Journal d`expression protestante - Courbevoie

Transcription

Journal d`expression protestante - Courbevoie
Journal
d’expression
protestante
TRAIT
-
D’UNION
Journal trimestriel : janvier à mars 2016 – N° 129
N° spécial « biens matériels »
Édito : Consommation
Jésus raconte la parabole du riche fermier qui, à cause de récoltes sans-cesse plus abondantes, s’est vu
obligé de construire des greniers plus spacieux.
« Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années » (Luc 12. 16-20).
Dans notre culture nous devrions sans doute remplacer l’image du fermier par celle du gérant d’entrepôts
logistiques de la grande distribution, aux stocks bien remplis en vue des fêtes.
Mais même à notre niveau de simple consommateur, il est très facile d’être entrainé par un environnement
qui se concentre sur les biens matériels, sur la compétitivité égoïste et la soif jamais assouvie de
possessions. On est amené à mettre de côté en vue de la prochaine crise et on se dit qu’on est à l’abri…
Et comme tout le monde vous dit qu’on fait bien, on n’entend pas la voix de Dieu :
« Insensé ! Cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, à qui sera-t-il ? » (Luc
12.19-20).
Le problème ne réside pas dans les richesses en soi. La Bible rend un bon témoignage à certaines
personnes qui ont utilisé leurs richesses pour Dieu, des gens qui n’étaient pas attachés à leurs biens
matériels au point d’en faire un dieu de substitution.
On hésite pourtant à souligner ce fait, car la plupart d’entre nous sont si habiles à se leurrer eux-mêmes
qu’ils estiment que cette mise en garde ne les concerne pas.
Méditons Luc 12.21 : « Il en est ainsi de celui qui amasse des richesses et qui n’est pas riche pour Dieu ».
Prières
Prière pour des projets personnels, familiaux, professionnels
Mon Dieu, inspire-moi, partout et toujours, et dans tous mes choix de vie, de savoir refuser le mal et de
choisir le bien.
Tout d’abord dans le domaine de mon développement personnel...
ne permets pas que je me fasse trop de souci pour cette chose
encombrante que j’appelle « moi ».
Donne-moi de me développer en ignorant surtout l’ennui, le
gémissement et le soupir.
Donne-moi aussi de développer l’humour pour que je tire quelque
bonheur de cette vie et en fasse profiter les autres.
Dans la gestion de mon argent, rappelle-moi que tout ce que j’ai
vient de toi
Ne permets pas que je m’accapare les biens de ce monde, puisque
je n’en suis que le gérant momentané ;
Donne-moi la force de résister à l’attrait de besoins superflus.
Dans le domaine familial, que j’apprenne à réfléchir avant de
m’engager puis à réfléchir pour toujours mieux m’engager dans la
fidélité et la durée.
Dans le domaine professionnel, que mon ambition trouve des limites claires dans l’amour de toi, de ma
famille, de mon prochain et de moi-même.
Prière pour la vie de famille
Seigneur, En tant que couple et membre d’une famille, rends-nous attentifs chacun à notre vie spirituelle
personnelle.
Donne-nous en tant que couple de vivre le mariage dans la fidélité.
Pour cela que nous prenions le temps de nous retrouver et de nous parler.
Bénis notre famille ;
Que nous soyons des témoins du Christ pour nos enfants, nos adolescents et nos jeunes qui sont déjà
dans la vie active ;
Donne-nous d’accomplir avec sagesse et persévérance notre tâche d’éducateur.
Donne-nous de faire régner à la maison un esprit d’amour et d’entraide et de service.
Que mes choix professionnels tiennent compte de mes engagements envers toi, envers mon conjoint et
envers ma famille.
Prière pour la vie d’église
Mon Père, Puisque tu as fait de nous un corps, rends-nous attentifs à toutes les parties du corps :
Rends-nous attentifs aux personnes défavorisées et à ceux qui sont favorisés par la vie et à leurs
problèmes respectifs.
Rends-nous attentifs aux personnes en recherche d’emploi, à ceux qui ne trouvent pas de travail, à ceux
qui souffrent de leur emploi, à ceux qui ont une bonne situation.
Rends-nous attentifs à l’égalité mais aussi aux différences entre hommes et femmes, à leur
complémentarité.
Rends-nous attentifs aux personnes âgées, aux jeunes, aux
enfants. Que personne ne soit oublié.
Rends-nous attentifs aux personnes seules, aux couples unis ou
désunis, aux familles nombreuses.
Rends-nous attentifs aux personnes qui souffrent de maladies ou
d’infirmités, physiques ou psychiques. À ceux qui souffrent de
l’oppression ou de mauvais traitements.
Rends-nous attentifs à tous les persécutés et à ceux qui sont
privés de leurs droits.
Qu’attentifs les uns aux autres nous progressions dans l’amour
et que cela se voit.
TOI PAUVRE INSENSÉ
Prédication sur Luc 12, 13-21 de Martin Luther King à l'Eglise baptiste de Mont Pisgah, (Chicago, le 27
août 1967)
Texte biblique : Jésus leur dit une parabole : « Les terres d'un homme riche avaient beaucoup
rapporté. Et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? Car je n'ai pas de place pour serrer
ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai : j'abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands, j'y
amasserai toute ma récolte et tous mes biens et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de
biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi.
Mais Dieu lui dit : Insensé ! Cette nuit même ton âme te sera redemandée et ce que tu as préparé,
pour qui cela sera-t-il ?
Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche pour Dieu ».
(Matthieu 12.16-21)
S'il le traite de fou, c'est tout d'abord parce qu'il a séparé les moyens par lesquels il vit des fins
pour lesquelles il vit. Vous savez que chacun d'entre nous vit dans deux sphères : la sphère du privé, la
sphère intérieure, et la sphère publique, extérieure. La sphère intérieure, c'est le domaine des fins
spirituelles qui s'expriment dans l'art, la littérature, la religion, la morale. L'extérieure, c'est l'ensemble des
moyens, des outils qui nous permettent de vivre : la maison que nous habitons, l'auto que nous
conduisons, les vêtements que nous portons, l'argent que nous accumulons ; bref, toutes les choses
matérielles qui sont nécessaires à notre existence.
Mais le problème, c'est que nous devons toujours faire la distinction entre les deux domaines. Eh bien,
l'homme de la parabole est insensé parce qu'il n'a pas fait cette distinction. Il a fait de sa voiture quelque
chose de plus important que Dieu. Il n'est pas fou d'avoir acheté une Cadillac, il est fou parce qu'il adore
cette Cadillac. L'autre jour à Atlanta, une femme a eu un accident d'auto ; lorsque son mari a reçu le coup
de téléphone lui annonçant l'accident, la première question qu'il a posée a été de savoir quels dégâts avait
subi sa Cadillac ! Aucune question sur l'état de sa femme ! Cet homme-là est un fou. Parce qu'il a laissé
sa voiture devenir plus importante qu'une personne.
Dans la vie, nous devons savoir que nous avons d'abord à chercher le Royaume de Dieu. Alors tout le
reste, vêtements, maisons, autos, nous seront donnés par surcroît. Mais le problème, c'est que beaucoup
de gens ne parviennent pas à donner la priorité aux choses les plus importantes. Ils n’établissent pas la
moindre ligne de démarcation entre les objets de la vie et les finalités de la vie.
L'homme de la parabole était fou d'avoir laissé les moyens nécessaires à son existence prendre le pas
sur les finalités même de sa vie ; fou d'avoir donné la place maximale au minimum, et minimale au
maximum ; fou d'avoir laissé sa technologie distancer sa théologie ; fou d'avoir fait passer ses désirs, sa
mentalité, avant sa moralité. Prisonnier de son attachement à ses moyens d'existence, il était devenu
incapable de trouver le chemin des vraies valeurs...
Et peut-être offrait-il à sa femme des manteaux de vison et des voitures décapotables, mais il ne lui donnait
pas ce dont elle avait le plus besoin, de l'amour et de l'affection. Il donnait probablement de quoi manger
à ses enfants, mais il ne s'en occupait pas. Il ne les aimait pas vraiment. Il regardait sûrement la beauté
des étoiles, mais cela ne le touchait guère. Il avait entendu parler des grandes œuvres de la philosophie
ou de la poésie, mais il ne les lisait ni ne les comprenait vraiment - ou ne voulait pas les comprendre. Ainsi
cet homme méritait bien son titre, il était perpétuellement insensé, car dans sa vie, il avait laissé les
moyens l'emporter sur les fins.
Deuxièmement, cet homme était fou de n'avoir pas reconnu sa dépendance vis-à-vis d'autrui. Sur
les 60 mots que notre homme utilise, il emploie « Je » et « Moi » plus de 50 fois ! Cet homme est fou de
tellement dire « Je » et « Moi » qu'il n'est plus capable de dire « Nous » et « Notre ». Il ne reconnaît pas
qu'il ne peut rien faire de lui-même. Il parle comme s'il pouvait construire lui-même un grenier ou cultiver
lui-même la terre, oubliant de reconnaître que la richesse de l'un est toujours le résultat de la richesse
commune.
Peut-être n'avez-vous jamais pensé qu'avant
d'avoir quitté la maison, le matin, vous êtes
déjà tributaire de la plus grande partie du
monde... Avant même la fin du petit déjeuner,
vous vous trouvez dépendre de plus de la
moitié du monde.
L'homme dont nous parlions tout à l'heure
n'avait pas pris conscience de tout cela ; mais
vous, mes amis, je veux que vous ne l’oubliiez
pas. Peu importe où vous êtes aujourd'hui :
quelqu'un vous a aidé à y arriver ; peut-être
une personne ordinaire, faisant un métier
ordinaire
d'une
façon
extraordinaire.
Quelques-uns d'entre vous ont pu faire des
études ; mais vous n'y êtes pas arrivés tout
seul. N'oubliez pas ceux qui vous ont aidés...
En dernier lieu, cet homme a été insensé de n'avoir pas pris conscience de sa dépendance par
rapport à Dieu. Avez-vous remarqué qu'il parle comme s'il pouvait ordonner le rythme des saisons ?
Comme s'il pouvait faire pleuvoir sur le sol pour le rendre fertile ? Comme s'il avait le pouvoir de faire
tomber la rosée ? Il était fou, car il a fini par agir comme s'il était le Créateur et non une créature. Mais la
folie de cet homme, elle sévit encore aujourd'hui....
Vous savez, beaucoup de gens oublient Dieu. Ils ne le font pas systématiquement... Mais ils se laissent
prendre simplement par d'autres choses.
Tant de gens se laissent prendre par leurs comptes en banque ou leurs voitures coûteuses
qu'inconsciemment ils en oublient Dieu. Tant de gens en viennent à être si éblouis par les lumières de la
ville allumées par la main de l'homme qu'ils en oublient la grande lumière cosmique qui se lève chaque
matin à l'est et, telle une princesse se promenant dans son palais, s'avance majestueusement dans le
bleu du ciel en y peignant tout en technicolor. Voilà une lumière que l'homme n'aurait jamais pu faire !
D'autres personnes sont tellement occupées à contempler les gratte-ciels des grandes villes qu'ils en
oublient de penser aux montagnes qui embrassent le ciel comme pour baigner leurs sommets dans le
bleu altier. Cela non plus, l'homme n'a jamais pu le faire ! D'autres encore - et ils sont nombreux ! s'intéressent tellement à la télévision et aux radars, qu'ils en oublient de penser aux magnifiques étoiles
qui ornent les cieux, telles des lanternes suspendues là pour l'éternité, telles des broches d'argent piquées
dans l'admirable coussin bleu du ciel.
Encore quelque chose que l'homme n'aurait jamais pu créer. Tant de gens, en définitive, en sont arrivés
à s'imaginer que par leurs propres efforts ils vont pouvoir faire advenir un monde nouveau, oubliant que
la terre appartient au Seigneur, et toute sa plénitude. Alors ils finissent par aller et venir indéfiniment sans
Dieu.
Mais ce matin je vous le dis, mes amis : il est impossible d'en finir avec lui. Tout notre savoir moderne
n'ôtera pas un iota à l'être de Dieu ; et de même, le microcosme atomique ou l'immensité des espaces
interstellaires, de l'espace intersidéral, ne pourront jamais le rendre insignifiant. L'homme moderne a beau
vivre dans un univers dont on calcule les distances en années-lumière, dont les étoiles sont à des milliards
de kilomètres de la terre, et que les planètes sillonnent à des vitesses incroyables, il ne peut que s'écrier
avec le Psalmiste : « Quand je vois les cieux, œuvre de tes mains, et tout ce que tu as créé, qu'estce donc que l'homme pour que tu penses à lui et le fils de l'homme pour que tu te souviennes de
lui ? » (Psaume 8, 4-5). Dieu est toujours là. Un de ces Jours, vous allez avoir besoin de lui. Les problèmes
de la vie vont se mettre à vous submerger, et les déceptions à déferler comme un raz de marée à votre
porte ; si vous n'avez pas une foi profonde et patiente, vous n'arriverez pas à vous en sortir.
... Ne soyez pas insensés. Ne sois pas fou ! Reconnais plutôt que tu es dépendant de Dieu. Quand les
jours deviennent sombres et les nuit lugubres, dis-toi bien qu'il y a là-haut un Dieu qui règne. Ainsi, je ne
m'inquiète pas pour demain.
Je suis parfois las et fatigué, le futur m'apparaît difficile et troublé, mais je ne suis pas fondamentalement
inquiet, parce que j'ai foi en Dieu... Il est une strophe de cantique que j'aime beaucoup : « Quelque fois je
me sens découragé. Et je me dis : mon œuvre est vaine. Mais alors l'Esprit saint fait revivre à nouveau
mon âme ... Il y a un baume en Galaad pour guérir les blessés ! Oui, il y a un baume en Galaad pour
guérir l'âme malade du péché ! ». Que Dieu vous bénisse.
Transcription moderne actualisée de la même parabole
Parabole
en soucis
du
vieux
milliardaire
Jésus leur dit une parabole : Il y avait un pauvre milliardaire dont les actions en Bourse avaient beaucoup
rapporté. Et il se demandait avec inquiétude ce qu’il pourrait bien faire de ces nouveaux milliards qui lui
étaient tombé dessus sans qu’il ait beaucoup travaillé pour les obtenir. Il n’imaginait pas les laisser
improductifs. Il aurait pu envisager d’en donner une partie aux employés de son entreprise qui avaient
travaillé dur pour de maigres salaires et des CDD. Mais on ne pouvait y penser...
Voici ce que je vais faire, se dit-il : « Je vais délocaliser à tour de bras pour que ça rapporte plus ; je vais
placer une grande partie de mes milliards dans des paradis fiscaux pour ne pas payer d’impôts ; en plus
de mon modeste pied-à-terre de l’ouest-parisien, je vais me payer une île enchanteresse pour être sûre
de ne pas avoir de voisins.... Et je me dirai à moi-même : te voilà avec quantité de biens en réserve pour
de longues années : repose-toi, mange, bois, fais bombance... »
Mais « Dieu » lui dit : « Mon pauvre, tu n’y
penses pas. Aujourd’hui même ton cher fils
va te faire mettre sous tutelle, et ce que tu as
préparé, qui donc l’aura ? »
Et Jésus conclut : « Voilà ce qui arrive à celui
qui amasse un trésor pour lui-même au lieu
de réelles bonnes actions comme « Dieu »
les aime... car il est pure générosité et
miséricorde. »
PS : Une parabole est un récit imagé,
destiné à faire réfléchir avec sa tête et son
cœur. Ce qui est bien difficile, il faut le
reconnaître.
Mais ceux qui ne rêvent pas de s’enrichir par le poker sur le net, les loteries et de mille façons plus ou
moins licites, jettent la première pierre à ce pauvre homme pour commencer à le lapider.
Rendez-vous
-
12 et 13 mars :
stage de gospel le samedi, de 10h à 18h
Concert Mister Blaiz le dimanche, à 15h 30.
20 € pour les jeunes et 30 pour les adultes.
-
Dim. 20 mars :
Conférence de Stuart Ludbrook, aumônier des hôpitaux
« Compassion et Sollicitude »
Journée des Anciens (et groupe de Dames)
Le culte abordera le thème des « personnes âgées »
Chants à la fin du culte, introduits par Chrystelle et Magali
Déjeuner avec les personnes âgées.
-
Ven. 25 mars :
19h 30, « Culte du Vendredi saint »
-
Dim. 24 avril :
Culte avec l’ONG internationale, « Portes Ouvertes »,
« Dieu dans le chaos de la guerre », basé sur le livre du prophète Habacuc.
Week-end à Ecouen, avec le pasteur Stéphane Guillet.
21 et 22 mai :
Rencontres hebdomadaires
Activités
Dim. Mar.
Jeu.
Culte & enseignement de la foi (garderie des tout-petits) 10h00
Bibliothèque
17-19h
Prière
19h00
Étude de la Bible
20h15 15h00
Stand biblique portatif
Groupe de dames / de jeunes
Se renseigner
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