Qq recettes pour réussir une Analyse de Document Scientifique

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Qq recettes pour réussir une Analyse de Document Scientifique
Qq recettes pour réussir une Analyse de Document Scientifique
 En quoi consiste l’épreuve d’ADS ?
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Il s’agit de synthétiser un article de plusieurs pages, et d’en faire un exposé de 10 min devant un jury,
suivi d’une discussion de 10 min avec le jury (à propos de l’article bien-sûr).
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Le jour J, vous aurez 2h15 pour lire le texte, le comprendre, et préparer les transparents (à la main, pas
d’ordinateurs).
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« Synthétiser » signifie « dire l’essentiel en peu de temps », donc renoncer à vouloir tout dire. Certes, il
faut comprendre un maximum de détails pour pouvoir répondre aux questions durant l’entretien. MAIS,
pour ce qui est de l’exposé, vous n’aurez pas le temps de rentrer dans ces détails. Pour préparer l’exposé,
il faut se concentrer sur l’essentiel.
 Comment synthétiser un long texte ?
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Comment repérer les idées essentielles ? Si vous deviez évoquer l’article en 4-5 mots clefs, quels
seraient-ils ? Une fois trouvés, vous avez repéré les idées essentielles…
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Comment « faire du lien » entre ces différentes idées ? En trouvant ce qu’elles ont en commun. C’est
ainsi qu’apparaît généralement la problématique de votre exposé.
Si l’article est bien écrit et bien structuré, c’est assez facile. Si l’article est très long, il est parfois suggéré au
candidat de se concentrer sur une partie (ou sur un aspect) du texte.
 Rédaction des transparents : quel contenu, quelle forme ?
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Combien de transparents ? Ca dépend. Mais pour 10 min d’exposé, difficilement plus de 5 ou 6.
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A quoi sert un transparent ?
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Surtout pas à écrire ce que l’on va dire à l’oral : si vous êtes tentés de lire à haute voix vos
transparents pendant l’exposé, c’est qu’ils sont mal rédigés. Ne surtout pas écrire de phrases
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A faire apparaître la structure de votre propos : idées importantes, liens entre ces idées. En jetant
un coup d’œil rapide au transparent, on doit comprendre grosso modo de quoi vous parlez
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A faire des schémas : c’est le support idéal de la communication, beaucoup d’informations en peu
de place.
Par quoi commencer ? Par un plan, c’est indispensable pour capter l’attention de son auditoire. Formuler
un plan digne de ce nom, c’est la moitié du travail. Il faut faire apparaître :
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la problématique. C’est le « cadre » de votre propos, tout ce que vous allez dire doit pouvoir être
relié à la problématique. Pour la trouver, cherchez ce qu’il y a de commun à tout ce que vous
allez dire. Essayez aussi de répondre à la question : « pourquoi l’exposé mérite-t-il d’être
écouté ? »
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la progression de l’exposé : si l’article est bien structuré, l’exposé peut suivre la même
progression que l’article. Ce n’est pas obligatoire. Il peut être intéressant de trouver une autre
progression, mais cela reste difficile. Dans tous les cas, il faut faire apparaître une certaine
cohérence dans la progression : lorsque vous présentez votre plan, si vous n’arrivez pas à éviter le
terrible « je vais parler de ça, puis de ça, et enfin de ça », c’est que vous n’avez pas repéré d’axe
de présentation, de cohérence dans la progression.
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Moreggia PCSI 2011/2012
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Par quoi continuer ? Imaginez que vous vous adressez à quelqu’un qui ne connaît pas le texte, mais qui
comprend vite quand on lui explique clairement. Souvent, un ou plusieurs membres du jury n’avaient pas
de connaissances précises du sujet traité par l’article avant de le lire.
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Ne surchargez pas vos transparents. Nous avons tous tendance à trop en mettre. Essayez de
supprimer tout ce qui n’est pas indispensable à la compréhension de l’essentiel.
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Utilisez les couleurs pour permettre au regard de trier rapidement les différentes infos.
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On ne fait ~jamais trop de schémas.
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Ne jamais faire apparaître de calculs sur un transparent.
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Si on écrit une formule mathématique, il faut la discuter intelligemment (lire « U égale R i » est
inutile, tout le monde sait lire. Expliquer « tension et courant sont proportionnels aux bornes d’un
résistor » apporte une information scientifiquement intéressante)
 Comment se comporter durant l’exposé ?
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NE SURTOUT PAS « lire son texte ». Pour ne pas être tenté, ne pas tenir ses notes dans les mains. Les
notes ne doivent pas vous être utiles durant votre oral. Vous pouvez vous y référer – en dernier recours –
pour répondre aux questions lors de la discussion avec le jury. N’ayez pas peur d’oublier ce que vous
devez dire… les différentes étapes de votre exposé sont sur vos transparents !
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Etre dynamique. Un minimum d’enthousiasme et d’aplomb sont nécessaires pour capter l’attention. Il
faut regarder vos interlocuteurs, donc leur faire face. Vous pouvez vous retourner momentanément vers
l’écran pour commenter / pointer différentes parties d’un schéma, ou du plan.
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Présentation du plan. Fait office d’introduction. Evitez le « De nos jours, ceci est très utilisé », ou
« L’énergie est omniprésente dans la vie quotidienne ». Bref, évitez les formules toutes faites.
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Transitions. Lorsque l’on commence une nouvelle partie de l’exposé, faire le point sur ce qui vient d’être
dit, et le relier à ce que vous allez dire dans la nouvelle partie (tout cela en une phrase). Oui vous l’avez
fait en présentant le plan, mais il n’est pas inutile d’être (un peu) redondant à l’oral quand on change de
partie.
 Ce qui ne vous sera pas pardonné
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Oublier de donner des ordres de grandeur. Si l’article parle des « exoplanètes » (planètes hors système
solaire), il est essentiel de donner un odg de leur taille (la Terre ? 1000 fois plus ? 10 fois moins ?), leur
distance à leur étoile, etc… Si l’article les donne bien sûr !
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Paraphraser le texte. Facile à éviter. Ne pas recopier des parties du texte sur votre transparent. Ne pas
lire ses notes.
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Parler de ce que l’on n’a pas compris. Difficile de tout comprendre dans un texte de concours, même
pour les membres du jury (et pour nous, vos professeurs). Par contre, faire semblant d’avoir compris est
lourdement sanctionné (comme à l’écrit et en colle).
 Ce qui sera forcément apprécié
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Faire des schémas (!)
Utiliser des connaissances personnelles, notamment en rapport avec le programme de prépa (« valeur
ajoutée »). Pas toujours facile à faire, mais il est bon d’essayer.
Regard objectif, critique sur l’article. Ce n’est pas parce que l’article a été publié que son contenu « est
vrai » ou scientifiquement incontestable.
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Moreggia PCSI 2011/2012