2012 - Bel V
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Rapport annuel | 2012 Rue Walcourt 148 B-1070 Bruxelles Tél. +32 2 528 02 11 Fax +32 2 528 02 01 [email protected] www.belv.be www.belv.be Rapport annuel | 2012 Rue Walcourt 148 B-1070 Bruxelles Tél. +32 2 528 02 11 Fax +32 2 528 02 01 [email protected] www.belv.be Table des matières Message du Président .................................................................................................................................. 3 Préambule ................................................................................................................................................................ 4 Conseil d’administration .......................................................................................................................... 4 Éditorial ....................................................................................................................................................................... 5 1 Activités réglementaires en Belgique.................................9 1.1Évaluation générale des installations nucléaires ................................. 10 1.2Aperçu des inspections dans les centrales nucléaires ..................... 12 1.3Aperçu des inspections dans d’autres installations nucléaires ... 16 1.4Capacité de réaction et intervention d’urgence .................................... 19 2 Évaluations de sûreté et projets nationaux.....23 2.1Analyse probabiliste de sûreté (PSA) ................................................................... 24 2.2Réévaluations périodiques de sûreté (PSR) ................................................. 24 2.3Exploitation à long terme (LTO) ................................................................................ 25 2.4Projet BEST : les stress-tests belges ....................................................................... 25 2.5Gestion des déchets radioactifs ................................................................................ 27 2.6MYRRHA (SCK•CEN) ................................................................................................................. 28 3 Projets et activités internationaux......................................31 3.1Activités OCDE et AIEA .......................................................................................................... 32 3.2Collaboration avec les autorités de sûreté ................................................... 33 3.3Coopération avec les organisations techniques de sûreté ......... 35 3.4Projets d’assistance financés par la Commission européenne .... 37 4 Gestion de l’expertise ......................................................................................43 4.1Retour d’expérience en Belgique ........................................................................... 44 4.2Retour d’expérience à l’étranger ............................................................................. 44 4.3Gestion des connaissances ............................................................................................. 45 4.4 Récherche et développement ..................................................................................... 46 4.5Formation .......................................................................................................................................... 50 Bilan financier .......................................... 52 Bilan au 31 décembre 2012 .................................................................................................... 52 Comptes de pertes et profits au 31 décembre 2012 ................................... 54 Compte de pertes et profits : commentaires ....................................................... 55 Liste d’abréviations....................................................................................................................................... 56 22 BEL BELVV||Rapport Rapportannuel annuel||2012 2012 Message du Président L ’impact de la catastrophe qui s’est produite en mars 2011 à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi a continué à peser en 2012 sur les programmes et actions aussi bien des organisations internationales que des organismes nationaux. Ainsi, Bel V a mobilisé des moyens importants pour revoir, à la lumière de ces évènements tragiques, les plans d’action élaborés par les exploitants ainsi que leur mise en œuvre, au niveau belge mais également via des initiatives européennes. L’année a également été marquée par la découverte de défauts dans l’acier des cuves de Doel 3 et de Tihange 2. Selon les appréciations actuelles, ces défauts seraient très probablement des défauts de fabrication présents depuis l’origine et n’auraient aucun impact sur la fiabilité des cuves. Néanmoins, compte tenu du principe de précaution, les deux unités concernées ont été mises à l’arrêt en attendant que, du point de vue de la sécurité, la poursuite de leur exploitation puisse être justifiée. Le dossier de justification a été transmis par l’exploitant à la fin de l’année et son examen est encore en cours début 2013. La mission de contrôle par Bel V de la sûreté des installations nucléaires belges s'inscrit dans le cadre de la stratégie intégrée d'inspection et de contrôle mise au point en étroite collaboration avec l'AFCN. En 2012, outre les faits repris cidessus, une attention particulière a été portée à la manière dont les exploitants développent leur culture de sûreté, et gèrent la sous-traitance. L'évaluation annuelle de l'état de sûreté des différents établissements a été effectuée selon les normes de notre système qualité. Cette évaluation est présentée par Bel V à chaque exploitant et discutée avec sa direction en présence de l'AFCN. Les résultats de l'évaluation annuelle servent tout naturellement à l'établissement du programme de contrôle de l'année suivante. Bel V est certifiée selon la norme ISO 9001. L'amélioration continue de la qualité de nos prestations reste en effet au centre de nos priorités. En 2012, des actions particulières ont conduit à une amélioration significative du processus de prise en compte du retour d’expérience, et à la mise au point d’un nouveau tableau de bord des indicateurs de performance. La Belgique ayant demandé à l’AIEA la tenue d’un IRRS (Integrated Regulatory Review Service), celui-ci a été programmé pour la fin 2013. Afin de s’y préparer, l’AFCN et Bel V ont réalisé en 2012 un exercice d’auto-évaluation sur la base du questionnaire préparé par l’AIEA. Cet exercice a conduit à l’établissement d’un plan d’action dont l’implémentation sera poursuivie en 2013. Enfin, je voudrais remercier et féliciter la direction générale ainsi que tous les membres du personnel pour leur implication quotidienne dans l’accomplissement de leurs missions, qu’ils remplissent avec une grande conscience professionnelle. Michel JURISSE, Ir Président du Conseil d’Administration 2012 | Rapport annuel | BEL V 3 Préambule Bel V, fondation dotée de la personnalité morale, a été créée par l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) le 7 septembre 2007. Elle est régie par la loi belge du 27 juin 1921 sur les associations sans but lucratif, les associations internationales sans but lucratif et les fondations, et par ses statuts déposés au greffe du tribunal de première instance de Bruxelles. Elle a comme finalité de contribuer, sur les plans techniques et scientifiques, sans esprit de lucre, à la protection de la population et de l’environnement contre le danger résultant des rayonnements ionisants. Conseil d’administration Composition du Conseil d'administration en 2012 : Ir M. Jurisse, ancien président du Conseil d'administration de l’AFCN Ph. De Sadeleer, président actuel du Conseil d’administration de l’AFCN Ir W. De Roovere, Directeur général de l’AFCN P. Roose, membre du Conseil d’administration de l’AFCN Ir J. Vereecken, docteur en sciences appliquées, professeur à la VUB 4 BEL V | Rapport annuel | 2012 Éditorial L es suites de l’accident de Fukushima ont encore fortement marqué l’année. Pour les centrales nucléaires, Bel V a participé à la revue de pairs (peer review) organisée par la Commission européenne et a contrôlé la réalisation du plan d’action des exploitants. Pour les installations nucléaires importantes hors centrales nucléaires, Bel V a évalué les rapports établis par les exploitants conformément aux spécifications de l’AFCN, et a remis ses conclusions à l’AFCN. Depuis plusieurs années Bel V évalue le dossier de justification de la poursuite de l’exploitation de Doel 1&2 et de Tihange 1 au-delà de 40 ans. En juillet 2012, le gouvernement a finalement décidé d’autoriser le fonctionnement de Tihange 1 pour 10 ans de plus, à savoir jusqu’en 2025, et de fermer définitivement Doel 1&2. Ceci a conduit à entamer la préparation de l’arrêt définitif et du démantèlement de ces deux unités. Plusieurs projets de démantèlement sont en cours ou en préparation. Le démantèlement du BR3 au SCK•CEN d’une part, et de l’usine de Belgonucléaire d’autre part, sont suivis dans le cadre du contrôle de ces établissements. Dans un futur proche, il est prévu d’entamer le démantèlement du réacteur Thétis de l’université de Gand et de l’usine de combustible FBFC à Dessel. Le suivi de ces projets permet à Bel V d’acquérir les connaissances et l’expertise utiles pour préparer le contrôle du démantèlement de Doel 1&2. La phase de « pre-licensing » du projet de dépôt de déchets radioactifs développé par l’ONDRAF à Dessel s’est terminée fin de l’année. Bel V a collaboré très activement avec l’AFCN à la fois dans l’élaboration des exigences et dans la vérification de la manière dont ces exigences seront rencontrées. Il est prévu que la demande d’autorisation officielle soit introduite par l’ONDRAF au début 2013. L’évaluation du rapport de sûreté de l’installation pourra alors débuter sur les bases établies dans le « pre-licensing ». Un autre projet en phase de « pre-licensing » est le projet MYRRHA du SCK•CEN. Bel V collabore étroitement avec l’AFCN pour fixer un cadre d’exigences à rencontrer. Le caractère novateur du projet a conduit à identifier une série de points d’attention (focus points) qui pourraient présenter des difficultés particulières lors de l’évaluation de sûreté. Bel V analyse la manière dont le SCK•CEN compte résoudre ces points d’attention. 2012 | Rapport annuel | BEL V 5 En 2012, Bel V est devenue membre du groupement d’intérêt économique européen ENSTTI (European Nuclear Safety Training and Tutoring Institute). Cet institut est une émanation d’ETSON, le réseau des TSO européens, dont Bel V est membre. Il organise des formations de haut niveau en sûreté nucléaire. La participation de Bel V à cet organisme vise à la fois à renforcer les actions de formation de son personnel et à augmenter la visibilité de Bel V sur la scène internationale. 2012 a vu un renforcement significatif des activités de recherche et de développement de Bel V. Les domaines où Bel V investit et s’investit de manière plus significative sont : 1. La protection incendie, et en particulier la modélisation des feux ; l’objectif est de mieux vérifier les moyens mis en place dans les installations nucléaires pour prévenir et lutter contre les incendies. 2. La modélisation des accidents graves, via l’acquisition du code américain MELCOR. Les accidents graves sont ceux qui conduisent à une fusion du cœur du réacteur, comme à Fukushima. Il est nécessaire de bien comprendre les phénomènes qui entrent en jeu afin d’en limiter les conséquences. 3. La gestion des déchets radioactifs. L’importance de la problématique des déchets et la montée en puissance du projet de dépôt définitif à Dessel nous ont conduits à renforcer considérablement nos activités dans ce domaine. Il s’agit en particulier d’actions communes avec notre homologue français, l’IRSN, qui exploite un laboratoire souterrain dans l’argile à Tournemire, mais aussi du financement par Bel V de doctorats dans les universités belges. Benoît DE BOECK, Ir Directeur Général 6 BEL V | Rapport annuel | 2012 2012 | Rapport annuel | BEL V 7 8 BEL V | Rapport annuel | 2012 1 Activités réglementaires en Belgique 2012 | Rapport annuel | BEL V 9 1Activités réglementaires en Belgique 1.1 Évaluation générale des installations nucléaires 1.1.1 Les centrales nucléaires Une équipe d'examen de la sûreté d'exploitation (OSART) a procédé à une inspection de suivi de la centrale nucléaire de Doel au mois de mars, afin d'évaluer les résultats du plan d'action qui avait été développé en mars 2010 sur la base des résultats de la mission OSART portant sur la centrale. Les résultats ont été qualifiés d'excellents. Le processus d'amélioration continue a été confirmé à l'issue de cette mission. pour l'amélioration de Tihange 1, sur la base du rapport d’analyse établi par Electrabel et examiné par l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) et Bel V (voir le point 2.3). Des vérifications spécifiques ont été effectuées dans le cadre du suivi de ce plan d'action. Electrabel doit établir un plan d'action pour la fin de l'exploitation de Doel 1 & 2 et son futur démantèlement. Des discussions relatives à ce sujet ont été initiées entre Electrabel et l'AFCN/Bel V. La Commission européenne a procédé au mois de juin à une inspection de la centrale nucléaire de Doel au titre de l'article 35. Cette inspection portait sur la mesure et la déclaration de rejets de matières radioactives. Les résultats ont été qualifiés d'excellents. Au lendemain de l’accident de Fukushima, des stress-tests ont été demandés aux exploitants (voir le point 2.4). Des rapports d’analyse concernant les deux sites ont été établis par Electrabel et examinés par l'AFCN/Bel V et des experts externes. Des plans d'action ont été développés. Diverses modifications ont été apportées aux installations ou sont en cours d'implémentation. Des vérifications spécifiques ont été effectuées à Doel et Tihange afin de contrôler la mise en œuvre de ces modifications. Le projet LTO (Long Term Operation) se poursuit, malgré l’incertitude politique quant à la décision d’autoriser l’exploitation des centrales de Doel 1 & 2 et celle de Tihange 1 pendant une nouvelle période de 10 ans, jusqu’en 2025. Une décision gouvernementale a été prise en juillet 2012 concernant la fermeture de Doel 1 & 2 en 2015 et la poursuite de l'exploitation de Tihange 1 jusqu'en 2025, mais cette décision doit encore être confirmée par une modification de la loi. Un plan d'action a été développé Des irrégularités ont été découvertes dans les cuves des réacteurs de Doel 3 (en juin) et Tihange 2 (en septembre). Les deux unités demeurent fermées jusqu'à ce que leur démarrage ait été autorisé. 1.1.2 Autres installations nucléaires À la suite de l’accident de Fukushima, des stress-tests ont été effectués au sein de toutes les installations nucléaires de classe I en fonctionnement. Des rapports d’analyse ont été établis par les opérateurs et sont en cours de vérification par l'AFCN/Bel V. l’accélérateur et le cœur du réacteur a eu lieu en septembre 2011 et des tests ont été effectués en 2012 pour la mise en service. Guinevere est une installation d’essai, une étape dans le développement du projet MYRRHA dont l’étude est en cours (voir point 2.6). Au Centre d’étude de l’énergie nucléaire (SCK•CEN), les essais en vue de la réception de la nouvelle installation Guinevere se sont poursuivis en 2012. Le couplage entre Pour le BR2, plusieurs projets sont toujours en cours d’étude en vue de poursuivre l’exploitation au-delà de 2016 : conversion HEU-LEU (utilisation d’uranium peu enrichi 10 BEL V | Rapport annuel | 2012 plutôt que d’uranium fortement enrichi), remplacement de la matrice de béryllium, etc. Les activités de démantèlement se poursuivent à Belgonucléaire, sans incident de contamination significatif. Une « Fast Limited Inspection with Thematic Scope » (FLITS) a été menée en janvier par l'AFCN et Bel V auprès de Belgoprocess, l'accent étant mis sur la sûreté et la culture de sûreté, le traitement des déchets et le housekeeping. L’examen de la gestion par Belgoprocess des effluents liquides venant de l’Institut National des Radioéléments (IRE) s’est poursuivi en 2012, notamment concernant la compatibilité chimique d’effluents de plusieurs origines. Les défis du management de l’IRE demeurent nombreux. L’amélioration de la culture de sûreté se poursuit. Divers plans d'action sont en train d'être mis en place, en ce compris l'élimination des déchets historiques. Différents projets sont en cours d'examen : conversion HEU-LEU pour les cibles, retraitement de l’uranium pour recyclage, étude de conception d’une nouvelle installation, hausse de la production (nombre accru de cibles par semaine), etc. Les efforts se poursuivent, afin d’améliorer la culture de sûreté dans les autres installations du site de Fleurus, Best Medical Belgium (anciennement MDS-Nordion) et Sterigenics. MDS-Nordion a été repris par Best Medical Belgium (BMB) en 2011, mais l'entreprise a été déclarée en faillite en 2012. Une partie des installations est donc à présent exploitée par l’Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies (ONDRAF), l'autre par la société NTP. Certaines sources radioactives non déclarées ont été découvertes. Les déchets radioactifs accumulés sur le site doivent être éliminés. Il n’y a toujours pas de solution pour l’évacuation des vieilles sources Sterigenics endommagées, stockées en piscine. L'autorisation pour le démantèlement du réacteur de recherche Thetis a été émise (Arrêté royal du 15/05/2012). 1.1.3 Stratégie de contrôle intégrée La stratégie intégrée d’inspection (par l’AFCN) et de contrôle (par Bel V) a été appliquée en 2012. Le programme des contrôles pour 2012 a été envoyé aux installations au début de l’année. Des indicateurs de performance sont utilisés pour assurer le suivi de l’exécution du programme. Le rapport annuel d’évaluation de la sûreté des différentes installations a été finalisé. L'évaluation a été présentée à chaque opérateur et abordée pendant des réunions entre l'AFCN, Bel V et le responsable de chaque unité à la fin de l'année. Une plus grande attention est consacrée aux facteurs humains et à la performance humaine, à la gestion de la sûreté et au développement de la culture de sûreté. En particulier, l’utilisation de « fiches d’observation de la culture de sûreté », instaurée en 2010, a été poursuivie et améliorée en 2012. Un outil informatique a été développé, pour permettre un meilleur suivi des actions demandées à l'exploitant à la suite des contrôles effectués par les experts de Bel V dans les différents établissements. 2012 | Rapport annuel | BEL V 11 1.2Aperçu des inspections dans les centrales nucléaires La réglementation requiert un contrôle permanent durant l’exploitation des 7 unités nucléaires belges. L’objectif de ce contrôle est de vérifier la conformité par rapport à l’autorisation, ainsi que d’évaluer la gestion de la sûreté et la culture de sûreté de l’exploitant. En 2012, environ 440 inspections ont été réalisées dans les 7 unités nucléaires belges. Un aperçu des principales activités d’inspection exercées par les inspecteurs de Bel V figure ci-après pour chaque unité. En 2012, 11 événements ont été classés au niveau 1 de l’INES (anomalie). 1.2.1 Doel 1 & 2 Pour Doel 1, l’arrêt annuel pour rechargement s’est déroulé du 16/11/2012 au 11/12/2012. Pour Doel 2, l’arrêt pour rechargement s’est déroulé du 13/04/2012 au 31/05/2012. L’arrêt annuel simultané pour les tests de l'injection de sécurité commune et les séquences des groupes diesel a eu lieu du 27/04/2012 au 6/05/2012. Pendant cet arrêt simultané, 3 nouveaux générateurs diesel de secours ont été connectés. Il n’y a pas eu d’arrêt d'urgence pour Doel 1. Il y a eu un arrêt pour Doel 2 le 22/06/2012 suivi d'un arrêt à froid afin de réparer une fuite dans la ligne de décharge. Le 25/06/2012, l'unité fonctionnait à pleine capacité. Un événement a été classé au niveau 1 de l'INES (anomalie) : le dépassement du critère des spécifications techniques pendant les tests d'étanchéité effectués sur plusieurs vannes de pénétration dans l’enceinte de confinement de Doel 2. Depuis que le gouvernement a annoncé sa décision de procéder à la fermeture définitive de Doel 1 & 2, Bel V a été étroitement impliquée dans le projet de fermeture définitive en préparation au déclassement et au démantèlement des unités. Il faut souligner que pendant les différentes phases de fermeture, les mêmes normes de sûreté nucléaire et de radioprotection seront respectées que pendant le fonctionnement. 1.2.2 Doel 3 L’unité a fonctionné à puissance nominale du 1/01/2012 au 31/05/2012. L’arrêt pour rechargement annuel a débuté le 1/06/2012. Pendant les inspections de la cuve du réacteur effectuées en juin et juillet, un grand nombre d'indications ont été mises au jour. Après examen, il s'est avéré que ces défauts 12 BEL V | Rapport annuel | 2012 remontaient à la fabrication. L'unité a fait l'objet d'un arrêt à froid pendant l'évaluation de la justification de l'intégrité mécanique de la cuve du réacteur. Le cœur est déchargé vers les piscines de désactivation et les systèmes sont maintenus dans un état de conservation adéquat. Trois événements ont été classés au niveau 1 (anomalie) sur l’INES : • confirmation du niveau INES 1 à l'issue d'une réévaluation (sur la base de données plus complètes) de l'observation réalisée en 2011 à propos d'une valeur de consigne erronée d’une protection électrique de certains équipements classés ; • la présence d'une importante quantité de défauts dans la cuve du réacteur (évaluation INES préliminaire) ; • indisponibilité partielle pendant un cycle du système de régulation automatique du débit dans l'alimentation en eau alimentaire auxiliaire. 1.2.3 Doel 4 L’unité a fonctionné à la pleine capacité pendant toute l’année, sauf lors : • d'un arrêt planifié le 18/02/2012 afin de réparer le boîtier autour du point de connexion de l’alternateur (dommages dus aux vibrations) et de réduire le niveau de vibration de l'axe de l'alternateur ; • d'un arrêt planifié du 23/03/2012 au 30/03/2012 afin de réparer une fuite de vapeur dans la pompe d'eau alimentaire et de réparer une fuite interne dans un sécheur-surchauffeur du turbogroupe ; • d'un arrêt non planifié entre le 19/04/2012 et le 23/04/2012 afin de réparer une vanne d'isolation de vapeur principale à la suite d'un arrêt d'urgence du 19/04/2012 en raison d'un branchement défectueux d'un tableau électrique ; • d'un arrêt planifié du 29/09/2012 au 2/11/2012 pour maintenance et rechargement ; • d'un arrêt d'urgence lors du démarrage après la maintenance, pendant un test planifié du système de commande de vitesse de turbine le 2/11/2012 ; l'unité a retrouvé sa pleine capacité le 5/11/2012. 1.2.4WAB/GSG/SCG La maintenance annuelle GOW (Groot Onderhoud WAB) a eu lieu en janvier 2012. Aucun événement n’a été classé sur l’échelle INES pour le WAB, le GSG ou le SCG. 1.2.5 Site de Doel Le programme de contrôle de Bel V sur le site a été mis en œuvre comme suit : • des réunions avec les chefs des différents départements (Maintenance, Operations, Care, Engineering) et services, afin d’évaluer leur organisation et la gestion de différents processus liés à la sûreté nucléaire ou à la radioprotection ; • davantage d’attention a été portée aux facteurs humains et à la performance humaine, au housekeeping, à la résolution des déficiences mineures... en gardant à l’esprit l’importance de l'amélioration continue. Bel V a fourni son soutien à l'AFCN durant ses inspections, en particulier celle relative au Management. 2012 | Rapport annuel | BEL V 13 Bel V a aussi été fortement impliquée dans le projet BEST (BElgian Stress Tests) qui a conduit à diverses modifications d’installations et de procédures. Signalons enfin le suivi du plan d’action découlant de la révision décennale qui a été clôturée fin 2011, qui s'est également traduit aussi par des modifications d’installations, de procédures et du rapport de sûreté. 1.2.6 Tihange 1 L’unité a fonctionné à la puissance nominale, sauf : • du 2/02/2012 au 10/06/2012, l'unité a fonctionné à 50 % de la puissance nominale, sur le seul turbo-groupe Sud, suite à l'indisponibilité du turbo-groupe Nord résultant d'un défaut électrique au stator de son alternateur. • à partir du 10/06/2012 (après réparation du TGN) et jusqu'au 26/08/2012 (retour à la puissance nominale), la charge a été maintenue à 85 % de la puissance nominale pour permettre le reconditionnement du combustible nucléaire. Deux événements ont été classés au niveau 1 (anomalie) sur l’INES : • l'indisponibilité d'une durée de 7 jours de l’un des 2 diesels de sauvegarde, suite à une erreur de consignation de vannes du circuit de refroidissement ; • l'indisponibilité d’un groupe de chaufferettes fixes secourues du pressuriseur résultant de la consignation indue et non documentée d’une cellule électrique de contrôle-commande de ce groupe. 1.2.7 Tihange 2 L’unité a fonctionné à la puissance nominale pendant toute l’année, sauf : • lors d’un arrêt d'urgence le 17/04/2012 consécutif à une erreur de lignage sur un tableau électrique au cours d'un essai ; • depuis le début de l’arrêt de tranche intervenu le 16/08/2012. 14 BEL V | Rapport annuel | 2012 Quatre événements ont été classés au niveau 1 (anomalie) sur l’INES : • la non vérification d'un seuil de temporisation d'un système de protection des groupes diesels ; • la non qualification complète d'un ensemble de batteries alors que cela était requis ; • le bas niveau de la nappe phréatique ; • la présence d’indications dans l’épaisseur de la cuve. 1.2.8 Tihange 3 L’unité a fonctionné à la puissance nominale pendant toute l’année, sauf lors de : • l’arrêt pour rechargement, du 1/3/2012 au 11/04/2012. Il convient de mentionner : -- la confirmation d’un assemblage fuitard, qui n’a pas été utilisé pour le cycle suivant ; -- la décharge intempestive des accumulateurs d’injection de sécurité dans le circuit primaire ; -- le passage de l’arrêt à froid vers l’arrêt intermédiaire alors que les pompes d’aspersion de l’enceinte étaient toujours verrouillées ; -- un agent s’est blessé à la tête en zone contrôlée et a été conduit au CHU de Liège. Au CHU, il a été confirmé qu’il n’était pas contaminé. • un arrêt d’urgence le 12/04/2012, en raison d’un niveau haut dans un générateur de vapeur ; • un arrêt le 12/10/2012, afin de faire un appoint d’huile aux pompes primaires. Deux événements ont été classés au niveau 1 (anomalie) sur l’INES : • la décharge intempestive des trois accumulateurs d’injection de sécurité dans le circuit primaire ; • le passage de l’arrêt à froid vers l’arrêt intermédiaire alors que les pompes d’aspersion de l’enceinte étaient toujours verrouillées. 1.2.9 Site de Tihange Le programme de contrôle de Bel V sur le site a été mis en œuvre comme suit : • des réunions avec les chefs des différents départements (Maintenance, Operations, Care, Engineering) et services, afin d’évaluer leur organisation et la gestion de différents processus liés à la sûreté nucléaire ou à la radioprotection ; • de l’attention est portée aux facteurs humains et à la performance humaine, au housekeeping, à la résolution des déficiences mineures... en gardant à l’esprit l’importance de l'amélioration continue. Bel V a fourni son soutien à l'AFCN durant ses inspections, en particulier celle relative au Management. Bel V a aussi été fortement impliqué dans le projet BEST (BElgian Stress Tests) qui a conduit à des modifications d’installations et de procédures et à la création de nouveaux bâtiments. Signalons enfin le suivi des plans d’action découlant de la révision décennale qui a été clôturée fin 2011, qui se traduit aussi par des modifications d’installations, de procédures et du rapport de sûreté. 2012 | Rapport annuel | BEL V 15 1.3Aperçu des inspections dans d’autres installations nucléaires 1.3.1 Centre d’étude de l’énergie nucléaire (SCK•CEN) Le régime d’exploitation du BR2 en 2012 a consisté en 3 cycles de 3 semaines et 2 cycles de 4 semaines. Aucun événement INES supérieur au niveau 0 n’a été enregistré en 2012. Les essais de réception de l’expérience Guinevere sur le réacteur VENUS se sont poursuivis en 2012. À la suite de l’accident de Fukushima, le SCK•CEN a procédé à un stress-test de ses installations conformément aux spécifications de l’AFCN. Concernant l’enquête d’évaluation sur la culture de sûreté lancée en 2007, le plan d’action qui en a résulté a été finalisé. 1.3.2Belgoprocess En 2012, Bel V et l’AFCN ont poursuivi la supervision du suivi de l’audit d’évaluation sur la sûreté nucléaire lancée par l’AFCN en 2010. La mise en œuvre du plan d’action est toujours en cours, mais est légèrement plus lente que prévu. En réaction à ces lentes progressions, notamment, l'AFCN, avec le soutien de Bel V, a procédé à une inspection inopinée chez Belgoprocess. Les résultats de cette inspection ont donné lieu à un plan d'action continuellement vérifié par Bel V et l'AFCN en 2012. Belgoprocess a consenti des efforts complémentaires afin de mettre ses rapports de sûreté à jour. De plus, le rapport de sûreté portant sur l'installation de production de monolithes (IPM) a été examiné plus en détail par Bel V, mis à jour par Belgoprocess et finalement soumis au Conseil scientifique de l'AFCN lors d'une première session en septembre 2012. 16 BEL V | Rapport annuel | 2012 Le problème des effluents liquides a été discuté plus en détail entre Bel V et Belgoprocess. Bel V a poursuivi son examen approfondi de l'analyse de sûreté réalisée par Belgoprocess et a demandé à ce dernier d'entreprendre plusieurs mesures additionnelles. Belgoprocess a soumis trois nouveaux dossiers de modification à Bel V concernant l'entretien de conteneurs UF6 sur le site 1 de Belgoprocess. Les deux premières modifications ont été approuvées par Bel V et la troisième est toujours en train de faire l'objet de discussions entre Belgoprocess et Bel V. En 2012, aucun événement n’a été classé au niveau 1 (anomalie) ou supérieur sur l’échelle INES. Quatre événements INES de niveau 0 ont été enregistrés en 2012. Il n’y avait aucun risque de criticité ni de contamination de l’environnement ou des travailleurs. 1.3.3Belgonucléaire Comme au cours de ces deux dernières années, les activités de démantèlement en 2012 se sont concentrées sur la poursuite de l’évacuation du contenu de boîtes à gants et leur démantèlement ensuite, afin de les évacuer en fûts de déchets A3X vers Belgoprocess. Aucun incident de contamination ou de surexposition n’a été signalé au cours de l'année écoulée. Le retour des déchets anciens de Belgoprocess vers Belgonucléaire a été initié. Une première boîte à gants a été expédiée avec succès en octobre. Le démantèlement sera effectué conformément aux techniques de démantèlement usuelles de Belgonucléaire. 1.3.4 Institut National des Radioéléments (IRE) Il ressort des inspections menées par Bel V en 2012 que : -- La sécurisation du site de Fleurus se poursuit. -- La culture de la sûreté progresse parmi les employés. -- Les équipes de direction continuent à se renforcer. Les installations ont été conçues dans les années 1970. La révision décennale a montré que cette conception pouvait être partiellement renforcée. L’IRE s’est engagé à améliorer la conception d’une série de systèmes nécessaires au fonctionnement sûr de l’installation. Un nouveau système de mesure des rejets gazeux en gaz rares et de déclenchement d’alarme suite à un rejet accidentel a été réceptionné. L’IRE s’est engagé dans un programme d’élimination des déchets historiques accumulés sur le site de Fleurus parfois depuis plus de vingt ans. Les échéances reprises dans ce programme ont souvent été dépassées. L’IRE a décidé de restructurer ce programme d’élimination afin que celui-ci soit plus efficace. Aucun évènement INES de niveau 1 n’a été enregistré en 2012. 2012 | Rapport annuel | BEL V 17 1.3.5Thetis En 2012, il a été procédé à quatre contrôles systématiques et à un contrôle spécifique. À la suite d'une fuite d'eau, le toit du bâtiment réacteur a été entièrement remplacé. Lors du premier trimestre, un seul incident notable a été signalé à Bel V : « Accès non autorisé de personnes dans la zone contrôlée du bâtiment réacteur » (INES niveau 1). Différentes mesures ont été prises pour prévenir des incidents semblables à l'avenir. Un Arrêté royal a été publié le 15 mai 2012, autorisant l'Université de Gand à démanteler le réacteur de recherche Thetis (voir référence AFCN 9834/AD-2353-A). En septembre, Belgoprocess a été officiellement désigné comme contractant pour la prise en charge du démantèlement. Le démantèlement du réacteur devrait commencer en mars 2013. 1.3.6 Autres installations (de classe II et III) Les rejets gazeux de ces installations sont depuis peu déclarés à l’AFCN. Depuis plusieurs années, Bel V constate une accumulation de déchets radioactifs dans plusieurs installations. L’exemple de Best Medical Belgium est médiatiquement connu mais d’autres installations sont aussi concernées. Ces installations relèvent d’institutions de statut public (Université) ou privé. Plusieurs cyclotrons à l’arrêt depuis plusieurs années, voire depuis plus de 10 ans, ne sont pas démantelés et aucune stratégie de démantèlement n’existe à la connaissance de Bel V. 18 BEL V | Rapport annuel | 2012 L’accumulation de stocks de déchets radioactifs est en soit un problème de sûreté auquel Bel V doit veiller. Dans ce cadre, Bel V transfère ses constatations en toute transparence à son autorité de tutelle. L’élimination de ces déchets soulève par ailleurs des problèmes d’ordre financier qui sortent de la sphère de compétence immédiate de Bel V mais représentent un obstacle à l’élaboration d’une solution rapide et sûre d’élimination. 1.4 Capacité de réaction et intervention d’urgence 1.4.1 Exercices d'intervention d'urgence Six exercices de capacité de réaction et d’intervention d’urgence ont été organisés en 2012 sous la supervision de la Direction Générale Centre de Crise (DG Centre de Crise) du Service Public Fédéral (SPF) Intérieur : • en mars pour la centrale nucléaire de Doel : exercice partiel limité à l’interaction entre les cellules de crise de l’exploitant (on-site) et la cellule d’évaluation CELEVAL (off-site) ; • en mai pour l'installation nucléaire Belgonucléaire : exercice partiel limité à l’interaction entre les cellules de crise de l’exploitant (on-site) et la cellule d’évaluation CELEVAL (off-site) ; • en juin pour l'installation nucléaire de l'IRE : exercice partiel limité à l’interaction entre les cellules de crise de l’exploitant (on-site) et la cellule d’évaluation CELEVAL (off-site) ; • en juin et décembre : exercices organisés par la « Grande Région » focalisé sur les interactions transfrontalières entre les organisations luxembourgeoises, françaises, allemandes et belges impliquées. Malheureusement, vu l’étendue et les circonstances, cet exercice a été très limité pour la Belgique ; • en novembre pour la centrale nucléaire de Tihange : exercice de grande ampleur d’une durée de 36 heures avec la participation de la plupart des organisations concernées (aux niveaux fédéral, provincial et local) et déploiement d’équipes d’intervention sur le terrain. Une équipe d’accompagnement a assisté toutes les instances participantes à tous les stades (développement, préparation, exécution et évaluation) de cet exercice de grande ampleur. Cet exercice a également comporté une simulation de grande ampleur de la pression médiatique et citoyenne par des étudiants d’une école supérieure (IHECS). Tous ces exercices ont été préparés, réalisés et évalués conformément à une nouvelle méthodologie belge pour la préparation, l’exécution et l’évaluation des exercices de capacité de réaction et d’intervention d’urgence. Bel V a été largement associé dans ces exercices, comme partie prenante mais également comme « acccompagnateur » et « évaluateur », en particulier pour les exercices de grande ampleur pour la centrale nucléaire de Tihange (un représentant de Bel V a été désigné comme « coordinateur local de la méthodologie » et membre de la direction générale de l’exercice). 1.4.2 Autres activités dans ce domaine Dans le cadre des travaux préparatoires à l’exercice de grande ampleur, Bel V a été largement impliqué avec d’autres organisations (l'AFCN, la DG Centre de Crise du SPF Intérieur…) dans différents groupes de travail. En particulier, des principes directeurs et des outils associés ont été développés vis-à-vis de la protection des intervenants déployés sur le terrain durant une situation d’urgence nucléaire ou radiologique. Ces éléments constituaient un des objectifs et résultats de l’exercice. Bel V a également été associé aux différentes sessions d’information et de formation organisées dans l’optique de cet exercice de grande ampleur. Bel V a participé à la poursuite des projets initiés les années précédentes (comme par exemple l’implémentation dans les zones de planification d’urgence concernées des principes et des modalités définis en 2009-2010). 2012 | Rapport annuel | BEL V 19 1.4.3 Amélioration du rôle de Bel V Afin d’améliorer la capacité de réaction et d’intervention d’urgence belge en cas d’urgence nucléaire et plus particulièrement le rôle de Bel V dans ce cadre : • Participation du personnel de Bel V aux exercices de capacité de réaction et d’intervention d’urgence belges, qui impliquaient d’importantes activités de préparation, observation et évaluation de la réaction de l’équipe de crise de Bel V, de l’exploitant et des autres parties impliquées (cellule d’évaluation de la DC Centre de crise) ; • Participation d’un représentant de Bel V à une réunion technique de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) consacrée à la révision des Draft Safety Requirements in Emergency Preparedness and Response (révision du GS-R.2 Safety Standards) (Vienne, novembre 2012) ; • Participation d’un représentant de Bel V à un atelier de l’AIEA consacrée aux Protective Actions for Severe Reactor Accidents (Vienne, mars 2012) ; • Participation de Bel V à des activités de R&D dans le domaine de la planification d’urgence, à savoir : -- Participation à un programme de recherche avec la Vrije Universiteit Brussel (VUB) concernant le développement de la radio cognitive pour centrales nucléaires (programme de 4 ans associé à un doctorat) ; -- Participation à l’évaluation du code d’évaluation informatique JRODOS ; -- évaluation de la possibilité de participer à un projet international de Benchmarking sur les « fastrunning software tools » utilisés pour modéliser les relâchements de produits de fission lors d'accidents dans des centrales nucléaires, organisé par l’OCDE/ AEN. Ce projet démarrera en 2013. 1.4.4 Coopération internationale Bel V a pris part, partiellement en appui aux autorités belges compétentes (autorités de sûreté nucléaire, TSO), aux groupes de travail suivant : • Task Group on Accident Management de l’OCDE/AENCNRA ; • WG Emergencies de HERCA (Heads of the European Radiological protection Competent Authorities) ; 20 BEL V | Rapport annuel | 2012 • Sous-groupe sur l’Assistance mutuelle mis en place par la WENRA (Western European Nuclear Regulators Association) ; • Groupe commun HERCA-WGE / WENRA-MA. 2012 | Rapport annuel | BEL V 21 22 BEL V | Rapport annuel | 2012 2 Évaluations de sûreté et projets nationaux 2012 | Rapport annuel | BEL V 23 2 Évaluations de sûreté et projets nationaux 2.1Analyse probabiliste de sûreté (PSA) Dans le cadre de la précédente réévaluation périodique de sûreté (PSR) et du plan d’action belge pour atteindre les niveaux de référence WENRA (voir point 3.2), plusieurs analyses de sûreté probabilistes (PSA) spécifiques aux centrales nucléaires belges et concernant les événements internes de tous les états de fonctionnement ont été mises à jour par Tractebel Engineering, au nom d'Electrabel. Certaines mises à jour PSA ont été finalisées au début de 2012, à l'issue d'un premier examen réglementaire mené par Bel V un an auparavant : il s'agit de l'analyse PSA Niveau 1 pour chaque centrale nucléaire belge et d'une analyse PSA Niveau 2 représentative pour Doel 3 et Doel 4. Une autre analyse PSA Niveau 2 a été finalisée pour Doel 1 & 2 et transmise à Bel V en juin 2012. En ce qui concerne les unités de Tihange, une analyse PSA Niveau 2 est prévue pour 2013-2015. Dans le courant de 2012, Bel V a procédé à une évaluation des analyses PSA finalisées et des résultats de l'analyse PSA Doel 3 revue par des pairs afin de développer des propositions propres de futures mises à jour PSA. En parallèle, les résultats et recommandations de l'analyse PSA de Doel 3 revue par des pairs qui a été menée en 2011 ont été utilisés par Electrabel afin de dresser une liste d'actions pour des futures mises à jour PSA. Pour les activités R&D de Bel V sur la méthodologie et les applications des analyses PSA, voir le point 4.4 sur la Recherche et le Développement. Un élargissement du champ d'application des analyses PSA, afin d'inclure les risques d'incendie interne et d'inondation interne, s'est poursuivi en 2012. Electrabel et Tractebel Engineering ont poursuivi l'analyse des risques d’incendie (FHA - Fire Hazard Analysis), tout en préparant l'étude FPSA (Fire PSA) et en développant une méthodologie à utiliser pour le Flooding PSA. En 2012, plusieurs réunions ont été organisées afin d'aborder l'avancement de ces analyses de risques PSA internes ainsi que l'analyse de Bel V des méthodologies et des études justificatives ayant déjà été réalisées. 2.2 Réévaluations périodiques de sûreté (PSR) La réévaluation PSR consiste en une évaluation par l’exploitant de 14 « facteurs de sûreté » définis par le Guide de sûreté de l’AIEA NS-G-2.10 dont l’utilisation a été exigée par l’AFCN. Les présentations du travail à effectuer par l’exploitant pour la plupart des facteurs de sûreté de la centrale de Tihange 2 afin d’effectuer la réévaluation PSR ont eu lieu au cours du deuxième semestre et se poursuivront en 2013. Des documents concernant le domaine et la méthodologie conformes aux directives de l'AFCN ont été publiés pour toutes les unités. Les documents concernant le domaine et la méthodologie des unités restantes ont été examinés, à l'exception de ceux pour les centrales de Doel 1 & 2, pour lesquelles une version révisée sera émise à la fin du mois d'avril 2013 à la suite de la décision de fermeture de ces unités en 2015. Tous les rapports d'évaluation pour Doel 3 (un par facteur de sûreté et un pour l'évaluation de sûreté globale) ont été présentés à Bel V à la fin du mois d'août. Un examen de ces rapports a été initié à l'automne 2012 et se poursuivra en 2013. 24 BEL V | Rapport annuel | 2012 2.3Exploitation à long terme (LTO) L’AFCN et Bel V ont publié une note stratégique sur l’exploitation à long terme des centrales de Tihange 1 et de Doel 1 & 2. En conséquence, les évaluations et les résultats concernant le vieillissement et la mise à niveau de la conception sont exigés 3 ans avant la date limite de la quatrième réévaluation périodique de sûreté (PSR). L’exploitation à long terme est prise en compte dans les 2e PSR communes (c.à.d. la 4e PSR des centrales concernées). Le projet LTO lancé par Electrabel examine quatre sujets : le développement d’un programme de gestion du vieillissement (AMP - Ageing Management Program), une réévaluation de la conception, les conditions préalables et les problèmes de gestion des connaissances. Tous ces aspects ont été examinés par Bel V. Bel V a émis un rapport d’évaluation de sûreté qui résume ses conclusions et comporte ses recommandations. 2.4Projet BEST : les stress-tests belges 2.4.1 Les centrales nucléaires À la suite de l’accident de la centrale japonaise de Fukushima-Daiichi survenu le 11 mars 2011, un programme de réévaluation de la sûreté à grande échelle a été mis en place dans les États membres de l’Union européenne exploitant des centrales nucléaires sur leur territoire. Ce programme de « stress-tests » était destiné à réévaluer les marges de sûreté des centrales nucléaires européennes face à des événements naturels extrêmes et à prendre les mesures nécessaires le cas échéant. procédure et garantit le partage des expériences entre les organismes de réglementation. 2.Une équipe d'examen par les pairs a effectué une visite en Belgique en mars 2012. 3.L'ENSREG a publié un rapport sommaire en avril 2012 qui sera présenté au Conseil européen de façon à fournir une vision globale de la situation actuelle des centrales européennes. Bel V a été impliquée dans les étapes 1 et 2. Conformément à la méthodologie de l'ENSREG (European Nuclear Safety Regulators Group), les stress-tests des centrales nucléaires belges se sont poursuivis en 2012, selon les étapes exposées ci-après : 1.Tous les rapports d'organismes de réglementation nationaux ont été soumis à une revue internationale par des pairs en février 2012 : ils ont été examinés par d'autres organismes de réglementation représentant 27 autorités nationales européennes indépendantes en charge de la sûreté nucléaire dans leur pays. Cette méthode améliore l’homogénéité de l’ensemble de la En parallèle, Electrabel a mis en place un plan d'action reposant sur ses propres engagements et les exigences formulées dans le rapport national belge. Ce plan a été abordé avec l'AFCN et Bel V et a été accepté après intégration de quelques résultats du rapport sommaire de l'ENSREG. Bel V est à présent en charge d'un suivi étroit de l'implémentation des actions d'Electrabel. 2012 | Rapport annuel | BEL V 25 2.4.2 Les autres installations de classe I En marge des stress-tests des centrales nucléaires belges, le Parlement fédéral belge a décidé (Chambre des représentants « Résolution relative aux modalités des stress-tests et leurs conséquences sur les installations nucléaires », 16/06/2011) d'adopter les spécifications de l’AFCN pour toutes les installations nucléaires de classe I (Spécifications des « Stresstests belges » - applicables à toutes les centrales, à l'exception des réacteurs nucléaires, 22/06/2011). Voici les 6 installations de classe I concernées : le SCK•CEN (Mol), Belgoprocess (MolDessel), l'IRE (Fleurus), WAB (centrale nucléaire de Doel), FBFC International (Dessel) et IRMM (Geel). 26 BEL V | Rapport annuel | 2012 Conformément aux spécifications de l’AFCN, les exploitants ont publié leurs rapports d’avancement le 15 février 2012 et leurs rapports finaux le 30 juin 2012. Bel V a réalisé l’analyse des rapports finaux qui devra être terminée début 2013. La publication du rapport national de l'AFCN est attendue pour le 15 avril 2013. 2.5 Gestion des déchets radioactifs Durant le premier semestre de 2012, l'examen de la demande d'autorisation (initié en décembre 2011) de l’analyse de sûreté de la future installation IPM (installation de production des monolithes) s'est poursuivi et a conduit à la première présentation au Conseil scientifique d'un rapport Bel V concernant la sûreté de cette future installation. Cette présentation a eu lieu en septembre 2012. L'objectif de l'installation IPM, qui sera exploitée par Belgoprocess, est de produire et de stocker des monolithes. Les monolithes sont des enceintes en béton étanche remplies de déchets radioactifs avant leur évacuation vers l’installation de dépôt en surface de Dessel (voir plus bas). Avant la deuxième présentation au Conseil scientifique, quelques problèmes de sûreté en suspens devront être résolus par Belgoprocess et examinés par Bel V. En collaboration avec l’AFCN, Bel V a été largement impliquée dans les discussions préalables à la demande d’autorisation du futur site d’entreposage de déchets radioactifs de courte et moyenne durée (déchets de catégorie A) à Dessel qui sera exploité par l’ONDRAF. Avant la phase d'autorisation officielle, qui devrait, selon les attentes, démarrer en février 2013, l'ONDRAF a demandé un examen international par des pairs (menée par l'OCDE/AEN) de certains chapitres de son analyse de sûreté (surtout ceux concernant la sûreté à long terme). L'AFCN et Bel V ont également effectué des analyses préliminaires des chapitres disponibles et les principaux commentaires ont été transmis au futur exploitant. Dans le cadre des évaluations de sûreté à long terme, Bel V a initié en février 2012 une vérification de sûreté indépendante (en utilisant sa propre capacité de modélisation). Dans le cadre des activités de contrôle des installations nucléaires, l'examen des rapports de sûreté de plusieurs installations nucléaires concernant le traitement et le stockage des déchets radioactifs a été suivi par Bel V. Voici quelques exemples : problèmes de sûreté concernant le stockage et le traitement d'effluents liquides, dégradation des fûts de déchets, etc. La coopération avec d’autres autorités de sûreté dans le domaine de la gestion des déchets radioactifs est décrite au point 3.2. 2012 | Rapport annuel | BEL V 27 2.6 MYRRHA (SCK•CEN) MYRRHA est une unité d'irradiation couplant un accélérateur de protons de 600 MeV à un réacteur à spectre rapide de 100 MW refroidi à l'eutectique plomb-bismuth. En 2012, la phase préalable à l’autorisation du projet MYRRHA s'est poursuivie. Cette phase doit, entre autres, permettre la convergence vers un concept figé de l’installation qui peut être autorisé par les autorités et doit donc remplir au moins les objectifs de sûreté définis. Il s’ensuit que la réalisation de cette phase avant autorisation nécessite une coopération étroite entre l’AFCN et Bel V. Dans le cadre de cette coopération, Bel V se charge de l’évaluation technique. 28 BEL V | Rapport annuel | 2012 En termes d'évaluation technique, des points d'attention ont été définis en collaboration avec le Conseil scientifique de l'AFCN. Un point d'attention est un sujet technique neuf ou qui manque de maturité, qui est spécifique à MYRRHA et qui a une influence sur la sûreté de l’installation. Les premières réponses à ces points d'attention ont été transmises par le SCK•CEN et ont été analysées par Bel V. Plusieurs réunions techniques ont eu lieu pour discuter des points d’attention avec le SCK•CEN. 2012 | Rapport annuel | BEL V 29 30 BEL V | Rapport annuel | 2012 3 Projets et activités internationaux 2012 | Rapport annuel | BEL V 31 3Projets et activités internationaux 3.1Activités OCDE et AIEA Bel V a participé aux activités des commissions, des groupes de travail et des réunions suivantes de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) : • le « Committee on Nuclear Regulatory Activities » (CNRA) ; • le « Committee on the Safety of Nuclear Installations » (CSNI) ; • le « Nuclear Science Committee » (NSC) ; • le CNRA « Working Group on Inspection Practices » (WGIP) ; • le CNRA « Working Group on Operating Experience » (WGOE) ; • le CSNI « Working Group on Fuel Cycle Safety » (WGFCS) ; • le CSNI « Working Group on Risk Assessment » (WGRISK) ; • le CSNI « Working Group on the Analysis and Management of Accidents » (WGAMA) ; • le CSNI « Working Group on the Integrity and Ageing of Components and Structures » (IAGE), et ses sous-groupes sur l’intégrité des composants et structures métalliques et sur l'intégrité et le vieillissement des structures en béton ; • le CSNI « Working Group on Human and Organizational Factors » (WGHOF) ; • le CSNI « Working Group on Fuel Safety Margins » (WGFSM) ; • divers projets de l’OCDE (voir également point 4.4 sur la R&D) ; • les activités de coordination du « Incident Reporting System » (IRS, IRSRR, FINAS). Bel V a participé au comité de l’AIEA sur les normes de sûreté nucléaire (NUSSC). Des experts Bel V ont participé à plusieurs conférences, ateliers et réunions de comité technique de l'AIEA (25 au total). 32 BEL V | Rapport annuel | 2012 L'une de ces réunions était la 4e édition de la réunion d'examen de la Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs. Pour cette réunion d'examen (organisée tous les 3 ans), chaque pays doit préparer un rapport national afin de démontrer la manière dont il implémente les exigences AIEA de cette Convention commune. Pendant cette réunion d'examen, le rapport national doit être soumis et les représentants nationaux doivent répondre aux questions émanant de pairs internationaux. Le Directeur général de Bel V a participé à la 2e réunion du Steering Committee du Technical and Scientific Support Organization Forum (TSOF) de l'AIEA. Un représentant de Bel V est un membre du Steering Committee on Competence of Human Resources for Regulatory Bodies, et a participé à la quatrième réunion de ce comité, en ce compris un Seminar on the Guidelines for Systematic Assessment of Regulatory Competence Needs (SARCoN). De plus, des représentants de Bel V ont participé à des conférences, ateliers et réunions de comités techniques de l'AIEA portant avant tout sur les sujets suivants : • problèmes concernant la catastrophe de Fukushima et les enseignements tirés, en ce compris la préparation aux situations d'urgence (6 participants) ; • la sûreté de l'élimination des déchets radioactifs (5 participants) ; • la sûreté de démantèlement (4 participants) ; • enseignements tirés d'une analyse des précurseurs (2 participants) ; • sûreté des réacteurs de recherche et des installations du cycle du combustible nucléaire (2 participants). 3.2 Collaboration avec les autorités de sûreté 3.2.1 Groupe de travail franco-belge sur la sûreté nucléaire Ce groupe de travail, créé à l’origine dans le cadre de la construction de la centrale nucléaire de Chooz B, est composé des autorités réglementaires (ASN, IRSN, AFCN, Bel V). Deux réunions sont organisées chaque année, l’une à Paris et l’autre à Bruxelles (cette dernière présidée par Bel V). Le groupe de travail couvre une large gamme de sujets en rapport avec la sûreté nucléaire comme les inspections croisées, les pratiques d’inspection et l’échange d’informations liées à l’exploitation de centrales nucléaires. En 2012, seule une réunion a pu être organisée, lors de laquelle les principaux sujets suivants ont été abordés : nouvelles initiatives concernant la réglementation, état des centrales de Chooz et Gravelines, inspections croisées, feed-back concernant des exercices de planification d’urgence, activités concernant les stress-tests à la suite de l’accident de Fukushima, le statut des résultats et actions en cours concernant les indications de défaut dans les cuves des réacteurs des centrales de Doel 3 et Tihange 2 et la dégradation du béton dans le bâtiment réacteur de la centrale de Tihange 2. 3.2.2 Western European Nuclear Regulators Association (WENRA) L’AFCN et Bel V représentent la Belgique auprès de l’association internationale WENRA. Réunions WENRA Le Directeur général de Bel V a participé, en soutien aux représentants de l’AFCN, aux réunions de printemps et d’automne de WENRA où a été discutée la progression du travail des sous-groupes (voir ci-après). Il a également été question des interfaces avec d’autres forums internationaux (surtout l’ENSREG) lors de ces réunions. En 2012, une attention particulière a été portée au suivi de l’accident de Fukushima et aux stress-tests. L'European Technical Safety Organisations Network (ETSON) a présenté ses activités à WENRA en vue d'une collaboration future. RHWG (Reactor Harmonization Working Group) Les représentants de Bel V ont participé aux trois réunions RHWG organisées en 2012. RHWG a principalement traité les sujets suivants : les objectifs spécifiques de sûreté pour les nouvelles centrales nucléaires, ayant donné lieu à la publication du « RHWG Booklet on Safety of new NPP designs » sur le site Internet de WENRA en vue de recueillir les commentaires des parties prenantes ; le suivi des plans d’action nationaux concernant les niveaux de référence pour les centrales nucléaires existantes et le suivi de l'accident de Fukushima. En ce qui concerne ce dernier point, le RHWG a créé plusieurs nouveaux sous-groupes, afin de procéder à une révision des niveaux de référence WENRA à la lumière des enseignements tirés de Fukushima. Bel V a coordonné le sous-groupe « Containment in severe accidents ». En 2012, plusieurs réunions ont été organisées auxquelles ont participé l’AFCN, Bel V, Electrabel et Tractebel Engineering dans le but de vérifier le suivi du Plan d’action belge pour les réacteurs existants. Certaines actions concernant la mise en place des niveaux de référence WENRA dans les centrales nucléaires ont pu être déclarées closes. 2012 | Rapport annuel | BEL V 33 WGWD (Groupe de travail sur les déchets et le démantèlement) Bel V a transmis d'autres commentaires à propos des propositions (élaborées par l’AFCN) pour les textes réglementaires concernant l’implémentation des niveaux de référence WENRA sur le démantèlement dans la réglementation belge. De plus, les progrès enregistrés au niveau des plans d’action des exploitants belges (Electrabel et Belgoprocess) concernant la mise en place des niveaux de référence WENRA des installations de stockage des déchets radioactifs et du combustible nucléaire usagé ont été examinés par Bel V, en collaboration avec l’AFCN. 3.2.3 Groupes de travail internationaux concernant les indications de défaut dans les cuves des réacteurs des centrales de Doel 3 et Tihange 2. Afin de promouvoir la transparence et la coopération entre les pays potentiellement intéressés et de bénéficier de points de vue externes sur la question, l'AFCN a décidé de mettre en place trois groupes de travail internationaux afin d'explorer trois thèmes distincts : (1) des techniques de test non destructives ; (2) origine métallurgique des indications de défaut ; (3) mécanique des structures et mécaniques de la fissure. Les participants étaient des experts proposés par des autorités de sûreté nucléaire étrangères ou des organisations connexes (AIEA, OCDE/AEN, Commission européenne) souhaitant participer à l'examen de cette question. La présidence des groupes de travail (2) et (3) a été assurée par Bel V. La mission des groupes de travail était la suivante : (1) partage d'informations et expériences entre autorités de sûreté nucléaire concernant des approches réglementaires et actions en rapport avec la problématique ; (2) prise en considération des enseignements tirés de cette problématique et discussion des actions à envisager dans d'autres pays ; (3) fourniture de conseils techniques aux autorités de sûreté nucléaire belges (l'AFCN, Bel V, AIBVinçotte) concernant des sujets/questions spécifiques en rapport avec les problèmes liés aux cuves des réacteurs des centrales de Doel 3 et Tihange 2. Ces trois groupes de travail d'experts se sont réunis pour la première fois le 16 octobre 2012. Leurs résultats ont été abordés lors d'une assemblée plénière de deux jours organisée à Bruxelles les 8 et 9 janvier 2013. Les conclusions de cette réunion ont été prises en considération dans le rapport d'évaluation final de Bel V. 3.2.4 Task Force on Safety Critical Software (TFSCS) Bel V a poursuivi sa participation active aux activités de cette task force, son objectif étant l'harmonisation des pratiques en matière d’autorisation pour les logiciels critiques de sûreté nucléaire utilisés dans des centrales nucléaires. 34 BEL V | Rapport annuel | 2012 La dernière édition de son rapport a été publiée et distribuée dans les premiers jours de janvier 2013. La cinquième édition, intitulée « Licensing of safety critical software. Common position of seven European nuclear regulators and authorised technical support organisations », remplace l'ancienne édition de 2010 et est disponible sur le site Internet de Bel V. Ce document est le fruit du travail d'un groupe d'experts provenant de régulateurs et d'autorités de sûreté. Les directives identifient un consensus et des positions techniques communes concernant un ensemble de problèmes d'autorisation importants soulevés lors de la conception et du fonctionnement de systèmes informatiques utilisés dans les centrales nucléaires pour l'implémentation de fonctions de sûreté. À l'exception de Bel V, les collaborateurs proviennent du Federal Office for Radiation Protection allemand (BfS), du Consejo de Seguridad Nuclear espagnol (CSN), de l'Institut für Sicherheitstechnologie (ISTec) GmbH (Munich) allemand, du Health and Safety Executive Office for Nuclear Regulation britannique (ONR), du Radiation Safety Authority suédois (SSM) et du Radiation and Nuclear Safety Authority finlandais (STUK). 3.3 Coopération avec les organisations techniques de sûreté 3.3.1EUROSAFE Le comité du programme EUROSAFE s’est réuni à Bruxelles (février et novembre) et à Kaunas (juin) afin notamment de préparer le Forum EUROSAFE qui a eu lieu à Bruxelles en novembre. Cette année, le personnel technique et de soutien de Bel V s'est particulièrement attelé à la co-organisation (avec l'IRSN et GRS) de ce Forum, qui s'est tenu pour la troisième fois à Bruxelles. Le Forum EUROSAFE de 2012 avait pour thème « Towards Enhanced Robustness in Nuclear Safety ». Le Directeur général de Bel V a assuré le discours d'accueil et le membre Bel V du comité du programme a coordonné la session de Questions & Réponses avec les orateurs invités. Bel V a également présenté un exposé aux séminaires concernant « Nuclear Installation Safety Assessment », « Nuclear Installation Safety Research », « Waste and Decommissioning and Dismantling », « Security of Nuclear Installations and Materials » et 3 articles lors de la session concernant « Radiation Protection, Environment and Emergency Preparedness ». 3.3.2 European Technical Safety Organisations Network (ETSON) ETSON contribue considérablement à toutes les activités dans le cadre de l’approche EUROSAFE, à savoir le Forum, la Tribune et le site web public, ainsi qu’au travail de renforcement du partenariat scientifique et technique. Ce domaine de travail s’applique aux problèmes généraux ou particuliers liés à la convergence des pratiques de sûreté scientifiques et techniques en Europe. L'Assemblée générale d'ETSON et/ou le Conseil d'administration s'est tenu à Vienne (à l'occasion du Forum AIEA TSO de janvier), Helsinki (juin) et Bruxelles (novembre). En 2012, l'expansion du réseau a été examinée plus en détail, donnant lieu à l'acceptation de PSI (Suisse) en tant que nouveau membre et de SEC NRS (Russie) en tant que 2012 | Rapport annuel | BEL V 35 nouveau membre associé. D’autres adhésions potentielles sont en cours d’examen. points de vue et des expériences avec des collègues d’autres organisations techniques de sûreté. ETSON a créé un Technical Board for Reactor Safety (TBRS) chargé d'examiner les activités techniques d'ETSON, comme le fonctionnement des groupes d'experts ETSON et la publication des Safety Assessment Guides. Un représentant de Bel V préside ce TBRS. Entre le 20 août et le 24 août, Bel V a accueilli le cinquième ETSON Summer Workshop à Louvain. Les représentants du Bel V Junior Staff Programme (JSP) ont coordonné l'organisation de ce Summer Workshop. Le workshop avait pour thème la « gestion des déchets radioactifs ». Plusieurs représentants de Bel V ont participé en donnant des conférences ou présentations et en coordonnant des sessions de travail. Des représentants de Bel V ont participé activement aux groupes d’experts ETSON, ce qui a permis d’échanger des 3.3.3 European Nuclear Safety Training and Tutoring Institute (ENSTTI) L’ENSTTI est une initiative de l'European Technical Safety Organisations Network (ETSON). L’ENSTTI est un institut de formation et de tutorat concernant les méthodes et pratiques requises pour procéder à des évaluations de la sûreté nucléaire, de la sécurité nucléaire et de la radioprotection. L’ENSTTI fait appel à l'expertise de TSO européennes pour maximaliser la transmission de connaissances et compétences sur la base de l'expérience pratique et de la culture. En 2012, Bel V a décidé de rejoindre ce réseau et le Directeur général de Bel V a été nommé président de l'ENSTTI. 3.3.4 Collaboration avec l'IRSN Dans le cadre de l’Accord de coopération entre l’IRSN et Bel V, plusieurs activités ont été poursuivies, en particulier en rapport avec l’utilisation de codes informatiques développés par l’IRSN, entre autres le code Cathare d’analyse thermohydraulique, les codes SYLVIA et ISIS d’analyse des incendies et le code MELODIE de l'analyse du dépôt de déchets radioactifs (voir la section 4.4 sur la R&D). 36 BEL V | Rapport annuel | 2012 La collaboration avec l'IRSN dans le domaine de la gestion des déchets radioactifs a été renforcée. Des représentants de Bel V ont eu l'occasion de visiter (sur invitation de l'IRSN) les installations de recherche en sous-sol, dans l'argile, de Tournemire. Bel V a également conclu un accord avec l'IRSN et CEA afin de cofinancer une thèse de doctorat consacrée à l'étude de la diffusion de radioéléments dans différents médias. 3.4Projets d’assistance financés par la Commission européenne Depuis 2007, tous ces projets sont financés par le programme ICSN (Instrument relatif à la coopération en matière de sûreté nucléaire) de la Commission européenne. 3.4.1Arménie Bel V a coopéré avec l’Autorité de sûreté nucléaire d’Arménie (ANRA) pendant de nombreuses années sur les projets financés par le consortium Tacis/ICSN. Bel V a participé en tant que chef de projet technique aux deux derniers projets de coopération (AR/RA/04 et AR/TS/06). Tous les rapports officiels (rapports de tâches et rapports finaux) ont été finalisés par le chef de projet technique de Bel V lors du premier semestre de 2012. Le projet de suivi AR/TS/07 (Amélioration des capacités d’évaluation de la sûreté de l’ANRA pour l'autorisation des activités d’amélioration et de déclassement Medzamor 2) a pris du retard en raison de la modification de la priorité attribuée à un projet spécifique concernant les stress-tests arméniens. Le projet de stress-tests a été initié à la fin de 2012 et il est dès lors attendu que le nouveau projet AR/ TS/07 commence au début de 2013. 3.4.2 Fédération de Russie Bel V a participé au dernier projet d'assistance au Rostechnadzor (RF/TS/54), soutenant l'autorisation d'une installation de combustible nucléaire usé par Rostechnadzor. Ce projet devait être terminé à la fin de 2011 et a été prolongé de 12 mois supplémentaires. Cette prolongation a été consacrée à l'examen de la documentation concernant la mise en service de l'installation. 3.4.3Lituanie Bel V a poursuivi ses activités dans le projet VAT.05.01.01 pour assister VATESI dans le domaine du déclassement de la centrale nucléaire d’Ignalina. Ce projet n'est pas financé par la Commission européenne sous l'égide du programme ICSN mais a été directement négocié entre Riskaudit et un contractant lituanien (Central Project Management Agency). Bel V est impliquée dans deux tâches concernant des installations de traitement et de stockage de déchets radioactifs. La tâche concernant l'examen du rapport de sûreté (SAR) du réservoir tampon pour déchets faiblement radioactifs a été terminée en 2012. 2012 | Rapport annuel | BEL V 37 3.4.4Jordanie Bel V a participé aux tâches 1 et 2 du premier et du deuxième projets de coopération entre la Commission européenne et la Jordanie. Le principal objectif est de soutenir la Jordan Nuclear Regulatory Commission (JNRC) afin d'améliorer ses aptitudes et son efficacité en tant que régulateur. Ce premier projet de collaboration a pris fin en avril 2012 et le second est en cours. Bel V participe aux tâches 1 et 6 du projet JO/RA/02 : • Tâche 1 : mise à jour du plan de stratégique, du plan d'action et du plan de coopération dans le domaine du renforcement des capacités de l'autorité réglementaire nationale, en ce compris un aperçu de la situation actuelle; • Tâche 6 : radioprotection, exposition professionnelle (directives, instructions, exécution et inspection). 3.4.5Maroc Bel V participe en tant que chef de projet technique et également aux tâches 1 et 3 du premier projet de coopération entre la Commission européenne et le Maroc qui a débuté en avril 2011. Le chef de projet technique de Bel V a participé à la première réunion d'avancement organisée à Rabat en janvier 2012. Pendant cette réunion, il a été décidé de geler les activités en raison du retard de la promulgation de la loi créant la nouvelle autorité de réglementation. Le projet a pu redémarrer en 2013, en gardant à l'esprit que le mois de redémarrage ultime est avril 2013. Passé ce délai, le projet sera annulé. 3.4.6Mexique Bel V participe au premier projet de coopération entre la Commission européenne et le Mexique (CNSNS). Les objectifs du projet sont d'améliorer et de renforcer certains aspects du régime réglementaire pour la sûreté nucléaire au Mexique, conformément aux obligations internationales et aux critères et pratiques acceptés à l'échelle internationale. Bel V participe aux Tâches 1 et 2 du projet MX/RA/01 : 38 BEL V | Rapport annuel | 2012 • Tâche 1 : établissement/développement d'un plan d'action pour la coopération dans le domaine du renforcement de la capacité du CNSNS, en ce compris un aperçu de la situation actuelle ; • Tâche 2 : développement et implémentation d'une gestion de la qualité au CNSNS, visant la certification externe de l'autorité réglementaire à la fin du projet. 3.4.7Vietnam Bel V participe au premier projet de coopération entre la Commission européenne et le Vietnam. Ce projet a été lancé en juillet 2012. L'objectif général de ce projet est de développer et de renforcer le cadre légal ainsi que les capacités managériales et techniques de la Vietnam Agency for Radiation and Nuclear Safety (VARANS) et de l'organisation de support technique locale. Bel V est impliquée dans la tâche 2 du projet, à savoir le développement d'un système de garantie de la qualité pour l'évaluation et la vérification de la surveillance réglementaire de la sûreté (guides et procédures réglementaires internes). Les activités organisées dans le cadre de cette tâche démarreront à la mi-2013. 3.4.8Ukraine Bel V participe au projet ICSN U3.01/08 – Component UK/ TS/39. L'objectif général de ce projet est de renforcer les capacités de SNRIU dans le domaine de l'évaluation de la sûreté, en tant que base aux décisions réglementaires et à l'autorisation à tous les stades de vie des installations de gestion des déchets radioactifs à construire/reconstruire dans un avenir immédiat, conformément à la stratégie nationale et au programme de gestion des déchets radioactifs. Ce projet suit le précédent projet TACIS N° U3.01/04 - Component UK/TS/35. Bel V participe aux sous-tâches suivantes : • Tâche 1 : -- 1a : Directive pour l'évaluation de l'impact radiologique du site vectoriel avec plusieurs installations pour le traitement, le stockage et la mise au rebut de déchets radioactifs ; • Tâche 2 : -- 2b : Soutien de l'autorisation de l'ICRSM Supporting SSE Technocentre lors de la révision du rapport de sûreté pour le lot 3 - méthodologie d'évaluation de la sûreté ; -- 2c : Examen de l'élaboration des termes de référence de l'installation de stockage pour LL-ILW (Partie 1) + Examen de l'élaboration des termes de référence de l'installation de stockage pour HLW (Partie 2) ; -- 2d : Rapport de sûreté de l'installation de stockage à long terme pour les sources de rayonnements ionisants usées. 2012 | Rapport annuel | BEL V 39 3.4.9 Gestion de l'assistance en matière de régulation nucléaire La Commission européenne (DG Devco) a décidé de mettre fin au groupe RAMG (Groupe de gestion à l’assistance aux régulateurs nucléaires) fin 2010. De nombreuses discussions ont eu lieu en 2012 (avec la Commission européenne et entre les États membres) sur la meilleure façon pour les États membres de continuer à donner des conseils à la Commission sur les aspects stratégiques et les phases de programmation et d’implémentation des futurs projets CE. De plus, les autorités réglementaires et leurs organisations de support technique ont été invitées à aborder le nouvel Instrument relatif à la coopération en matière de sûreté nucléaire (ICSN) qui devrait être mis en place en 2014. La portée géographique et technique des projets financés dans le cadre de ce nouvel instrument devrait être étendue. Les règles d'appel d'offres pourraient changer et sont en train de faire l'objet de discussions. 40 BEL V | Rapport annuel | 2012 Bel V a été très active dans ce sens : • Participation aux trois réunions du comité ICSN le 19 avril, le 22 juin et le 12 décembre 2012 et à un groupe de travail ICSN le 18 avril au cours desquels les fiches d’action du programme d’action annuel de 2012 ont été largement discutées et commentées par les États membres. • Participation à la première réunion sur le soutien européen aux autorités réglementaires en vertu du nouvel instrument ICSN du 5 septembre 2012. Actuellement, aucune décision n’a été prise dans ce sens, mais un nouveau groupe de travail de l’ENSREG pourrait être créé dans le cadre du nouvel instrument pour jouer un rôle similaire au groupe RAMG. Comme l’AFCN est le représentant officiel de la Belgique au sein de l’ENSREG, cette question a été gérée en consultation avec l’Agence fédérale de contrôle nucléaire. 2012 | Rapport annuel | BEL V 41 42 BEL V | Rapport annuel | 2012 4 Gestion de l'expertise 2012 | Rapport annuel | BEL V 43 4 Gestion de l'expertise 4.1 Retour d’expérience en Belgique Chaque année, Bel V réalise un examen sélectif des événements se produisant dans l’ensemble des installations nucléaires belges ainsi qu’une analyse approfondie d’un nombre sélectionné d’événements pour en identifier les enseignements à tirer et les actions correctives. Pour l’année 2012, 80 fiches d’événements ont été rédigées et insérées dans la base de données du retour d’expérience. Les actions correctives liées à ces événements et le processus de retour d’expérience de l’exploitant ont été évalués pendant les inspections des installations nucléaires. Des analyses plus détaillées conduisant à l’identification d’actions correctives supplémentaires ont été réalisées pour certains événements. Ces analyses ont notamment conduit à la rédaction de trois rapports IRS. L’année 2012 a également été marquée par les événements liés à la fuite dans la piscine de désactivation de la centrale de Tihange 1 ainsi que par la découverte d’irrégularités dans les cuves des centrales de Doel 3 et Tihange2. Ces événements ont été analysés de manière approfondie par Bel V. 4.2 Retour d’expérience à l’étranger 4.2.1 Mise en perspective de l'expérience en exploitation des REP Au terme de l’année 2012, les 7 réacteurs nucléaires belges ont atteint 229,8 années réacteurs depuis leur première criticité. Leur âge moyen s’élève donc à presque 33 ans. Ces données incluent cependant les arrêts de longue durée des centrales de Doel 3 et Tihange 2 à la suite de la détection de défauts liés à la construction des cuves des réacteurs. 4.2.2 Programme ARIANE (pour les centrales nucléaires) Jusqu'à la fin de décembre 2012, le nombre de fiches de la base de données s’élevait à 1730 (8 nouvelles entrées), dont 115 (5 nouvelles entrées) sont développées en tant que « Recurring Events Records » (RER) (méthode qui accentue les résultats génériques). Des cartes de screening sont établies pour chaque document entrant méritant une analyse approfondie en dehors de cette base (5 créations en 2012). Pour comparaison : 44 documents ont été considérés comme valant la peine d’être enregistrés dans la base de données (6 331 depuis ses débuts). 44 BEL V | Rapport annuel | 2012 Un tableur est l’outil de prédilection pour l’enregistrement exhaustif d’un ensemble d’événements similaires, si leur nombre est trop important pour être décrit en texte intégral comme dans les fiches d’événements récurrents. Elles devraient constituer une source d’information aisée pour les praticiens des analyses PSA. Des neuf tableaux, quatre ont été revus à la suite de nouveaux événements : inondation à l’intérieur de centrales nucléaires (1 cas en 2012), précurseurs d’une perte totale des alimentations électriques (3 cas en 2011-2012), brèches primaires sur mauvais positionnement d’une seule vanne (1 cas en 2011), problèmes de configuration (Doel 4 en 2011). L'événement le plus notable de 2012 (en termes d'échelle INES) a été la perte totale des alimentations électriques touchant un réacteur coréen (9-2-12) : qualifié de niveau 2 en raison du mauvais comportement de la direction (tentative de dissimuler l'événement). Une demande formelle de prise en considération a été émise dans la seule édition du bulletin de la NRC de 2012 : « Design Vulnerability in Electric Power System ». 4.3 Gestion des connaissances Pour plusieurs raisons (l’une d’entre elles étant qu’au cours des 5 à 10 prochaines années, plusieurs membres du personnel expérimentés de Bel V vont partir à la retraite), Bel V attache une grande importance à la gestion des connaissances. Ainsi, plusieurs outils sont implémentés afin de générer, capturer, distribuer, utiliser et archiver les connaissances. Les TRC (centres de responsabilité technique) continuent à jouer un rôle clé dans le cadre de la gestion des connaissances au sein de Bel V. Il y a quelque 20 TRC qui font office de « Centres de compétences » pour tous les domaines d’expertise importants de Bel V. Suivant le développement des enjeux dans le domaine nucléaire, la création de nouveaux TRC est régulière (concernant par exemple le démantèlement). De plus, la gestion et le fonctionnement des TRC sont intégrés dans le système de qualité de Bel V. En 2012, plusieurs nouveaux ingénieurs ont été recrutés, ce qui demande de gros efforts de la part des ingénieurs les plus expérimentés afin de transmettre leurs connaissances de façon adéquate. Un coach est désigné pour chaque nouveau membre du personnel, de sorte que l'intégration de ce dernier se fasse de manière optimale. Ce mécanisme de transfert de connaissances est combiné avec, entre autres, une formation « on-the-job » et des réunions d’équipes multi-départements. Le recrutement d’un nombre élevé de membres du personnel demande également des formations pour satisfaire des besoins spécifiques (voir le point 4.5). Il est aussi à mentionner l’attention portée par Bel V concernant le transfert des connaissances des experts partant à la retraite vers des membres du personnel plus jeunes. La gestion des connaissances est en outre fortement liée au programme de R&D dont le but premier est de générer de nouvelles compétences, de meilleures idées et des processus plus efficaces (voir le point 4.4). Certains membres du personnel de Bel V continuent à participer aux Centres de Compétences (CoP) créés à l’AFCN, ce qui est surtout le cas pour certains domaines techniques dans lesquels l’AFCN exerce d’importantes activités, comme la radioprotection, la gestion des déchets et l’évaluation de la sécurité des installations nucléaires. En participant à ces CoP, Bel V contribue aussi au développement de l’expertise des membres de son propre personnel. L’utilisation continue du logiciel de gestion de la documentation électronique adapté pour Bel V (KOLIBRI, basé sur Hummingbird DM) constitue un important pas vers une récupération efficace des informations, un partage des connaissances efficace et une intégration plus aisée des nouveaux venus. Dans ce sens, un comité spécifique nommé le « Documentation Users Group » (DOCUS) a été relancé avec pour objectif l’analyse des besoins des utilisateurs et la mise en place d’améliorations. 2012 | Rapport annuel | BEL V 45 4.4 Recherche et développement 4.4.1Introduction Le programme de R&D de 2012 a été développé en février 2012. La présente section récapitule les principales activités de R&D en 2012. Les activités de R&D restent un pilier important du développement continu et pérenne de l'expertise de Bel V. En 2012, le travail total s’élève à 7 273 heures, ce qui représente environ 7,6 % du temps total de travail du personnel technique. 4.4.2 R&D sur la sûreté des réacteurs Phénomènes thermohydrauliques En 2012, les activités de R&D thermohydrauliques se sont particulièrement concentrées sur les points suivants : • Les projets OCDE/AEN PKL2 et ROSA2. a. Comme suggéré par Bel V, le phénomène d’interruption de la circulation naturelle a été inclus dans le projet PKL-3 par le biais d'une série de tests qui seront exécutés dans les installations PKL, PACTEL et ROCOM. b.Des simulations à l'aide du code CATHARE du Test ROSA 6 ont été effectuées et les résultats ont été présentés pendant la réunion ROSA-2 PRG6. c.Des calculs à l'aide du code CATHARE des tests PKL-2 et ROSA-2 ont été présentés au workshop analytique PKL/ROSA. • Participation à l’atelier OCDE/AEN/CSNI « Best estimate plus uncertainties » (UPC, Barcelone) dans le cadre de la participation prévue de Bel V au projet OCDE/AEN/ CSNI PREMIUM. -- Fourniture des résultats Bel V de la PHASE II aux coordinateurs PREMIUM. -- Participation au cours CIRCE organisé par CEA Grenoble (Septembre 2012). 46 BEL V | Rapport annuel | 2012 • Des sujets de mémoires de Master liés aux activités de Bel V ont été proposés pendant le workshop R&D organisé par Bel V le 19 décembre. • Une familiarisation avec l'utilisation du code RELAP53D a été effectuée. Une participation au workshop analytique PKL/ROSA, au projet PREMIUM et au Forum EUROSAFE 2012 ont été l'opportunité d'acquérir une expertise supplémentaire et d'échanger des points de vue concernant des questions expérimentales et des outils analytiques encourageant ces tests. Accidents graves Les plus récents résultats des projets MCCI/MCCI-2 et du projet SERENA ont été utilisés lors des discussions avec l’exploitant concernant les stratégies de refroidissement du corium hors cuve dans le cadre du plan d’action belge pour les niveaux de référence WENRA. Les premières étapes ont également été entreprises pour acquérir le code MELCOR et développer une capacité de simulation MELCOR au sein de Bel V. Bel V a signé un accord avec l’USNRC concernant la participation au CSARP. Comportement des produits de fission et des aérosols Les projets BIP/BIP2, coordonnés par l’OCDE/AEN, examinent le comportement de l’iode libéré dans l’enceinte d’un réacteur nucléaire lors d’un accident grave. La participation de Bel V aux projets BIP et BIP2 offre une opportunité d’améliorer sa connaissance du comportement de l’iode dans l’enceinte de confinement, en appui aux évaluations des relâchements de produits de fission lors d’accidents graves. Méthodologie PSA et ses applications Bel V a commencé à se forger une expérience concernant l'Internal Flooding PSA (IFPSA), en utilisant les Guidelines for Performance of Internal Flooding Probabilistic Risk Assessment (EPRI 1019194, décembre 2009). Ce guide EPRI sera utilisé par Tractebel Engineering pour l'IFPSA des centrales nucléaires belges. En mai 2012, une réunion a été organisée afin d'aborder une éventuelle coopération entre Bel V et l'ULB (Prof. P.-E. Labeau) dans le domaine d'analyses PSA dynamiques et de la fiabilité. Bel V a assisté à deux réunions au sein du groupe d'expert PSA d'ETSON (Helsinki en juin, Prague en novembre). Ce groupe d'experts d'ETSON a préparé une liste de documents d'orientation pouvant s'avérer utiles au développement d'analyses PSA ou à leur examen par des TSO. Bel V a également participé à la conférence PSAM11 / ESREL 2012 (Helsinki, 25-29 juin 2012), où elle a présenté un exposé intitulé « Status and Perspectives of PSA in Belgium ». La proposition de projet ASAMPSA_E, se concentrant sur l'analyse PSA de niveau 1 et 2 pour dangers externes, a été préparée par l'IRSN. Bel V participera au WP1 (Relationship with End Users). La proposition finale a été envoyée à la Commission européenne en novembre 2012 et l'approbation de la proposition de projet peut être attendue pour 2013. Protection incendie Bel V cherche à acquérir des connaissances propres et des capacités de modélisation pour initier et examiner des analyses incendie axées sur les risques, qui seront effectuées par les exploitants des centrales nucléaires belges. De plus, des activités visant l'acquisition davantage d'expérience et de connaissances concernant le comportement au feu et ses conséquences dans des installations nucléaires autres que les centrales nucléaires sont mises en œuvre. Par conséquent, en 2012, Bel V a poursuivi le développement de son expertise dans le domaine de l'analyse de la protection contre l'incendie et du savoir-faire dans l'utilisation de codes de prévention des incendies. En outre, des activités R&D ont été plus particulièrement consacrées aux codes IRSN (ISIS et SYLVIA). Bel V a participé aux deuxième et troisième réunions OCDE/AEN/CSNI PRISME 2. Pendant la deuxième réunion, un premier calcul des résultats du premier exercice de comparaison a été présenté par Bel V. Un exposé a été présenté au Forum EUROSAFE 2012, mettant en avant les activités R&D concernant la protection incendie menées au sein de Bel V. À la mi-2012, deux étudiants en Master en Génie de la sécurité incendie (université de Gand) ont soutenu leurs thèses, les recherches y relatives ayant été menées en collaboration avec Bel V. Les résultats de ces activités de recherche sont précieux pour le développement de l'expertise de Bel V dans le domaine de l'analyse de la protection contre l'incendie et du savoir-faire dans l'utilisation de codes de prévention des incendies. Le premier octobre, un projet de recherche postdoctorale sur la combustion, l'incendie et la protection contre l'incendie a été lancé en collaboration avec l'Université de Gand. Des recherches sont en train d'être menées concernant la modélisation de la suie et les rayonnements subséquents dans des atmosphères ouvertes et viciées. Le chercheur a établi des contacts avec l'équipe de développement ISIS de l'IRSN pendant la réunion PRISME 2. 2012 | Rapport annuel | BEL V 47 4.4.3 R&D sur les déchets et le démantèlement Stockage de déchets En 2012, Bel V a poursuivi ses efforts (initiés en 2010) de collecte d'informations et a continué à s'impliquer dans le projet cAt (dépôt en surface de Dessel). Bel V a également développé son expertise en s'impliquant dans plusieurs réunions techniques de l’AIEA intitulées « Practical Illustration and use of the Safety Case Concept in the Management of Near-Surface Disposal » (PRISM), « Human Intrusion in the context of Disposal of Radioactive Waste » (HIDRA), « Modelling and Data for Radiological Impact Assessments » (MODARIA) et dans un groupe de travail de l'IAEA intitulé « International Low Level Radioactive Waste DISPOsal NETwork » (DISPONET). Enfin, Bel V a également participé à une conférence concernant la performance à long terme des barrières à base de ciment et du béton armé dans des centrales nucléaires et le stockage et le dépôt de déchets radioactifs (NUCPERF). Dans le domaine des installations de stockage géologique et au sein du 7e programme-cadre européen, Bel V a participé avec d’autres TSO et organismes de réglementation au « réseau durable d’expertise technique indépendante sur l’élimination des déchets radioactifs » (SITEX). Ce projet de deux ans est financé par la Commission européenne. Bel V a continué à développer son expertise par le biais de son implication dans l'« International Intercomparison and Harmonisation Project on Demonstrating the Safety of Geological Disposal » (GEOSAF II). Pour terminer, Bel V a encouragé des activités R&D concernant le stockage de déchets radioactifs en offrant son soutien financier à deux thèses de doctorat (une thèse de doctorat dans une université belge et une thèse de doctorat 48 BEL V | Rapport annuel | 2012 en collaboration avec l'IRSN/CEA ; les deux ont démarré en octobre 2012). Des contacts ont également été établis avec l'IRSN afin de lancer une coopération future avec la Station Expérimentale de Tournemire (laboratoire de recherche dans l'argile, en France). Déclassement et démantèlement L'an dernier, un avant-projet de guide de déclassement a été réalisé afin d'aborder les activités futures de Bel V concernant le déclassement de grandes installations. Il est destiné à expliquer le contexte réglementaire belge et le rôle de Bel V parmi les différents acteurs, et décrit les problèmes typiques de déclassement sur les réglementations, l’application de l’exploitation et les activités techniques. En 2012, Bel V a continué à étendre ses connaissances dans le domaine du déclassement. Bel V a particulièrement veillé à acquérir des connaissances sur l'expérience, des pratiques, des techniques, des obstacles, etc. dans des pays où de vastes projets de déclassement sont en préparation ou en cours. Des informations pertinentes ont été rassemblées et utilisées pour étendre le guide de déclassement. Il a également été souligné que la supervision de la sûreté d'un imposant projet de déclassement nécessitait la prise en considération de tous les aspects pouvant avoir un impact, à court ou à long terme, sur la sûreté des travailleurs, de la population et de l'environnement. En effet, le déclassement couvre différents aspects : non seulement la sûreté (minimiser les dangers) mais également les coûts, les ressources, la gestion des déchets, la planification, les incertitudes, l'impact social, etc. 4.4.4 R&D sur des sujets cross-cutting Évaluation de la culture de sûreté Afin de renforcer l'expertise de Bel V dans le domaine de l'évaluation de la culture de sûreté, un processus intégré pour l'observation de la culture de sûreté a été remanié. Ce processus a pour but de relier les observations dans le domaine de la culture de sûreté au processus de surveillance de l'AFCN/Bel V. Il a été procédé à un examen de la littérature afin de définir les différents types d'amélioration. En outre, des conseils d'observation de la culture de sûreté ont été rédigés. Planification d’urgence Afin d'améliorer la planification d'urgence et les connaissances et aptitudes de Bel V en matière de réaction, différentes activités R&D ont été initiées aux niveaux national et international. Il s'agit notamment d'une participation à un programme de recherche avec la Vrije Universiteit Brussel (VUB) concernant le développement de la radio cognitive pour centrales nucléaires (voir plus bas). Une proposition a également été soumise dans le cadre du 7e programme-cadre européen, baptisée « Collaborative Approach of European Technical Safety Organisations to Improve Source Term Assessment for Emergency Response ». 4.4.5 Collaboration R&D avec des universités belges Vrije Universiteit Brussel (VUB) Un accord de recherche a été signé en octobre 2012 avec la VUB, qui effectuera des études dans le domaine de la radio cognitive pour les centrales nucléaires. Ce projet contribuera au plan d'urgence. L'objectif est d'améliorer les liens de communication pendant les urgences qui pourraient promouvoir une gestion des urgences plus rigoureuse. Université de Gand Un accord de recherche a été signé en août 2012 avec l'Université de Gand, qui entreprendra des études dans le domaine des incendies en atmosphère libre, et de l'interaction entre le feu et le système d'aération mécanique dans un espace fermé. Dans le cadre de ces recherches, des simulations quantitatives seront effectuées à l'aide du logiciel ISIS. Université libre de Bruxelles (ULB) Depuis novembre 2012, Bel V sponsorise un projet de R&D, au sein de l'ULB, dans le domaine de l'évaluation de la sûreté à long terme de l'entreposage des déchets radioactifs. 2012 | Rapport annuel | BEL V 49 4.5Formation Une approche de formation structurée a été adoptée, sur la base du « IAEA Systematic Approach to Training » (SAT). Des programmes de formation ont été développés pour tous les membres du personnel, et en particulier pour les nouvelles recrues, sur la base des descriptions de fonctions et des compétences requises associées. L’implémentation de ces programmes de formation se fait par plusieurs méthodes qui dépendent de la disponibilité du matériel de formation et de l’adéquation des formations externes : formation en autodidacte, sessions de formation internes, formations externes ou formation sur le tas (« on-the-job training »). Un élément clé dans la formation initiale des nouvelles recrues est le programme de sessions de formation interne, implémenté par le responsable de la formation technique avec l’aide d’experts expérimentés (principalement de Bel V et de l’AFCN) en tant que formateurs. Ce programme comprend 23 modules de formation. Quatre sessions ont eu lieu en 2009, 5 en 2010, 7 en 2011 et 11 en 2012 : • Pratiques d’inspection - modifications • Description synthétique des installations nucléaires (hors centrales nucléaires) (6 sessions) • Interfaces Sûreté/Sécurité • Contexte légal et réglementaire belge • DBT Security • Observation de la culture de sûreté 50 BEL V | Rapport annuel | 2012 Voici des exemples de formations externes avec participation de nouvelles recrues de Bel V en 2012 : • Formation de base aux réacteurs à eau pressurisée chez AREVA (1 expert pendant 3 semaines) • « ETSON JSP Summer School » organisée à Louvain (5 personnes pendant 1 semaine) • Formation complète en radioprotection d’une durée de 120 heures, organisée par l’ISIB en français (1 expert durant l’année). On peut également mentionner la participation des membres du personnel de Bel V à de nombreuses activités de formation spécialisées ou de remise à niveau, ainsi qu’à plusieurs groupes de travail, séminaires et conférences internationaux. Au total, plus de 130 activités de formation ont eu lieu en 2012. 2012 | Rapport annuel | BEL V 51 Bilan financier Bilan au 31 décembre 2012 (montants en 1 000 €) 2011 2012 ACTIFS 15 046 14 156 ACTIFS IMMOBILISÉS 7 252 6 843 II. Immobilisations incorporelles 1 654 1 414 III. Immobilisations corporelles 5 596 5 427 5 439 5 277 48 45 109 105 IV. Immobilisations financières 2 2 ACTIFS CIRCULANTS 7 794 VII.Créances à un an au plus 2 556 A. Créances commerciales 2 550 2 628 B. Autres créances 6 16 IX. Valeurs disponibles 5 091 4 475 147 194 A.Terrains et constructions B. Installations, machines et outillage C. Mobilier et matériel roulant X. Comptes de régularisation 52 BEL V | Rapport annuel | 2012 7 313 2 644 2011 2012 PASSIFS 15 046 14 156 CAPITAUX PROPRES 8 011 I. Fonds de l'association 4 732 4 732 IV.Réserves 2 629 2 629 V. Bénéfice reporté 650 848 DETTES 7 035 VII.Dettes à plus d’un an 3 000 2 000 IX. Dettes à un an au plus 4 035 3 944 1 250 1 000 335 416 1 500 1 500 950 1 028 F. Autres dettes - X. Comptes de régularisation - 3 A. Dettes échéant dans l'année C. Dettes commerciales D. Acomptes reçus sur commande E. Dettes fiscales, salariales et sociales 8 209 5 947 2012 | Rapport annuel | BEL V 53 Comptes de pertes et profits au 31 décembre 2012 (montants en 1 000 €) 2011 2012 9 940 10 056 24 78 9 964 10 134 Services et biens divers 1 224 1 927 Rémunérations et charges sociales 6 744 7 391 510 531 - 9 100 101 8 578 9 959 1 386 175 -15 23 1 371 198 1 371 198 Chiffre d’affaires Autres produits TOTAL PRODUITS D'EXPLOITATION Amortissements Réductions de valeurs sur créances commerciales Autres charges d'exploitation TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION Résultats Charges et produits financiers Résultat courant Résultat de l'exercice 54 BEL V | Rapport annuel | 2012 Compte de pertes et profits : commentaires En 2012, l’activité a été soutenue et cela se traduit par une très légère augmentation de notre chiffre d’affaires. Produits Charges Chiffre d’affaires Cette année encore, la plus grande partie du chiffre d’affaires de Bel V (96 %) est réalisée grâce aux prestations de contrôle réglementaire dans les établissements de classe I qui sont facturées à l’exploitant sur base d’un tarif fixé d’un commun accord avec l’AFCN et couvrant les coûts de nos prestations. Cette année a aussi été marquée par l’activité liée aux stress tests et des indications dans les cuves de deux réacteurs. Services et biens divers En 2012, ces charges comprennent un recours important à la sous-traitance technique dans le cadre des cuves, à un accroissement significatif de nos dépenses en Recherche et Développement et aux dépenses de séminaires organisés en Belgique (JSP Summer School et Eurosafe 2012). Une faible proportion du chiffre d’affaires (1,6 %) provient des contrats conclus avec la Commission européenne dans le cadre de l’appui fourni aux autorités de sûreté nucléaire des pays du bloc de l’Est et de pays émergents. Des contrôles sont également effectués au sein des établissements particuliers de la classe II (la future classe IIA). Autres produits Les autres produits ne sont pas de véritables revenus, ce sont des refacturations de frais hôteliers dans le cadre de l’organisation d’Eurosafe 2012 et de participations du personnel à l’octroi de chèques repas. Rémunérations et charges sociales Les dépenses liées au personnel représentent 74 % de nos charges y compris les dépenses de formation. Charges et produits financiers Les produits financiers proviennent des placements de trésorerie. Les charges financières relatives à l’emprunt auprès de l’AFCN sont fortement réduites en raison de la chute des taux d’intérêt. Résultats Les résultats de l’exercice sont affectés en bénéfice reporté. 2012 | Rapport annuel | BEL V 55 Liste d’abréviations ANRAAutorité de sûreté nucléaire d’Arménie AENAgence pour l’énergie nucléaire (OCDE) AFCNAgence fédérale de contrôle nucléaire AIEAAgence internationale de l’énergie atomique ARIANEAutomatic Retrieval of Information on Abnormal Nuclear Events ASNAutorité de sûreté nucléaire (France) BEST Stress-tests belges CE Commission européenne CNRA Committee on Nuclear Regulatory Activities – Comité pour les activités nucléaires réglementaires (OCDE) CNSNS Comisión Nacional de Seguridad Nuclear y Salvaguardias (Mexique) CSN Consejo de Seguridad Nuclear (Espagne) CSNI Committee on the Safety of Nuclear Installations – Comité pour la sûreté des installations nucléaires (OCDE) ENSREGEuropean Nuclear Safety Regulators Group – Groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire ETSONEuropean Technical Safety Organisations Network – Réseau européen des organismes de sûreté technique GRS Gesellschaft für Anlagen und Reaktor Sicherheit (Allemagne) ICSN Instrument relatif à la coopération en matière de sûreté nucléaire (Commission européenne) INES International Nuclear Event Scale – échelle internationale des événements nucléaires IRE Institut National des Radioéléments IRSN Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (France) JNRC Jordan Nuclear Regulatory Commission LTOLong-Term Operation – exploitation à long terme NRCNuclear Regulatory Commission NUSSCNuclear Safety Standards Committee – Comité de supervision de l’établissement des normes nucléaires internationales (AIEA) OCDEOrganisation de Coopération et de Développement Économiques ONDRAFOrganisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies OSARTOperational Safety Review Team (AIEA) PRGProgramme Review Group PSAProbabilistic Safety Assessment – analyse probabiliste de sûreté PSRPeriodic Safety Review – réévaluation périodique de sûreté R&D Recherche & développement REP Réacteur à eau pressurisée SCK•CEN Studie Centrum voor Kernenergie – Centre d’études d’Énergie Nucléaire (Mol) SNRCU State Nuclear Regulatory Committee of Ukraine – autorité de sûreté nucléaire d’Ukraine TRCTechnical Responsibility Centre – centre de responsabilité technique (Bel V) TSOTechnical Safety Organisation – organisation de sûreté technique TSOFTechnical and Scientific Support Organization Forum (AIEA) VARANS Vietnam Agency for Radiation and Nuclear Safety VATESIAutorité de sûreté nucléaire de Lituanie WENRA Western European Nuclear Regulators Association – Association des responsables des Autorités de sûreté nucléaire des pays d’Europe de l’Ouest 56 BEL V | Rapport annuel | 2012 Rapport annuel | 2012 Rue Walcourt 148 B-1070 Bruxelles Tél. +32 2 528 02 11 Fax +32 2 528 02 01 [email protected] www.belv.be www.belv.be