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Emploi... Le contrat de génération trouve sa place en Basse-Normandie ! Lancé le 1er mars 2013, le contrat de génération vise l’insertion durable des jeunes sur le marché du travail, le maintien dans l’emploi des seniors et la transmission des compétences. D’ici 2017, le Gouvernement prévoit 500 000 embauches de jeunes dans les entreprises de moins de 300 salariés et des améliorations d’emploi pour les 1,2 million de jeunes et seniors dans les plus grandes entreprises. Qu’en est-il en Basse-Normandie ? 12 Point virgule numéro 48 - décembre 2013 Pour répondre aux difficultés du marché du travail, le contrat de génération est basé sur le principe innovant et séduisant d’un binôme jeune-senior. Il concerne toutes les entreprises et a été conçu pour s’adapter à la réalité de chacune d’elle. Concrètement, comment le dispositif se met-il en place dans notre région ? Le point avec la Direccte Basse-Normandie. Une dynamique en marche en Basse-Normandie Le contrat de génération a été institué par la loi n°2013-185 du 1er mars 2013, issue de l’Accord National Interprofessionnel unanime du patronat et des syndicats signé le 19 octobre 2012. En Basse-Normandie, les signataires de la Déclaration Commune (Etat, Région, organisations interprofessionnelles d’employeurs et organisations syndicales de salariés) se sont engagés par un avenant à promouvoir le contrat de génération. La mise en place de l’appui conseil Pour mettre en œuvre une gestion active des âges dans le cadre du contrat de génération, les entreprises de moins de 300 salariés peuvent bénéficier d’une aide supplémentaire de l’État, à travers un accompagnement : l’appui conseil. Les OPCA* ayant conclu une convention avec la Délégation générale à l’emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP) au niveau national, prennent en charge l’appui conseil de leurs adhérents, à hauteur d’un « quota » régional. En Basse-Normandie, la Chambre de Commerce et d’Industrie de région (CCIR) a été retenue par la Direccte pour être l'organisme relais régional chargé de l’appui conseil « Contrat de génération », en liaison avec les OPCA et les partenaires sociaux. Elle met en œuvre et anime des prestations d’appui conseil prises en charge par l’Etat, en cohérence avec celles assurées par les OPCA : information, sensibilisation des entreprises, pré-diagnostic, conseil, choix et animation des consultants, suivi de la réalisation des prestations, paiement de l’aide de l’Etat. Elle a lancé, en juillet dernier, un appel à manifestation d'intérêt afin d’établir une liste d’organismes mandatés pour réaliser ces prestations d’appui conseil. Cette liste des consultants référencés est disponible auprès de la CCIR qui se tient à disposition des entreprises régionales pour tout renseignement. Aujourd’hui, les moyens mobilisés, tant au niveau national que régional permettent de financer en Basse-Normandie près de 130 prestations d’appui conseil d’ici à la fin 2014, dont 90 pour les OPCA, une vingtaine pour la CCIR Basse-Normandie et une vingtaine pour les Compagnons du Devoir. Informer les entreprises bas-normandes sur le dispositif Le déploiement du contrat de génération dans la région dépend aussi de l’effort de sensibilisation au dispositif. A cette fin, plusieurs réseaux sont mobilisés : experts comptables, fédérations et branches professionnelles… Les directeurs des centres de formation d’apprentis (CFA) ont également adressé un courrier à chaque entreprise qui emploie un apprenti. Quant aux acteurs économiques, ils sont régulièrement sollicités, en particulier le réseau consulaire. Des premiers chiffres encourageants pour la Basse-Normandie A l’instar de ce qui est constaté au niveau national, le dispositif du contrat de génération monte progressivement en puissance en Basse-Normandie. Au 22 novembre 2013, 315 contrats de génération ont été signés en Basse Norman- L’expérience de Jean-Michel et Johnny ou la perspective d’une transmission d’entreprise Jean-Michel GUERIN, 57 ans est prothésiste dentaire à son compte dans l’Orne. Il découvre le contrat de génération par le biais de Pôle emploi et d’Opcalia. A trois ans de la retraite et surchargé de travail, le dispositif l’intéresse. Il connaît et apprécie Johnny, 20 ans, titulaire d’un CAP prothésiste dentaire et en recherche d’emploi depuis un an. Tous les deux s’entendent pour conclure un contrat de génération, avec l’éventualité d’une transmission-reprise d’entreprise dans trois ans. Le contrat a pris effet le 23 octobre 2013. Sur le conseil d’Opcalia, ce contrat de génération se cumule avec un Prodiat, contrat de professionnalisation sur mesure qui permet de valoriser la formation interne. Un parcours de formation interne a été établi par l’organisme de formation Mult’id qui assure aussi un suivi. Avec Opcalia, il est l’interlocuteur apprécié de ce binôme jeune-senior. Johnny est employé à temps complet. Monsieur GUERIN le forme, lui donne des conseils et le jeune salarié travaille même en autonomie sur certains produits comme la finition de cire d’essayage ou le coulage d’empreinte. Il apprécie cette formation concrète. A l’inverse, il a l’occasion d’informer son patron de nouveaux produits sortis sur le marché de la prothèse et ce dernier lui donne son avis, de professionnel expérimenté, sur ces évolutions. Cette expérience conforte Johnny dans son choix professionnel et le fait d’être au contact d’un chef d’entreprise lui permet aussi de se rendre compte de l’investissement nécessaire quand on a ce statut. Outre l’aide financière non négligeable et la perspective de transmettre son affaire, ce qui a surtout motivé JeanMichel GUERIN à s’engager dans un contrat de génération, c’est de donner un coup de pouce à Johnny pour son avenir. Derrière le contrat, l’aspect humain prime ! Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur le site la-formation-en-continu.errefom.fr, rubrique Zoom sur … die (15 479 au niveau national), dont 142 dans le Calvados, 120 dans la Manche et 53 dans l’Orne. Une cinquantaine d’accords ou de plans d’action a été déposée auprès de la Direccte et une centaine devraient l’être prochainement. Qui contacter en Basse-Normandie ? Pour l’appui conseil : Direccte Basse-Normandie 3 place Saint-Clair 14202 Hérouville-Saint-Clair Tél : 02 31 47 73 00 [email protected] CCIR Basse-Normandie 1 rue René Cassin – 14911 Caen cedex 9 Marie-Pierre DUPONT Tél : 02 31 54 40 35 Nathalie TOUZE Tél : 02 31 54 40 19 [email protected] [email protected] Pôle Emploi Basse-Normandie Les agences en Basse-Normandie Tél : 3995 (entreprises) Tél : 3949 (demandeurs d’emploi) Le contrat de génération, un dispositif adapté à la taille de l’entreprise Employeurs de moins de 50 salariés Embauche d’un jeune de 16-25 ans (30 ans si travailleur handicapé) en CDI + Maintien d’un senior de 57 ans (55 ans si travailleur handicapé ou nouvelle embauche) et plus = Aide de 4000 € par an, pendant 3 ans Employeurs de 50 à 299 salariés Embauche d’un jeune 16-25 ans (30 ans si travailleur handicapé) en CDI + Maintien d’un senior de 57 ans (55 ans si travailleur handicapé ou nouvelle embauche) et plus = Négociation d’un accord d’entreprise ou accord de branche, soumis à la Direccte = Aide de 4 000 € par an, pendant 3 ans Employeurs de 300 salariés et plus Obligation de négocier et conclure un accord sur le contrat de génération ou Présentation d’un plan d’action A défaut, pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale ou 10% des allègements dont bénéficie l’entreprise *Les OPCA signataires d’une convention Appui conseil : OPCALIA – AGEFOS-PME – OPCAIM – FAFIH – OPCA DEFI – OPCALIM – OPCAPL – UNIFORMATION – OPCA transports – UNIFAF – FAF-TT – FORCO – OPCA BAIA – AFDAS Les Compagnons du devoir 16 rue du château 14740 Sainte-Croix-Grand-Tonne Tél : 02 31 08 14 46 [email protected] Pour tout savoir sur le dispositif, consulter le site dédié au contrat de génération : http://travail-emploi.gouv.fr/contrat-de-generation,2232/ Point virgule numéro 48 - décembre 2013 13 Emploi... la Conférence régionale pour l’emploi Retour sur Conférence régionale pour l’emploi jeudi 9 3oCtobre 2013 h 30 Le 3 octobre 2013, s’est tenue à la Maison des Entreprises et des Territoires à Caen la conférence régionale pour l’emploi, en présence d’Emmanuelle WARGON, Déléguée Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle. 14 Point virgule numéro 48 - décembre 2013 Cette manifestation qui a rassemblé plus de 230 professionnels de l’emploi, a officiellement lancé le déploiement du plan de mobilisation pour l’emploi, qui vise à mettre en adéquation de façon plus fine, l’offre et la demande en matière d’emploi et de formation dans les territoires bas-normands. Les échanges ont permis de placer au cœur des débats, la problématique des offres d’emploi non pourvues et la déclinaison opérationnelle de ce plan d’action dans notre région au travers d’un dispositif dénommé « Plan 700 ». Ce dernier va permettre la mise en œuvre d’actions de formations complémentaires au profit de demandeurs d’emploi. Au-delà des formations complémentaires programmées par pôle Emploi, la Région Basse-Normandie, l’AGEFIPH et les OPCA, la valeur ajoutée de ce dispositif réside dans la méthode déployée dès l’été 2013. Elle repose sur un diagnostic préalable construit par Pôle Emploi à partir de l’enquête sur les besoins en main d’œuvre menée auprès des entreprises et l’analyse des offres enregistrées sur le site internet de Pôle Emploi et non pourvues au cours du premier semestre 2013. Une carte des besoins de formations prioritaires repérées par bassin d’emploi, a été ainsi constituée, consolidée par la consultation de sept branches professionnelles avec lesquelles Pôle emploi entretient une concertation régulière. Un comité technique régional a pour rôle de suivre et évaluer le dispositif au niveau régional. Le suivi local du dispositif prend appui sur l’Animation Territoriale Economie – Emploi – Formation : 11 groupes projet ont ainsi été constitués avec un pilote désigné pour chaque territoire (Etat ou Région ou Pôle emploi – cf carte ci-dessous) en lien avec les autres acteurs. Ce pilote est l’interlocuteur local privilégié du Comité technique régional. Un traçage des actions de formation relevant du plan 700 va être réalisé. Il permettra le suivi de la mise en œuvre des actions de formation identifiées ainsi que l’accompagnement des stagiaires rattachés à ces actions. La conférence régionale a également permis de valoriser les démarches engagées dans le cadre de l’animation territoriale, notamment par la signature d’une charte, par M. LALANDE, Préfet de région et M. BEAUVAIS Président de Région, contresignée par Mme WARGON, mandatée pour représenter M. SAPIN, Ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue social. L’Etat et la Région ont ainsi formalisé dans cette charte leurs engagements pour une animation territoriale commune EconomieEmploi-Formation qui a pour objet : • de mobiliser et d’articuler sur les territoires les ressources locales afin d’atteindre les objectifs suivants : - anticiper et accompagner les mutations économiques, contribuer au développement et à l’aménagement du territoire, - favoriser l’accès, le maintien et le retour à l’emploi, - développer les compétences et les formations dans le respect des orientations des politiques de l’Etat et de la Région et en fonction du développement économique local, • d’assurer le déploiement au niveau de chaque territoire des politiques publiques dans les domaines concernés, • d’identifier et d’anticiper, de façon partagée, tant les difficultés que les opportunités, • d’y apporter des réponses de proximité coordonnées, • de prendre appui sur un large partenariat local favorisant la déclinaison des politiques « économie-emploi-formation», • de garantir la complémentarité et la cohérence de l’action des partenaires œuvrant dans les domaines concernés au regard des ressources, des besoins et des spécificités des territoires. Au-delà du comité de pilotage régional, co-présidé par le préfet de région et le président de la Région, chargé de mettre en œuvre et suivre la démarche sur les champs concernés en Basse Normandie, l’animation territoriale associe l’ensemble des acteurs des politiques de développement économique, d’emploi, de formation professionnelle et d’insertion et s’appuie sur deux instances : • une instance opérationnelle, le COTEEF (Comité Opérationnel Territorial Economie-Emploi-Formation), qui assure en particulier la cohérence des projets et initiatives locales et prend appui pour mener son action sur les travaux des groupes projets dédiés à des thématiques et axes de travail inscrits dans le cadre des politiques de l’Etat et de la Région • une instance institutionnelle et politique, le CLEEF (Comité Local EconomieEmploi-Formation), co-présidé par le sous-préfet de l’arrondissement et un élu désigné par la Région. Le CLEEF a pour objet d’informer les partenaires locaux sur les actions engagées et de les y associer, de recueillir leurs observations et propositions, et de leur rendre compte des suites données à ces propositions. L’animation territoriale s’appuie sur un système d’information en ligne porté par l’ERREFOM fournissant : • Les outils de travail collaboratifs utiles aux membres des COTEEF (en accès restreint), • L’information partagée destinée aux membres des CLEEF, • Des données ouvertes accessibles au grand public. Retrouver ces éléments sur le site de l’animation territoriale : http://animation.errefom.fr Les signataires ont également formalisé leur volonté de rendre compte régulièrement devant le CCREFP de la mise en œuvre de la présente charte. Pour cela, le CCREFP a constitué en son sein une commission « territoires », présidée par M. DELILLE, représentant la CFDT. Point virgule numéro 48 - décembre 2013 15