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Nouveau suicide chez Renault : "Marre de compter les copains qui partent"
Les syndicats CGT et FO ont déclaré mercredi en avoir "marre de compter les copains qui
partent", après un nouveau suicide d'un employé d'un sous-traitant du Technocentre de
Renault à Guyancourt (Yvelines) qu'ils imputent à "l'organisation générale du travail chez
Renault ". "On en a marre de compter les copains qui partent : on vient au boulot pour vivre,
pas l'inverse", a déclaré Sylvie Sanguiol du syndicat FO lors d'une conférence de presse
donnée au Technocentre, déjà théâtre de trois suicides entre fin 2006 et début 2007.
Les deux syndicats exigent la convocation d'un CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des
conditions de travail) extraordinaire.
Un salarié, âgé de 46 ans, s'est donné la mort le 24 février à son domicile, la veille de son
retour au travail après un arrêt maladie d'un mois. Employé depuis juillet à la conception de
systèmes informatiques pour la société de prestations techniques Assystem, l'homme, que ses
collègues disaient "surmené", "en perte d'estime de lui-même et très amaigri", avait effectué
plusieurs missions au Technocentre. "Les salariés sous-traitants subissent une double
pression : celle imposée par l'organisation générale du travail de Renault et celle de leur
employeur qui ne veut pas perdre le marché", a expliqué Vincent Neuveu (CGT).
Sur les 12.500 salariés du Technocentre, un quart sont des prestataires extérieurs, selon la
CGT. "Renault tire les prix, les prestataires acceptent pour conserver le marché et une fois
encore ce sont les salariés qui trinquent ", a déclaré Michel Fontaine (CGT), accusant Renault
d'être "le véritable coupable de ce suicide". Contacté par l'AFP, Assystem n'a pas donné suite.
La direction de Renault a, de son côté, refusé de commenter "le décès d'une personne qui
n'était pas salariée de l'entreprise". Pour Michel Fontaine (CGT), "malgré tous les plans de
soutien déployés par la direction, il reste un déficit de 548 postes de travail, cause
fondamentale du malaise chez les travailleurs de Renault". En plus des trois suicides survenus
au Technocentre, les syndicats ont rappelé qu'un employé de Renault s'était donné la mort en
septembre sur le site d'Aubevoye (Finistère), avant qu'un autre ait tenté de mettre fin à ses
jours peu après. Un autre salarié du Technocentre avait fait il y a deux mois une tentative de
suicide, ont- ils ajouté.
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