PMU - Revue de presse - 24heures - Interview Prof. Vannotti
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20 MARDI 5 JANVIER 2010 24 HEURES VAUD «Le patient veut être pris au sérieux» INTERVIEW Psychiatre responsable à la Policlinique médicale universitaire (PMU), le professeur Marco Vannotti vient tout juste de prendre sa retraite. Rencontre. FRANCINE BRUNSCHWIG I l aurait sans doute fait une brillante carrière en Italie, à Milan notamment, où ce fils d’un père tessinois et d’une mère allemande a vu le jour et étudié. Mais c’est à Lausanne qu’il a accompli son parcours professionnel, en partie à cause de son oncle, l’éminent professeur de médecine Alfred Vannotti. «C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis venu en Suisse, j’ai commencé ma formation en médecine interne avec lui», se souvient son neveu Marco. Devenu psychiatre, le professeur Marco Vannotti a dirigé durant dix-neuf ans l’Unité de psychiatrie de liaison de la Policlinique médicale universitaire de Lausanne (PMU). Il vient de prendre sa retraite mais poursuivra des activités à Neuchâtel et à Milan. Spécialiste de l’approche systémique qui prend en compte le contexte familial et social dans lequel surgit la maladie, le professeur Vannotti a mené de nombreuses recherches dans le domaine de la relation entre le médecin et son patient. Il a formé des centaines de médecins généralistes à aborder les pathologies dans leur double composante physique et psychologique. Interview. — De l’impact des maladies, chroniques notamment, sur le psychisme du sujet malade et de ses proches. Tenir compte de la souffrance psychique est indispensable pour aider le patient. Les psychiatres ne pouvant pas prendre en charge toutes ces détresses, il importe que les médecins généralistes en connaissent les manifestations pour soigner leurs malades. Nous menons des consultations à trois. Le patient qui a des douleurs chroniques apparaît parfois comme déprimé. Si le médecin lui dit qu’il est malade dans sa tête, il va s’énerver, il aura le sentiment de ne pas être pris au sérieux pour sa maladie physique. J’entends souvent les gens dire: je vais chez mon médecin, mais il ne m’écoute pas! — Le début de votre carrière à Neuchâtel, dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, a été déterminant. Pourquoi? – J’ignorais tout des mauvais traitements et des abus sexuels à l’égard des enfants. Je me suis intéressé aux familles des enfants difficiles et j’ai découvert à quel point la médecine avait surestimé les capacités des familles problématiques à prendre en charge et à protéger leurs «Le médecin doit se souvenir qu’il partage la même humanité que son patient» — Quelle est l’attitude idéale du médecin? MARCO VANNOTTI, PSYCHIATRE — D’abord il faut éviter le clivage entre le corps et l’esprit. Ensuite accepter de ne pas pouvoir guérir la douleur et savoir que c’est l’accompagnement qui représente le meilleur médicament. Pas seulement contre la douleur mais pour la vie. »ll existe une forme d’asymétrie dans la relation entre le médecin et son patient: le premier sait, il a le pouvoir; le second est dans le besoin, un peu soumis. »Le médecin doit se souvenir qu’il partage la même humanité que son patient, qu’il est soumis au même risque, qu’il a les mêmes vulnérabilités. Comme le formule Jean Starobinski: il faut que le médecin ait son art et son cœur. L’un ne va pas sans l’autre. Il s’agit d’une subtile alchimie que l’on ne peut pas vraiment enseigner, mais que l’on peut entraîner. £ enfants. Lorsque j’étais étudiant, mon manuel de radiologie mentionnait, pour les enfants, le syndrome des os fragiles. Et bien ce syndrome n’existe plus depuis que l’on a constaté que ce ne sont pas les os qui sont fragiles mais les parents qui ont la main dure! »Cette anecdote est symbolique: elle montre que la médecine regardait l’os fracturé, mais ne prenait pas en compte le contexte dans lequel l’os se fracturait. Toute mon activité de psychiatre a consisté à insister sur ce fait: la compréhension d’une maladie passe par celle du contexte dans lequel le sujet est malade. — De quoi s’occupe la psychiatrie de liaison, que vous avez marquée de votre empreinte à la PMU? — Vous avez une attitude critique face à l’assistance au suicide. Pourquoi? — D’abord je tiens à minimiser l’impact d’Exit. Il y a beaucoup d’inscrits, ce que je peux comprendre. C’est une manière d’avoir une prise anticipée sur sa propre mort, dans une société marquée par un individualisme forcené et qui valorise le respect de l’autonomie du patient. Mais le nombre de personnes qui ont recours à Exit reste PUBLICITÉ minime dans les hôpitaux, et très limité en dehors. En tant que systémicien, je ne peux pas concevoir l’homme comme un être singulier, en non-relation avec les autres. Raisonner seulement en termes d’autonomie ou de dépendance n’est pas correct, il y a une troisième valeur qui est celle de la responsabilité. Je peux certes choisir, mais je dois garantir une certaine solidarité avec la communauté dans laquelle je vis. Or il me semble qu’Exit se fiche énormément de la solidarité, et pour moi cela est intolérable, c’est du simplisme indigne. Le suicide – assisté ou pas – laisse des marques profondes chez les survivants. J’estime surtout qu’il faut débattre en profondeur de tout cela et, plus globalement, réfléchir davantage aux grands thèmes de la vie, comme la naissance, la mort. JEAN-LUC BARMAVERAIN «Il me semble qu’Exit se fiche de la solidarité» LE PROFESSEUR Le psychiatre Marco Vannotti a rayonné bien au-delà de la Policlinique médicale universitaire de Lausanne où il a dirigé la psychiatrie de liaison. La lignée Vannotti (Marco est le neveu de feu le professeur de médecine Alfred Vannotti) se poursuit, puisque l’un des deux fils du psychiatre est médecin. NEUCHÂTEL, LE 28 DÉCEMBRE 2009 e voie de l’A1 Des voyous sévissent aux abords des gares de la Riviera 3encore en test Secret des enquêtes oblige, il ne précise pas si les petites frappes interpellées étaient déjà connues de la police. Il apparaît que certaines incivilités ont été commises par des noctambules avinés qui attendaient le premier train pour rentrer chez eux. INCIVILITÉS Logement en studio ou appartement 6 nuits sans service hôtelier Entrée libre aux bains thermaux Forfait de ski 6 jours Accès au sauna/fitness Peignoir et sandales en prêt 696 Réservation: www.thermalp.ch Ovronnaz / VS - 027 305 11 00 [email protected] VC2 Contrôle qualité Sur la Riviera, comme ailleurs dans le canton, les gares CFF de Vevey et de Montreux, parfois colonisées par une faune guère fréquentable, ont toujours été réputées un peu «chaudes». La température a encore grimpé depuis le mois dernier, et les méfaits commis par quelques jeunes excités dans, et aux abords des gares. La police cantonale recense au moins deux vols au postomat: le 22 décembre à Montreux, le 28 décembre à Vevey. Dans les deux cas, les victimes ont été frappées, l’une d’elles a même dû être hospitalisée (24 heures du 29 décembre). PATRICK MARTIN-A Ski + bains thermaux Ils tabassent et détroussent ceux qui retirent de l’argent au postomat, agressent les passants, commettent des vols ou font du tapage nocturne. Une bande de malfrats sévit depuis quelques semaines aux abords des gares CFF de Vevey et de Montreux. Police Riviera redouble de vigilance. La gare CFF de Vevey, tout comme celle de Montreux, est le théâtre d’agressions et de nuisances sonores ces derniers temps. Et les voyous, qui, pour certains, ont été pincés, n’en sont pas restés là. Vandalisme, vols par effraction, agressions et tapages nocturnes figurent à leur triste tableau de chasse. «On recense plus d’actes délictueux que d’habitude, c’est vrai. Et parmi ceux-ci, quelques affaires importantes», constate Ruben Melikian, capitaine de Police Riviera. «De tout temps, les gares ont été des pôles d’attraction. Mais depuis le début des fêtes de fin d’année, nous y assurons une présence plus soutenue et redoublons de vigilance», poursuit le capitaine. Tolérance zéro Depuis belle lurette, les abords de la gare de Vevey sont connus pour héberger dealers et consommateurs de drogues. Et aujourd’hui? «On consomme et on trafique de la drogue aussi bien au centre-ville de Vevey qu’au cœur de Montreux», répond Ruben Melikian. Qui précise que Police Riviera pratique la tolérance zéro en la matière: «Ceux qui détiennent des substances illicites, marijuana comprise, sont systématiquement dénoncés.» Du côté de la police cantonale, on a constaté une recrudescence de vols par effraction dans les voitures pendant les Fêtes: «Il est important de verrouiller son véhicule et de ne pas y laisser d’objets», rappelle la porte-parole Olivia Cutruzzolà. RAPHAËL DELESSERT ÉCUBLENS-MORGES Le plan anti-embouteillage sur l’autoroute sera bientôt en état de marche. La mise en service de la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute A1, comme 3e voie praticable, entre Ecublens et Morges est prévue dans les jours qui suivent le 18 janvier. Jusque-là, les panneaux de signalisation qui permettront d’ouvrir cette 3e voie dans les périodes d’embouteillage, sont encore en phase de test. Il s’agit de vérifier que les connexions des quelque 70 capteurs de comptage des véhicules et de leur vitesse, reliés à la Centrale de la Blécherette, fonctionnent parfaitement. Dès leur mise en service, et pour une semaine, les 3e voies, une dans chaque sens, fonctionneront en seconde partie de journée, à titre d’essai. Pour autant bien sûr que les capteurs enregistrent une surcharge de trafic! Enfin, la semaine suivante, le test de vérité s’effectuera sur toute la journée. J.-M. C.