Jacques de Thézac, aider les marins... Cent dix ans d`histoire

Transcription

Jacques de Thézac, aider les marins... Cent dix ans d`histoire
... Il navigue six mois
de l’année « moins
par amour de la mer
que pour le plaisir
de voir de près
des marins à l’œuvre ».
En observant
les pêcheurs au travail,
il prend conscience
de leur rude existence...
Jacques de Thézac,
aider les marins...
Breton d’adoption, Jacques de Thézac (1862-1936)
s’installe en 1888 à Sainte-Marine, dans le Finistère.
Privilégié, il prend conscience des misères de l’époque. Passionné, il mesure au cours de ses croisières
celle des marins-pêcheurs.
Dès lors, sa vie bascule. Il décide de se consacrer à
l’amélioration des conditions d’existence des gens de
mer. Éduquer les marins, améliorer leurs conditions de
vie et les détourner de l’alcool, telle est la mission qu’il se
fixe.
Son œuvre s’est inscrite dans le mouvement du catholicisme social. Il considérait son engagement comme un apostolat laïc.
Cent dix ans d’histoire...
Dès l’origine,
sa publication
était destinée
à financer
des œuvres sociales...
L’Almanach du Marin Breton
Jacques de Thézac qui a compris la nécessité du faire savoir crée l’Almanach
du Marin Breton, « publication professionnelle et éducative », dont la première
édition paraît en 1899.
Quelque 110 éditions plus tard, l’Almanach du Marin Breton regroupe toujours,
avec succès, les informations nautiques nécessaires à la navigation professionnelle ou de plaisance : météo, annuaire des marées, radionavigation, livre des
phares et feux, description et contacts de près de 350 ports, textes officiels. Il
constitue un ouvrage réglementaire indispensable à bord de chaque bateau.
Les ressources tirées de sa diffusion contribuent à l’action sociale de l’Œuvre
du Marin Breton.
Les Abris du Marin
Pour être plus efficace, Jacques de Thézac passe des mots à l’action. Il décide
d’offrir aux pêcheurs des locaux sains, chauffés, confortablement aménagés,
des salles de réunion et d’éducation : les Abris du marin, inspirés des sailor’s
homes britanniques.
De 1900 à 1933, onze Abris du marin sont implantés dans des ports du Finistère et un dans le Morbihan. Outre une salle de presse où étaient donnés des
conférences, des cours de perfectionnement en navigation ou des séances de
projection, les Abris comportaient une bibliothèque, un dispensaire, des chambres pour les marins de passage, des ateliers et un préau équipé de matériels de
gymnastique. Aux abords étaient organisés concours de natation, de maquettes
de bateaux, de godille ou de chanson.
Avec l’amélioration des conditions
de vie des pêcheurs, de nombreux
Abris du marin disparaissent après les
années cinquante. Jacques de Thézac
s’en serait réjoui...
Pérenniser l’action sociale
Des situations
de détresse
le plus souvent
dues à la perte d’emploi,
à un accident,
à une période
de maladie...
Depuis plusieurs décennies, l’Œuvre du Marin Breton vient en aide aux marins
et à leurs familles en difficulté financière, en leur accordant des prêts d’honneur sans intérêt ou des dons. Les dossiers les plus critiques sont transmis par
les assistants sociaux qui accompagnent les marins*.
Chaque année, une cinquantaine de familles demande des secours. En dix ans,
plus de 410 familles ont reçu environ 260 000 i.
* Les assistants sociaux, en liaison avec l’établissement national des Invalides de la Marine (Enim, sécurité
sociale des gens de mer), les caisses d’allocations familiales du Commerce et de la Pêche, les Affaires maritimes et diverses associations sont à la disposition des marins sur l’ensemble du littoral.
Développer la solidarité
« Chez les gens de mer,
la solidarité n’est pas
un vain mot !»
Être plus présent, plus fort sur le terrain de la solidarité
Beaucoup a été réalisé, mais l’Œuvre du Marin Breton n’est pas achevée. Il lui
faut des ressources. L’Almanach peut y contribuer grâce à une plus large diffusion et à de nouvelles publications fidèles à l’esprit de Jacques de Thézac dont
l’ambition n’avait qu’un but, l’action sociale.
Des bienfaiteurs acteurs
L’Œuvre du Marin breton a besoin de membres bienfaiteurs qui, de simples utilisateurs de l’Almanach et passionnés du monde maritime deviennent acteurs
solidaires et participent au travail de l’association.
En contribuant volontairement, chacun peut participer à cette longue chaîne
de la solidarité maritime. Les membres bienfaiteurs peuvent cotiser à partir de
10 i, sans limitation.
Appel aux dons et aux legs.
L’association peut recevoir les dons des particuliers, ainsi que des legs, en faveur
d’un secteur maritime qui devrait passionner et concerner un grand nombre
de Français.