Samedi 20 décembre Le Concert Spirituel

Transcription

Samedi 20 décembre Le Concert Spirituel
Samedi 20 décembre
Le Concert Spirituel | Anna Maria Panzarella | Hervé Niquet
Dans le cadre du cycle Le modèle Lully
Samedi 20 décembre 2008 et mardi 6 janvier 2009
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
Le Concert Spirituel | Anna Maria Panzarella | Hervé Niquet | Samedi 20 décembre
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Cycle Le modèle Lully
SAMEDI 20 DÉCEMBRE 2008 ET MARDI 6 JANVIER 2009
Si l’homme Lully meurt dans la disgrâce royale en 1687, le compositeur connaît une gloire qui ne faiblira qu’avec
la Révolution. À Paris, son Académie royale échoit à ses ils Louis et Jean-Baptiste. On continuera de représenter
les succès paternels jusqu’à Marie-Antoinette. Et Rameau composant le monologue de Phèdre pour Hippolyte et
Aricie se réfère encore au récitatif d’Armide.
Lully dispose dans son orchestre de musiciens exceptionnels. Marin Marais, Antoine Forqueray sont des
instrumentistes de l’Académie. Les violons s’appellent Rebel, Jean-Féry et son ils François, ou bien Francœur.
Les lûtes et les hautbois, ce sont les Hotteterre, Jean, Martin, Nicolas et Louis. L’orchestre de Lully est aussi
international. Pelham Humfrey y joue. C’est l’un des professeurs de Purcell. Un natif de Megève, Georg Mufat,
travaille avec Lully. Le style de ce Savoyard enfante Kerll et Pachelbel. Le violoniste Johann Fischer est copiste du
Surintendant. Par lui Bach connaît ses opus comme en témoigne la facture des ouvertures et des suites. Fischer,
actif dans l’orchestre de l’Opéra du Marché-aux-Oies de Hambourg, est un lien entre l’Académie de Paris et cet
opéra du Nord animé par des imprésarios-compositeurs-directeurs, tels Conradi et Keiser. Voire Telemann, dont
l’Orpheus est bâti sur un livret français mis en musique par Louis Lully.
Car l’Académie de Lully, c’est aussi une entreprise. Pour la fonder, il s’est inspiré du fonctionnement des opéras
publics de Venise où œuvraient Monteverdi et Cavalli. Le modèle économique de l’établissement français
essaime en Europe dès que son succès, commercial et esthétique, se répand par les gazettes et les courriers
diplomatiques. Dès 1678, Isis est donné au Schouwburg, l’opéra d’Amsterdam. La salle du Quai-au-Foin de
Bruxelles s’ouvre en 1682 avec Thésée. Les œuvres du Surintendant, remaniées, traduites, sont données dans
nombre de cours allemandes : Psyché à Herrenhausen en 1684, Proserpine en 1687 chez le duc de Brunswick à
Wolfenbüttel. La Royal Academy de Haendel a un nom singulièrement français. On y monte des opéras sur des
livrets de Quinault : Amadigi, Teseo. Et Gluck donnant son Armide en 1777 utilise le même livret que l’original
de 1686. Tout au long du XVIIIe siècle, l’Académie royale reste l’institution phare des Lumières. Adorée, fustigée,
elle est l’épicentre des querelles esthétiques du temps : lullistes ou ramistes, gluckistes ou piccinistes. Lorsque
bien plus tard Vincent d’Indy disserte sur la diction de Pelléas, il établit un lien direct entre Debussy et le recitar
cantando. Il aurait aussi bien pu renvoyer à la folie de Roland. Quant à la scène inale du Dialogue des carmélites
de Poulenc, sa scansion semble faire écho au Miserere du Surintendant. Singulière longévité pour le Florentin
Lully, modèle d’immigration choisie !
Vincent Borel
SAMEDI 20 DÉCEMBRE – 20H
Salle des concerts
Première partie : le créateur et le modèle
Jean-Baptiste Lully
Suite de Proserpine
Suite d’Atys
Suite de Persée
entracte
Deuxième partie : le mythe
Jean-Baptiste Lully/François Francœur et François Rebel
Suite de Proserpine
Suite d’Armide
Jean-Baptiste Lully/Antoine Dauvergne, Bernard de Bury et François Francœur
Suite de Persée
Le Concert Spirituel
Hervé Niquet, direction
Anna Maria Panzarella, soprano
Partitions éditées par Fannie Vernaz et Sébastien Daucé © Éditions des Abbesses et Le Concert Spirituel
à l’exception d’Atys de Jean-Baptiste Lully : partitions réalisées par Les Arts Florissants et William Christie.
Fin du concert vers 21h50.
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Première partie : le créateur et le modèle
Jean-Baptiste Lully (1632-1687)
Suite tirée de Proserpine, tragédie en musique en un prologue et cinq actes
Menuet
Gavotte
Air
Premier Air
Deuxième Air
Sinfonie
Prélude
Air de Cérès « Déserts écartés, tristes lieux »
Sinfonie
Création : 3 février 1680 à Saint-Germain-en-Laye par l’Académie royale de musique en présence du roi ;
16 novembre 1680 à Paris.
Livret : Philippe Quinault d’après les Métamorphoses d’Ovide.
Suite tirée d’Atys, tragédie en musique en un prologue et cinq actes
Entrée des Nations
Entrée des Zéphyrs
Air suite de Flore
Air du Zéphyr
Entrée des Phrygiens
Deuxième Air des Phrygiens
Sommeil
Prélude et Air de Cybèle « Espoirs si chers et si doux »
Menuet
Gavotte
Création : 10 janvier 1676 à Saint-Germain-en-Laye par l’Académie royale de musique en présence du roi.
Livret : Philippe Quinault d’après les Métamorphoses d’Ovide.
Suite tirée de Persée, tragédie en musique en un prologue et cinq actes
Ouverture
Jeux junoniens
Air d’Andromède « Infortunés, qu’un monstre afreux »
4
Entrée des Cyclopes
Entrée des Nymphes guerrières
Entrée des Divinités infernales
Air de Mérope « Ô mort, venez inir mon destin déplorable »
Création : 17 avril 1682 au Théâtre du Palais-Royal à Paris par l’Académie royale de musique ; 21 juillet 1682 au Manège
de la Grande Écurie du château de Versailles.
Livret : Philippe Quinault d’après les Métamorphoses d’Ovide.
entracte
Deuxième partie : le mythe
Jean-Baptiste Lully/François Francœur (1698-1787) et François Rebel (1701-1775)
Suite tirée de Proserpine
Ouverture
Air d’Aréthuse « Vaine ierté, faible rigueur »
Menuets 1 et 2
Chaconne – bourrées – chaconne
Air de Proserpine « Les traits que l’Amour lance »
Mouvement de chaconne
Création dans la version révisée : 14 novembre 1758, lieu inconnu.
Livret : Philippe Quinault et un autre auteur anonyme.
Suite tirée d’Armide
Ouverture
Air
Gavottes 1 et 2
Air d’Armide « Enin, il est en ma puissance »
Airs 1 et 2
Création de la version révisée : 3 novembre 1761 au Théâtre du Palais-Royal à Paris.
Livret : Philippe Quinault d’après Virgile et La Jérusalem délivrée du Tasse.
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Jean-Baptiste Lully/Antoine Dauvergne (1713-1797),
Bernard de Bury (1720-1785) et François Francœur
Suite tirée de Persée
Ouverture
Air grave pour la lutte
Air vif
Air pour l’exercice de l’arc
Air d’Andromède : « Infortunés qu’un monstre »
Air pour les Nymphes guerrières
Air pour les Cyclopes
Air pour les Divinités infernales
Prélude
Prélude pour le combat
Air d’Andromède « Dieux qui me destinez »
Air pour les Fantômes
Création de la version révisée : 17 mai 1770 pour l’inauguration de l’Opéra Gabriel à Versailles, à l’occasion du mariage
du dauphin, futur Louis XVI, et de Marie-Antoinette.
Livret : Philippe Quinault, revu par Nicolas-René Joliveau.
« Un petit homme d’assez mauvaise mine et d’un extérieur fort négligé » (Antoine Bauderon
de Sénecé). Et pourtant, de 1661, année de sa nomination à la charge de Surintendant et
Compositeur de la Chambre du Roi, à sa disparition en 1687, Jean-Baptiste Lully fut le maître toutpuissant de la musique à la cour de Louis XIV, parvenant à faire interdire d’opéra son grand rival
Marc-Antoine Charpentier.
C’est donc comme un état des lieux du lullysme que propose ce soir Le Concert Spirituel, au gré
d’un programme qui mêle des œuvres originales du Florentin à des morceaux réorchestrés par
d’autres auteurs, ainsi qu’à des partitions écrites sur les livrets que le compositeur avait mis en
d’autres circonstances en musique.
Mais d’abord, pour plus de clarté, suivons le il d’une histoire commencée sous la Fronde chez la
Grande Mademoiselle, désireuse d’avoir à sa disposition un jeune Italien « pour s’entretenir dans sa
langue ».
Rallié au parti du roi en 1652, Lully voit dès ce moment sa fortune faite. Il danse dans les ballets
et séduit le jeune souverain par les airs qu’il compose. Et le début de sa carrière oicielle coïncide
très logiquement avec l’obtention de la citoyenneté française en 1661.
Dans ce règne sans partage, Hervé Niquet a vu trois étapes, distinguant le créateur, le modèle et
le mythe.
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Dans une première phase qu’on dira fondatrice (1664-1671), Lully collabore avec les plus grands
poètes : Molière, Corneille, etc., écrivant, entre autres, tous les intermèdes musicaux de la
production du premier nommé.
En 1671, nouvelle date clé dans la carrière de celui que toute la cour appelle déjà « Baptiste » :
la tragi-comédie Psyché, co-production de Molière, Corneille et Lully, lequel en fait un véritable
opéra, dont le succès est triomphal. Le récitatif à la française y voit le jour, bien éloigné du recitar
cantando des origines. Mais la suite est moins glorieuse pour l’image de marque du musicien qui,
jaloux de son pouvoir, prend ombrage du succès rencontré par la Pomone de Cambert et Perrin et
prétexte une concurrence déloyale pour faire jeter en prison le même Perrin (qui avait pourtant
obtenu du roi le privilège d’une « Académie d’opéra ») et l’éliminer comme rival. En 1672, Louis XIV
lui accorde le monopole d’opéra dans tout le royaume. Un privilège à qui nous devons la brassée
de chefs-d’œuvre composés entre 1673 et 1686, au rythme, en moyenne, d’une tragédie lyrique
par an.
De Cadmus et Hermione à Armide, le destin et le style de l’opéra français ont donc été assumés
par un seul homme, lequel, une fois disparu, se révéla chef de ile incontesté face à la génération
montante – Collasse, Desmarest, Campra, Marin Marais –, d’ailleurs essentiellement nourrie de
son exemple (seule la Médée de Charpentier fait exception). Et la collaboration avec le librettiste
Quinault, inaugurée précisément avec Cadmus et Hermione, donnera tant de satisfaction à Louis
XIV que la salle du Palais-Royal, occupée jusque-là par Molière (mort en février de la même année)
et les siens, sera attribuée au musicien et à sa troupe.
Au demeurant, cette suprématie du tandem Lully-Quinault ira longtemps de soi pour le public.
Et leurs ouvrages seront repris d’innombrables fois au XVIIIe siècle, avec quantité d’arrangements
et d’ajouts, relet des modes luctuantes, mais sans que soit remis en question l’essentiel, à savoir
la supériorité des partitions pionnières sur la production lyrique qui a suivi.
Pourtant, c’est au tournant des années 1750 que le changement se manifeste, par la faute de
Rameau qui, tel un révélateur, va accuser alors les rides de l’aîné. La musique de Lully, soudain
jugée terne, archaïque, obsolète, n’est plus pour les mélomanes un domaine réservé et l’on ose
dès lors la retoucher en donnant de nouvelles couleurs à l’orchestre et surtout en l’habillant de
nouveaux airs et de nouvelles danses.
C’est un peu l’histoire de ces modiications que nous raconte ce soir Le Concert Spirituel, non
sans avoir insisté dans son prologue sur les « standards » proposés de son vivant par le modèle.
À la suite (ouverture et suite de danses) tirée de Proserpine (1680) et ornée du chant aligé de Cérès
(« Déserts écartés, tristes lieux »), succède celle tirée du précieux Atys (1676), où Cybèle laisse parler
des sentiments plus gratiiants (« Espoirs si chers et si doux »). Et l’on conclut sur un dernier emblème :
la suite de Persée (1682), imagerie de danses suggestives, accompagnée de deux plaintes vrillantes
(« Infortunés, qu’un monstre afreux » et « Ô mort, venez inir mon destin déplorable »).
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Passé ces prototypes, le mythe peut prendre corps. Ce qui nous vaut plusieurs reprises et
aménagements qui témoignent de la vitalité du lullysme revu et corrigé jusque dans les années
1770.
En 1761, Francœur et Rebel remettent sur le métier la suite d’Armide en l’agrémentant d’airs et
de danses anonymes. Neuf ans plus tard, c’est au tour de la suite de Persée donnée à l’occasion
du mariage du Dauphin (le futur Louis XVI) et de Marie-Antoinette et où Lully est mis au goût du
jour par les soins d’Antoine Dauvergne (1713-1797), l’auteur de l’opéra-comique Les Troqueurs, et
de Bernard de Bury (1720-1785). Sans parler de l’ultime hommage, cette fois adressé à Quinault,
le poète préféré de Lully (onze tragédies lyriques et deux grands ballets), qui connaîtra deux
moments de gloire posthume vers la in du siècle. D’abord, grâce au chevalier Gluck qui reconduit
le livret d’Armide dans son opéra éponyme de 1777 ; puis avec François Philidor qui fait de
même pour son Persée en 1781. Preuve que, directement ou indirectement, le genre imaginé par
l’industrieux Florentin a traversé le temps sans dommage et dominé l’esthétique musicale de deux
siècles, jusqu’à la in de l’Âge des Lumières.
Roger Tellart
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Jean-Baptiste Lully
Hélas ! Par tant d’attraits falloit-il me surprendre ?
« Déserts écartés, sombres lieux »
Heureuse si toujours j’avois pu m’en défendre !
(extrait de Proserpine, acte V, scène 2)
L’Amour, qui me lattoit, me cachoit son courroux :
C’est donc pour me frapper des plus funestes coups,
Cérès
Que le cruel Amour m’a fait un cœur si tendre !
Déserts escartés, sombres lieux,
Espoirs si chers et si doux,
Cachez mes soupirs et mes larmes.
Ah ! Pourquoi me trompez-vous ?
Mon désespoir a trop de charmes
Pour les impitoyables dieux.
Philippe Quinault,
Déserts escartés, sombres lieux,
d’après les Métamorphoses d’Ovide
Cachez mes soupirs et mes larmes.
Les dieux estoient jaloux de mon sort glorieux ;
C’est un doux spectacle à leurs yeux
« Infortunés, qu’un monstre afreux »
Que les malheurs cruels dont je suis poursuivie :
(extrait de Persée, acte II, scène 5)
Ils se font un plaisir de mes cris furieux ;
Jupiter m’a livrée à leur barbare envie :
Andromède
Jupiter me trahit, ma ille m’est ravie.
Infortunés, qu’un monstre afreux
Je perds ce que j’aimois le mieux ;
A changés en rochers par ses regards terribles,
Infortunée, hélas! Le jour m’est odieux,
Vous ne ressentez plus vos destins rigoureux,
Et je suis pour jamais condamnée à la vie.
Et vos cœurs endurcis sont pour jamais paisibles.
Ah ! Je ne puis soufrir la lumière des cieux !
Hélas ! Les cœurs sensibles sont mille fois plus
Mon désespoir a trop de charmes
malheureux.
Pour les impitoyables dieux ;
Déserts escartés, sombres lieux,
Cachez mes soupirs et mes larmes.
« Ô mort, venez inir mon destin déplorable »
(extrait de Persée, acte V, scène 1)
Philippe Quinault,
d’après les Métamorphoses d’Ovide
Mérope
Ô mort ! Venez inir mon destin déplorable.
Ma rivale jouit d’un sort trop favorable,
« Espoirs si chers et si doux »
Et je soufrirois trop, si je ne mourois pas.
(extrait d’Atys, acte III, scène 8)
Son bonheur m’a rendu le jour insupportable ;
La nuit afreuse du trépas
Cybèle
Me paroit moins épouvantable.
Espoirs si chers et si doux,
Ô mort ! Venez inir mon destin déplorable.
Ah ! Pourquoi me trompez-vous ?
Hélas ! Funeste mort, hélas !
Des suprêmes grandeurs vous m’avez fait descendre,
Pour les cœurs fortunés vous êtes efroyable ;
Mille cœurs m’adoroient, je les néglige tous,
Mais vos horreurs ont des appas
Je n’en demande qu’un, il a peine à se rendre ;
Pour un cœur que l’amour a rendu misérable.
Je ne sens que chagrins et que soupçons jaloux ;
Ô mort ! Venez inir mon destin déplorable.
Est-ce le sort charmant que je devois attendre
Espoirs si chers et si doux,
Philippe Quinault,
Ah ! Pourquoi me trompez-vous ?
d’après les Métamorphoses d’Ovide
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Jean-Baptiste Lully/François Francœur et François Rebel « Les traits que l’Amour lance »
« Vaine ierté, faible rigueur »
(extrait de Proserpine, acte V)
(extrait de Proserpine, acte I, scène 4)
Proserpine
Aréthuse
Les traits que l’Amour lance
Vaine ierté, faible rigueur,
Sont toujours des traits vainqueurs,
Que vous avez peu de puissance
Il règne sur tous les cœurs :
Contre l’amour et la constance !
Pourquoi lui faire résistance ?
Vaine ierté, faible rigueur,
Les traits que l’amour lance
Ah ! Que vous gardez mal mon cœur !
Sont toujours des traits vainqueurs.
En vain, par vos conseils je me fais violence
Cédons au plus charmant des Dieux,
Je combats vainement une douce langueur.
L’efort qu’on fait pour se défendre
Hélas ! Vous m’engagez à faire résistance,
Ne sert qu’à rendre son triomphe plus glorieux.
Et vous me laissez sans défense
Anonyme
Au pouvoir de l’Amour vainqueur ?
Vaine ierté, faible rigueur,
« Enin, il est en ma puissance »
Ah ! Que vous gardez mal mon cœur !
(extrait d’Armide, acte II, scène 5)
Je vois Alphée,
Ô dieux ! Où sera mon asile !
Armide
Mon cœur est déjà charmé,
Enin, il est en ma puissance,
Et ma fuite est inutile.
Ce fatal ennemi, ce superbe vainqueur.
Hélas ! Qu’il est diicile
Le charme du sommeil le livre à ma vengeance.
De fuir un amant aimé !
Je vais percer son invincible cœur.
Il approche… je tremble…
Par lui, tous mes captifs sont sortis d’esclavage,
Ah, faut-il qu’il jouisse du trouble honteux où je suis.
Qu’il éprouve toute ma rage !
Pardonne, amour, si je le fuis,
(Elle va pour frapper Renaud, mais ne peut s’y résoudre)
J’en ressens un cruel supplice ;
Quel trouble me saisit, qui me fait hésiter ?
Mais n’importe, je veux l’éviter si je puis.
Achevons… je frémis !
Vengeons-nous… je soupire !
Philippe Quinault
Est-ce ainsi que je dois me venger aujourd’hui ?
Ma colère s’éteint quand j’approche de lui.
Plus je le vois, plus ma vengeance est vaine.
Mon bras tremblant se refuse à ma haine.
Ah ! Quelle cruauté de lui ravir le jour !
À ce jeune héros tout cède sur la terre.
Qui croiroit qu’il fût né seulement pour la guerre !
Il semble être fait pour l’Amour.
Ne puis-je me venger à moins qu’il ne périsse ?
Hé ! Ne suit-il pas que l’Amour le punisse ?
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Puisqu’il n’a pu trouver les yeux assez charmants,
« Dieux qui me destinez »
Qu’il m’aime au moins par mes enchantements,
(extrait de Persée, acte IV, scène 5)
Que, s’il se peut, je le haïsse.
Andromède
Venez, secondez mes désirs,
Dieux ! Qui me destinez une mort si cruelle,
Démons, transformez-vous en d’aimables zéphyrs.
Hélas ! Pourquoi me lattiez-vous
Je cède à ce vainqueur, la pitié me surmonte ;
De l’espoir d’un destin si doux ?
Cachez ma faiblesse et ma honte
Quel souvenir charmant en mourant je rappelle,
Dans les plus reculés déserts :
Le ils de Jupiter eût été mon époux.
Volez, volez, conduisez-nous au bout de l’univers !
Ah ! Que ma vie eût été belle !
Philippe Quinault,
Vous, dont je tiens le jour
d’après Virgile et La Jérusalem délivrée du Tasse.
Et vous, peuple idèle,
Je vais léchir les dieux irrités contre nous,
Jean-Baptiste Lully/Antoine Dauvergne,
Et si ma mère est criminelle,
Bernard de Bury et François Francœur
C’est moi qui dois calmer le céleste courroux !
Par le sang que j’ai reçu d’elle,
« Infortunés, qu’un monstre afreux »
Heureuse de périr pour le salut de tous.
(extrait de Persée, acte II, scène 5)
Philippe Quinault (révision par Nicolas-René Joliveau)
Andromède
Infortunés, qu’un monstre afreux
A changés en rochers par ses regards terribles,
Vous ne ressentez plus vos destins rigoureux,
Et vos cœurs endurcis sont pour jamais paisibles.
Hélas ! Les cœurs sensibles sont mille fois plus
malheureux.
Il ne m’aime que trop, et tout me sollicite de l’aimer à mon
tour,
C’est du plus grand des dieux qu’il a reçu le jour ;
Dans nos périls mortels l’amour le précipite :
Comment ne pas aimer un héros qui mérite
De l’univers entier et l’hommage et l’amour.
Il vient… faut-il que mon cœur se trahisse !
Ô ciel ! Il va partir, il me cherche en ces lieux.
Que lui dirai-je hélas ! Et quel supplice
De ne pouvoir mêler mes pleurs à ses adieux.
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Anna Maria Panzarella
Cimarosa), Lauretta (Gianni Schicchi),
Desmarest et Boismortier), il s’attache
Anna Maria Panzarella est née à
Nannetta (Falstaf), Achille (Deidamia
à ressusciter les chefs-d’œuvre du
Grenoble de parents italiens. Après
de Haendel), Ismene (Antigona de
théâtre lyrique français (Proserpine de
avoir étudié au Conservatoire de
Traetta), la comtesse Adèle (Le Comte
Lully, Médée de Charpentier, Sémélé
Genève, elle entre au Royal College
d’Ory de Rossini), Stephano (Roméo
de Marais, Callirhoé de Destouches,
of Music de Londres et termine sa
et Juliette), Micaela (Carmen), Sophie
Le Triomphe d’Iris de Clérambault,
formation au National Opera Studio
(Werther de Massenet), Angélique
Pygmalion de Rameau, Don Quichotte
de Londres. Anna Maria Panzarella fait (Roland de Lully), Alphise (Les
chez la duchesse et Daphnis et Chloé
ses débuts en 1993 au Grand Théâtre
Boréades de Rameau), Émilie (Les
de Boismortier, entre autres). Pour
de Genève. Elle se produit ensuite
Indes galantes de Rameau), Aricie
Hervé Niquet, passion ne rime pas
sur les scènes de Grande-Bretagne
(Hippolyte et Aricie de Rameau), Érinice avec exclusion : Haendel, Lorenzani,
(Royal Opera House à Covent Garden,
(Zoroastre de Rameau), Andromède
Purcell, Bach, Haydn, Gossec, Rigel,
Festival de Glyndebourne), des
(Persée de Lully) et Cidippe (Vénus
Philidor et Mozart igurent eux aussi
États-Unis (Los Angeles, Seattle),
et Adonis de Desmarest), Drusilla
fréquemment aux programmes
de France (Opéra National de Paris,
(Le Couronnement de Poppée de
du Concert Spirituel. C’est avec
Théâtre du Châtelet, Théâtre des
Monteverdi), Télaïre (Castor et Pollux
le même esprit de curiosité et de
Champs-Élysées, Opéra de Bordeaux,
de Rameau). Anna Maria Panzarella
relecture du répertoire qu’Hervé
Festival d’Aix-en-Provence, Opéra
interprétera prochainement les rôles
Niquet crée en 2002 à Montréal La
de Nancy et de Lorraine, Opéra
d’Érinice (Zoroastre de Rameau) à
Nouvele Sinfonie, orchestre canadien
de Lyon), de Belgique (Théâtre de
l’Opéra-Comique de Paris, Deianira
dont la vocation est de défendre
La Monnaie), des Pays-Bas (Opéra
(Ercole amante de Cavalli) à l’Opéra
la musique baroque française en
d’Amsterdam), de Suisse (Opernhaus
d’Amsterdam, Donna Elvira (Don
Amérique du Nord. Soutenu dès
de Zurich, Opéra de Lausanne) et de
Giovanni) à l’Opéra de Rennes et
l’origine par la Fondation BNP
Suède (Drottningholm). Artiste très
Despina (Così fan tutte) au Festival de
Paribas, le travail de cette formation
sollicitée, Anna Maria Panzarella a
Glyndebourne.
a été récompensé par le Prix AFAA
participé à de nombreux concerts
en 2003. L’année suivante, Hervé
et festivals internationaux. Elle
Hervé Niquet
Niquet est nommé chef et directeur
chante sous la direction de chefs
Après une formation complète de
artistique de l’orchestre symphonique
d’orchestre tels que Gary Bertini,
claveciniste, organiste, pianiste,
de l’Académie Beethoven à Anvers.
Ivor Bolton, Frédéric Chaslin, William
chanteur, compositeur, chef de chœur En 2006, il crée un grand chœur
Christie, James Conlon, Alan Curtis,
et chef d’orchestre, Hervé Niquet fait
symphonique régional en Languedoc-
Jonathan Darlington, Emmanuelle
ses premiers pas en tant que chef
Roussillon. Appréciant également
Haïm, Bernard Haitink, Armin
de chant à l’Opéra national de Paris
les musiques du XIXe siècle, Hervé
Jordan, Charles Mackerras, Antonio
(1980). En 1987, il fonde Le Concert
Niquet est régulièrement invité
Pappano, Evelino Pidò, Christophe
Spirituel avec lequel il explore
à diriger chœurs et orchestres
Rousset, Jean-Christophe Spinosi et
depuis lors les répertoires rares de
dans des ouvrages symphoniques
Marcello Viotti. Son répertoire inclut
l’époque baroque, privilégiant le
et lyriques de Lesueur, Gounod,
les rôles mozartiens de Susanna (Les
patrimoine français auquel il consacre Chabrier, Ofenbach, Berlioz, Franck,
Noces de Figaro), Pamina (La Flûte
la majeure partie de son énergie :
Dukas, Mendelssohn et Schumann,
enchantée), Donna Elvira et Zerlina
tout en interprétant des œuvres
entre autres. Parmi ses nombreuses
(Don Giovanni), Servilia (La Clémence
sacrées emblématiques (messes
productions en 2006-2007, Hervé
de Titus), Despina (Così fan tutte), mais
et motets de Charpentier, Lully,
Niquet dirige Mahler au Japon,
aussi Elisetta (Le Mariage secret de
Gilles, Campra, Rameau, Colasse,
Saint-Saëns à Cracovie, Dauvergne,
12
Rebel, Rameau et Rigel à Zagreb,
Noël de Saint-Saëns et des motets de
comptait alors. C’est en hommage à
Mendelssohn, Mozart, Méhul, Halévy
Chausson, Delibes et Gounod avec
cette institution historique qu’Hervé
et Gounod à la tête de l’Orchestre
l’Orchestre et le Chœur de l’Opéra
Niquet choisit de baptiser de ce nom
National de Montpellier, Mozart
de Nice ; Beethoven, Schumann
l’ensemble qu’il crée en 1987. Il y
avec l’Orchestre National des Pays
et Méhul à la tête de l’Orchestre
insule la même ambition, le même
de la Loire, ainsi que Paul et Virginie
Philharmonique de Fribourg. À la
engagement, le même éclectisme et
de Lesueur à la tête de l’Orchestre
tête du Concert Spirituel, il dirigera
– surtout – le même esprit d’équipe.
Philharmonique de Radio France.
King Arthur de Purcell (Théâtre
Pour toutes ces raisons, Le Concert
Il donne La Création et la Messe
des Champs-Élysées, Opéra de
Spirituel est aujourd’hui devenu
Nelson de Haydn à la tête du Sinfonia
Montpellier, Barbican Centre de
l’un des ensembles de référence
Varsovia, mais aussi des œuvres
Londres et Grande Philharmonie
pour l’interprétation de la musique
de Varney, Gounod, Ofenbach et
de Luxembourg), Don Giovanni de
baroque sur instruments anciens,
Ambroise Thomas avec l’Orchestre
Mozart à l’Opéra de Montpellier,
collaborant à ce titre étroitement
Poitou-Charentes. Il dirige le concert
le Requiem de Mozart en tournée
aux actions du Centre de Musique
du nouvel an à la Philharmonie de
notamment Salle Pleyel à Paris, les
Baroque de Versailles et se produisant
Berlin avec le Messie de Haendel à
Water Music et Music for the Royal
régulièrement à la Chapelle et à
la tête du RIAS Kammerchor et de
Fireworks de Haendel en tournée
l’Opéra du Château de Versailles.
l’Akademie für Alte Musik de Berlin.
en Europe au Concertgebouw
Sous la baguette d’Hervé Niquet,
Durant la saison 2007-2008, Hervé
d’Amsterdam, au De Doelen de
le chœur et l’orchestre du Concert
Niquet dirige des œuvres de Chabrier, Rotterdam, au Vredenburg d’Utrecht
Spirituel s’attachent à redonner
Ambroise Thomas, Gounod, Delibes
et au Palais des Beaux-Arts de
vie au grand répertoire français
et des symphonies de Schumann et
Bruxelles puis en tournée au Japon
des XVIIe et XVIIIe siècles : musique
Beethoven à la tête de l’Orchestre
à Nagoya, Osaka et Tokyo.
sacrée (messes et motets de Lully,
National de Montpellier. À la scène,
Charpentier, Rameau, Gilles, Brossard,
il dirige La Flûte enchantée de Mozart
Le Concert Spirituel
Desmarest, Colasse, Lalande,
et Orphée aux enfers d’Ofenbach
Le Concert Spirituel fut la première et
Philidor), musique instrumentale
(Opéra de Montpellier) ainsi que
la plus prestigieuse des institutions
(Boismortier) et surtout opéra,
l’Orfeo de Monteverdi en Croatie.
de concert public en France au XVIIIe
domaine dans lequel les musiciens
À la tête de l’Académie Baroque
siècle (1725-1789). Réputé dans
de l’ensemble exhument des chefs-
d’Ambronay, il monte Le Carnaval et
toute l’Europe, il attirait les plus
d’œuvre oubliés, comme Médée de
la Folie de Destouches en tournée à
grands virtuoses et les principaux
Charpentier, Sémélé de Marin Marais,
travers l’Europe (Festival d’Opéra de
compositeurs de l’époque. La
Proserpine de Lully, Le Triomphe d’Iris
Sibiu, Opéra de Bucarest, Opéra de
programmation y était audacieuse :
de Clérambault, Daphnis et Chloé et
Varsovie, Auditorium de Valladolid,
le patrimoine français y côtoyait les
Don Quichotte chez la duchesse de
Opéra-Comique, Capitole de
créations les plus originales et les
Boismortier, Pygmalion de Rameau
Toulouse…). Il vient de diriger La
genres les plus éclectiques y furent
ou Callirhoé de Destouches. Avec
Belle Hélène d’Ofenbach à l’Opéra
joués (divertissements, extraits
l’esprit d’ouverture qui caractérisait
de Nantes et d’Angers. Parmi ses
d’opéras, cantates, grands motets,
le Concert Spirituel de Paris, Hervé
prochains engagements igurent
symphonies, sonates et concertos).
Niquet aborde aussi les œuvres de
des symphonies et concertos de
La masse imposante des solistes, des
Purcell (Roi Arthur, Didon et Énée),
Gossec, Leduc, Haydn et Dalayrac
choristes et des instrumentistes –
Lorenzani (motets), Bach (Messe en si)
à la tête de l’Orchestre d’Auvergne
plus d’une centaine ! – réunissait les
ou Haendel (le Messie, Water Music,
avec Alexandre Tharaud ; l’Oratorio de
meilleurs interprètes que la France
Music for the Royal Fireworks). Il se
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penche également sur le répertoire
Pleyel, Théâtre des Champs-Élysées,
la communauté d’agglomération
classique dont il interprète des
Théâtre du Châtelet et Cité de la
de Montpellier, la ville de Paris et le
ouvrages célèbres (Don Giovanni,
musique (Paris), Palais des Papes
Sénat. Le Concert Spirituel bénéicie
Requiem, Symphonie « Paris » de
(Avignon), Arsenal (Metz), Gulbenkian du soutien de la Fondation Bru et de
Mozart, Les Sept Dernières Paroles du
(Lisbonne), Library of Congress
Christ en croix de Haydn) ou inconnus
(Washington). Le Concert Spirituel a
(Te Deum de Philidor, symphonies de
été nommé aux Grammy Awards pour Violons
la Fondation BNP Paribas.
Rigel et Gossec, entre autres). En vingt les Sérénades chez Marie Leczinska
Alice Piérot (1er violon)
ans, Le Concert Spirituel s’est illustré
de Boismortier. Plusieurs de ses
Olivier Briand
dans les festivals les plus prestigieux
enregistrements ont été sélectionnés
Myriam Cambreling
en France et à l’étranger : Festival
par le Sunday Times ou Gramophone.
Benjamin Chénier
d’Ambronay, Printemps des Arts de
Hervé Niquet a reçu l’Edison Price
Stephan Dudermel
Monte-Carlo, Septembre Musical de
pour les Water Music et Music for
Nathalie Fontaine
l’Orne, Villa Médicis (Rome), Festival
the Royal Fireworks de Haendel au
Andrée Mitermite
d’Utrecht, Festival de música antigua
Concertgebouw d’Amsterdam, en mai Yannis Roger
(Séville), Festival Lufthansa de musique 2004. Le Concert Spirituel enregistre
Marie Rouquié
baroque (Londres), Musikfest de
exclusivement pour Glossa Music,
Florence Stroesser
Brême, Festival de musique ancienne
un label distribué par harmonia
Laura Vadjon
de Boston, Festival de musique du
mundi. Durant la saison 2008-2009,
Rheingau, Festival des Flandres,
Le Concert Spirituel est notamment
Altos
Festival de Póvoa de Varzim, Festival
invité Salle Pleyel (Paris) pour le Te
Judith Depoutot
d’Art Sacré (Paris), Automne musical
Deum de Philidor et le Requiem de
Marie-Liesse Barau
du Centre de Musique Baroque de
Mozart, il donne King Arthur de Purcell Fanny Paccoud
Versailles, Festival de Sablé, Festival
(Théâtre des Champs-Élysées, Opéra
de Beaune, Festival de Saint-Michel-
de Montpellier, Barbican Centre de
en-Thiérache, Festival de musique
Londres et Grande Philharmonie
Violoncelles
de Potsdam Sans-Souci, Festival de
de Luxembourg), Don Giovanni de
Tormod Dalen
Radio France et Montpellier, Festival
Mozart à l’Opéra de Montpellier.
Nils de Dinechin
de Schwetzingen, Festival de musique L’orchestre redonne également les
Françoise Rojat
Annabelle Luis
MDR de Leipzig, Festival de La
Water Music et Music for the Royal
Hilary Metzger
Chaise-Dieu, Festival des musiques
Fireworks de Haendel (version
Paul Rousseau
sacrées de Fès (Maroc). Le Concert
originale), d’abord en tournée
Spirituel est également invité dans
européenne (Concertgebouw
Contrebasses
les plus grandes salles en France
d’Amsterdam, De Doelen de
Luc Devanne
et à l’étranger : Concertgebouw
Rotterdam, Vredenburg d’Utrecht et
Brigitte Quentin
(Amsterdam), Palais des Beaux-Arts
Palais des Beaux-Arts de Bruxelles),
(Bruxelles), Kurhaus de Wiesbaden,
puis en tournée au Japon (Nagoya,
Théorbes
Victoria Hall (Genève), Barbican
Osaka, Tokyo). Depuis janvier 2006,
Bruno Helstrofer
(Londres), Grande Philharmonie de
Le Concert Spirituel et Hervé Niquet
Thomas Dunford
Luxembourg, Opéra d’Avignon, Opéra sont en résidence à l’Opéra de
de Rouen, Opéra de Montpellier,
Montpellier, résidence subventionnée Clavecins
Auditorium de Lyon, Desingel
par la DRAC Languedoc-Roussillon/
Sébastien d’Hérin
(Anvers), Opéra Comique, Salle
ministère de la Culture,
Elisabeth Geiger
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Flûtes
Philippe Allain-Dupré
Jacques-Antoine Bresch
Hautbois
Héloïse Gaillard
Luc Marchal
Clarinettes
Nicola Boud
Philippe Castejon
Bassons
Nicolas André
Mélanie Flahaut
Cors
Cyrille Grenot
Emma Cottet
Trompettes
Gilles Rapin
Jean-Baptiste Lapierre
Timbales
Cyril Landriau
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Et aussi…
SAMEDI 17 JANVIER, 20H
Don Quixote
Semi-opéra de Henry Purcell et John
Eccles
Livret de Thomas Durfey d’après
Cervantès
Reconstitution réalisée par Philip
Pickett et Peter Holman
Version de concert
New London Consort
Philip Pickett, direction
Joanne Lunn, soprano
Julia Gooding, soprano
Andrew King, ténor
Joseph Cornwell, ténor
Michael George, baryton-basse
Simon Grant, baryton-basse
Mark Rowlinson, baryton-basse
MARDI 3 FÉVRIER, 20H
Ludi Musici
L’Esprit de la danse (1450-1650)
Montserrat Figueras, soprano
Solistes de la Capella Reial de
Catalunya
Hespèrion XXI
Pierre Hamon, lûtes
Dimitri Psonis, santur, percussions
Andrew Lawrence-King, psalterium,
arpa doppia
Pedro Estevan, percussions
Ensemble de violes
Jordi Savall, viole, direction
> MUSÉE
Des visites-ateliers sont proposées
tous les jours pendant les vacances
pour les 4-11 ans.
> CONCERT ÉDUCATIF
SAMEDI 28 MARS, 11H
Chantez ! De Mozart à Webern
Œuvres de Mozart, Beethoven,
Schubert, Boulez...
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Pierre Charvet, présentation
MARDI 3 MARS, 20H
Antonio Vivaldi
Sinfonia pour cordes RV 156
Concerto pour quatre violons et cordes
Johann Sebastian Bach
Concerto pour quatre clavecins et cordes
Felix Mendelssohn
Symphonie pour cordes n° 1
Felix Mendelssohn / Johann
Sebastian Bach
Concerto pour trois pianos et cordes
Concerto Köln
Andreas Staier, Antonio Piricone,
Christian Rieger, Gerald Hambitzer,
clavecins, pianos-forte
SAMEDI 7 MARS, 20H
DIMANCHE 8 MARS, 16H30
Le Jardin des Voix
L’académie des Arts Florissants pour les
jeunes chanteurs – 4ème édition
Les Arts Florissants
Les solistes du Jardin des Voix
William Christie, direction musicale
Vincent Boussard, mise en espace
MERCREDI 11 MARS, 20H
Giovanni Battista Pergolesi
Stabat Mater
Igor Stravinski
Pulcinella
> MÉDIATHÈQUE
http://mediatheque.cite-musique.fr
En écho à ce concert, nous vous
proposons…
… de lire :
Lully ou le musicien du Soleil de Philippe
Beaussant • L’Opéra à Paris : du Roi Soleil
à Louis le Bien-Aimé de Robert Fajon
… de regarder :
Proserpine de Jean-Baptiste Lully par
Le Concert Spirituel, Hervé Niquet
(direction), Magali Léger (Proserpine),
concert ilmé à la Cité de la musique en
mars 2006 • Persée de Jean-Baptiste
Lully par le Tafelmusik Baroque
Orchestra, Hervé Niquet (direction),
Cyril Auvity (Persée),
… d’écouter en suivant la partition :
Atys de Jean-Baptiste Lully par Les Arts
Florissants, William Christie (direction),
Guy de Mey (Atys), Guillemette Laurens
(Cybèle) • Armide de Jean-Baptiste
Lully par La Chapelle royale, Philippe
Herreweghe (direction), Guillemette
Laurens (Armide)
> COLLÈGES
Les Musiciens du Louvre
Marc Minkowski, direction
Miah Persson, soprano
Romina Basso, mezzo-soprano
Yann Beuron, ténor
Vito Priante, basse
> CONCERTS SUR INSTRUMENTS
DU MUSÉE
L’Opéra au siècle des Lumières
Cycle de 15 séances, les jeudis de
15h30 à 17h30 Du 5 février au 18 juin
La Musique occidentale du Moyen
Age à 1750
Cycle de 30 séances, les mercredis de
15h30 à 17h30
Du 1er octobre 2008 au 17 juin 2009
MERCREDI 4 ET JEUDI 5 MARS, 20H
Hommage à Wanda Landowska
> COLLOQUE
Skip Sempé, clavecin Andreas
Ruckers/Pascal Taskin 1646/1780,
clavecin Gaveau 1923 (collection
Musée de la musique), clavicorde
Dolmetsch 1932
Jos van Immerseel, clavecin Andreas
Ruckers/Pascal Taskin 1646/1780
(collection Musée de la musique)
MERCREDI 4 MARS, DE 9H30 À 18H
JEUDI 5 MARS, DE 10H À 17H30
Wanda Landowska et la renaissance
de la musique ancienne
Sous la direction de Jean-Jacques
Eigeldinger, musicologue.
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus | Stagiaires : Marie Laviéville et Romain Pangaud
Imprimeur VINCENT | Imprimeur FRANCE REPRO | Licences no 1014849, 1013248, 1013252
> CONCERTS

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