Je préfère nettement Saint-Moritz à Ibiza

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Sports
EN BREF
La Gruyère / Jeudi 12 juillet 2012 / www.lagruyere.ch
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ATHLÉTISME
Pascal Mancini suspendu deux ans
Le verdict est tombé: la chambre disciplinaire pour les cas de dopage de
Swiss Olympic a suspendu le sprinter Pascal Mancini pour une durée de
deux ans. Le Fribourgeois a été jugé coupable de dopage à la nandrolone. La suspension vaut rétroactivement à partir du 31 janvier 2012.
Selon un communiqué, la substance a été injectée le 30 septembre dernier dans le cabinet du Dr Gontran Blanc. Ce dernier a annoncé l’erreur
à Antidoping Suisse. La chambre disciplinaire n’a toutefois pas octroyé
de remise de peine à Pascal Mancini, car on lui reproche de ne pas avoir
informé Antidoping Suisse, son entraîneur et Swiss Athlétic.
FOOTBALL
La 23e édition de la Coupe du lac commence samedi
La traditionnelle Coupe du lac débute samedi sur le terrain de Rossens. La 23e édition de cette compétition amicale regroupe six
équipes: Gumefens/Sorens (2e ligue inter), Farvagny/Ogoz (2e),
Ependes/Arconciel (2e), Léchelles (2e), Marly (2e) et Bas-Gibloux (3e).
Les deux premières rencontres verront s’affronter samedi
Gumefens/Sorens et Ependes/Arconciel (17 h 30), puis Marly et
Léchelles (19 h 30). Le tournoi reprendra ensuite ses droits mardi prochain, la soirée du mercredi étant dédiée à un match amical opposant
Bulle (1re ligue) et Fribourg (1re ligue Promotion) à 19 h 30. Les finales
sont agendées samedi 21 juillet dès 16 h 30.
BASKET
L’Américain Draughan de retour à Fribourg
Les dirigeants de Fribourg Olympic ont annoncé mardi le retour de
l’Américain Ed Draughan. Après une première expérience à Fribourg,
l’ailier a réalisé le triplé championnat, Coupe de Suisse et Coupe de la
Ligue avec Lugano la saison dernière. Il a signé pour deux ans avec le
club de Saint-Léonard, tout comme Ron Yates, déjà fribourgeois cette
saison et reconduit jusqu’en 2014.
MINIGOLF
Six podiums pour le club de Bulle
Une délégation du Minigolf-club de Bulle a participé le week-end dernier au tournoi libre de Chénens. A noter les podiums de Cynthia
Pochon en juniors (3e sur 3 classées), Irène Dubler chez les dames
(2e sur 7), Andrea Grossi et Stéphane Ziegenhagen chez les messieurs
(2e et 3e sur 11). Enfin, Gérard Pochon s’est imposé en seniors II,
devant Pierre Rusticoni (9 classés).
Leandro Glardon 7e
du calvaire des Vosges
XTERRA. «C’était la course la plus difficile à laquelle j’ai
participé.» Dimanche dans les Vosges, Leandro Glardon a
souffert lors de la manche d’Xterra disputée à Xonrupt. Une
épreuve comptant pour la Coupe d’Europe de la spécialité.
Après avoir réalisé une bonne performance en natation
(18e du classement scratch), le Bullois a vécu «un calvaire»
sur son VTT. «Le mauvais temps et la boue ont rendu le parcours très difficile. Lorsque j’ai posé mon vélo, après trois
heures vingt d’effort, j’étais complètement cuit.» Rétrogradé
à la 108e place, le triathlète s’est ensuite bien repris en
course à pied. «Je suis parti tranquillement, avant d’accélérer sur la fin.»
Finalement, Leandro Glardon a terminé l’épreuve «la plus
sélective de la saison» en 90e position. Dans sa catégorie
U23, il s’est classé à une bonne 7e place. Une performance
qui confirme son rang à ce niveau. Le Bullois avait, en effet,
terminé 8e en Sardaigne à la fin du mois de mai.
Prochaine échéance: un triathlon samedi à Zurich. VAC
Membre du cadre B de Swiss Athletics, Pascal Ungersböck retrouvera ses copains de la relève pour deux semaines de stage. ARCH - C. HAYMOZ
«Je préfère nettement
Saint-Moritz à Ibiza»
PASCAL UNGERSBÖCK.
Quand on est sportif de
haut niveau, l’entraînement ne s’arrête pas en
même temps que
l’école. Premier volet de
cette série consacrée au
programme estival des
athlètes de pointe avec
le coureur du SA Bulle.
KARINE ALLEMANN
Pascal Ungersböck aime courir
et il ne s’arrête quasiment
jamais. Une semaine en juillet,
deux ou trois en septembre, et
c’est tout. Sinon, l’athlète du
SA Bulle (18 ans), qui entamera
sa troisième année au Collège
du Sud cet automne, s’entraîne
à raison de sept séances
semaine. Dans ce premier épisode de la série «Mon été à
moi» dédiée aux jeunes sportifs
de pointe de la région, le champion de Suisse cadet sur 1500
et 3000 m, désormais membre
du cadre B de Swiss Athletics,
explique son programme estival.
Vous avez disputé vos premiers
championnats de Suisse élites
sur 5000 m le week-end dernier.
Résultat: un abandon après
3600 m. Que s’est-il passé?
La préparation les jours précédents ne s’était déjà pas bien
passée. Je ressentais des douleurs à mon tendon d’Achille,
comme cela m’est déjà arrivé.
Cela m’a déstabilisé et, sur la
ligne de départ, je n’étais pas
prêt à courir. Quand c’est devenu
trop dur, j’ai été contraint à
l’abandon. C’est très dur à ac-
cepter pour moi. Il m’a bien
fallu vingt-quatre heures pour
me calmer. Mais c’était la meilleure chose à faire. Terminé
mort à l’arrivée, avec
un mauvais chrono,
aurait été bien
pire. Reste que
c’est dommage,
car après 3000 m
j’étais vraiment
dans le temps
que je m’étais
fixé, à savoir 9’02.
Mais ça s’est gâté
dans les 600 mètres
suivants. Je n’ai pas
voulu mettre en péril le reste
de ma préparation estivale.
Justement, quel est votre
programme?
Actuellement en vacances
une semaine en Italie, je vais ensuite participer au camp de
Saint-Moritz avec la relève de
Swiss Athtletics. Du 15 au 29 juillet,
nous serons 33 jeunes entre 16
et 19 ans. Puis j’irai chez mon
père (n.d.l.r.: médecin de
l’équipe nationale d’Autriche
d’athlétisme) en Autriche, pendant quinze jours. Je m’entraînerai avec lui. Ma première compétition, ce sera le 14 août, avec
un 3000 m à Regensdorf. C’est
un bon souvenir, c’est là où j’ai
établi mon record sur cette distance (8’45) l’année dernière,
ce qui m’avait permis d’entrer
dans le cadre B.
L’été, est-ce une bonne
période d’entraînement pour
vous?
C’est la meilleure! Comme
c’est les vacances, si on le souhaite on peut s’entraîner
comme des pros, en accordant
Comme c’est les vacances, si on
“
le souhaite on peut s’entraîner
comme des pros.
”
PASCAL UNGERSBÖCK
la place qu’il faut à la récupération. De mon côté, j’arrive facilement à me motiver, car mon
objectif principal sera le 5000
m des championnats
de Suisse juniors, le
premier week-end
de septembre, à
Bâle.
Quel est le
moment le plus
important de
votre été?
Le stage à
Saint-Moritz. C’est
là où j’ai le plus de
plaisir à m’entraîner. Je suis
avec d’autres coureurs et, en
plus, on est en pleine montagne. C’est magnifique. Malgré
les neuf ou dix entraînements
par semaine, on en sort fatigué,
mais pas épuisé. Les entraîneurs font attention à ne pas
aligner trop de kilomètres pour
ne pas stresser nos organismes.
Quel sera votre objectif aux
championnats de Suisse U20 en
septembre?
La victoire sur 5000 m, même
si, à mon âge, je m’entraîne
encore comme un coureur de
1500 m pour travailler l’intensité.
Mais ce sera difficile, car j’aurai
pour adversaire un gars de
19 ans qui va participer aux
Mondiaux juniors en 3000 m
steeple. Sur 5000 m, il est à peu
près à mon niveau. Ce sera une
belle course. Alors, si je termine
en argent derrière lui parce qu’il
a été plus fort, je ne serai pas
déçu. Surtout qu’il s’agit de ma
première année U20.
N’enviez-vous jamais les jeunes
de votre âge qui passent leur été
à voyager ou à faire la fête à
Ibiza?
Ça ne me manque pas. De
toute façon, même si je n’avais
pas l’athlétisme, ce ne serait
pas mon truc. Je préfère nettement aller à Saint-Moritz. L’ambiance y est super, même si ce
n’est pas Ibiza (rires)!
Et vos objectifs à moyen terme?
Essayer de m’établir en
haut de la hiérarchie suisse
sur 5000 m, comme le Fribourgeois Rolf Rüfenacht, qui a
gagné le titre national le weekend dernier. Mais tout cela est
difficile à prévoir. Peut-être
que je vais continuer de faire
des sauts dans ma progression, peut-être que je vais
stagner. Par contre, je ne rêve
pas de jeux Olympiques ou de
Mondiaux élites. Je sais à 97%
que je n’ai aucune chance d’y
aller. Cette année, pour aller à
Londres et pour terminer dernier en série sur 5000 m, il
aurait fallu améliorer la meilleure performance suisse d’au
moins une minute!
Depuis une année que vous vous
entraînez à ce rythme, constatezvous une progression?
Oui! Je suis très content, car
elle est vraiment énorme. Par
exemple, sur 1500 m, depuis
Athletissima en 2011, j’ai amélioré mon temps de sept
secondes! Mon dernier chrono
est de 3’59’30, alors que j’ai
couru les 500 derniers mètres
tout seul. Cela me laisse encore
deux secondes ou deux
secondes et demie de marge.
Prendrez-vous
le temps de suivre les JO
à la télévision?
Bien sûr! Pendant les
grandes compétitions d’athlétisme, je suis à fond dedans.
Mes disciplines de prédilection sont le 10 000 m et le
4 x 400 m. C’est traditionnellement la dernière course et le
passage de relais fait qu’il y a
toujours des rebondissements. Je trouve ça passionnant! ■