakiche et Sannine via Bikfaya et Baskinta. Beaucoup plus direct (environ 45 km) et rapide que par Faraya, mais paumatoire si on ne connaît pas. Se loger : Le seul lieu intéressant pour se loger est Sannine juste au pied des itinéraires de la face sud-ouest. L’été il existe des hôtels. Cherbil Sfeir (voir carnet d’adresses) peut peut-être vous aider à vous loger dans l’un d’entre eux. Les hôtels à Faraya, Faraya / Mzaar et même Qanat Bakiche sont trop loin du départ de la plupart des itinéraires de Saninne, autant donc loger sur Beyrouth. - Jebel ech Cheikh (mont Hermon) : Le massif le plus éloigné de Beyrouth 2 h 30 de route. Montagne très isolée, véritable sensation de bout du monde. Un seul itinéraire pour l’instant mais le plus beau du pays. Potentiel incroyable le jour où la région trouvera la paix. nom* altitude coordonnées* accès topo Jebel ech 2814 m Cheïkh (mont Hermon) 33°24’49” N 35°51’14” E Mazraat el Faqaa oui sur f oui remarque S'il y a un sommet à faire dans la région, c’est bien celui-ci. Accès routier : Beyrouth - Chtaura - Masnaa (poste frontière libanais) - Dahr el Ahmar - Rachaïya - Mazraat el Faqaa . Environ 85 km Remarque : Itinéraire évidant jusqu’à Rachaya, ensuite difficile de trouver son chemin seul si on ne connaît pas. Demandez ou mieux faites vous accompagner, quitte ensuite à ramener la personne à Rachaya. Mazraat el Faqaa se trouve à environ 5 km au sud de Rachaïya. Se loger : Un des seuls endroits pour dormir le petit “gîte” de Mehdi à Faqaa (voir carnet d’adresse), spartiate mais sympa. Pas d’hôtels à ma connaissance à Rachaïya. Remarque à propos des noms et des coordonnées (*) : - Les noms : Lorsqu’on consulte les 2 livres/topos sur le ski au Liban et les cartes existantes, on s’aperçoit que certains sommets ont différents noms, certains jusqu’à 3. Parfois des sommets non nommés sur les cartes, ont un nom français entré dans “les moeurs”, exemple : le “Dôme des dames”, celui-ci ne figure sur aucune carte, mais un des téléskis de la station des Cèdres, se nomme le téléski du “dôme des dames”. Pour plus de clarté il fallait donc prendre une décision. J’ai trouvé plus légitime de nommer les sommets par leurs noms arabes quand ils en avaient un, sans oublier les noms français que j’ai mis entre parenthèses. Dans le cas contraire j’ai biensûr gardé leur nom français (ex : Dôme des Dames). - Les coordonnées : Je les ai relevées et calculées sur les cartes que j’ai en ma possession. Excusez moi pour l’inévitable imprécision et les éventuelles erreurs; je ne suis pas un GPS. De toutes façons tous ces relevés devront être contrôlés et corrigés sur le terrain au GPS. Merci de me les transmettre. * Relevés pour le massif de Qornet es Saouda: feuille Baalbek, au 1/50.000e, tirage d’août 1948,. été fait sur une carte de 1950 au 1/50 000 * Relevés pour le massif de Sannine: feuille Zaahlé, au 1/50.000e, 2éme édition. Dressée, dessinée et publiée par le service géographique de l’Armée en 1940, révisée en septembre 1961. Projection conique conforme de Lambert: système Levant. Ellipsoïde de Clarke. Triangulation régulière. Nivellement rattaché au réseau de nivellement de précision du levant. * Relevés pour Jebel ech Cheïkh: feuille Hermon, Rachaïya sud, au 1/50.000e, édition provisoire, La traversée : La traversée classique permet plus ou moins de relier le massif de Jebel Sannine à celui du Qornet es Saouda. Elle part de la petite station privée de Zarour et arrive à Sir ed Danié. Je ne l’ai pas faite, mais à mon sens elle ne doit pas être intéressante à réaliser à ski de randonnée, beaucoup trop de relief nordique. Pour un court séjour, il est certainement plus intéressant de découvrir les massifs depuis des “camps de base” plutôt que de se lancer dans cette traversée. La traversée Faraya / Mzaar - Les Cèdres (ou les Cèdres - Faraya / Mzaar) se fait dans la journée à ski de fond. Elle pourrait devenir une classique s’il y avait une réelle volonté de développer ce sport. Quant à la traversée intégrale de la chaîne du mont Liban du nord au sud ou vice-versa, elle représente certainement un très beau challenge à VTT ou à pied quand la neige a disparue. Matériel spécifique : Matériel classique de sécurité (Arva, pelle, sonde), piolet, crampons, GPS souhaitable (même si à l’époque je n’en avais pas), petit matériel de réparation (fil et aiguille pour recoudre les peaux déchirées), trousse à pharmacie (on ne trouve pas de Compeed au Liban), bon duvet pour les nuits en gîte et à l’Ecoclub aux Cèdres (les nuits sont très froides), téléphone portable. Au matériel individuel il peut être souhaitable de rajouter pour l’ensemble du groupe un traîneau de secours. Remarque à propos des téléphones portables : Le Liban est très bien couvert. Il est possible d’acheter une ligne, qui permet les appels internationaux, avec unités pour un mois, peut-être plus économique que sa propre ligne (voir carnet d’adresses). Voyager au Liban : Le Liban est un pays cher, voire très cher au niveau rapport qualité/prix. Cependant, en sortant des circuits touristiques classiques et en ne s’attardant pas trop longtemps à Beyrouth il est possible de voyager économique au pays des Cèdres. Pour des informations basiques, tel que, comment se rendre au Liban, où dormir à Beyrouth, etc, reportez vous à vos guides de voyages habituels et/ou aux sites web indiqués plus bas. De mon côté je pense qu’il est plus utile, plutôt que de plagier ces guides, que je partage mon expérience de ce pays et de sa population en apportant des précisions et en donnant des conseils pratiques. - Quand partir ? : Voir chapitre “neige et météo”. - Avec qui partir ? : Seul ou entre amis. Le Liban est vraiment le style de destination où il est facile de voyager et randonner seul. Inutile donc de se ruiner avec une agence de trek occidentale qui n’en saura guère plus que vous sur le pays. De nombreux guides existent pour préparer votre voyage et ensuite sur place aucun problème de compréhension et pour communiquer, le pays est francophone et on y parle aussi de plus en plus l’anglais. Pour les néophytes des randonnées et des voyages lointains, le Liban sera un magnifique terrain d’initiation à la montagne et au raid, mais aussi au voyage. Il permettra en toute sécurité d’apprendre à sortir des destinations “bateaux”, d’apprendre à sortir des bras protecteurs d’une agence de voyage et d’apprendre l’autonomie en montagne. Les autres seront étonnés par les possibilités qu’offre ce petit pays de montagnes. Remarque à propos des agences locales : Vous pouvez les contacter (voir carnet d’adresses) pour des problèmes de logistique, mais surtout pas pour leur demander de vous “guider” sur les sommets libanais. Aucune n’emploie de professionnels de la montagne. Il n’y en a pas au Liban, pas plus que de Fédération Libanaise de la Montagne, ni même de club de montagne. - Le visa : Il est possible de le prendre en arrivant à la frontière. Pas de visa israélien sur son passeport. Remarque : Pour ceux qui envisagent de faire une escapade à Damas ou dans le reste de la Syrie, pensez à prendre un visa multi-entrées. - Le vol et la compagnie aérienne : Evitez de voyager pendant les vacances scolaires, beaucoup de Libanais expatriés rentrent aux pays. Si vous ne pouvez pas faire autrement, réservez très longtemps à l’avance. Les non-fumeurs évitez Middle East Airlines (MEA, compagnie aérienne libanaise), les vols sont fumeurs. Pour les courts séjours, il peut-être intéressant de trouver une compagnie proposant des vols la nuit. Ainsi il sera possible de monter directement en montagne en sortant de l’aéroport et au retour, après une matinée ou une journée de ski, de se rendre directement à l’aéroport sans passer dans les 2 sens par la case “hôtel à Beyrouth”. Remarque : Air France affrète pour certains de ses vols des avions de chez MEA. On peut donc avec un billet Air France se retrouver dans un avion de la compagnie libanaise. - La monnaie et le change : La monnaie officielle est la Livre libanaise qui a un taux fixe par rapport au Dollar américain aussi utilisé : 1500 LL = 1 $. On peut payer avec une monnaie comme avec l’autre n’importe où, même mélanger les deux. Ayez toujours des petites coupures. Il est certainement plus simple de faire du change (votre monnaie contre du dollar) avant de partir, sinon nombreux bureaux de change : bureaux indépendants, banques, etc. - L’arrivée à Beyrouth : Si vous n’êtes pas attendus, le seul moyen de transport est le taxi. Il n’y a pas vraiment de tarif officiel pour se rendre dans Beyrouth depuis l’aéroport. 20000 LL(13,33$) est un bon prix, maximum à payer 30000 (20$). Ayez la monnaie sur vous et régler en fin de course. Avec sacs et skis, 3 personnes dans un taxi doit être le maximum. Il est utile d’avoir de la corde pour attacher ses skis sur le toit du véhicule. - Hôtels / restaurants à Beyrouth : Compter minimum 40 à 50$ pour une chambre double. On trouve moins cher, voire beaucoup moins cher, mais à éviter. Nombreux restaurants à tous les prix. Choisir de préférence le quartier Hamra, plus animé et meilleur marché. Pour les noctambules nombreux bars et boîtes de nuit rue Monot à Achrafié. - Se déplacer dans Beyrouth : Il existe 4 moyens de se déplacer dans Beyrouth, mis à part avoir sa propre voiture. * À pied : Beyrouth n’est finalement pas très grand, mais se méfier de la circulation. * Les bus et minibus : transport le plus économique, 500 LL le ticket. Vraiment très pratique lorsqu’on connaît les lignes. 3 compagnies, les grands bleus ou blancs municipaux, les minibus rouges et blancs et une troisième qui suit les lignes des 2 autres. L’office du tourisme délivre parfois des cartes des réseaux de bus des 2 premières compagnies. Des lignes à connaître : Ligne n° 1- Hamra Sadat à Khaldé, minibus rouges et blancs : elle permet d’aller au BHV / Monoprix (Cité Sportive) et au rond-point Cola (bus pour le sud) depuis Hamra. Ligne n° 2 - Hamra Sadat à Antélias, minibus rouges et blancs : une des plus pratique puisqu’elle traverse Beyrouth de Hamra à Antélias. Elle permet de se rendre aux supermarchés Monoprix et Spineys à Achrafié et à Dora Roundabout (minibus pour les Cèdres) depuis Hamra. Ligne n° 8 - Wardieh à Fanar, minibus rouges et blancs : elle permet d’aller au magasin Shogun depuis le quartier Hamra. Ligne n° 15 - Cola à Qmatiye, minibus rouges et blancs (retour à el Mataf, le musée) : elle permet de se rendre au rond-point “Assayad Roudabout” (minibus pour Masnaa, Rachaïya). Ligne n° 24, bus municipal et compagnie indépendante : Départ devant l’Office du tourisme à Hamra rue, permet d’aller au CERMOC/Centre Culturel français. Descendre à El Mataf (le musée). Passe aussi à Cola. Remarque : Les bus s’arrêtent n’importent où, pour prendre ou déposer des passagers. Pour monter il suffit de faire signe au chauffeur et pour descendre de lui demander de s’arrêter. Le mieux lorsque vous ne savez pas où vraiment descendre est de rester derrière le chauffeur et lui expliquer tout de suite où vous désirez aller. *Services (taxis collectifs) et taxis : 1000 LL pour le service par passager (5 maximum) et 5000 LL pour le taxi pour une course dans Beyrouth. Dès que vous sortez de Beyrouth, négociez le prix avant de partir. Remarque : Rien ne les différencie. Lorsqu’il y a déjà un ou des passagers à bord du véhicule la question de savoir si c’est un service ou un taxi ne se pose pas. Par contre lorsque celui-ci est vide, avant de monter il faut poser la question au chauffeur : ”service?”. Toujours se mettre dans le sens de la direction souhaitée et pour le règlement attendre d’être arrivé à bon port, avoir la monnaie et payer une fois descendu du véhicule. - Se déplacer à travers le Liban : Lorsqu’on voyage seul ou en petit groupe (3, 4 personnes) le plus simple et le plus économique pour se déplacer est d’utiliser les transports en commun locaux (minibus). Grâce à eux il est pratiquement possible de se rendre n’importe où au Liban pour quelques Livres libanaises ou Dollars. Bien entendu, tous ces trajets sont possibles en taxi-collectif, un peu plus rapide mais plus cher, mais peut-être difficile à prendre avec sacs et skis; pour un taxi privé compter de 50 à 100 $ la journée. Pour les groupes plus importants la location d’un minibus avec chauffeur peut être la meilleure solution (voir carnet d’adresses). Les “gares routières” : * Pour les Cèdres : “Gare routière” à Borj hammoud au rond-point “Dora Roundabout”.Minibus direct jusqu’à Bcharré, ensuite négocier avec le chauffeur. Pour plus d’informations, horaires, tarifs ne pas hésiter à contacter Joe de l’Ecoclub (voir carnet d’adresses). * Pour le Rachaïya / Jebel ech Cheïkh : “Gare routière” au rond-point “Assayad Roundabout”. S’il n’y a pas de bus direct jusqu’à Rachaïya, en prendre un pour Masnaa et un suivant de Masnaa à Rachaïya. Il est aussi possible de prendre un minibus pour Damas à la gare routière Charles Helou et de descendre à Masnaa. * Pour la Syrie. Gare routière Charles Helou. Remarque pour les destinations Faraya / Baskinta / Sannine : Malheureusement je ne sais pas où se trouve la ou les “gares routières” pour ces destinations, peut-être à “Dora Roundabout”. Pour Faraya des taxis collectifs attendent toujours sur le bord de l’autoroute à Zouk. Pour Baskinta peut-être à Jal Ed Dib. Pour Zouk et Jal Ed Dib prendre un minibus rouge et blanc n° 6 à Dora Roundabout. Des informations précises seraient les bienvenues. - Faire des achats : * Nombreux supermarchés avec tous les produits, occidentaux et orientaux. Prix approximativement identiques à la France : Monoprix (2), Spinneys (2), Abou Khalil (plusieurs), etc. L’enseigne la meilleure marché est peut-être Spinneys. Pour des cartouches de gaz aller au BHV. * Les films sont moins chers qu’en France, on trouve tous les supports, négatifs couleurs, noir et blanc, diapos, etc. Le développement est aussi moins cher, mais je vous le déconseille. Aucun labo photo ne sait développer un film sans le rayer et/ou laisser de traces de doigts, sans parler des bains périmés. Il existait une bonne adresse mais le magasin a fermé. * Magasins de skis : sur la route de Faraya, beaucoup de magasins, plus qu’à Cham, de l’épicerie qui loue des Rossignol Roc au super magasin à 3 étages qui a toutes les nouveautés, même celles inutiles au Liban. Certains proposent du matériel de randonnée à la location (et à la vente), mais monté n’importe comment. Un magasin proposait à ses clients des skis sans peaux expliquant que les couteaux étaient suffisants ! Sur Beyrouth, un petit magasin, “Shogun” propose du matériel d’escalade (voir carnet d’adresses). - À voir à Beyrouth et au Liban : Un site m’a vraiment fasciné, les grottes de Jeïta à 20 mn de Beyrouth. Sur Beyrouth, le plus enrichissant à voir, selon moi, sont certainement les camps de réfugiés de Sabra et Chatila après avoir parcouru le centre ville fraîchement rénové. Pour le reste je préfère m’abstenir, il est préférable que vous vous rapportiez à vos guides ou aux sites web mentionnés plus bas. Connaissant tous les pays proches du Liban, mes indications ne seraient pas très objectives. Bon plan : Pour ceux qui ont le temps, allez à Damas. 10 $ en taxi collectif depuis la gare routière Charles Hélou à Beyrouth, environ 3 heures de route. L’aller-retour peut se faire dans la journée, mais est assez fatigant, partir minimum 2 jours. Le visa pour la Syrie peut se prendre maintenant à la frontière, pour le visa libanais prévoir un visa à multi-entrées. Damas est une ville très intéressante à plus d’un titre, la médina (vieille ville) est superbe. Très bon restaurant (Palace des Oméyades). Pour les achats, prix beaucoup plus intéressants qu’au Liban (l’artisanat que l’on trouve à Beyrouth vient de Syrie). La Syrie est certainement le pays le plus intéressant et le plus accueillant de toute la région. Les dangers/Précautions - Les mines : Personne ne connaît précisément le nombre de mines enfouies dans le sol libanais. Les Nations Unies estiment celles-ci à environ 8,795, alors que le Département d’Etat américain annonce lui un chiffre compris entre 8,795 et 35,000 et l’armée libanaise 28,050 mines réparties sur 681 champs de mines plus 28,500 autres mines sur 868 autres champs de mines présumés sans tenir compte du sud Liban et de la Bekaa occidentale. Un rapport récent annonce 1,388 zones minées pour l’ensemble du Liban. Mais le plus dramatique est qu’il n’existe pas de cartes de la plupart de ces champs de mines et nul ne connaît non plus l’emplacement précis de ces mines et champs de mines. L’armée libanaise n’a que quelques cartes des champs de mines et 8 zones ont été recensées où se trouvent des mines et d’autres engins non explosés. De ces 8 zones, une seule nous intéresse : Sannine. Mais il ne faut surtout pas tomber dans la paranoïa. Le massif de Sannine n’est pas un vaste champ de mines où il ne faut surtout pas mettre les pieds. D’ailleurs la station de ski de Faraya / Mzaar, la plus fréquentée de tout le Liban, est sur ce massif. Vous pouvez aller skier sans crainte les plus beaux itinéraires du massif, ils sont sûrs. Remarque : Pour plus d’informations je vous invite à consulter les rapports de différents organismes (voir carnet d’adresses). - La situation actuelle : La seule région qui nous intéresse et qui pourrait avoir été “touchée” par les derniers événements dans tout le Proche-Orient est la région frontalière de Rachaïya / Jebel ech Cheïkh (mont Hermon) à quelques kilomètres des fermes de Chebba. Lorsque nous avons fait Jebel Ech Cheïkh à 5 reprises entre mai 2000 et mai 2002 à pieds ou à skis, le deuxième Intifada avait déjà commencé et la situation sur la frontière sud du Liban était aussi tendue qu’aujourd’hui avec de fréquents échanges d’artillerie entre l’armée israélienne et le Hezbollah dans le secteur des fermes de Chebba. Malgré ces événements tragiques, personne ne nous a jamais déconseillé de randonner dans cette région (à skis nous partions seuls et à pieds en groupe), même pas les casques bleus basés au sommet, qui bien au contraire étaient toujours heureux d’avoir de la visite et nous ne nous sommes jamais sentis menacés ou en insécurité pendant toutes ces randonnées. La situation est-elle plus critique aujourd’hui qu’il y a un an, un an et demi, je ne le pense pas. D’ailleurs la région serait fermée aux touristes si elle était devenue dangereuse. Pourtant, il parait que maintenant une autorisation serait nécessaire pour faire le sommet. Est-ce bien réel ou seulement le subterfuge d’une agence de Beyrouth pour obliger les randonneurs à s’adresser à elle? Difficile de le savoir... Comme il est plus ou moins obligé de faire appel aux locaux (de Rachaïya) pour l’ascension de Jebel ech Cheïkh, pour se loger et aussi se faire indiquer le début de l’itinéraire, il est à penser que ceux-ci vous mettraient en garde et même vous interdiraient l'accès à la montagne dans le cas où la situation serait devenue dangereuse. Les moins téméraires et/ou plus prudents peuvent questionner leur ambassade ou leur ministère des affaires étrangères et leur demander conseils. Mais je doute qu’ils obtiennent des informations précises. Remarque : Heureusement l’hiver, inutile de suivre les conseils “avisés” d’un journaliste français qui encourageait à s’adresser aux agences locales pour obtenir des conseils et de se renseigner sur place pour les zones minées, parce qu’il est malheureusement difficile d’obtenir des renseignements fiables et objectifs. Il faut savoir que certaines agences se servent de l’argument des champs de mines pour dissuader les randonneurs à partir en montagne non accompagnés d’un “guide”. Certaines personnes vont même jusqu’à prévenir de se méfier des soldats syriens que l’on pourrait rencontrer en montagne. Malheureusement on ne peut que douter de leur bienveillance et de leur sincérité lorsqu’on sait que les mêmes sont contre l’ouverture de sentiers balisés en montagne. - La montagne : Mis à part le fait que les montagnes libanaises sont très peu fréquentées et qu’il n’existe pas d’organisation de secours en montagne (rassurez-vous en cas de problèmes on ne vous laissera pas geler sur place), les montagnes sont sûres. Les seuls dangers objectifs sont les chutes de pierres dès que les faces prennent le soleil et surtout les montées nuageuses en début d'après-midi qui rendent la visibilité nulle (voir météo). A cela on peut ajouter que les nuits tombent très vite l’hiver. - La circulation : Si la montagne en elle-même n’est pas dangereuse, son accès en voiture l’est. Les routes libanaises sont très dangereuses, parfois à cause de leur état, mais surtout parce que ceux qui les empruntent ne savent pas conduire. Chacun se croit seul sur la route. Il est donc déconseillé de conduire. En plus, il serait difficile voire impossible de trouver un véhicule de location avec des porte-skis et des chaînes. - L’eau : L’eau en montagne est très bonne, par contre à Beyrouth il est conseillé de boire de l’eau en bouteille. La neige et la météo : - La neige : Elle est incroyablement stable, je n’ai jamais vu de traces d’avalanches : des petites plaques qui partent sous les skis, mais pas de grosses coulées, de grosses corniches parfois difficiles à franchir. La plupart du temps neige de printemps. La neige se transforme très vite après les chutes de neiges. Le matin neige gelée (couteaux recommandés), l'après-midi neige inskiable, sauf sur certains versants et dans certaines combes et certains couloirs abrités. Une devise pour le ski au Liban pourrait être : “Avant l'heure c’est pas l'heure, après l'heure c’est plus l'heure”. D'où l’important de bien calculer son heure de départ pour ne pas se retrouver au sommet d’une pente dangereuse à skier ou inskiable parce qu’encore gelée ou en très gros sel. Remarque : Je ne suis ni nivologue, ni météorologue. Ces informations ne sont que mes constatations. - La météo : Relativement simple, il fait soit très beau, soit très mauvais. Lorsque le beau temps est là, ciel dégagé la nuit, donc froid le matin et chaud, voire très chaud, s’il n’y a pas de vent, dés que le soleil est haut dans le ciel. Souvent montées nuageuses l'après-midi, dues à la présence de la mer, qui se dissipent en fin de journée, mais souvent trop tard pour pouvoir encore skier. Il faut donc éviter de traîner. Le mauvais temps est redoutable. Lorsqu’il est là, il vaut mieux être bien à l’abri. En montagne tempêtes de neige et sur le reste du pays pluies torrentiels dévastatrices. En prenant soin de prendre la météo régulièrement (voir carnet d’adresses) difficile de se faire piéger, les tempêtes sont toujours annoncées. Remarque : De paroles de libanais il y aurait une grosse tempête tous les mois, de décembre/janvier à mars/avril, qui peut durer d’une journée à une semaine complète. Ensuite le grand beau se réinstalle pendant 3 à 4 semaines, jusqu’à la nouvelle tempête. Aussi, toujours d'après les Libanais il y aurait un hiver exceptionnel tous les dix ans. Le dernier était celui de 2002/2003. Il est donc fortement probable que dans les années à venir les hivers soient peu arrosés. - Quand partir : L’hiver dernier, année exceptionnelle, la neige est arrivée très tard à moyenne altitude, fin janvier. Par contre l’hiver 2001/2002, hiver moins arrosé, la montagne libanaise était skiable, sans porter énormément, à partir de fin novembre. Longtemps à l’avance il est donc difficile de prévoir exactement quand partir. Cependant, en prévoyant son séjour entre mi-janvier et début mars, il y a peu de risques de se tromper et de se retrouver en maillot de bain sur les plages libanaises. L’idéale est de pouvoir prendre son billet d’avion le plus tard possible et de surveiller le ciel libanais et l’enneigement des montagnes libanaises. Il n’y a pas de bulletin d’enneigement, mais le site web, www.skileb.com, possède 3 cameras web branchées en permanence sur les stations de Faraya / Mzaar, Faqra et Les Cèdres, qui permettent de contrôler l’état du manteau neigeux, la plus intéressante étant celle des Cèdres. Cartographie : Contrairement à ce que beaucoup pensent, il existe de nombreuses séries de cartes topographiques, non classées “secret défense”, qui couvrent tout le territoire libanais à différentes échelles. Certes, celles-ci ne sont pas diffusées dans le commerce et souvent datent, mais il est possible de les consulter et de se procurer des copies. La série la plus intéressante est celle au 1/50.000. Au Liban il suffit de se rendre à la cartothèque du Centre d’Etude et de Recherche du Moyen Orient Contemporain, CERMOC (voir carnet d’adresses) pour avoir accès à celle-ci. A Paris la cartothèque de la Bibliothèque Inter Universitaire de Jussieu possède une collection de cartes topographiques au 1/50 000 des années 20 à 50. Il est possible d’obtenir des photocopies couleurs de ces cartes. Bibliothèque Inter universitaire Scientifique Jussieu : 4, place Jussieu 75252 Paris Cedex 05 tél: 01 44 27 52 82, www.bius.jussieu.fr, [email protected], [email protected] Remarque : De nombreuses cartothèques de centres de documentations possèdent certainement des cartes du Liban : l’ENSA à Chamonix, la Bibliothèque Nationale à Paris, l’ONU à Genève, l’IGN, etc... J’en ai trouvé récemment à la cartothèque de l’ONU à New York. Il faudrait donc vérifier. Aussi consultables au CERMOC, 2 livres/topos sur le ski au Liban édités par la CAF section du Levant et/ou écrits par certains de ses membres dans les années 30 à 50. (Voir bibliographie). Pour se déplacer la carte au 1/200 000 de chez Géo Project, qui offre à son dos une trés bonne carte de Beyrouth, est suffisante si l’on ne s’écarte pas trop des routes principales. Il existe aussi une carte IGN à la même échelle, mais je ne la connais pas. Remarque : Mis à part Qornet es Saouda qui est difficile à trouver, tous les itinéraires sont simples et se font à vue. Les cartes ne sont donc pas indispensables, seulement pour rêver à des itinéraires à venir. Le GPS est certainement plus utile (voir chapitre “la neige et la météo”). Carnet d’adresses : Contacts : secteur Nom Coordonnées : Adresse/téléphone Email/site web remarques Liban/ Sannine Charbel Sfeir tél: 09 956 395 [email protected] [email protected] Liban Raja Saade tél:03 288 193, 03 684 556 fax: 09 952 706 [email protected] www.clubthermique.com Yellow Cabe Surfing Centre High Way - Ajaltoun Il pratique le ski de randonnée depuis l’hiver 2000/2001 et habite prés du massif de Sannine. Peutêtre pourra-t-il vous aider à vous loger aux pieds des plus beaux itinéraires de la Face ouest de Sannine et à trouver un minibus avec chauffeur. Surfeur, parapentiste et aéronaute. L’été il a une école de parapente aux Cèdres, l’hiver, il s’occupe de son magasin de surf “yellow cab surfing” à Ajaltoun. En cas de casse, allez le voir. Il a un petit atelier et travaille bien. Peut-être vous laissera-t-il réparer vousmême vos skis. Il a déjà accueilli des groupes de parapentistes venus de France. Il pourra peutêtre vous aider à vous loger pour moindre frais dans un monastère. Posez lui aussi la question, du minibus avec chauffeur. Les Cèdres Ecoclub Joe et Aline Rachaïya Mehdi El / Jebel ech Fayek Cheïkh (mont Hermon) tél : 03 832 060 [email protected] www.ecoclub-becarré.org Tél: 03.963.378 Rachaïya el Wadi Une des adresses les plus économiques du Liban, juste aux pieds des plus beaux itinéraires du nord Liban. Dommage qu’il n’y en ait pas d’autres comme celle-ci ailleurs. Tarifs sur le site. Joe connaît tous les horaires des bus qui montent depuis Beyrouth. Si vous ne connaissez pas les lieux et si vous ne voulez pas vous perdre, Mehdi est le meilleur contact qui soit pour le mont Hermon. Il a une petite maison au hameau de Mazraat el Faqaa, départ de l’itinéraire pour le mont Hermon, dans lequel il est possible de dormir moyennant finance. Il peut vous mettre sur le bon chemin et si la neige est assez haute vous faire gagner un peu d’altitude avec son pick-up. Il ne parle que l’arabe. Liban Liban Trek Michel Moufarège Liban Lebanese adventure Serge Soued André Béchara tél : 01 390 790, 03 291 616 [email protected] www.libantrek.com Une des agences locales. Elle pourra peut-être vous aider pour des problèmes de logistique, tel que trouvez un minibus ou un gîte. Michel ŒMoufarège connaît Mehdi el Fayek. tél : 03 360 027, 03 214 989 Une autre agence tél/fax : 01 398 982, 01 398 996 locale [email protected] www.lebanese-adventure.com Des adresses à Beyrouth : nom Cermoc Office du Tourisme American University of Beirut (AUB) Monoprix Achrafié Coordonnées Téléphone / adresse Email / site web tél : 01 420 291/2/3/8 Institut Français du Proche Orient Espaces des Lettres, rue de Damas - Beyrouth [email protected] tél : 01 343 073 fax : 01 340 945 550 rue Banque du Liban Beyrouth (au rez-de-chaussée des Ministères du Tourisme et de l’Information) tél: 01 350 000, 01 340 460, 01 374 374, fax : 01 374 444 rue Bliss - Beyrouth [email protected] rue Achrafié - Beyrouth Ligne de bus depuis Hamra / arrêt Remarques Bus n° 24, descendre au musée el Mataf) Dans l’enceinte de l’ambassade et du consulat de France. Ouvert de 8 à 19 h du lundi au jeudi et de 8 à 15 h le vendredi. La cartothèque n’est ouverte que les après-midi. Plus utile pour avoir de la documentation (brochures, cartes) que pour obtenir des renseignements précis. 5 mn à pied depuis la rue Hamra. Très beau parc. Bus n° 2. Il suit l’avenue Elias Sarkis. Descendre 200 m après le croisement avec la rue de Damas, à l’intersection d’où part à gauche la rue Achrafié Le magasin est 100 m après le poste de police Monoprix / BHV Jnah Jnah - Beyrouth Bus n° 1, descendre cité sportive. L’arrêt se trouve juste avant l’entrée du tunnel. Suivre la rue à droite sur 100 m. Bus n° 2. Le bus passe juste devant le magasin. Spinneys MarMitr - Beyrouth Shogun Tél : 01 264 039, 03 726 676 Borj Hammoud Bus n° 8 Tsquare Tél : 01 612 058 Centre Sodeco Square Achrafié - Beyrouth (au carrefour de la rue de Damas et de l’avenue Eliac Sarkis. Bus n° 2 et n° 5. Les bus passent juste devant. Si vous voulez manger un bon morceau de viande, restaurant Hypopotamus Un second magasin se trouve à Antélias sur l’autoroute qui va à Tripoli. Voiture indispensable Distributeur des cordes Béal. Il y a 2 ans celles-ci étaient moins chères qu’en France. Si vous en avez assez de la pâtisserie orientale, certainement la meilleure pâtisserie et boulangerie occidentale, fait aussi salon de thé et restaurant. A 5 mn à pied du Cermoc Sites Web : nom www.skileb.com thème Ski au Liban remarques Le site de la fédération libanaise de ski. Intéressant pour sa caméra web installé aux Cèdres. Eviter le forum pour avoir des infos sérieuses. www.accuweather.com www.libancell.com.lb Incroyablement fiable Réseau téléphone portable www.ot-liban.com météo téléphone portable tourisme www.lebanon-tourism.gov.lb www.consulat-liban.mc tourisme tourisme www.liban.free.fr tourisme www.cermoc www.icbl.org/lm www.landmine.ro Mines antipersonnel www.mines.gc.ca Mines antipersonnel Site de l’office du tourisme du Liban en France, [email protected] Site du ministère du tourisme description des sites touristiques libanais avec des photos Site indépendant. Nombreuses infos pratiques. Site du Cermoc Site de Landmine Monitor. Nombreux rapports sur les mines au Liban et dans le monde. Site du ministère des affaires étrangères canadien. Rapport sur les mines au Liban et dans le monde. www.eda.admin.ch conseils aux voyageurs www.google.com Moteur de recherches Site du département fédéral des affaires étrangères suisse. Conseils aux personnes qui veulent se rendre au Liban Celui dont je me sers. Nombreux autres sites sur le Liban. Bibliographie : - 2 ouvrages incontournables mais difficiles à trouver, surtout le premier. “Technique et pratique du ski au Liban”, plusieurs fois réédité, Editions des lettres Orientales “Itinéraires pour skieurs dans le massif du Sannine”, CAF section du Levant Ces livres sont en consultation libre à la bibliothèque du CERMOC. Un exemplaire du premier (dont l’édition est différente de celle archivée au CERMOC) existe à la bibliothèque de l’American University of Beirut (AUB). - Le volume “Montagnes de Méditerranée” des grands raids à skis aux éditions Acla, disponible chez www.chapitre.com, décrit la traversée du Liban à ski de Michel Parmentier. Je ne connais pas le livre. - Presse spécialisée : La Montagne (journal du Club Alpin Français), numéros juin-septembre 1932, octobre 1932, 1936, etc... : Différents articles sur la section du Levant. Alpinisme et Randonnée n° 230, avril 2001 : randonnée et escalade au Liban. Skieur n° 24, décembre 1999 : ski de piste au Liban Grand ski n°3H, janvier-février 2001 : randonnée en surf, ski et télémark au Liban. Un numéro d’un magazine de surf avait aussi publié un article. Remarque à propos des derniers reportages parus : Ces articles ne sont pas inintéressants, mais souvent s’apparentent plus à du publireportage qu’à du reportage. Il faudra donc se méfier des commentaires, conseils et surtout informations, parfois non vérifiées. - Guides de voyage : Chaque collection de guides de voyage a maintenant son guide en français sur le Liban, ma préférence va à FootPrint Syrie / Liban. Idée séjour: Récemment quelqu’un m’a demandé de lui suggérer un séjour d'une semaine, pour terminer ce dossier le voici : jour J0 Programme de la journée Arrivée Beyrouth J1 Beyrouth - RachaïyaFaqaa en minibus ou taxi Après-midi reconnaissance du départ de l’itinéraire. dénivellation nuit Hôtel Beyrouth Gîte à Faqaa remarques Suivant l’heure d’arrivée, possibilité de monter dans la journée à Rachaïya / Faqaa. La reconnaissance du départ de l’itinéraire est indispensable. J2 mont Hermon (2814 m) Fin d'après-midi Faqaa Aïnata (ou Balbeek) en minibus ou taxi Aïnata - les Cèdres par Qornet el Bass (2740 m) 1500 à 1700 m + et - J4 Qornet es Saouda (3088 m) 1200 m + et - Ecoclub ou hôtel aux cèdres J5 Ard el Mezrab (3041 m) - Ayoun Erghouch en aller/retour depuis les Cèdres El Oudaa (2625 m) 1800 m + et - Ecoclub ou hôtel aux cèdres 800 m + et - Ecoclub ou hôtel aux Cèdres Signal des Cèdres (2970 m) Après-midi retour à Beyrouth en minibus ou taxi 900 m + et - Hôtel Beyrouth ou avion J3 J6 J7 1150 m + et 650 m - Gîte à Aïnata ou hôtel à Balbeek Ecoclub ou hôtel aux Cèdres Départ à la frontale. Depuis Qornet El Bass possibilité de suivre la crête vers le nord jusqu’au sommet du Dôme du Loup (2890 m). 200 m + et 150 m - en plus. Départ à la frontale. Possibilité au retour de faire un sommet au-dessus de Aayoun erghouch. 900 m + et - en plus. Départ à la frontale Nombreux couloirs et combes à skier. Départ possible du village de Bqaa Kafra. 1050 m + et -. Sommet juste au dessus de l’Ecoclub. Remarque : Paradoxalement, Jebel Sannine qui est le massif le plus proche de Beyrouth est peut-être le plus difficile d'accès pour celui ou ceux qui n’ont pas leurs propres moyens de locomotion. Pour un court séjour il est donc préférable de faire l’impasse sur celui-ci. Cartes à joindre : Carte général du Liban Carte de Beyrouth Carte des cèdres Carte de Saninne Carte du mont Hermon