Dans un si beau coin de Drummondville… Dernièrement, on a

Transcription

Dans un si beau coin de Drummondville… Dernièrement, on a
Dans un si beau coin de Drummondville… Dernièrement, on a demandé aux étudiants de faire leur part, d’être responsables. Étrangement, dans les dossiers des sites d’enfouissement, on ne demande pas aux villes du Québec de faire leur part, de disposer de façon responsable des déchets qu’elles produisent. Plutôt que de demander aux villes émettrices d’ordures de faire leur part, on demande aux villes réceptrices sacrifiées à cette fin, de faire leur part, « puisqu’il faut bien mettre ces déchets quelque part ». Alors, pourquoi pas une ville poubelle ici, une autre là? Les sites d’enfouissement sont nés et ont prospéré dans un contexte de surproduction, de surconsommation, de surpopulation. Dans les mêmes temps, on assiste à la disparition de la faune, de la flore, des peuples natifs (on s’empare de leurs terres, on viole leur sol, on coupe leurs forêts et on les coupe eux-­‐mêmes de leurs racines en les parquant près de la civilisation dans de moyens enclos). Ce sont nos voisins, la Terre est petite quoi qu’on en dise. On est dans une époque d’hyper-­‐exploitation des ressources polluantes et sales (gaz, pétrole, sites d’enfouissement). Nos sociétés modernes ont oublié un grand principe de vie chez les premiers regroupements humains : la justice distributive qui repose sur l’équité, le partage, la distribution. Principes que ne respectent pas les villes qui paient pour qu’on les débarrasse de leurs déchets. Il se trouve qu’une de ces villes réceptrices d’ordures et de saletés est Drummondville choisie par Waste Management et nos instances gouvernementales (municipales, provinciales, fédérales) comme famille adoptive à vie des détritus étrangers, du moins jusqu’à leur majorité OU PLUS si le lien est devenu si fort au fil des ans entre la famille adoptive Drummondville et ses ordures qu’elle ne peut plus s’en passer. Henriette Yergeau, citoyenne de Saint-­‐Nicéphore, Drummondville. 26 juin 2012