CHâTEAU LA GRAVE - Grumeurs du Bourgogne
Transcription
CHâTEAU LA GRAVE - Grumeurs du Bourgogne
CHATEAU LA GRAVE Le moins que l’on puisse dire c’est que la visite à Château La Grave a quelque peu décontenancé les participants de cette escapade en Libournais. Certes ils avaient été prévenus, ils étaient venus pour découvrir les méconnus du Libournais. Certes, nous étions en fin de journée et les visites de Château La Rivière et du Château de Vayres avaient quelque peu émoussés cette petite flamme, mélange de curiosité, d’envie, d’admiration que l’on découvre dans leurs yeux lorsque nous arrivons dans une propriété. Leurs papilles avaient été aussi pas mal émoussés par nos passages à Château Carles et Château Coustolle mais là, à peine étions nous descendus des voitures que les regards révélaient étonnement, incrédulité car à Château La Grave, bien qu’ayant été possession anglaise comme toute l’Aquitaine, Château ne veut pas forcement dire Castle, et ce n’était pas fini ! Dès le début de son intervention, Paul Barre a continué de décontenancer notre auditoire plus habitué, à ce moment là de la visite, à s’entendre énoncer les caractéristiques de la propriété, que le maître des lieux déclarer « une bonne bouteille est une bouteille vide » et « C’est celui qui goutte qui a raison » . D’un abord bourru, Paul Barre qui dit de lui-même avoir commencé comme lutteur raisonné, puis flirté avec le bio et fait en 1990 le grand saut vers la Bio Dynamie, a quelque chose d’attachant et vit son métier avec passion.. De tous les viticulteurs adeptes de la bio dynamie que nos diverses pérégrinations nous ont fait rencontrer jusqu’à ce jour, je crois que Paul Barre peut être considéré comme le chef de file et j’ai personnellement eu le sentiment que la dégustation, qu’il n’avait manifestement pas préparée, était secondaire pour lui tant était grande son envie de nous faire partager sa passion. Leeloo : Ce vin est une invention de Paul Barre. Il le qualifie lui-même de vin de comptoir. C’est un vin agréable, vif, pas tannique, rond, plaisant. Le genre de vin sans prétention que l’on boit sans aucune raison même pas la soif. J’ignore s’il continuera à le produire, s’il l’abandonnait, les absents auraient eu tort. Aux Caudelayres 2010 : Fronsac. Un nez de fruits rouges, une belle couleur rubis, une attaque souple, mais des tanins un peu trop présents qui devraient fondre avec la garde Château La Grave 2009 : Fronsac. Egalement un nez de fruits rouge et une attaque tout en douceur avec ces mêmes notes de fruits, les tanins presque fondus sont agréables, la longueur en bouche semble prometteuse Château La Fleur Cailleau 2004 : Canon Fronsac. Une robe grenat, un bouquet rappelant des fruits confits, de la vanille. En bouche les tanins veloutés et murs révèlent un bon équilibre. Au terme d’une journée chargée en dégustations, la visite au Château La Grave n’était peut être pas idéalement placée et en ce qui me concerne, je suis un peu resté sur ma faim. En pareil cas je dis qu’il faudra revoir le domaine. Je pense qu’avec les Grumeurs se sera difficile, mais personnellement, même si je ne suis pas un inconditionnel de Rudolf Steiner et un adepte de l’anthroposophie, je conserve une sympathie certaine pour Paul Barre que je reverrai avec plaisir lors de mes prochains séjours à Libourne. Si vous aussi, vous avez eu quelques regrets www.vignoblespaulbarre.com