Un regard local - Ascenseur monte escalier DIJON
Transcription
Un regard local - Ascenseur monte escalier DIJON
L'invité Un regard local Entretien avec Fabrice Casagrande, maître artisan en ascenseurs et monte-escaliers, labellisé "Handibat". 1/ Vous êtes spécialisé dans le domaine du handicap. Précisez-nous la raison d'être de votre entreprise ? Aujourd'hui, les plus de 60 ans représentent près du quart de la population française. Le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes est devenu un réel enjeu de santé publique. C'est pour cette raison que j'ai créé Cf. Rénovation en 2003. Depuis 2005, je me consacre exclusivement à la réalisation de monte-escaliers et d'ascenseurs. Je fais tout de A à Z : conception, installation, maintenance et dépannage. Le marché est en forte croissance : en 2005, j'étais un pionnier et j'ai d'ailleurs fait partie des premiers artisans à obtenir le label Handibat en Côte-d'Or. La concurrence est rude mais j'arrive à m'en démarquer grâce à mon titre de maître artisan et mon savoir-faire. 2/ Quel est le profil de votre clientèle ? Je travaille surtout pour des particuliers. Depuis quelques années les publicités mettant en avant les monte-escaliers fleurissent, ce qui incite nos seniors à franchir le pas : cet équipement n'est plus associé à une image négative mais au confort, il change la vie au quotidien ! De plus, le design a évolué et se veut résolument moderne. Finalement, le principal obstacle reste le prix : il faut compter de 3 000 à 12 000 euros pour un monte-escalier, 15 000 en moyenne pour un as- censeur privatif. Même si les aides ont progressé grâce à la loi de 2005 (crédit d'impôt de 25 % par exemple), le solde peut être important une fois celles-ci déduites. Mais on peut aussi voir l'opération comme une action de valorisation de son patrimoine ! 3/ Ce numéro consacre un dossier à l'accessibilité. Comment votre société s'engage-t-elle dans ce domaine ? Le label Handibat est un véritable atout : il prouve que je suis sensibilisé à la question du handicap, et me permet de me différencier par rapport à la concurrence. Le conseil général y est d'ailleurs sensible et m'envoie régulièrement des personnes. De son côté, le client n'a pas de mauvaise surprise. Il arrive en effet que certaines entreprises non labellisées attirent des retraités, aux moyens financiers parfois limités, par des prix très bas. Mais attention, la qualité n'est pas toujours là, qu'il s'agisse du matériel, de la pose ou de la maintenance. Méfiez-vous aussi des contrats de maintenance exorbitants, dont le seul but est de compenser le prix « plancher » de la pose... Il faut donc regarder tous ces points avant de s'engager. Je considère enfin que l'honnêteté et la qualité paient : le bouche-à-oreille est mon meilleur allié ! Je travaille avec d'autres artisans sensibilisés au handicap et n'hésite pas à proposer des améliorations à mes fournisseurs. Propos recueillis par D. R. 1