Numériser des trésors anciens
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Numériser des trésors anciens
Publication destinée aux professionnels de la topographie et de la cartographie• Edition 2012-3 technologie&plus Numériser des trésors anciens Auscultation d'un Fjord Surveiller les glissements de terrain en Norvège La 3D pour tous Capteurs des tombes perdues A la recherche de la tombe de Genghis Khan technologie&plus technology&more Bienvenue dans cette nouvelle édition de Technologie&plus! technologie&plus Chers lecteurs, Nous espérons que vous apprécierez cette nouvelle édition de Technologie&Plus : ses nombreux articles qui vous décriront les projets topographiques de nos clients, dans le monde entier et la nouvelle présentation de notre magazine. Nous nous efforçons de faire de chaque numéro de Technologie&plus, un magazine original et attrayant et nous espérons que cette nouvelle présentation atteindra ces Chris Gibson: Vice Président objectifs. Dans ce numéro, nous vous vous relaterons des récits fascinants : nous vous présenterons un projet de numérisation aux Emirats Arabes Unis (EAU) ; vous découvrirez comment on a fait appel à la haute technologie pour rechercher la tombe de Genghis Kahn en Mongolie ; comment surveiller les risques de glissements de terrain dans les Fjords en Norvège ; nous vous dévoilerons des projets topographiques dans les mers de Sicile et autour d'un lac en France ; nous procèderons à l'auscultation d'un énorme projet de construction dans le Canal de Panama ; vous découvrirez toutes les nouveautés que permet le logiciel Trimble® SketchUp et bien d'autres choses encore. Technologie&plus a choisi de mettre en lumière des projets réalisés dans le monde entier et qui montrent les gains de productivité que l'on peut réaliser avec la technologie Trimble. Nous espérons qu'au fil de ces pages vous glanerez des idées et des informations intéressantes, qui vous seront utiles à vous bien sûr mais aussi à votre entreprise aujourd'hui, et demain. Si vous souhaitez faire partager à d'autres lecteurs de Technologie&plus des informations concernant des projets innovants que vous avez menés à bien, nous nous ferons un plaisir de les publier. Il vous suffit pour cela de nous contacter par email à l'adresse suivante : [email protected]. Nous nous chargerons de rédiger l'article pour vous. Je vous souhaite une agréable lecture de ce numéro de Technologie&plus. Chris Gibson •UAE pg. 2 Numériser des trésors anciens •Norvège page 6 Surveiller les glissements de terrain •Mongolie page 10 A la recherche de la tombe de Genghis Khan •France page 20 Etude topographique d'un lac français Publié par : Trimble Engineering & Construction 10355 Westmoor Drive Westminster, Colorado 80021 Téléphone : 720-887-6100 Fax : 720-887-6101 Email : T&[email protected] www.trimble.com Rédacteur en chef : Shelly Nooner Equipe de rédaction : Lea Ann McNabb ; Lindsay Renkel ; Omar Soubra ; Angie Vlasaty ; Heather Silvestri ; Eric Harris ; Kelly Liberi ; Susanne Preiser ; Christiane Gagel ; Anke Becker; Lin Lin Ho ; Bai Lu ; Echo Wei ; Maribel Aguinaldo ; Stephanie Kirtland, Equipé technique Marketing Team Directeur artistique : Tom Pipinou © 2012, Trimble Navigation Limited. Tous droits réservés. Trimble, le logo représentant un globe et un triangle, GeoExplorer, Juno, NetTS, , RealWorks, et TSC2 sont des marques commerciales de Trimble Navigation Limited ou de ses filiales, enregistrées au Bureau des marques et brevets des Etats-Unis. 4D Control, Access, CX, Floodlight, FX, GeoXH, GPScorrect, Integrity Manager, NetR5, NetR9, Survey Controller, VRS, VRS3Net et VX sont des marques commerciales de Trimble Navigation Limited ou de ses filiales. Toutes les autres marques commerciales appartiennent à leurs propriétaires respectifs. technologie&plus Elargissement du canal Vue du nouveau canal à Miraflores. La nouvelle digue de Borinquen sépare le canal et les écluses actuels (à droite) du nouveau canal qui comprend de nouvelles écluses qui permettront le passage de plus gros cargos. L ongtemps reconnu comme l'un des plus grands chantiers techniques de l'histoire, le Canal de Panama joue un rôle essentiel pour le commerce mondial. Mais ce canal a aujourd'hui près de 100 ans ; ses écluses et ses voies d'eau sont trop petites pour accueillir les énormes cargos et porte-conteneurs actuels. Pour faire face à ce problème, l'Autorité du Canal de Panama (ACP) a lancé plusieurs projets afin d'augmenter la capacité du canal. L'un des plus gros projets de ce chantier est la construction d'un "Troisième ensemble d'écluses" qui donnera naissance à une série de nouvelles écluses et de voies d'eau capables d'accueillir de plus gros cargos. d'auscultation périodiques à l'aide d'une station Trimble S8 équipée d'un contrôleur Trimble TSC2® équipé du logiciel Trimble Survey Controller™. Des instruments automatiques surveillent au total plus de 120 prismes, qui effectuent des mesures toutes les 6 heures. M. Narbona peut gérer l'ensemble du système d'auscultation depuis son bureau. Il peut configurer et contrôler les mesures et procéder à une analyse quotidienne des opérations et des résultats. Les fonctions de surveillance des déformations du logiciel Trimble 4D Control lui permettent de procéder à un examen détaillé des données ; il peut ensuite exporter ces données vers Excel pour créer ses propres graphiques et rapports. Le programme du projet exigeait que l'exploitation du canal continue normalement, sans aucune interruption. Pendant la construction, des structures provisoires et des batardeaux furent mis en place pour que l'eau ne pénètre pas dans les zones de construction. Les nouvelles écluses et voies d'eau exigent d'importants travaux d'excavation et de terrassement et un certain nombre de zones doivent être surveillées en permanence afin de protéger les ouvriers et les équipements contre tout risque d'éboulements ou de défaillances sur les pentes abruptes et boueuses. Tandis que les entreprises se chargent des travaux d'excavation et de construction, la section Géodésie d'ACP est chargée de surveiller les parois de la montagne.. Dirigée par le Responsable Géodésie Miguel Narbona, les équipes de l'ACP réalisent régulièrement des auscultations topographiques des collines et des barrages. M. Narbona rapporte que le système de surveillance s'est bien comporté jusque-là et que tous les résultats de mesures obtenus sont meilleurs que ne l'exige le projet en termes de précision. Une fois la construction terminée, ACP prévoit d'utiliser les systèmes intégrés Trimble GNSS et optique pour surveiller en permanence les nouveaux barrages et structures. Voir l'article dans l'édition d'octobre de Professional Surveyor : www.profsurv.com ACP a installé quatre stations totales Trimble S8 pour ausculter le canal à proximité de la percée Gaillard. Côté Atlantique, une cinquième station surveille une excavation à proximité des nouvelles structures de l'écluse de Gatun. Les différents instruments sont connectés à un réseau de communication sans fil et commandés par le logiciel Trimble 4D Control™, installé sur un réseau d'ordinateurs. Les stations totales sont installées dans des enceintes en acier montées sur des mâts en acier sur les différents chantiers. Bien que le climat au Panama soit chaud et humide, les équipes ne se soucient guère de la protection des stations totales. Ils sont beaucoup plus préoccupés par la sécurité des équipements et ont conçu à cet effet des boîtiers spéciaux afin d'empêcher tout accès non autorisé. L'ACP réalise également des campagnes -1- Technology&plus technologie&plus Un fonds 3D pour gérer les ressources Au début de l'année, un groupe de chercheurs de l'Institut royal de technologie de Merbourne (RMIT) s'est rendu à Fujairah, dans les Emirats Arabes Unis pour réaliser des scans en 3D des trésors archéologiques de cet émirat. Ces données vont permettre de créer une base de référence afin de mesurer les effets du changement climatique sur ces ressources au fil des ans. originaire de Fujairah et qui prépare actuellement un doctorat — sous la direction du Professeur Colin Arrowsmith (professeur agrégé et maître de conférence), du Dr. David Silcock et de Mr. Lucas Holden du RMIT—entend remédier à cet état de fait. Sa thèse de doctorat étudie l'impact et définit un cadre pour gérer les effets du changement climatique à Fujairah ainsi que dans d'autres régions en voie de développement. Voyage à Fujairah F ujairah, l'un des septs émirats qui forment les Emirats Arabes Unis (EAU), abrite la plus vieille mosquée des EAU : La mosquée Al Bidyah, construite en boue et en pierre en 1446. Celle-ci ainsi que d'autres trésors archéologiques font de Fujairah l'un des principaux attraits pour les visiteurs qui assurent un revenu essentiel pour l'économie locale. En Janvier 2012, une équipe composée de MM al Hassani, Arrowsmith, Silcock et Holden s'est rendue à Fujairah pour réaliser un "prototype" du concept de cette thèse. Leur objectif était double : tout d'abord acquérir un nuage de points en 3D des principaux sites sur le plan international, comme base de suivi et de recherches ultérieures. Ensuite, motivés par des études antérieures qui avaient identifié un savoir-faire local qui constituait par conséquent un facteur important en matière de gestion efficace des ressources, présenter aux équipes locales des techniques de numérisation laser terrestre. Les effets néfastes du changement climatique menacent ces ressources capitales, mais on ne sait pas aujourd'hui évaluer cette menace, ou tout du moins pas encore. Mohamed al Hassani, Technology&plus -2- En collaboration avec la Direction du Tourisme et des Antiquités de Fujairah, l'équipe a défini cinq sites clés pour collecter des données spatiales : la mosquée Al Bidyah, les forts Al Fujairah et Al Bithna, la vallée Wadi Wuraya (une fleuve asséché) et la plage d'Al Aqah. système CX Trimble à plusieurs reprises pour capturer chaque détail de l'extérieur du bâtiment ; six installations externes furent utilisées espacées en moyenne de 38 m les unes des autres. L'équipe utilisa également la technique de recalage cible à cible, de sorte que chaque configuration exigeait le chevauchement d'au moins trois cibles sur chaque scan. Certaines cibles furent provisoirement fixées sur le bâtiment, certaines cibles externes furent placées sur des trépieds et d'autres étaient des balises au sol placées sur une embase. Auscultation du fort Au mois de janvier, le temps à Fujairah est doux et la température moyenne avoisine les 25°C. Cependant, pour les chercheurs du RMIT, cette expédition n'avait rien d'une aventure à la Indiana Jones ... ou du rêve d'un jeune topographe" selon les propres termes de M. Silcock. Cette région montagneuse constituait une toile de fond extraordinaire, alors que l'équipe apprenait à manipuler leurs équipements d'avant-garde, notamment le système de numérisation 3D CX™ Trimble de l'Institut, souvent dans des conditions extrêmes. "Nous étions contents d'avoir amené nos équipements Trimble" déclare M. Silcock. "Vous êtes sûr qu'ils vont fonctionner, même couverts de poussière après un vent de sable" Le logiciel de terrain Trimble Access™ installé sur une tablette PC robuste fut utilisé pour commander le scanner et collecter les nuages de points. Ces données (qui représentaient au total quelques 11 036 000 points numérisés en 3D) furent ensuite traitées à l'aide du logiciel Trimble RealWorks®, qui relia les nuages de points consécutifs récupérés sur chaque installation afin de former un seul nuage de points uniforme. Ce nuage de points fut ensuite associé à un système de coordonnées local configuré par l'équipe de topographie à l'aide de balises au sol permanentes pour une surveillance continue. Une installation interne permit de capturer les données de l'intérieur du fort. Elles furent alignées par la suite selon la technique d'alignement de nuage à nuage, à l'aide du logiciel Trimble RealWorks. L'équipe a dû relever nombre de défis dont, et pas le moindre, l'absence de repères et d'infrastructures topographiques tel qu'un GPS de qualité géodésique. Pour compenser l'absence de coordonnées UTM (WGS84), l'équipe dût utiliser deux récepteurs GPS Juno® Trimble sur un segment de base, sur chaque site. Des observations simultanées furent enregistrées et traitées par la suite, afin de convertir le système de coordonnées locales en données de géo référencement. Impressionnée par les possibilités qu'offre le scanner pour collecter des données à une précision du millimètre y compris à une certaine distance, les collègues de cette équipe, faisant partie de la Direction du Tourisme et des Antiquités demandèrent que cette précision au millimètre devienne la norme minimum pour tous les bâtiments culturels du projet. Les différents sites furent donc numérisés à une résolution de 1 cm, la configuration des stations On a commencé le processus de numérisation par le fort Al Fujairah, vieux de 400 ans. Ce fort est un grand bâtiment de plus de 140 m (459 ft) de périmètre et dont les murs font jusqu'à 15 m (49 ft) de hauteur. Du fait des dimensions de ce fort, l'équipe dût déplacer le -3- Technology&plus prenant en moyenne entre une heure et une heure et demie. Du fait de ces niveaux de résolution supérieurs la numérisation prit plus de temps que normalement et permit de récupérer d'énormes volumes de données dont la gestion constitua ensuite un véritable défi. Les membres de la Direction du Tourisme et des Antiquités furent malgré tout ravis des résultats qu'ils pouvaient suivre en temps réel sur leur tablette Trimble (et encore plus impressionnés lorsqu'ils pouvaient suivre le traitement et les visualiser sous Trimble RealWorks). “L'équipe locale a été particulièrement enthousiaste,” a déclaré M. Silcock. “De plus elle n'a pas hésité à utiliser les équipements Trimble, qui sont à la fois robustes et faciles à maîtriser.” Avec les cinq sites du Fujairah numérisés, soit 23 scans séparés au total, le projet nous a permis d'avoir suffisamment de données pour plus d'un an de traitement et d'analyse. Contrairement à un prestataire commercial, l'équipe du RMIT a partagé gracieusement l'ensemble des données avec la Direction du Tourisme et des Antiquités, celle-ci intervenant sur les données par l'intermédiaire du logiciel Trimble RealWorks Viewer. Lorsque notre équipe a présenté le projet final à S.A. Cheikh Mohammed bin Hamad Al Sharqi, le Prince héritier de l'émirat de Fujaïrah fut impressionné non seulement par les données proprement dites mais également par l'énorme potentiel qu'elles représentent pour le Fujaïrah. Etablir des relations pour l'avenir Au cours du projet, l'équipe du RMIT a identifié d'autres occasions d'aider FuJairah à acquérir de nouvelles compétences et de nouveaux outils de gestion des ressources. Elle a également étudié la possibilité de cartographier l'ensemble de l'émirat, en enregistrant l'emplacement des sites importants et en réalisant ensuite la numérisation et le relevé topographique haute précision de ces sites. “Au départ, nous avions simplement prévu de collecter des scans en 3D et de former le personnel local à ces technologies" raconte M. Silcock. “Mais ce voyage s'est transformé en un échange permanent d'informations de fond avec nos collègues du Fujairah sur la cartographie générale et la gestion des ressources.” Technology&plus Le RMIT tire également profit de sa coopération et du partage des données avec le Fujaïrah car cette relation offre des opportunités pour d'autres recherches et des perspectives de développement de l'éducation et de la formation par le RMIT au Fujaïrah. Elle contribue aussi au rayonnement international du RMIT. Enfin, et c'est là le point le plus important, cette collaboration a permis de progresser sensiblement vers l'objectif de départ à savoir définir un cadre pour mesurer les effets du changement climatique sur les ressources archéologiques vulnérables des régions en voie de développement. -4- technologie&plus technology&more Une opportunité exceptionnelle technologie&plus C haque année l'industrie du charbon australienne produit plus de 320 millions de tonnes de charbon thermique et de charbon à coke. Ce pays se classe au 4è rang de la production mondiale de charbon et emploie plus de 31 000 personnes dans ce secteur industriel. Confrontées à une demande constante de réduction des coûts et d'augmentation de la production, les mines de charbon australiennes cherchent à rationaliser leurs opérations. Avec l'apparition de nouvelles technologies, l'une des améliorations les plus importantes est venue de ce secteur industriel même. En 2006, Matthew McCauley, directeur d'exploitation en Nouvelle Galles du sud, comprit l'importance des données topographiques. La société minière avait besoin d'informations précises et actualisées pour son exploitation au quotidien ainsi que pour planifier ses opérations. Mais les ressources de M. McCauley dans ce domaine étaient souvent occupées à effectuer des relevés pour la production ce qui l'empêchait de fournir des données aux services techniques et de planification. McCauley comme beaucoup d'autres Directeurs de mines en Australie était confronté aux mêmes difficultés : la planification prospective en souffrait, tout comme la productivité à long terme. McCauley entrevit une opportunité. Il rédigea un plan de développement afin de fournir aux mines des données topographiques aériennes et créa une nouvelle société Atlass (Australie) Pty Ltd. Pour répondre aux besoins des mines, M. McCauley devait également fournir des informations topographiques, à jour, détaillées et précises. Pour ce faire, il a fait l'acquisition d'un système de cartographie Trimble Harrier, qu'il a installé à bord d'un avion Cessna U206G. Le système Harrier intègre un système de gestion de vol, une caméra aérienne et un système de numérisation avec GNSS et capteurs de positionnement inertiels. Le système comprend également un logiciel de traitement et d'analyse des images et des données de numérisation. En tant que propriétaire et opérateur de l'avion, des équipements de topographie aérienne et des installations de traitement, Atlass contrôle l'ensemble des travaux d'acquisition des données, de traitement et de fourniture des résultats. Cette opération permet à M. McCauley de garantir à ses clients qu'ils recevront leurs données sous trois jours - ou sinon ce sera gratuit. Un tel engagement repose sur la confiance qu'il a dans le système Trimble Harrier. “C'est un système qui a fait ses preuves,” a déclaré M. McCauley. “Il permet de réaliser tout ce dont nous avons besoin et le matériel est extrêmement robuste. Notre première unité a déjà plus de 2000 heures d'utilisation. Elle a aujourd'hui cinq ans et je pense qu'elle tiendra encore 5 ans". L'un des clients de la société Atlass est la société Xstrata Coal. Xstrata réalise tous les mois des relevés topographiques complets de ses mines et travaille avec Atlass ce qui lui permet de fournir des études détaillées des réserves de charbon et des modèles de mine. Le topographe minier de Xstrata, Andrew Buchan, a déclaré que grâce à ces relevés aériens ils constatent une amélioration fiable. “Nous capturons davantage de données et celles-ci nous permettent d'aller beaucoup plus loin. En fait, nous utilisons dix fois plus ces données" explique M. Buchan. Atlass connaît une expansion rapide. La société possède aujourd'hui des systèmes Trimble Harrier 56/G3 et Harrier 68i ainsi que trois avions. Grâce à ces ressources, Atlass vole plus de 250 heures par mois et tourne réellement 7 jours sur 7. La demande pour Atlass est en constante augmentation et va au-delà du secteur minier. Elle a trouvé de nouveaux créneaux dans le domaine des relevés des lignes électriques, de l'urbanisme, de la conception technique, de la surveillance des côtes, de l'érosion et de l'analyse de la végétation. Voir l'article à ce sujet dans l'édition d'avril de POB : www.pobonline.com -5- Technology&plus technologie&plus Surveiller les glissements de terrain sur les fjords de Norvège I l y a plus de 50 ans, un jeune norvégien quittait l'exploitation familiale située près de la côte d'un fjord éloigné pour grimper sur la colline abrupte (40%) qui surplombe la maison. A quelques 853 m de hauteur, sur cette façade rocheuse, il découvrit une fissure de la taille du poing. Qu'en est-il aujourd'hui ? Cette fissure mesure plus de 15 m de large et toute la montagne évolue lentement mais de plus en plus rapidement vers un glissement de terrain potentiel. an actuellement à plusieurs centimètres par jour dans les deux semaines précédant l'éboulement. Ce glissement de terrain, de près de 600 m de large, de plus de 1 km de long et à certains endroits de près de 200 m de profondeur est prévisible. On estime qu'un glissement de terrain d'une telle ampleur se terminant dans le fjord pourrait générer des vagues de 90 m de haut et menacer les villages situés à proximité des voies d'eau étroites. La découverte de ce garçon a déclenché une série d'événements qui a abouti aujourd'hui à un plan ambitieux mettant en œuvre des recherches et technologies de pointe pour détecter et nous avertir suffisamment tôt d'un éboulement potentiel de ce pan de roche abrupt. La taille même de ce glissement de terrain potentiel et sa proximité des villes environnantes a provoqué une prise de conscience au sein du gouvernement et des communautés locales afin de chercher des solutions pour anticiper cette catastrophe, le plus tôt possible. Avec les méthodes traditionnelles, les mouvements pourraient être détectés grâce à des indices visuels et audibles quelques jours seulement avant l'éboulement. Ce qu'il fallait, c'était un système de surveillance complet, de haute précision, capable de détecter les moindres mouvements et de transmettre une alerte "précoce". Les traces de glissements de terrains, dans l'histoire ancienne et plus récemment sont encore visibles dans les fjords. L'exemple le plus probant remonte à 1934 et se situe près de l'extrémité la plus éloignée de cet ensemble de fjords ; un glissement de terrain de la même ampleur que celui qui menace aujourd'hui a déclenché un "tsunami" qui a causé la mort de 34 habitants de la région et des dégâts matériels qui s'élèveraient à plusieurs dizaines de millions de dollars d'aujourd'hui. Un programme ambitieux Le gouvernement norvégien et le Centre d'alerte précoce d'Åkneset (Åknes)/Tafjord ont fait appel à la société de géosurveillance Cautus Geo AS pour fournir l'instrumentation sur site, la gestion des données et le système d'alerte précoce. Leur plan d'action consistait à utiliser des éléments de surveillance multiples qui pourrait s'interfacer avec un nouveau système d'alerte précoce en cours de construction, et destiné à la région. L'ingénieur responsable de ce projet pour la société Cautus Geo, M. Lars Krangnes étudia les Etudier les glissements de terrains potentiels Des études scientifiques des glissements antérieurs et d'autres zones d'éboulements actives ont permis de réaliser des modèles détaillés du comportement de ces massifs susceptibles d'aboutir à ces éboulements. Selon ces études, une pente comme celle-ci évoluerait d'une fissure de quelques centimètres par Technology&plus -6- défis inhérents à la réalisation de ces différents systèmes dans un environnement à la fois éloigné et abrupt et dans des conditions climatiques difficiles “Chaque individu et chaque équipement a dû être acheminé par hélicoptère,” précise M. Krangnes. “les instruments, le carburant et l'ensemble des matériels — y compris les sacs de béton nécessaires à la construction d'un bâtiment de contrôle ont dû être héliportés.” Les instruments allaient de simples extensomètres (fissuromètres dédoublés) permettant de mesurer l'ampleur de la fissure supérieure à la station totale robotisée Trimble S8 sophistiquée capable de surveiller des douzaines de cibles réparties sur l'ensemble de la pente et au réseau GNSS évolué Trimble NetR9™ enregistrant le moindre mouvement du massif. Des outils de surveillance sophistiqués “Notre station totale S8 est placée derrière une baie vitrée du bâtiment d'observation qui domine la pente" précise M. Krangnes. “Ce bâtiment est climatisé et abrite également les générateurs et les principaux équipements de communication et de traitement des données” Associé à ces stations totales Trimble S8, nous utilisons le logiciel Trimble 4D control pour commander la station totale et analyser les données. “La station totale robotisée fonctionne en cycles continus sur des observations de prismes disposés sur l'ensemble de la pente, réalisant en quelques minutes ce qui aurait demandé plusieurs jours à des équipes de topographes,” ajoute M. Krangnes. “Elle est capable de détecter des mouvements subtiles allant de quelques centimètres par an, comme c'est le cas actuellement à plusieurs centimètres par jour, comme cela pourrait arriver juste avant un effondrement.” L'autre système important qui permet de suivre les mouvements de la montagne est un réseau de récepteurs GNSS. Dix appareils GNSS Trimble NetR9 ont été installés sur le site ; leurs positions sont comparées toutes les 15 minutes, toutes les 4 heures et toutes les 12 heures à celles de deux appareils GNSS installés à l'écart du site, dans un endroit stable. Ce système de surveillance GNSS est capable de relever des positions toutes les secondes, à une précision élevée, grâce à des antennes géodésiques, des récepteurs GNSS et au logiciel Trimble 4D control, une suite de "moteurs de mouvements" qui applique des algorithmes mathématiques multiples et évolués, en temps réel à des observations GNSS. Ce réseau GNSS est actuellement l'un des plus gros systèmes de surveillance et le plus fiable que possède Åknes et qui fournit des données 3D d'une grande précision. “La fréquence et la précision des résultats 3D associées à la robustesse et à la stabilité du réseau font que ce système est particulièrement adapté à cet environnement complexe que constitue le site d'Åkneset,” indique M. Krangnes. D'autres systèmes de surveillance de surface, d'une précision inférieure sont également utilisés, mais pour surveiller les conditions souterraines Lars Krangnes utilise des géophones qui "écoutent" les grondements et les bruissements des roches souterraines soumises aux énormes pressions de ce glissement de terrain". Il ajoute : "nous avons réalisé des forages très profonds pour installer des extensomètres et des indicateurs de pente (ou clinomètres) allant de la couche située juste au-dessous de la roche, au soubassement rocheux stable." L. Krangnes compare tous ces instruments installés en surface et en sous-sol à "l'ensemble des écrans d'une unité de soins intensifs d'un hôpital ; chacun enregistre des données individuelles qui réunies fournissent une image globale de la santé de la pente.” -7- Technology&plus Gestion du système d'alerte Afrique du Sud. Ces nouveaux outils contrastent avec les systèmes traditionnels car ils détectent les mouvements réels avec beaucoup plus de précision et en se fiant moins aux résultats modélisés ou déduits. Grâce à ces systèmes de surveillance d'une grande précision et en temps réel, tels que les réseaux Trimble VRS™ et VRS3Net™ App et le logiciel Trimble Integrity Manager™, il est désormais possible de mettre en place de véritables systèmes d'alerte et d'indication des tendances de phénomènes géophysiques localisés. Des liaisons de communications robustes assurent l'interface avec le centre d'alerte précoce d'Åknes/Tafjord. “Partant de l'expérience acquise sur d'autres glissements de terrain et grâce aux mesures des mouvements annuels de ce site, nous avons tracé une courbe de l'accélération théorique,” indique L. Krangnes. “A partir de ces chiffres, des niveaux d'alarmes ont été définis qui ont permis d'élaborer des plans d'urgence pour la région.” Selon certains scénarios, et dès deux semaines avant la fissure anticipée, des décisions peuvent être prises de suspendre la navigation dans le fjord et déclencher des alertes destinées à la population locale. Dans les derniers jours précédant un effondrement possible, des ordres d'évacuation peuvent être déclenchés pour certaines municipalités. Même dans le cas du pire scénario, il ne faudrait pas plus de cinq minutes aux populations locales pour rejoindre un endroit sûr en altitude, ou un abri. Le projet des Fjords norvégiens représente un grand pas en avant dans l'évolution des systèmes de surveillance et d'alerte de glissements de pentes catastrophiques et peut être appliqué à d'autres phénomènes géophysiques. “Ce projet n'est pas un projet pilote ni même une expérience,” indique Lars Krangnes. "Il a davantage été conçu comme un système de surveillance active et d'alerte précoce mettant en œuvre de multiples appareils redondants afin d'en garantir le succès", précise-t-il. De nouveaux outils pour surveiller les risques dans le monde entier Il existe d'autres sites dans le monde où ce type de technologie est utilisé pour des risques similaires. On peut notamment citer à titre d'exemple, la surveillance des plaques tectoniques (tremblement de terre) dans le Sichuan en Chine et dans la région pacifique du nord-ouest des Etats-Unis ; les volcans en Alaska et en Papouasie ; un système de détection de tsunami sur des iles au large de l'Inde ; des coulées de boue en Nouvelle Zélande et en Italie ; des barrages et ponts dans l'état du Washington et des mines à ciel ouvert en Technology&plus Pour résumer cette initiative extraordinaire, le Ministre norvégien des autorités locales et du développement régional Magnhild Meltveit Kleppa a déclaré "Grâce aux systèmes complets de surveillance et de sécurité mis en œuvre dans le cadre du projet Åknes-Tafjord, nous avons réussi à réduire sensiblement les menaces qui pesaient sur la vie et la santé des populations locales.” Voir l'article dans l'édition d'avril de American Surveyor : www.amerisurv.com -8- technologie&plus Des chiffres ronds Il n'a fallu qu'une demi-journée pour collecter les données nécessaires. L'équipe d'Arnaud Vidal a installé le scanner Trimble FX sur le sol à quelques mètres seulement du réservoir, et réalisé au total 8 scans pleine hauteur afin de capturer la totalité de la structure. La numérisation a été effectuée de façon à avoir une résolution d'environ un point tous les 2 cm sur les parois du réservoir. La numérisation 3D permet d'obtenir des informations précises sur les réservoirs de stockage d'hydrocarbures en France. D ans le secteur pétrolier, les installations font l'objet de contrôles et de mesures strictes afin de garantir leur sécurité et leur bon fonctionnement. C'est effectivement le cas pour les gros réservoirs de stockage d'hydrocarbures du Groupe TOTAL, l'une des plus grosses sociétés mondiales dans le secteur du gaz et du pétrole. De retour au bureau, l'équipe d'Arnaud Vidal a recalé les scans, à l'aide du logiciel Trimble RealWorks, sous forme de nuages de points. Elle a également comparé les résultats de la numérisation aux données collectées à l'aide de la station spatiale Trimble VX™ , utilisée par l'équipe pour collecter des points et des profils verticaux sur la circonférence du réservoir. Dans le cadre de ses procédures de contrôle, le département TEC/ GEO (Technologie/géophysique) de TOTAL réalise des mesures afin de déterminer la déformation des réservoirs, pouvant mesurer jusqu'à 100 m de diamètre et de 15 à 25 m de haut. Etant donné les dimensions de ces réservoirs et la nécessité de disposer de mesures précises, TEC/GEO a mis en place un projet test visant à développer des techniques de mesure et d'analyse de la forme des réservoirs à l'aide d'un scanner 3D Trimble FX™. L'objectif principal de ce projet était d'évaluer la précision des mesures obtenues à l'aide du scanner 3D puis de comparer ces résultats à ceux obtenus par des mesures classiques effectuées à l'aide d'une station totale. Le scanner et les nuages de points obtenus ont permis aux topographes de TOTAL de mesurer les sections transversales et les profils verticaux à différents points du réservoir. Les mesures réalisées à l'aide d'une station totale classique permettent de collecter des profils verticaux en quelques points seulement sur la circonférence du réservoir. “Il peut y avoir des déformations entre les profils verticaux mesurés à l'aide de la station totale et nous pourrions ne pas les détecter" explique Arnaud Vidal. “L'utilisation du scanner Trimble FX nous intéresse particulièrement du fait de la grande densité de points qu'il offre. Cela nous permet de mesurer des éléments entre les profils verticaux, ce que l'on ne peut pas faire avec la station totale.” Sur la base des résultats de ces essais, A. Vidal a préconisé d'utiliser la numérisation aussi bien sur les réservoirs de stockage existants que sur les nouveaux réservoirs. Ce projet-test fut réalisé sur un réservoir de stockage T7 situé sur le site de production TOTAL de Lacq, en France, en avril 2011. “En plus de la verticalité de ses parois, il était important de connaître la rondeur du réservoir,” déclare Arnaud Vidal, ingénieur topographe au service TEC/GEO. Ce réservoir possède un toit flottant qui s'élève ou s'abaisse en fonction de la quantité d'hydrocarbure stockée dans le réservoir. Nous devions avoir la certitude qu'il ne risquait pas de se bloquer sur une position quelconque - ou plus précisément que le réservoir était parfaitement rond et non ovale". Voir l'article à ce sujet dans l'édition de juin de Professional Surveyor : www.profsurv.com -9- Technology&plus technology&more technologie&plus Le Dr Albert Yu-Min Lin montre des images haute résolution de l'expédition à ses collègues. Capteurs des tombes perdues L 'approche archéologique du Dr. Albert Yu-Min Lin est révolutionnaire en ce qu'elle n'implique pas de fouilles archéologiques. En effet, le Dr Albert Yu-Min Lin et son équipe ont entrepris de retrouver le tombeau perdu de Genghis Khan sans arracher un seul brin d'herbe. bois recouverte de feutre), et où la température peut varier de 30 degrés en moins d'une demi-heure. A chacune de ses visites, il a pu, grâce à des outils technologiques resserrer le champ de ses recherches au sein de cette zone immense, et en particulier en 2010, lorsque le Dr Lin et son équipe ont réussi à télécharger en temps réel les coordonnées GPS de traces de vestiges, qui avaient pu être réalisés par l'homme, et référencés sur les images satellites par des "citoyens chercheurs". Cette approche non invasive, les a en fait guidés vers l'un des sites d'étude les plus prometteurs. Partout où ils trouvaient des artefacts, ils utilisaient la tomographie 3D de la résistivité électrique (ERT), la magnétométrie et un radar à pénétration de sol (RPS) pour identifier tout élément présent sous la surface du sol. “Contrairement aux missions archéologiques classiques, notre objectif n'est pas de creuser" explique le Dr Lin, explorateur (Emerging Explorer) pour le National Geographic, et chercheur au CISA (Center of Interdisciplinary Science for Art, Architecture and Archaeology) à l'Université de San Diego en Californie (UCSD) . “Au lieu de cela, nous utilisons la technologie pour explorer, par une étude exhaustive et non-invasive, les terres de Genghis Khan.” Le Dr Lin s'est rendu en Mongolie pour la première fois en 2005 avec pour tout équipement un GPS portable, quelques vêtements de rechange et un plein sac de questions sur ses origines chinoises — son grand-père lui ayant dit que sa famille avait des origines dans le Nord du pays. C'est alors, tandis qu'il séjournait dans une famille de cavaliers, que le Dr Lin commença à s'intéresser et finalement à devenir obsédé par la personnalité de Genghis Khan, un homme qui selon lui a été pour une large part incompris. Ils réalisèrent rapidement qu'il était essentiel de disposer également d'une carte topographique en 3D précise de façon à pouvoir relier tant au niveau spatial qu'au niveau historique toutes leurs découvertes et les sites intéressants. Ainsi, avant l'expédition de 2011, le Dr Lin installa une station spatiale Trimble VX, un capteur de mesure de précision qui intégrait la capture vidéo, la numérisation en 3D et les fonctionnalités d'une station totale altimétrique et topographique, afin de leur permettre d'implanter un site d'étude principal et de collecter des points de repère pour tous les objets identifiés En 2008, il lance un projet d'une durée de trois ans, intitulé la Vallée des Khans, avec pour objectif d'utiliser des technologies non invasives pour mettre à jour des sites archéologiques, sans retourner le sol ni porter atteinte aux traditions locales, afin de résoudre cette double énigme concernant l'homme lui-même et le lieu de son tombeau, mystère vieux de 785 ans. La première expédition de grande envergure dans la région eut lieu en juillet 2009 et fut suivie de deux études plus exhaustives en 2010 et 2011. Contexte spatial Chaque matin, Jeremiah Rushton, qui prépare actuellement un doctorat à l'UCSD et désigné “M. Trimble,” chargeait les équipements topographiques sur son dos et se rendait à pied à travers cette région montagneuse jusqu'au site identifié de 100 m sur 30 m. Après avoir réglé les appareils, J. Rushton et un autre membre de l'équipe, arpentaient méthodiquement le site, enregistrant un point tous les 30 cm² pour être sûrs de bien couvrir toutes la zone prenant également des mesures des objets trouvés sur le site. Commandant l'appareil à distance grâce au logiciel de terrain Trimble Access installé sur un contrôleur Trimble TSC2, toutes les données étaient Chacune de ces expéditions le conduisirent dans la zone Interdite située dans la chaîne de montagnes du Khentii, à 165 km au nord-est d'Ulaanbaatar, où les chemins de terre battue peuvent être balayés en une nuit, où les moustiques sont monstrueux, les maisons sont des yourtes traditionnelles (constituées d'une structure circulaire en Technology&plus -10- Dans le sens des aiguilles d'une montre en partant du haut à gauche : L'équipe du Dr Lin a parcouru la Mongolie à la recherche du tombeau perdu ; Andrew Hunyh (à gauche) et Jeremiah Rushton (à droite) reelvant des points de données des objets identifiés ; le système de réalité virtuelle StarCAVE de l'Université de San Diego en Californie (UCSD) permet aux membres de l'équipe de s'immerger dans une image haute résolution. téléchargées sur un ordinateur portable et traitées pendant la nuit, fournissant ainsi des informations cartographiques, quasiment en temps réel leur permettant de mieux planifier la stratégie pour le lendemain. L'équipe a enregistré environ 1000 points de données par jour pendant 10 journées consécutives, lorsqu'elle n'était pas chassée par des orages et des éclairs. que le GPR se déplaçait au sol. Ces données GPR géoréférencées purent ensuite être superposées sur la carte topographique pour donner plus de profondeur spatiale et historique à leurs découvertes et mieux focaliser leur exploration. Une nouvelle vision De retour du terrain, Lin et son équipe intégrèrent leurs nombreuses couches de données à la carte topographique basée sur leur relevé et créèrent une vue complète en 3D de l'ensemble du site, ce qui leur permirent de découvrir toute la zone sous un nouveau jour. “Un jour, un orage a éclaté, venant de nulle part et tout à coup il s'est mis à pleuvoir et à faire tellement froid que j'ai failli tout envoyer promener,” se rappelle J. Rushton. Les éclairs se rapprochaient tellement vite que nous avons dû remballer à toute vitesse et dévaler la piste qui s'était déjà quasiment transformée en torrent. Nous avons réussi à regagner notre yourte juste à temps." “Cette carte topographique nous a permis de voir clairement les anomalies que l'on avait étudiées, aussi bien en surface que sous terre et les correspondances entre ces anomalies,” déclare Lin. “Autre élément important, elle confirmait le rayon d'action de notre étude et nous indiquait de nouvelles zones d'intérêt. Un aperçu que nous n'aurions pas pu avoir sans une carte précise. Effectivement, les ondées fréquentes obligeaient l'équipe à faire preuve d'ingéniosité pour protéger leurs équipements hi-tech. Pour les appareils de topographie, ils fixèrent un bol pour le riz sur le prisme de l'appareil qui formait une sorte de chapeau de protection contre l'humidité et utilisèrent un panneau solaire pour protéger la station spatiale Trimble VX. Malgré l'environnement difficile, l'équipe réussit à cartographier l'ensemble du site, y compris 200 arbres. Toutes ces informations vérifiées signifient-elles que le Dr Lin a trouvé le tombeau perdu de Genghis Kahn ? Pour le moment, Dr Lin garde cette réponse ensevelie aussi profond que la tombe ellemême. Il a encore une masse importante d'informations à traiter et beaucoup de données à partager avec ses collègues mongoles. Ce qu'il y a de sûr, cependant, c'est quel que soit le résultat de ces recherches, le Dr Lin ne sera jamais vu une pelle à la main en train de creuser le site présumé de ce tombeau. Dr Lin utilisa également la technologie topographique d'une autre façon innovante, pour suivre le GPR en temps réel. Ayant des difficultés à cartographier les données GPR en surface, Dr Lin proposa d'utiliser la possibilité qu'offre la station spatiale de tourner automatiquement pour géoréférencer une levée GPR en temps réel. Voir l'article à ce sujet dans l'édition de septembre de POB : www.pobonline.com Et ça a marché. Fixant le prisme aux antennes du radar, la station Trimble VX enregistrait un point toutes les demi-secondes tandis -11- Technology&plus technologie&plus technology&more technologie&plus Une inondation de données Des trombes d'eau inondent un quartier de Bundaberg. Des alertes précoces et des plans d'évacuation ont permis d'éviter des accidents et des morts. L a pluie qui s'est abattue en décembre 2010 dans cette région était totalement inattendue. Tous les ans, le nord-est de l'Australie connaît pendant six mois un climat aride suivis d'une longue période de pluie que l'on appelle le "Big Wet". Mais cette année, cette période humide a été encore plus pluvieuse que d'habitude. L'état du Queensland a connu le mois de décembre le plus arrosé jamais enregistré, avec des chutes de pluie record dans plus d'une centaine d'endroits. Les pluies ont fait déborder les fleuves et les systèmes d'égout, provoquant des inondations dévastatrices pendant des semaines. Enjambant le fleuve Burnett et située sur la côte orientale de l'Australie, la ville de Bundaberg a été frappée par deux inondations de grande ampleur en trois semaines. Les habitants de Bundaberg ont dans un premier temps été avertis d'un risque d'inondation après que de fortes pluies se sont abattues pendant des semaines sur le bassin-versant du Burnett. De nouvelles pluies, fin décembre ont entraîné une montée rapide des eaux du fleuve et le 30 décembre l'eau atteignait 7,92 m au-dessus du niveau de la mer ou AHD (Australian Height Datum), niveau jamais atteint depuis 1942. Alors que l'inondation menaçait, des équipes d'urgence déclenchaient des plans d'urgence et évacuaient des centaines d'habitants. Les topographes de la ville ont cependant essayé de voir au-delà de cette catastrophe imminente. Ils considéraient ces inondations comme une opportunité qui leur permettrait d'enregistrer des données, qui pourraient les aider à modéliser et prévoir les inondations, gérer les situations d'urgence et les plans d'urbanisme. Pour ce faire, ils devaient réaliser des mesures aux endroits où l'eau était montée le plus haut et enregistrer la date et l'heure de ces pics. La réaction du Conseil régional Le conseil régional de Bundaberg est responsable de la gestion, des travaux de topographie, de la cartographie et de l'ingénierie des routes, Technology&plus des égouts et des infrastructures de la région. En 2008, le Conseil décida de définir un cadre géodésique permanent pour répondre aux besoins de positionnement de la région. En collaboration avec Geosciences Australia (organisme gouvernemental chargé de gérer les infrastructures de données spatiales australiennes), le Conseil installa une station de référence Trimble NetR5™ sur l'aéroport de Bundaberg. Associée à un répéteur placé sur une colline surplombant la ville, cette station de référence pouvait fournir des corrections RTK sur un vaste périmètre. Dans le cadre de l'organisation de leurs travaux pendant les inondations, les topographes s'étaient fixés comme objectif de capturer un maximum de données sur le réseau routier et le long des fleuves. Ils devaient récupérer une densité importante d'enregistrements dans les zones urbaines de Bundaberg et s'assurer d'une couverture uniforme sur toute la longueur du fleuve Burnett jusqu'au barrage de Paradise. Cependant les ressources étaient limitées ; une grande partie du personnel était en congé pendant cette période de noël et du nouvel an et les relevés portaient sur une zone de plus de 50 km². La solution : Impliquer la population. Par le biais des médias locaux et de différents sites Web, on demanda aux habitants de la région d'indiquer sur leur maison le niveau maximum qu'avait atteint l'eau pendant les inondations. Ils placèrent des repères pour indiquer les niveaux maximum, inscrivant également dans certains cas l'heure sur des piquets ou des morceaux de bois plantés dans le sol. Dans les jours qui suivirent ces crues, les topographes du Conseil régional vinrent mesurer la hauteur de ces repères sur chaque maison et relever les différentes traces laissées tels que des débris dans les arbres et les clôtures. La plus grande partie de ces travaux fut réalisée à l'aide de deux récepteurs GNSS Trimble R8 utilisant les corrections RTK fournies par la station de base installée sur l'aéroport. Ces données furent récupérées sur des contrôleurs Trimble TSC2, sur lesquels était installé le logiciel Trimble Survey Controller. -12- Cinq jours après la première décrue, c'est à dire après que l'eau fut redescendue au-dessous du niveau minimum d'inondation de 3,5 m AHD, de nouvelles pluies s'abattaient sur le bassin-versant déjà saturé du Burnett, apportant encore 300 mm d'eau. Encore sous le choc de la première crue, Bundaberg était à nouveau menacée par de nouvelles inondations. Bien qu'il était utile de collecter des données sur la première inondation, le directeur technique du Conseil régional de Bundaberg, Dwayne Honor savait qu'il était essentiel de repérer de façon exacte dans le temps les différents niveaux d'eau enregistrés pour pouvoir créer des modèles précis des inondations. Les équipes topographiques se concentrèrent donc davantage sur la seconde inondation. A partir des données collectées lors de la première inondation, elles se rendirent régulièrement dans un certain nombre d'endroits clés afin d'enregistrer des données 3D des niveaux d'eau. Une fois encore, la population locale fut mise à contribution. Le Conseil demanda aux personnes résidant entre Bundaberg et le Barrage Paradise, situé à 100 km en amont, de noter les variations du niveau d'eau au fil du temps. Le Conseil fit également appel à une entreprise d'études topographiques aériennes pour enregistrer des données en amont de la ville, alors que les inondations se rapprochaient. Le niveau maximum enregistré à Bundaberg lors de la seconde inondation fut de 5,76 m au-dessus du niveau de la mer (AHD), le 13 janvier 2011. Un topographe de Bundaberg mesure la hauteur de l'eau sur une route. Des équipes se sont rendues régulièrement sur les lieux pour surveiller la montée des eaux. Une fois la décrue amorcée, les topographes du Conseil régional réalisèrent des travaux bathymétriques pour compléter les études topographiques terrestres et aériennes. Un bateau fut équipé d'un échosondeur SonarMite relié, via une liaison Bluetooth, à un contrôleur Trimble TSC2 et à une canne GNSS Trimble R8. Un second récepteur GNSS Trimble R8 fut utilisé comme station de base mobile, diffusant les corrections RTK depuis les berges du fleuve. Les équipes analysèrent environ 113 km de fleuve, collectant des vues en coupe tous les 200 m en moyenne. Les résultats des études bathymétriques permirent au Conseil régional d'évaluer la forme du lit du fleuve Burnett après les inondations. Ces informations furent également transférées dans le logiciel Tutflow afin de développer des modèles 1D:2D des inondations. Trois mois plus tard, les travaux sur le terrain étaient terminés. Les ensembles de données collectés ont été un élément essentiel dans les travaux réalisés par le consultant pour calibrer la nouvelle étude des inondations. Des topographes du Conseil général procèdent à des études bathymétriques après les inondations, sur le fleuve Burnett. Les positions GNSS et du sonar fournissent des données de sections transversales pour l'analyse du lit du fleuve et la modélisation des inondations. “Ces inondations nous ont fait vivre deux semaines extrêmement mouvementées,” déclare D. Honor. “Lorsque vous êtes soumis à une telle pression, vous ne pouvez pas vous permettre d'avoir des problèmes technologiques ou des bugs avec les appareils. Les équipements Trimble nous ont permis de planifier nos travaux de manière efficace et d'avoir la certitude que nous pourrions capturer toutes les données dont nous avions besoin dans le laps de temps dont nous disposions. L'aide de la population locale nous a été d'un grand secours. De nombreux habitants ont subi des pertes colossales et pourtant ils ont trouvé le temps de rencontrer et de discuter avec les employés du Conseil régional. Bien que cela n'ait pas été apprécié à sa juste valeur à l'époque, l'aide que nous ont apportée les habitants en indiquant le niveau de l'eau nous a permis de récupérer des données de grande qualité. Le fait que les topographes aient pu collecter autant de données a permis au Conseil régional et à la municipalité d'avoir une très grande confiance dans les résultats de la modélisation de l'inondation. Ces travaux serviront à l'ensemble de la communauté, car ils contribueront à limiter les effets les inondations qui pourraient survenir lors du prochain 'Big Wet". Voir l'article dans l'édition d'e septembre de American Surveyor : www.amerisurv.com Les équipes observent l'état d'une route emportée par l'eau. L'eau atteint son niveau le plus haut depuis 1942. -13- Technology&plus technologie&plus Trimble SketchUp— La 3D pour tous Un espace de travail simple, agréable pour concevoir, visualiser et échanger des informations en 3D L es concepteurs et les ingénieurs sont d'autant plus créatifs qu'ils peuvent se concentrer sur un problème et non plus sur les outils qu'ils utilisent pour le résoudre. C'est partant de ce principe simple qu'a été conçu le logiciel Trimble SketchUp, un outil de conception et de modélisation qui offre tous les avantages de la 3D et s'adresse à un public plus large. SketchUp permet cela grâce une interface extrêmement simple associée à des calculs rigoureux et une vaste bibliothèque de modèles et d'éléments 3D définis par l'utilisateur. SketchUp a été conçu dès le départ comme un outil accessible et facile à utiliser. Grâce à cette convivialité, le nombre d'utilisateurs SketchUp ne cesse d'augmenter, ce qui se traduit directement par une augmentation de la productivité de l'entreprise. Dès son premier contact avec SketchUp, l'utilisateur est impressionné par sa simplicité d'utilisation, simplicité qui a fait sa réputation. Il ne s'agit pas, pourtant, d'un programme de dessin "allégé". SketchUp utilise un moteur de modélisation 3D puissant qui associe une grande précision technique à des outils sophistiqués, pour créer et gérer les objets, les groupes et attributs qui composent un plan en 3D. Le système utilise cette relation étroite avec Google Earth pour offrir les fonctionnalités de base du géoréférencement. Grâce à la banque d'images 3D Trimble, les utilisateurs peuvent avoir accès gratuitement à des milliers de modèles de bâtiments, d'équipements de construction en 3D ainsi qu'à tout ce que l'on peut imaginer ou presque. Un modèle SketchUp de planification et de développement. Les bâtiments peuvent être modélisés avec une précision du niveau de l'ingénierie. Dans une approche CAO traditionnelle, les plans sont d'abord tracés en 2D puis réalisés en 3D. Avec SketchUp, au contraire, tout est réalisé dès le départ comme un véritable modèle en 3D. Etant donné que l'ingénieur travaille en 3D dès le début, il n'y a plus cette transition de la 2D à la 3D et donc tous les problèmes que l'on rencontre généralement à ce stade du projet n'existent plus. Les difficultés liées à la faisabilité et à l'adéquation de la 3D peuvent être résolues dès le début de l'étude. Une fois l'étude en 3D établie, SketchUp permet de générer un plan en 2D ainsi que les implantations nécessaires. SketchUp offrant la possibilité de visualiser et de manipuler facilement un plan en 3D, toute la phase étude - retour et révision est beaucoup plus rapide. Un topographe et un architecte peuvent, par exemple, collaborer sur un projet pour optimiser l'emplacement d'un bâtiment sur un site donné. L'architecte peut apporter des modifications et renvoyer le modèle au topographe, qui lui fournira les informations Technology&plus Plan représentant les parcelles existantes situées à proximité d'une construction prévue. Les données altimétriques-topographiques fournissent des informations complémentaires sur les propriétés environnantes et les améliorations prévues -14- Dans le secteur de la conception de bâtiments et de la construction, SketchUp constitue un outil de base. Brian Unger, architecte associé travaillant pour le cabinet d'architectes Roth Sheppard à Denver dans le Colorado, utilise SketchUp pour étudier différentes options, pendant les phases de conception et d'avant-projet, notamment des vidéos de présentation et des images du concept. “La visualisation est un élément extrêmement important' affirme Brian Unger "Chaque fois que vous pouvez présenter un modèle en 3D à vos clients ou à des consultants, cela est beaucoup plus facile car vous leur faites comprendre plus rapidement votre projet. Les modèles de bâtiments peuvent être placés sur des modèles de terrain en 3D pour visualiser la façon dont la structure s'intègre dans l'environnement existant. En associant SketchUp à Google Earth, les concepteurs ont accès à des informations sur les terrains et peuvent insérer les bâtiments proposés sur les sites. La logistique d'un chantier de construction implique la gestion des matériaux, des machines et du personnel sur un chantier qui évolue en permanence. SketchUp permet aux équipes de projet de créer des chantiers de construction virtuels en 3D afin de communiquer les processus de construction. En créant différentes scènes basées sur les différentes étapes de la construction, les urbanistes peuvent tester l'ordonnancement et les déplacements des équipements et des matériaux tout en montrant quel sera l'impact potentiel sur les communautés environnantes. Prenons par exemple un chantier qui comporte plusieurs bâtiments en construction. Les responsables de projet peuvent représenter les bâtiments à différents stades et procéder à des essais pour voir quels camions et excavateurs pourront évoluer sur le chantier une fois que les bâtiments seront en place. La banque d'images 3D Trimble contient des modèles de la plupart des équipements lourds, de sorte qu'on peut facilement télécharger un bulldozer donné pour s'assurer qu'il passera entre les bâtiments. Associant des modèles SketchUp et des images de Google Earth, les concepteurs peuvent désormais réaliser des vues aériennes et des vues en surface, de leur projet et des éléments environnants. Accélérer le processus vers des informations 3D Les professionnels du secteur géospatial utilisent des outils puissants qui fournissent des informations à la fois riches et extrêmement détaillées. Jusqu'à maintenant, la possibilité d'améliorer et de partager ces informations reposait sur des systèmes logiciels sophistiqués, souvent complexes. Mais avec SketchUp, ce paradigme change. SketchUp permet aux utilisateurs ayant des niveaux de compétence très différents d'accéder sans problème aux données collectées à l'aide de systèmes de positionnement et d'informations évolués. Il est désormais possible d'utiliser et de partager des informations, comme jamais auparavant. Modèle en 3D d'un chantier de construction représentant les plans d'accès pour les engins et les zones de dépose. Ce modèle peut être défini de façon à représenter le chantier à différents stades de la construction. correspondantes sur l'implantation. Cet échange peut passer par de multiples itérations jusqu'à ce que tous les problèmes liés aux études soient résolus avant de démarrer le projet. SketchUp dans l'environnement géoréférencé Les possibilités qu'offre SketchUp pour la modélisation et la visualisation s'adaptent parfaitement à la communauté géoréférencée de sorte que ce logiciel est également adopté par les professionnels du positionnement. Prenons des exemples dans les secteurs du cadastre, du bâtiment, de la construction et de la gestion des chantiers. Les professionnels de la technique géospatiale sont en train d'évoluer rapidement des plans en 2D sur papier ou au format pdf pour pouvoir échanger des informations topographiques et sur les chantiers. La 3D fournit des informations beaucoup plus riches et SketchUp offre aux professionnels du secteur géospatial un outil pour développer et partager les données 3D. Et bien que les clients reconnaissent aujourd'hui la valeur des modèles 3D que permettent de réaliser les systèmes de visualisation et de conception, ils n'ont pas l'intention d'investir dans des systèmes onéreux uniquement pour visualiser un modèle créé par leurs consultants. SketchUp offre la possibilité de créer, partager et utiliser des modèles 3D sur un support commun et à bas coût. Au cours des années, les informations cadastrales sont passées d'un format papier à des supports de vecteur numérique puis aux supports à base d'objets. Les géomètres du cadastre peuvent utiliser les éléments dynamiques de SketchUp pour créer des parcelles et des entités afin de gérer les données des systèmes d'informations cadastraux et d'informations sur le territoire. Au lieu de livrer un document papier ou un fichier CAO les géomètres du cadastre créent des objets de données intelligents qu'ils peuvent transférer directement dans les systèmes d'informations sur le territoire. En développant une série de modèles 3D individuels, géoréférencés , les systèmes d'informations sur le territoire permettent de représenter et de gérer de vastes régions avec une précision et un nombre de détails exceptionnels. L'intégration et l'extension Trimble de SketchUp et de données 3D devraient rendre ce logiciel encore plus accessible et plus performant pour une nouvelle catégorie d'utilisations encore plus étendue. Il devrait tenir les promesses de mettre les informations 3D à la portée de tous. Voir l'article dans l'édition de septembre de Professional Surveyor : www.profsurv.com -15- Technology&plus technologie&plus technology&more Une étude sûre et CALMe L technologie&plus 'industrie pétrochimique a mis au point une méthode ingénieuse qui permet de charger et décharger les tankers, de façon à la fois sûre et économique : des balises flottantes, amarrées à des ancres placées au fond de l'océan et qui font office de petits terminaux gaziers ou pétroliers. Ces bouées d'amarrage à chaîne caténaire, plus connues sous le nom de bouées CALM (Catenary Anchor Leg Mooring) permettent aux gros navires pétroliers (ou tankers) de rester en pleine mer pendant les opérations de chargement et de déchargement. Le liquide est pompé à l'aide de tuyaux de la raffinerie jusqu'à la bouée et le navire n'a qu'à brancher ses tuyaux sur la bouée de façon à charger le pétrole à bord ; le processus est le même dans le sens inverse. Cette approche permet de ne plus avoir à étendre les installations d'amarrage jusqu'en eau profonde, et de réaliser ainsi des économies tant sur le plan financier qu'en termes de ressources. Il est essentiel de s'assurer que les bouées CALM sont bien arrimées. Toute erreur de positionnement des points d'ancrage peut rendre ces bouées extrêmement vulnérables en cas de vents violents ou de tempêtes, créant des conditions de transfert dangereuses et mettant en danger l'énorme investissement financier qu'elles représentent. En 2010, craignant une dérive éventuelle par rapport aux plans existants, un complexe pétrochimique sicilien a commandé une étude indépendante des piliers afin de préciser des plans pour l'arrimage d'une bouée CALM dans le centre opérationnel de la société, situé dans la Baie de Santa Panagia. Le client Le Triangle industriel de Syracuse, en Italie, s'étend sur une vaste superficie à l'est de la Sicile et joue un rôle important dans l'économie de la région. Ayant vu le jour dans les années 1950, le pôle pétrochimique de Syracuse qui regroupe des raffineries, des usines chimiques et des installations de gazéification est l'un des plus gros complexes pétrochimiques d'Europe. Au fil des ans, de nombreuses industries annexes sont venues s'installer, telles que des sociétés de construction de plateformes pétrolières offshore. La plus grande partie du pétrole et du gaz de la région est acheminée par mer et les gros tankers font aujourd'hui partie du paysage. Plutôt que de s'amarrer aux quais pour charger et décharger leurs cargaisons, ces navires utilisent des bouées CALM pour transférer le pétrole depuis la raffinerie ou jusqu'à celle-ci. Chaque bouée est arrimée à des chaînes métalliques, fixées à des piliers ancrés au fond de la mer. Reliées à ces chaînes, les bouées sont maintenues au centre de la zone délimitée par les piliers. La méthode La société de topographie et d'ingénierie Archilab di Paolo Zappulla & C a été choisie pour calculer la position planimétrique de plusieurs piliers CALM existants, ancrés au fond de la mer dans la baie de Santa Panagia. L'objectif principal de cette étude consistait à déterminer la position exacte de chaque pilier, à l'aide d'un double système de coordonnées WGS84 et Roma40 (ce dernier étant le système géodésique italien et se réfère aux données astronomiques de 1940), afin de pouvoir comparer l'emplacement réel des piliers (que le client pensait inexact) par rapport aux données antérieures. Technology&plus -16- La plupart des piliers de Syracuse sont visibles de la côte et auraient pu être mesurés depuis celle-ci à l'aide de stations totales ; cependant le nombre d'observations requises et la difficulté de placer des cibles en mer ont conduit Archilab à utiliser le GPS pour ces travaux. L'équipe utilisa le réseau en temps réel Sicilien (VRS Sicilia) pour obtenir les données de correction RTK. Les données de ce réseau étaient reçues par téléphone mobile et utilisées via le protocole RTCM 3.0. Un projet couronné de succès Le réseau VRS Sicilia, qui utilise la technologie Trimble VRS pour une précision centimétrique, comprend 20 stations de référence GPS Trimble NetRS® réparties sur l'ensemble de l'ile. Il permet aux ingénieurs d'effectuer tout type de levé au niveau régional, à l'aide d'un seul système de coordonnées commun à tous les utilisateurs. Les topographes peuvent également télécharger les données depuis les stations de référence afin de les utiliser en post-traitement. VRS Sicilia peut être utilisé en temps réel et par n'importe quel type d'application GPS, y compris la construction et les opérations maritimes sur la côte sicilienne. Grâce au réseau en temps réel VRS Sicilia, l'équipe de la socité Archilab n'a pas eu besoin d'utiliser de station de base RTK et a pu fournir des résultats directement au système WGS84. Archilab fournit les données au client, qui calcula alors les différences entre les données des relevés précédents et les données d'Archilab. Les résultats ont montré que les piliers n'avaient pas été placés à la position théorique et que les différences allaient de 24 à 57 m. L'étude d'Archilab révéla également que le rayon du cercle que formaient les piliers autour des bouées n'était pas régulier et que cette irrégularité pouvait influer sur la stabilité de la bouée, ce qui constituait un élément important en termes de sécurité pendant l'opération de transfert du pétrole ou du gaz. Grâce aux travaux d'Archilab réalisés à l'aide du GPS, les opérateurs disposent désormais d'informations précises en matière de sécurité qui leur permettront de bien gérer les futures opérations CALM dans la baie de Santa Panagia. Les données définitives furent préparées à l'aide des systèmes de coordonnées WGS84 et Roma40. Les ingénieurs réalisèrent un tableau des coordonnées géographiques WGS84 et les exportèrent directement depuis le contrôleur Trimble TSC2. Un programme logiciel IGM, basé sur une grille contenant la zone des opérations permit de convertir les coordonnées WGS84 en coordonnées Roma40. L'étude La bouée CALM sera amarrée à l'aide de cinq chaînes d'environ 300 m de long reliées à cinq piliers. Etant donné que l'étude devait être réalisée en mer, l'équipe Archilab utilisa un bateau pour se rapprocher des piliers à étudier. L'équipe était composée d'un plongeur, d'un ingénieur à bord du bateau et du capitaine du bateau. Les conditions météorologiques ont été idéales pendant toute la durée du levé, à savoir un beau soleil et une mer calme. Les travaux ont commencé et se sont terminés à terre. Pour confirmer la précision, l'équipe a initialisé un récepteur GPS Trimble R5 sur le réseau VRS Sicilia puis mesuré un point de contrôle IGM95 au début et à la fin du levé. Le réseau IGM95 est un réseau géodésique de base créé en 1992 par l'Istituto Geografico Militare (Institut Géographique Militaire ou IGM) Italien. Tous les points de contrôle de IGM95 ont été définis à l'aide du GPS. Une fois l'équipe arrivée sur le pilier, dans la baie, le plongeur est descendu du bateau afin de se placer sur le pilier et de positionner le Trimble R6 à différents points du pilier. Ces points correspondaient au centre du pilier d'une part et à la tête des boulons de fixation du couvercle d'étanchéité d'autre part. Sur quatre des cinq piliers, l'équipe utilisa le RTK pour repérer, coder et mesurer 10 points. Le cinquième pilier n'ayant pas de couvercle d'étanchéité, quatre points seulement furent relevés, correspondant aux axes vertical et horizontal du pilier. A l'aide d'un contrôleur Trimble TSC2 sur lequel était installé le logiciel Trimble Access, l'ingénieur répertoria les données et acquit les informations nécessaires pour calculer la position planimétrique de chaque point. Le contrôleur communiquait avec le récepteur Trimble R6 via une connexion sans fil. L'ensemble de l'étude y compris les travaux de vérification fut réalisé en une seule journée. En haut : Des tankers s'amarrent aux bouées CALM pour décharger du pétrole ou du gaz. La bouée CALM de la baie de Santa Panagia sera identique à celle représentée ici. En bas : Un membre de l'équipe calcule la position des piliers CALM existant. -17- Technology&plus technologie&plus technology&more technologie&plus Relevé topographique aérien en Namibie : Sûr et économique Dave et Arnold Bansemer de NMSS commandent le Gatewing X100 à l'aide de la tablette PC durcie Trimble, en Namibie. F aire des levés topographiques dans une mine à ciel ouvert peut être un exercice dangereux. Pour obtenir des mesures de volume précises, il est nécessaire de réaliser des levés des arêtes - que l'on appelle dans le jargon minier les “pieds et les crêtes”—ainsi que des haldes. Ce sont des éléments importants, car ils permettent de vérifier la forme réelle de la mine ; cependant, compte tenu des réglementations de plus en plus sévères en matière de sécurité et des sanctions encourues, certaines sociétés refusent de laisser les topographes s'approcher trop près de ces zones.. Procéder à une étude aérienne du site est une solution intéressante pour relever ce défi. C'est également une solution rentable. La société Namibian Mining Survey Services (PTY), Ltd. (NMSS), estime, en effet, que l'utilisation d'un véhicule aérien téléguidé (ou drone) permet d'économiser plus de 95% des frais de mobilisation, c'est à dire les frais pour importer les ressources de l'extérieur, réaliser un lidar (télédétection par laser) ou un levé photogrammétrique. Convaincu que les UAV constituent pour une large part l'avenir de la topographie, NMSS étudie cette technologie depuis quelques temps et un nouveau projet lui a donné récemment l'occasion rêvée de la tester. NMSS a choisi d'utiliser le Gatewing X100 pour ce projet suite à une présentation dans une mine de platine (les résultats obtenus étaient très proches de ceux obtenus lors d'un lidar réalisé précédemment) —et se fiant à son expérience positive avec Trimble.“Tous les autres équipements que nous utilisons sont des matériels Trimble et l'assistance dont nous bénéficions de la part d'Optron est exceptionnelle,” déclare Dave Bansemer de NMSS. “Je n'ai absolument pas hésité à acheter le X100.” Le projet Le projet consistait à étudier une partie de la mine d'Abenab, une mine de vanadium-plomb appartenant à la South West Africa Company et située à l'ouest de Tsumeb. La mine avait été fermée dans les années 60, mais des études de faisabilité étaient en cours pour voir s'il était viable Technology&plus d'en reprendre l'exploitation. La direction de la mine voulait connaître les volumes de tous les déchets et résidus, des bassins de boues résiduaires et des excavations à ciel ouvert. Le puits principal était à peu près circulaire et d'environ 60 m de profondeur sur 120 m de diamètre. Deux puits plus petits étaient recouverts par un végétation relativement épaisse, mais laissaient apparaître suffisamment de terrain pour en définir la forme précise. La zone à étudier couvrait une centaine d'hectares. La hauteur de survol fut réglée à 150 m (492 ft) de façon à avoir une distance au sol entre deux cibles de 5 cm. Les points d'appui (ou points de canevas) (GCP) étaient réalisés à partir de panneaux d'isorel de 1 m de long, découpés en bandes de 10 cm de large, peintes en rouge vif. Ces bandes devaient représenter une surface de 20x2 pixels sur les images. Au total, 10 GCP furent tracés à des points stratégiques de façon à couvrir un large éventail d'élévations, des points ayant été placés au sommet des dépôts de résidus, sur le sol vierge et dans les puits. Les points furent fixés à partir de la commande existante sur le système de coordonnées UTM34S, à l'aide de techniques statiques rapides en utilisant les systèmes GPS Trimble R6 de l'entreprise. Lancement du X100 Grâce à la formation reçue sur le Gatewing, les principes de base de la photogrammétrie et les quelques essais réalisés, NMSS décida que la meilleure heure pour voler et éviter les problèmes d'ombre se situait entre 9 heures du matin et 3 heures de l'après-midi. La zone de vol, y compris une zone étudiée précédemment et qui avait servi à vérifier les équipements, couvrait 140 hectares. Partant de conditions du vent favorables, NMSS comptait couvrir l'ensemble de la zone en un seul vol. Arrivé sur le site à 7 heures du matin, M. Bansemer commença à implanter les GCP tandis que son collègue effectuait lle levé topographique statique rapide. A 10 heures du matin, tous les points de canevas (GCP) avaient été mis en place et fixés. Ayant repéré un endroit adapté pour faire décoller et atterrir l'appareil (un chemin de terre), ils procédèrent -18- aux vérifications avant le vol puis passèrent en revue la liste de contrôle pour le vol et finalement lancèrent le X100 à 11 heures du matin. Après environ 35 minutes de vol, avec quelques turbulences à 150 m d'altitude , le X100 se posa en toute sécurité, bien que pas tout à fait à l'endroit prévu, dans une zone dégagée. Après avoir téléchargé les données, l'équipe retourna à Tsumeb pour procéder au traitement de ces données. Ils commencèrent par le post-traitement des points de canevas (GCP) puis passèrent aux coordonnées obtenus lors du processus d'identification du contrôle photographique. NMSS utilisa le logiciel Stretchout Pro Gatewing pour le traitement photogrammétrique. Après avoir précisé le système de coordonnées et identifier les GCP, les chiffres furent passés au crible ; le traitement se poursuivit pendant environ sept heures avant d'obtenir le nuage de points final et les orthomosaïques. L'erreur horizontale moyenne était de 3 cm et l'erreur verticale de 9 cm, c'est à dire tout à fait dans les marges définies. Des résultats impressionnants La première vérification consista à regarder si toutes les zones avaient été couvertes. NMSS vérifia ensuite le nuage de points obtenu par rapport au levé précédent et fut impressionné du résultat. Le raccordement était parfait. Certains espacements dans le nuage de points semblaient correspondre à des zones boisées ; pour s'assurer d'une précision optimale, l'équipe procéda à de nouveaux relevés dans certaines zones, à l'aide de la station spatiale Trimble VX. • NMSS tira quelques enseignements intéressants de l'utilisation de cette technologie de pointe, dont M. Bansemer dressa la liste pour de futurs utilisateurs : • S'assurer que l'on dispose de suffisamment d'éléments de contrôle. Il est parfois difficile de placer vos points de contrôle exactement dans les coins et au centre de la zone de survol, étant donné que le vol réel est soumis à l'effet du vent et que la forme du vol peut donc se trouver modifiée. Définir plus de points que préconisés. • S'assurer que la dimension des points de contrôle est adaptée à la hauteur de vol. Il ne sera pas possible d'identifier une bande de 10 cm de large si vous volez à 300 m. • Vérifier que vous avez bien terminé tout ce que vous aviez à faire avant de quitter la zone. • Vérifier qu'il y a suffisamment d'espace pour un atterrissage en toute sécurité. (Bansemer préconise une étendue d'au moins 300 m, en tenant compte des obstacles en cas d'atterrissage ourt.) ”Il fallait que nous trouvions le moyen de réaliser ces levés rapidement et de façon précise, avec un risque minimum pour la santé et la sécurité,” conclut M. Bansemer. “Le Gatewing X100 a parfaitmenet répondu à nos attentes à tous ces niveaux. Nous sommes très contents des performances et des résultats obtenus avec le X100.” En partant du haut : Préparation du X100 pour le vol. Vue aérienne du levé réalisé par le X100. Dave et Arnold Bansemer préparent le X100 pour le levé topographique. -19- Technology&plus technologie&plus Une campagne de mesures unique Engagée dans un programme d'étude prestigieux, Reine Stoffels, étudfiante en Master de Géomatique à l'Université de Gand en Belgique a participé au levé topographique et hydrographique d'un réservoir en France. En plus d'acquérir des connaissances pratiques, Reine Stoffels a pris des photos du projet et participé, avec plusieurs d'entre elles, au concours de Technologie&Plus. Le cliché de droite a remporté le premier prix lors de la dernière édition (2012-2). Voilà l'histoire qui se cache derrière ce cliché. T ous les étés, les passionnés de voile et de sports aquatiques se rendent au Lac de Vassivière, situé dans le centre de la France. Ce lac, l'un des plus grands de France, est un réservoir d'une superficie de 1000 hectares creusé pour alimenter en électricité la région du Limousin. Mis en service en 1950, il alimente en eau la centrale hydroélectrique du Mazet, qui appartient à EDF (Electricité de France). Il y a plusieurs années, EDF souhaitait réaliser un levé détaillé du lac afin de mieux gérer le volume et le niveau d'eau du lac. En 2010, l'Union Européenne (UE) donna son feu vert à un programme intensif (IP) ERASMUS de trois ans afin de procéder à ces travaux. Lancé en 1987, le programme ERASMUS prend en charge des programmes d'enseignement et de formation dans le monde entier. Ce programme intensif a permis de réunir des étudiants et des enseignants venant d'établissements d'enseignement supérieur d'au moins trois pays, Le projet de Vassivière était sponsorisé par Boskalis, une société néerlandaise spécialisée dans le dragage, le terrassement et les infrastructures maritimes. Les étudiants participants à cet IP venaient de l'Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées Bretagne (ENSTA-Bretagne) à Brest, France, de l'Université de Gand en Belgique (UGent) et de l'Université HafenCity à Hamburg (HCU), en Allemagne. Outre sa taille et sa complexité, le projet du Lac de Vassivière était le premier cours d'hydrographie et de géomatique organisé au niveau européen Technology&plus Un parcours du combattant L'objectif de ce levé était de fournir un modèle numérique d'élévation détaillé du réservoir de Vassivière. La collecte des données implique un levé topographique et hydrographique, les données de positionnement étant développées à l'aide de récepteurs GNSS et des stations totales Trimble. Pour servir de base aux mesures GNSS, l'équipe de l'université installa deux stations de base à proximité du lac. Ces stations étaient reliées au système de coordonnées français Lambert93. “Ce fut une expérience captivante,” explique Reine Stoffels. “La campagne de mesures débuta le 30 octobre 2011 et s'est terminée le 10 novembre. On a divisé le lac en 20 zones, cinq groupes d'étudiants étant chargés d'étudier quatre zones chacun. Idéalement, chaque groupe devait passer 2,5 jours par zone. Cependant, 2011 fut une année exceptionnellement sèche et le niveau d'eau était très bas, de sorte qu'il y avait une bande de 5 à 6 m (16 to 20 ft) de sable autour du lac. Pour réunir les données nécessaires, il fallut réaliser plus de levés que prévu au départ et les mesures topographiques prirent plus longtemps que les sondages hydrographiques que prévu à l'origine dans les zones désormais sèches. Les étudiants réalisèrent des levés intensifs sur la côte ouest du lac et dans une moindre mesure, sur la côte est. Les structures permanentes les plus importantes situées autour du lac (le barrage, les jetées, etc. ) firent l'objet de levés détaillés. Sur une superficie de 120 hectares, l'équipe utilisa un ensemble de stations totales et de GNSS pour mesurer environ 62 000 points. Le travail fut effectué rapidement, l'équipe réussissant à mesurer en moyenne 1000 points par jour. Les conditions de réalisation du projet précisaient une densité moyenne de un point tous les 5 m m, et les équipes réussirent à atteindre cet objectif. La densité réelle de points variait selon les conditions du terrain, avec une densité inférieure le long des plages et dans les parties boisées difficiles d'accès, et une densité supérieure dans les zones critiques telles que les quais, les jetées et les structures associées. Par ailleurs, la plage de fonctionnement des stations totales changeait en fonction des conditions du terrain autour du lac. Cette plage pouvait aller d'une vingtaine de mètres à plusieurs centaines de mètres de visibilité dégagée. -20- Pour achever le modèle 3D du lac, les mesures "à sec" furent associées aux données et mesures bathymétriques réalisées à l'aide de scanners laser terrestres. La marge d'erreur expérimentale des données bathymétriques utilisée comme base pour associer les autres ensembles de données allait de 5 à 10 cm. Les équipes devaient respecter ce critère pour les mesures topographiques ; R. Stoffels précise que les données obtenues avec les stations totales et GNSS Trimble se situaient parfaitement dans les limites définies. Pour vérifier la précision, des tests de validation des données croisées furent réalisés dans les différentes zones en mesurant les points à l'aide d'équipements différents et à partir d'autres points de référence. nécessaire car le projet exigeait des connaissances très spécifiques De plus, les données de mesure que nous fournissaient les différents instruments devaient être combinées, ce qui constituait une série de défis intéressants. Pour cette campagne de mesures, les équipes d'étudiants ont utilisé un sonar multifaisceau, un sonar latéral, des scanners laser, des unités à mouvement inertiel, diverses stations totales et GNSS avec RTK. “Le projet nous a fourni une occasion unique de travailler avec des équipements professionnels,” précise Reine Stoffels. “Les universités partenaires avaient des instruments de différents fabricants. Les équipements les plus anciens étaient à peine automatisés, ce qui ne facilitait pas la productivité, mais cela nous permettait d'acquérir une meilleure compréhension des méthodes et des processus de mesure sous-jacents. La pression en termes de charge de travail est restée forte pendant 10 jours. “Nous prenions notre petit-déjeuner à six heures et demi du matin et travaillions jusqu'au coucher du soleil,” précise-t-elle. “Puis nous transférions les données des appareils sur nos portables et vérifions les données afin de corriger les erreurs éventuelles. Puis nous envoyions les données au serveur central de sorte que nous allions nous coucher vers 11 heures du soir. Ce projet a commencé dans la bonne humeur, mais à la fin de la première semaine, il est apparu clairement qu'aucun des groupes ne réussirait à terminer les zones qui lui avaient été assignées. A ce stade du projet, les différentes équipes ont décidé de rediviser les zones et ont prévu une deuxième campagne de mesure en 2012. Ayant eu l'occasion d'utiliser les divers équipements de l'ENSTA, de l'UGent et de l'HCU, Reine Stoffels a pu constater qu'elle préférait les équipements Trimble et notamment les récepteurs GNSS R6 et R8 Trimble et la station totale robotisée S6 DR300 Trimble, tous ces appareils étant connectés aux Contrôleurs topographiques Trimble. “J'ai trouvé les équipements très conviviaux” explique Reine Stoffels. “Grâce à une structure de menu très claire et des flux de travail logiques, les utilisateurs réussissent à se familiariser rapidement avec les appareils et les logiciels.” Le ressenti des étudiants L'un des objectifs de ce programme intensif était que les étudiants en hydrographie et géomatique des trois universités échangent le plus de connaissances et d'expérience possible. "Nous avons travaillé ensemble comme une équipe multidisciplinaire internationale" précise Reine Stoffel. “Nous avons reçu les conseils de la communauté scientifique des trois universités, ce qui était -21- Technology&plus technologie&plus technology&more Sous les chênes imposants Les performances GNSS améliorées grâce au système Trimble Floodlight technologie&plus Pour améliorer la précision des cartes SIG, la paroisse de St Charles en Louisiane a fait l'acquisition d'équipements GNSS mais il fallait en augmenter les performances du fait des chênes imposants présents dans la paroisse. Ils réussirent à améliorer immédiatement à la fois la productivité et la précision lorsqu'ils adoptèrent les portables GNSS de cartographie Trimble GeoExplorer® série 6000 équipés de la technologie Trimble Floodlight™. L e dernier coup porté à la paroisse St Charles en Louisiane fut l'éclatement d'une canalisation d'eau souterraine, dans une rue animée. La circulation dût être déviée car l'eau se répandait partout sur la chaussée. Il fallut attendre une heure avant que le personnel du service des eaux ne réussisse à trouver le robinet d'arrêt et à stopper ce déluge. Ce retard avant que les services compétents n'interviennent fut causé par une carte erronée sur laquelle l'emplacement du robinet était indiqué du mauvais côté de la rue. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ! Il fallait que ça change. Le service des eaux de St Charles est responsable de l'entretien, de la réparation et de la modernisation du réseau de canalisations d'eau en surface et souterrain. Le service des travaux publics est Technology&plus -22- responsable des infrastructures de protection contre les orages et des systèmes d'écoulement des eaux, tels que les bassins de rétention, les fossés et les levées. Comme c'est le cas, pour de nombreux services des collectivités locales, le service des eaux s'appuyait sur des plans d'exécution et des dessins fournis par les promoteurs et les bureaux d'études spécialisés pour tenir à jour le réseau de canalisation souterraines dans leur SIG. A cette époque, la paroisse n'avait pas d'autre choix car elle ne disposait pas de ressources de cartographie en interne. En 2008, la paroisse de St Charles mit en place un bureau SIG pour faire face aux besoins en matière de cartographie de tous les services de la paroisse et fit appel à Luis Martinez pour diriger ce service. Heureusement, Luis Martinez avait suivi une formation sur l'utilisation de la technologie GNSS pour la collecte des données SIG, au poste qu'il occupait auparavant. Il réussit à convaincre la paroisse qu'il serait plus rentable d'investir dans des équipements GNSS de cartographie et topographie et de former le personnel à les utiliser dans le cadre de leurs travaux quotidiens. ”Les premiers employés que nous avons formés fut le personnel des services des eaux et des travaux publics,” déclare Luis Martinez. Un moteur de productivité Le bureau gère un SIG accessible via Internet, qui couvre l'ensemble de la paroisse et qui englobe les différentes couches de données de quasiment tous les services. Hormis le service des Travaux publics, le service des eaux comporte les couches de données géospatiales qui évoluent le plus vite au niveau de la paroisse. Avec les nouvelles canalisations mises en place ou les anciennes que l'on remplace, la carte des infrastructures du réseau d'eau est en perpétuelle évolution. Des appareils portables de collecte de données SIG, basés sur le GNSS semblaient la solution idéale pour garantir l'exactitude et tenir à jour ces différentes couches. Le personnel du service des eaux rencontra des problèmes de précision lors d'interventions sur les réseaux situés sous les chênes majestueux qui bordent la plupart des rues de la paroisse. La voûte que forme les chênes détourne et bloque partiellement les signaux GNSS, les empêchant d'atteindre les récepteurs, réduisant la productivité à cause d'un phénomène que l'on appelle l'ombre des satellites. Les équipes de cartographie travaillant au milieu de bâtiments élevés sont souvent confrontées au même problème de détournement du signal, dans la plupart des villes. Luis Martinez identifia rapidement ce problème d'ombre des satellites et décida de moderniser les équipements GNSS que possédait la paroisse et d'adopter le Trimble GeoExplorer série 6000. Ces appareils de cartographie SIG portables sont équipés de la technologie Trimble Floodlight, unique qui permet de réduire ces problèmes de productivité liés à l'ombre des satellites, sans perdre en précision. Cette technologie rend cela possible grâce à une combinaison de positionnements multi-constellation (GPS et Glonass), des algorithmes de suivi modernes et un positionnement lié à l'altitude. La technologie Floodlight nous permet de conserver cette précision cartographique", explique Luis Martinez, "et cela est rentable car cela fait gagner du temps aux équipes sur le terrain. Sans cette technologie, les équipes étaient obligées de mesurer des positions de déport pour sortir de sous les arbres.” Ceci n’a plus été nécessaire dès lors qu'ils ont eu les terminaux Trimble GeoExplorer 6000. Luis Martinez précise que mesurer un déport pouvait prendre de deux à cinq minutes de plus pour collecter une seule position, comparé aux 15 secondes nécessaires lorsqu'on occupe l'élément proprement dit. De plus, la technologie Floodlight permet au récepteur de rester calé sur le satellite lorsqu'on le remet dans le véhicule pour se rendre sur le prochain point. Cela aussi permet de gagner encore quelques minutes pour chaque point collecté. “Le service des eaux est tellement content de ses GeoExplorer 6000 qu'il prévoit d'en acheter deux uniquement pour eux,” précise Luis Martinez. “Ils intégreront les unités de cartographie avec les appareils de localisation de ligne électromagnétiques pour cartographier les canalisations déjà enterrées.” Le SIG de St Charles n'a jamais été aussi à jour et riche en informations qu'aujourd'hui. Mais Luis Martinez voit encore des possibilités de développement et envisage d'étendre l'utilisation des équipements de cartographie SIG Trimble à d'autres services et notamment à l'urbanisme et au zonage. Les inspecteurs de ce service auront bientôt des appareils de cartographie SIG intégrés qui leur permettront de renseigner les violations des cotes par écrit avec des photos horodatées et géotaguées. Le personnel du service des eaux présent sur site, lors des différents projets d'excavation commença à utiliser les terminaux Trimble GeoExplorer 6000 GeoXH™ sur lesquels était installé le logiciel de collecte des données Esri ArcPad. Au fur et à mesure que de nouvelles canalisations étaient installées, l'emplacement et la profondeur étaient enregistrées avec une précision submétrique sur les terminaux, avant que les tuyaux ne soient enterrés. Les équipes utilisent les menus déroulants du logiciel Esri ArcPad sur l'écran tactile pour collecter les principales données de description associées à chaque installation, telle que la dimension et la composition de la canalisation. De plus, la position des autres éléments importants tels que les robinets d'arrêt sont cartographiés sur la couche SIG avec la même précision. “Avant la technologie Floodlight, nous ne réussissions à avoir un signal fort que d'environ six satellites, selon la densité des arbres,” indique Luis Martinez. “Même avec la correction différentielle, seulement 60% de nos points atteignaient la précision désirée de 15 cm (6-in), la plupart des autres points étant déviés d'environ 1 m voire plus.” Aujourd'hui avec le terminal Trimble GeoExplorer 6000, les équipes du service des eaux réussissent régulièrement à se caler sur 12 à 13 satellites et à atteindre une précision de 15 cm pour 85 à 90% de tous les points des projets de cartographie des éléments. Sur le terrain, ils utilisent une connexion Bluetooth et un téléphone portable pour accéder aux points de correction différentielle publiés sur Internet par une station de référence à fonctionnement continu (CORS) locale. Les points sont corrigés en temps réel grâce à l'extension Trimble GPScorrect™ pour le locigiel Esri ArcPad installé sur le terminal portable. -23- Technology&plus technologie&plus technology&more Concours de photos technologie&plus U ne fois encore, nos adeptes sur Facebook se sont exprimés : après que nos rédacteurs ont choisi les quatre meilleures photos, ce sont les amis de Trimble Survey sur Facebook (www.facebook.com/TrimbleSurvey) qui ont sélectionné les deux gagnants. Le gagnant, qui remporte une veste Trimble tout-temps, 3 en un, est l'auteur de la photo "Quelque part dans le vignoble". Cette photo a réuni le plus grand nombre de suffrages de nos amis sur Facebook. Le deuxième prix, (un iPod Shuffle) a été attribué à la photo intitulée "Route pour le Paradis" Regardez les autres photos, qui ont également été primées et participez à ce concours : Rendez-vous sur la page Trimble Survey Division sur Facebook pour connaître les participants au prochain concours de photos. Quelque part dans le vignoble En 2010 la société néo-zélandaise Landlink Ltd a remporté la médaille d'or de l'excellence (Gold Award of Excellence) de l'Institut NéoZélandais des Topographes pour ses travaux sur le projet Bishops Vineyard, Ohau Village à Horowhenua et nous avons reçu ce cliché magnifique ! Le projet portait sur une implantation de planification générale de quatre "quartiers" un grand vignoble et deux zones de bâtiments historiques protégés. “Nos topographes étaient impliqués dans le projet de conception urbaine, d'approbation des ressources, de conception d'ingénierie et d'études de transfert des terrains jusqu'à la fin du processus de remise du titre de propriété,” a déclaré Paul Turner, topographe professionnel agréé de Landlink. “Les juges ont reconnu que le vignoble de Bishops démontre la capacité de ce topographe à gérer un projet de bout en bout.” Landlink a utilisé le système GNSS Trimble R8 pour les levés topographiques, l'implantation des routes et des infrastructures et les levés finaux pour les titres de propriétés. "Le Trimble R8 est un équipement à la fois robuste et polyvalent, indispensable dans les projets d'aménagement," a déclaré M. Turner. Route pour le paradis Le topographe professionnel Vickus van Dyk de la société Sud-Africaine ’s Van Dyk & Associates, Inc., a réalisé cette photo époustouflante tandis qu'il effectuait le levé d'une route à l'aide d'une station totale Trimble M3. L'équipe de Van Dyk travaillait à proximité d'Hermanus sur une montagne surplombant l'océan Atlantique et une partie de la vallée Hemel-en-Aarde (Paradis et Terre). Tandis que l'assistant de M. van Dyk, Hilton Hamman réalisait une visée arrière sur l'une des balises trigonométriques sur une autre montagne, van Dyk remarquait ce cliché unique : “Ne prendre qu'une photo n'aurait pas permis de rendre la vue que nous avions, alors j'ai pris une photo panoramique,” dit-il. “Hermanus est l'une des destinations touristiques les plus populaires d'Afrique du Sud et l'un des meilleurs points de vue au monde pour observer les baleines. Effectuer des levés topographiques dans un endroit comme celui-ci vaut toutes les journées passées au bureau.” technologie&plus technology&more Un jour dans la vie technologie&plus Si vous ne deviez garder en mémoire qu'un seul jour de votre vie, à quoi ressemblerait cette journée D u lever au coucher du soleil et même au-delà, les professionnels du géospatial dans le monde entier ont une vie passionnante. Et nous voudrions mettre les vôtres en lumière. Que vous soyez topographe dans une grande ville ou en province, que vous travailliez seul ou en équipe, sur des projets de construction spectaculaires ou au cadastre dans des pays en voie de développement, racontez-nous votre journée et nous la ferons partager. Cette nouvelle rubrique sera reprise dans chaque édition, tant que nous trouverons des professionnels passionnants que nous souhaitons mettre à l'honneur. Cela vous fera connaître, vousmême et votre entreprise et vous permettra de remporter un prix Trimble, sans compter la joie de voir votre vie professionnelle mise à l'honneur dans ce magazine et sur Facebook ! Il vous suffit pour cela de nous envoyer un petit texte, nous racontant une de vos journée en nous indiquant votre nom et vos coordonnées et une photo ou deux et d'adresser le tout à [email protected], et nous ferons le reste. Vérifiez dans la prochaine édition et vous verrez à quoi ressemble VOTRE journée. Nous attendons de vos nouvelles et espérons mettre à l'honneur une "journée de votre vie". technology&more technologie&plus Concours Photo Participez au concours photo Technologie&plus de Trimble ! Les lauréats de ce concours photo Trimble recevront des prix Trimble et verront leurs photos publiées dans Technologie&plus. La photo qui a remporté le premier prix de cette édition est la photo intitulée "Quelque part dans la vigne" de Paul Turner de la société Landlink ltd, en Nouvelle Zélande. Voir la liste des gagnants, page 24. Envoyez votre photo en 300 dpi (10 x 15 cm) à [email protected]. Assurez-vous de bien avoir indiqué votre nom, votre fonction et vos coordonnées. Pour vous abonner gratuitement à Technologie&plus, rendez-vous sur : www.trimble.com/t&m. Vous pouvez également nous contacter par email à : T&[email protected]. Vous pouvez enfin consulter Technologie&plus en ligne sur www.trimble.com/t&m. Ou photocopier, remplir et nous retourner ce bulletin par fax. Fax (Etats-Unis) +720 887 6101 Fax (Europe) +49 61 42 2100 140 Fax (Asie) +61 7 3216 0088 q Veuillez nous envoyer des informations sur le produit suivant : __________________________________ q Veuillez nous envoyer des informations sur l'article Société ______________________________________ Nom ________________________________________ Rue _________________________________________ Ville _________________________________________ Etat / Province _________________________________ Code postal _______________ Pays _______________ suivant : __________________________________ q Veuillez m'inscrire sur la liste de diffusion de Technology&Plus. q Veuillez me contacter par téléphone. q Mes commentaires sur Technology&Plus : Téléphone ____________________________________ Email ________________________________________