Maintien en Condition Opérationnelle

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Maintien en Condition Opérationnelle
UFR des Sciences - Département EEA
Electronique, Electrotechnique & Automatique
33, rue Saint Leu – 80039 AMIENS Cedex 1
03 22 82 78 21 – 03 22 82 78 22
Maintien en Condition Opérationnelle
Conception d’un testeur de cartes électroniques
10 rue Macquet Vion
80000 Amiens
Tuteur Entreprise
: M. DOS SANTOS
Tuteur pédagogique : M. COLLET
Mission industrielle (Master EEAII)
Présenté par :
Du 27/10/2008 au 21/08/2009
BALY Fabien
SOMMAIRE
I.
Présentation de l’entreprise
a. Qui est ERDF ?
b. ERDF au niveau national ?
c. ERDF et GRDF ?
d. ERDF en Picardie ?
e. AMEPS ?
f. Automate de téléconduite
page 2-5
page 2
page 2-3
page 3-4
page 4
page 4
page 5
II.
Contexte de la mission
page 6
III.
Cadre théorique et finalité du projet
a. Objectif du projet
b. Etude de la maquette préexistante
c. Intérêt d’ERDF
d. Consignes imposées
page 7-9
page 7
page 8
page 9
page 9
IV.
Etude et recherche de solutions
a. Etude de l’interface de communication
b. Configuration de l’automate de téléconduite
c. Explication sur les cartes à tester
1. Carte MSC
2. Carte MES
3. Carte TMA
d. Etude de possibilité pour la carte TMA
1. Achats de modules complémentaires
2. Mise en série de deux télémesures
3. Utilisation de 4 relais ICE AF440 48V
page 9-14
page 9-10
page 10-11
page 11-13
page 11-12
page 12
page 13
page 13-14
page 13
page 14
page 14
V.
Mise en place
a. Dialogue PC-X25 & Automate de téléconduite
1. Paramétrage de la carte
2. Connexions des équipements
3. Programme de connexion du SIMUSIT X25
b. Programmation du PC-X25
1. Algorithme MSC
2. Algorithme MES
3. Algorithme TMA
4. Passage de l’algorithme à la programmation
i. Envoi d’un ordre
ii. Réception d’une information
c. Programmation de l’API
1. Routine MSC
2. Routine MES
3. Routine TMA
d. Interface utilisateur
page 15-26
page 15-16
page 15
page 15
page 16
page 16-17
page 16
page 17
page 17
page 18-20
page 18-19
page 19-20
page 20-22
page 20-21
page 22
page 22
page 23-26
1. Communication PC/API
2. Exploitation
i. Choix du test de la carte
ii. Cartes coupleurs
page 23-24
page 24-26
page 24
page 25-26
VI.
Essais et étude des résultats
page 26-27
VII.
Conclusion
page 28
VIII.
Bilan personnel du stage
page 29
IX.
Summery in English
page 30-31
Liste des abréviations
page 32
BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
2008/2009
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier l’ensemble des collaborateurs de ERDF qui m’ont permis de réaliser cette
année d’apprentissage dans les meilleures conditions.
Je remercie tout particulièrement
•
M. Antonio DOS-SANTOS, Chef du GR AMEPS et tuteur entreprise
•
M. Jean-Marie BAUDRY, Chef de base à Amiens AMEPS
•
M. Arnaud COLSON, Responsable de la Maintenance AMEPS
•
M. Eric HERNANDEZ, spécialiste téléconduite GTAR
Ainsi que les techniciens AMEPS qui m’ont formé aux différents éléments des postes de distribution
•
M. Olivier GODEFROY
•
M. Renaud LAURENT
•
M. Alain TYTGAT
•
M. Alain DEFEBVIN
•
M. Patrick DECROIX
•
M. Richard DASSONNEVILLE
•
M. Didier ALLARD
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
I.
2008/2009
Présentation de l’entreprise
a. Qui est ERDF ?
ERDF, Electricité Réseau Distribution France a été crée le 1er Janvier 2008. C’est une société
indépendante sur laquelle repose le bon fonctionnement du marché de l’électricité en France. Elle gère
et exploite près de 95% des réseaux public en France, elle demeure la principale garante avec RTE
(Réseau Transport Électricité), de la continuité du service public de la distribution de l’électricité.
ERDF a le statut d’une société anonyme, filiale à 100% d’EDF qui lui a transféré l’ensemble
des biens, des droits, des obligations et contrats de concession1 relatifs à l’activité du gestionnaire de
réseau. Cette restructuration s’est imposée suite à l’ouverture des marchés de l’énergie à la
concurrence en 1999 pour les plus gros industriels et s’est achevée le 1er juillet 2007 date à laquelle
tous les clients d’EDF et de GDF ont eu la possibilité de choisir le fournisseur de leur choix.
Elle dispose donc des actifs nécessaires à l’accomplissement de ses missions. (En annexe un
organigramme de la situation de ERDF/EDF).
Producteur (HTB)
Transport (HTB)
EDF, POWEO…
RTE
Distributeur (HTA)
ERDF
Fournisseur (BT)
Bleu ciel EDF, POWEO, direct énergie…
Figure : Illustration des activités en concurrence et en monopole dans la chaine de l’électricité
b. ERDF au niveau national ? (Voir organigramme ERDF en annexe)
ERDF gère et exploite 1 265 500 km de réseaux (dont 669 300 km BT < 1000 V et 596 200
km HTA<20kVA), avec un taux d’enfouissement du réseau existant de 37%.
Sur lequel sont raccordées 34 000 communes (soit 95% du réseau continental) avec chaque
années 450 000 raccordements. 33 millions de clients sont alors desservis en BT, 100 000 Point De
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C’est une délégation de service public. Le concédant confit à un concessionnaire public ou privé la
responsabilité de gérer un service public sur son territoire (sous forme de contrat).
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
2008/2009
Livraison (PDL) desservis en HTA, 322 000 PDL supérieur à 36kVA et 32 612 200 PDL inférieur à
36 KVA.
Au niveau des postes de distribution ERDF dispose de 732 000 postes HTA/BT et de 2203
postes-sources (HTB/HTA).
A l’heure actuelle une activité est en pleine essor, celle des énergies renouvelables, 6290
installations de production sont raccordées au réseau de distribution (341 éoliennes, 1668
hydrauliques, 3401 photovoltaïque, …).
c. ERDF et GRDF ?
Des services sont communs entre ERDF et GRDF (Gaz Réseau Distribution France). C’est la
direction « Opérations et territoires » qui assure le pilotage des 8 régions du service commun avec
GRDF.
EDF
GDF Suez
ERDF
GRDF
Niveau national
Niveau national
Service commun composé de 8 directions des
opérations en région
Figure : Organisation avec GRDF
Chaque région est animée par un directeur des opérations qui porte les deux énergies
(électricité pour ERDF et gaz pour GRDF) et a sous son management des directeurs responsables
d’activités pour l’ensemble des régions, des directeurs d’unités métiers et des directeurs territoriaux.
Chacune est constituée de plusieurs unités : Unité réseau électricité, Unité client et
fournisseur, Unité services et logistiques et enfin l’Unité réseau gaz.
Au total sur le territoire Français il y a :
•
•
•
•
23 Unités réseau électricité
24 Unités clients et fournisseurs
8 Unités services et logistiques
18 Unités réseau gaz
Voici quelques chiffres pour la région Manche Mer du Nord celle où ce situe la Picardie :
•
•
•
•
•
Chiffre d’affaire
: 1 520 M€
Superficie (en km²) : 53641
Nombre de communes desservies : 6507
Population alimentée (en millions) : 8,8
Nombre de clients (en millions) : 4,5
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
•
•
2008/2009
Km de réseau HTA + BT : 164682
Energie acheminée par ERDF (en TWh, en milliard de KWh) : 48,7
d. ERDF en Picardie ?
Notre unité est fondée sur 2 principales activités, portées par des unités métiers centrées sur le
réseau d’électricité d’une part, et sur les interventions techniques demandées par les fournisseurs chez
leurs clients, d’autre part (Organisation de l’entreprise en Picardie en Annexe).
Ces différentes activités sont implantées dans toute la Picardie de manière à intervenir
efficacement en tout point du réseau. Seul l’activité « Comptage et mesure » fait exception à cette
organisation puisqu’elle s’étend à l’ensemble du groupement Manche Mer du Nord.
e. AMEPS (Agence de Maintenance et d’Exploitation des Postes Sources)
Le service de l’AMEPS est le service dans lequel se déroule mon alternance. Ce service est
chargé d’assurer la maintenance et l’exploitation des ouvrages Sources. Il garantit la livraison de
l’énergie électrique demandée par les réseaux HTA et fournit par les réseaux HTB dans les meilleures
conditions de sécurité, de coût, de sûreté et de qualité.
L’activité au sein de ce service est très diversifiée voici les principaux métiers présent dans les
postes sources :
•
•
•
•
•
Ingénierie et contrôle des travaux neufs
Entretien préventif et curatif sur les ouvrages en service
Mise en œuvre et le suivi des politiques
La téléconduite
L’exploitation des postes sources
De plus il existe des métiers auxiliaires :
•
•
•
•
La recherche de défaut de câbles (principalement sur les câbles enfouis)
L’activité OMT (Organe Manœuvrable Télécommandable)
La téléphonie d’exploitation
Gestion transformateur HTA/BT
En annexe vous trouverez l’organisation du service AMEPS PICARDIE.
Le service de l’AMEPS travail en collaboration avec l’ACR (Agence de Conduite Régional)
située à Nogent sur Oise. Cette agence permet le pilotage en temps réel et 24h/24 de l’ensemble du
réseau moyenne tension de Picardie. Son objectif est de permettre l’accès des exploitants au réseau et
de réduire les temps de coupures consécutifs aux incidents.
L’ACR peut donc commander à distance les organes des postes sources (disjoncteurs,
sectionneurs,…). Elle dispose de toutes les informations nécessaires (position des organes, présence
d’une personne dans un poste,…) pour en cas de défaut, permettre la réalimentation des clients par un
autre chemin.
Pour permettre ces manœuvres il existe dans les postes sources des automates de téléconduite.
C’est cet automate qui va faire l’objet d’une étude durant mon année au sein du service de l’AMEPS.
Voici une explication sur le matériel qui le compose.
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
f.
2008/2009
Automate de téléconduite
Cartes d’alimentation :
• DAL01A = Alimentation 48V
• BAT01A = secours 48V
• Alimentation 12V
• Alimentation 5V
Cartes MSC :
Sorties
commandes
Cartes MES :
Entrées
signalisations
Cartes TMA
Télémesures
analogiques
MUCX25 = Carte de communication X25
Cartes Système :
MUC30A = Unité centrale
MMV03A = Mémoire vive
MUE01A = Gestion des périphériques
MTV01A = Affiche l’état du système
MFM01A = Carte de surveillance fréquence/tension
MMT02A = Mémoire « Morte »
L’automate de téléconduite TLC11MS a été développé par JEUMONT-SCHNEIDER suite à
une demande d’ERDF. Il se caractérise par :
•
•
•
•
•
•
Une modularité poussée
Des interconnexions normalisées, en particulier au niveau des modems.
L’emploi de procédures de transmission normalisées.
Une configuration logicielle.
Des dispositifs d’autocontrôle et de maintenance très poussés permettant de respecter des
critères sévères de sécurité et de fiabilité et permettant un diagnostic rapide.
La gestion de certains automatismes (Délestage/Relestage, Recherche de terre résistante…).
On notera dans ces conditions le TLC11MS devient un vrai « calculateur de poste » qui peut
prendre des initiatives par le biais d’émission de commande de l’agent de conduite.
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
II.
2008/2009
Contexte de la mission
Dans la mesure où le fournisseur de carte électronique JEUMONT-SCHNEIDER arrête la
production et la maintenance de son matériel pour les automates de téléconduite dans les postes
sources. Le besoin de maintenir un certain niveau de cartes en condition opérationnelle pour se
constituer des lots de pièce de rechange est devenu une nécessité.
Un programme est en ce moment en cours pour passer tous les postes sources en numérique, la
politique et le financement permettrait actuellement de changer 50 postes par an. Sachant que 2203
postes sont à changer en France, on se rend compte assez simplement de la portée du projet.
Lors du changement, les anciennes installations ne peuvent pas être récupérées pour les
nouveaux systèmes. Pourtant tout ou partie de ces équipements peuvent encore fonctionner. Ces pièces
seront utilisées pour constituer des stocks.
L’objectif est donc de s’assurer de la capacité du matériel à être récupéré. Pour se faire il faut
reconstituer un environnement de poste source sur le Site d’Amiens qui va permettre d’effectuer divers
tests et essais. La finalité est de pouvoir affirmer si « oui ou non » le matériel sera réutilisable.
L’AMEPS d’Amiens est une AMEPS pilote pour ce projet donc des résultats sont attendus
pour la fin 2009, date à laquelle le matériel deviendra obsolète.
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
III.
2008/2009
Cadre théorique et finalité du projet.
a. Objectif du projet
Le but du projet est de concevoir un système permettant le test des cartes électroniques des
automates de téléconduite (PA TLC11MS). Ces automates permettent le contrôle à distance et en
temps réel, par l’Agence de Conduite Régionale (ACR), des organes des postes de distribution
HTB/HTA (disjoncteur, sectionneur…).
La maquette de simulation sera utilisée pour tester la fonctionnalité de chacune des cartes dans
un environnement réel.
Cette simulation est réalisée à l'aide d'un Automate Programmable Industriel (API), Allen
Bradley, qui est programmé de telle sorte à répondre à toutes sollicitations de l’automate de
téléconduite.
La liaison entre les deux automates est réalisée par l’intermédiaire de répartiteur pour faire
dialoguer le PA et l’API.
L'exploitation de la maquette est effectuée grâce à une interface graphique RSVIEW32 qui
permet d'observer et de lancer les procédures de tests.
Une interface de communication doit être mise en place pour envoyer des ordres à l’automate
de téléconduite afin simuler l’agent de conduite.
Figure : synoptique du testeur de carte
Passons maintenant à l’étude de la maquette existante sur le site d’Amiens
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
2008/2009
b. Etude de la maquette préexistante
Une maquette simulant l’ensemble des capacités d’un poste source « Simulateur de Poste
Source » existait déjà à mon arrivée. Le rôle de cette maquette étant de pouvoir former l’ensemble du
personnel du service aux différentes situations qu’ils pourront rencontrer dans les postes sources
(défauts, réglages des protections…).
Cette maquette est composée :
•
•
D’un automate de téléconduite TLC11MS (PA)
D’un API Allen Bradley
Pour simuler l'environnement du poste source, les cartes coupleurs du PA (cartes E/S) sont
toutes branchées sur des modules d'entrées/sorties d’un API. L'API a donc la charge d'interpréter les
signaux de commandes émises par le PA et de lui fournir en retour des signalisations cohérentes.
Voici un bilan des différents modules disponibles sur l’Automate Allen Bradley FlexLogix :
•
•
•
5 modules entrées TOR (48V)
14 modules sorties TOR (48V)
2 modules analogiques (0-20 mA)
Les modules choisis fonctionnent en 48V car l’automate de téléconduite fonctionne en 48V, au niveau
de ces cartes entrées/sorties. (Voir Annexe Schéma de connexion PA/API)
Soit au total :
80 entrées TOR
224 sorties TOR
8 sorties analogiques
Cette maquette ne fonctionnait plus, on m’a donc donné comme première objectif de remettre en
état ce simulateur. Cela m’a permis de prendre en main les outils Allen Bradley. Voici un résumé des
principales fonctions des logiciels Allen Bradley :
•
RSLOGIX 5000 :
•
RSLINX
:
•
RSVIEW32
:
Logiciel de programmation de l’API par l’intermédiaire
d’une liaison série.
Paramétrage des communications, ici API/PC. Pour ensuite
manipuler les données de l’API dans le PC.
Manipulation graphique des données provenant de l’API
La maquette actuelle n’étant pas reliée à un poste de commande à distance. Il m’a donc fallu
rechercher un moyen de connecter un système de communication sur la carte MUCX25 de l’automate
de téléconduite, pour que l’environnement réel soit complet. Cette étude sera abordée dans la suite du
rapport.
Maintenant voici les principaux intérêts d’ERDF à travers ce projet.
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2008/2009
c. Intérêt d’ERDF
A l’heure actuelle les cartes défectueuses sont envoyées en réparation chez un sous traitant
sans diagnostics préalables. Comme les cartes sont d’une technologie pratiquement obsolète les coûts
sont trop excessifs pour un simple changement de composant.
En moyenne 800€ sont dépensés par carte. De plus dans certains cas, la carte revient « HS »
car la panne n’a pas été trouvée mais l’intervention est tout de même facturée.
En mettant en place en interne un tel système ERDF souhaite réaliser une étape de diagnostic,
et dans le cas où l’intervention est suffisamment simple, procéder au changement du ou des
composants défectueux.
Pour réaliser le projet certaines consignes sont imposées par le responsable du projet.
d. Consignes imposées
Le matériel existant doit être réutilisé notamment l’ensemble des modules Allen Bradley,
aucun investissement ne sera réalisé au niveau de l’automate. En revanche au niveau de la mise en
place de l’interface de communication des fonds sont disponibles.
Le « Simulateur de poste source » doit être réutilisable avec le système « Testeur de carte ».
Au moins une carte de chaque type doit pouvoir être testées l’une à la suite de l’autre.
Ensuite intéressons nous à la recherche d’un moyen de communication pour envoyer des
ordres à l’automate de téléconduite.
IV.
Etude et recherche de solution.
a. Etude de l’interface de communication
Les agents de conduite et les automates de téléconduite entrent en communication par
l’intermédiaire d’un réseau privé de France Télécom TRANSPAC et des modems. Le protocole de
communication utilisé est le X25. C’est un protocole de communication par paquet en mode connecté,
c'est-à-dire que le dialogue entre deux équipements sera instauré seulement s’ils sont tous deux
connectés aux réseaux X25.
Pour le projet, le principe est différent car l’envoi d’ordres à l’automate de téléconduite ne
passe pas par un réseau téléphonique ni par des modems. L’objectif est de se brancher directement sur
l’automate de téléconduite (cf. synoptique du testeur de carte page 6). D’une part car tous les
équipements sont dans la même pièce et d’autre part pour réduire les coûts en terme de matériel
(aucuns modems).
Des démarches auprès de JEUMONT-SCHNEIDER et du GTAR (Groupe Téléconduite et
Automatisation des Réseaux) service qui tests les équipements chez ERDF avant de les mettre en
exploitation, m’ont permis de trouver une solution pour communiquer avec le système de téléconduite.
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
2008/2009
Les deux interlocuteurs m’ont parlé d’une carte et d’un logiciel qu’ils utilisent pour dialoguer
avec l’automate de téléconduite en passant par des modems. Voici un synoptique de l’utilisation de la
carte :
Figure : Dialogue PC-X25 / PA TLC11MS avec MODEM
Une rencontre avec une personne du GTAR à Paris, m’a permis de comprendre le
fonctionnement de la carte ainsi que du logiciel qui lui est associé.
Une étude des documentations a montré que des modifications au niveau de la carte sont à
apporter pour que le fonctionnement réponde à la problématique du « testeur de carte ».
D’autres pistes ont été abordées, notamment celle de programmer en langage assembleur la
carte système de l’automate de téléconduite. Cette solution n’a pas été approfondie car le matériel est
obsolète et aucun outil de programmation ne pouvait être rapidement disponible.
En effet ce n’est qu’en septembre 2009 que JEUMONT-SCHNEIDER va répartir le matériel
qu’ils utilisaient pour effectuer des tests en interne. En disposant de ce matériel on pourra alors créer
des programmes pour la MUC30A (unité centrale) de l’automate de téléconduite et ainsi tester les
cartes systèmes de celui-ci. Cette étude fera l’objet d’un sujet l’année prochaine.
L’étude de cette année va permettre de tester trois types de carte, les cartes d’entrées, les cartes
de sorties et enfin les cartes de mesures analogiques.
Un autre problème c’est posé durant l’étude du projet celui de la configuration logicielle de
l’automate de téléconduite.
b. Configuration de l’automate de téléconduite
La configuration logicielle est crée par l’ACR, avec un système spécifique à ERDF. Elle
contient toutes les fonctionnalités et paramètres du TLC11MS. Il n’y a que l’ACR qui peut créer ou
modifier cette configuration.
L’automate de téléconduite est configuré d’une manière différente dans chaque poste de
distribution HTB/HTA.
Dans cette configuration on retrouve des parties identiques notamment au niveau des
protections. La différence principale des automates de téléconduite, est le nombre de cartes
entrées/sorties, suivant l’importance du poste. C'est-à-dire plus il y a de départ HTA, plus il y a
d’entrées/sorties.
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
2008/2009
Il existe trois types de carte entrées/sorties :
•
La carte MSC :
Cette carte permet l’envoi d’ordre aux organes des postes
HTB/HTA. Avec en retour une signalisation cohérente, si celleci est paramétrée.
Ce type de matériel peut gérer 16 Télécommandes (sorties)
différentes avec 16 signalisations (entrées) associées.
•
La carte MES :
Cette carte permet de donnée l’état du poste HTB/HTA. Elle
signale toutes les informations utiles permettant d’assurer la
sécurité du poste et des agents qui y travail.
Ce type de matériel peut signaler 32 informations (entrées)
différentes.
•
La carte TMA :
Cette carte est un convertisseur analogique/numérique qui
permet de retranscrire la valeur de l’intensité dans chaque
départ et chaque transformateur. Grâce à ces informations on
peut voir en temps réel l’évolution de la charge permettant de
réagir en cas de surcharge.
Ce type de matériel permet de convertir 16 informations (entrées
analogiques) différentes.
L’objectif étant de tester au moins une carte de chaque type. Une configuration spéciale est
réalisée au niveau de la maquette.
Elle permet d’utiliser toutes les informations d’une carte MSC, MES et TMA ce qui n’est pas
le cas dans tous les postes HTB/HTA.
Voici maintenant une explication sur la circulation de l’information dans chacune des cartes.
c. Explication sur les cartes à tester
Après avoir étudié le moyen d’émettre des informations, voyons comment va circuler
l’information dans chacune des cartes.
1. Carte MSC
Schéma de la circulation de l’information dans ce type de carte :
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BALY Fabien MASTER STI EEA
EAII Alternance
2008/2009
Dans cette exemple, onn ccomprend l’intérêt d’une carte MSC, ici dans unn premier temps on va
demander la fermeture (TC n°0)
0) du disjoncteur HTA et ensuite son ouverture (TC
TC n°1). Après chaque
demande la signalisation « ouvert
ert (TS n°0) ou fermé (TS n°1) » sera émise suivant
ant l’action effectuée.
Pour tester entièrement la carte M
MSC il faut être capable de :
Recréer
er le
l comportement d’un disjoncteur (API)
D’émettr
ettre des séries d’ordres (PC-X25)
Interpréte
réter les signalisations reçues pour s’assurer qu’elles
lles soient cohérentes
avec l’or
’ordre émis. (PC-X25)
D’un point de vue matéri
ériel pour tester une carte MSC il faut 16 entréess API
A et 16 sorties API.
La configuration matérielle de l’API
l’A Allen Bradley suffit pour ce type de carte.
Passons à la carte de signalisation
ion MES.
2 Carte MES
2.
Voici un schéma de la boucle dee l’information
l
dans ce type de carte
Dans cette exemple on pe
peut s’apercevoir des informations véhiculées parr une
u carte MES.
Pour tester entièrementt ccette carte il faut être capable de :
Reprodui
duire la réaction de 32 informations (API)
Interpréte
réter les informations reçues pour s’assurer de leurs
rs cohérences. (PCX25)
D’un point de vue matérie
ériel pour tester une carte MES il faut 32 sorties AP
API. La configuration
matérielle de l’API Allen Bradley
ley suffit pour ce type de carte.
Pour finir voici la dernièr
ière carte que l’on pourra tester avec le système.
12
BALY Fabien MASTER STI EEA
EAII Alternance
2008/2009
3 Carte TMA
3.
Voici un schéma de la boucle dee ll’information dans ce type de carte
Cet exemple illustre l’uti
utilisation de la carte TMA dans un poste source.
e. D
Dans un départ HTA
la valeur max du courant est dee 400A,
4
la valeur du courant est étalonnée entre 0 eet 5A de manière à ce
que le convertisseur d’intensité pu
puisse fournir une valeur acceptable à la carte TMA
MA (0-10 mA).
Pour tester entièrementt la carte TMA il faut :
Reprodui
duire une série de valeurs comprises entres 0 et 100 mA
m sur chaque TM
(TM n°0
°0 à TM n°15) de la carte TMA (API)
Interpréte
réter les résultats de la conversions analogiques/num
umériques pour
validerr chacune
c
des Télémesures TM. (PC-X25)
D’un point de vue matérie
ériel pour tester une carte TMA il faut 16 sorties analogiques
ana
API. La
configuration matérielle de l’API
PI n’est pas suffisante ici pour ce type de carte, seu
eulement 8 sorties
analogiques sont disponibles.
d. Etud
ude de possibilité pour la carte TMA
1 Achats de modules complémentaires
1.
La 1ère solution émise qui
qu parait être la plus simple et l’ajout de deux modules
mo
analogiques à
l’automate. Après avoir effectué
ué un devis auprès de Rockwell Automation il s’e
s’est avéré que le coût
pour ces deux modules s’élevé à 1130€. De plus la consigne de départ pour le pro
rojet ne nous autorisait
pas à l’achat de matériel supplém
émentaire pour l’automate.
13
BALY Fabien MASTER STI EEA
EAII Alternance
2008/2009
Passons à la deuxième solution.
so
2 Mise en série de deux télémesures
2.
W/
L’avantage est qu’il n’yy a pas besoin d’acheter du matériel. L’inconvénien
ient principal de cette
solution est que l’on ne peut pass savoir
s
laquelle de la TM1 ou de la TM2 en série
ie est
e « HS ».
Passons maintenant à laa solution
s
la plus judicieuse.
3 Utilisation de 4 relais ICE AF440 48V
3.
Le principe de fonctionne
nnement est très simple, à l’état repos de chacun des relais, les 8
premières télémesures sont testée
tées. Ensuite en alimentant la bobine de chacun des
es relais, les 8
dernières télémesures sont testées
ées. L’avantage de cette méthode est que les relais
is AF440
A
sont
disponibles en stock. Un inconvén
vénient apparait toutefois au niveau du temps de tes
test qui est deux fois
plus long.
Ci-dessous voici une illu
llustration qui explique le fonctionnement des rela
elais AF440. En rouge
les TM qui sont testées sans alime
imenter la bobine entre les bornes « 1 et 2 », en reva
evanche en vert ce sont
les TM testées avec la bobine alim
limentée. La bobine est commandée par une sortie
ie de
d l’API.
Figure : Brochage du relais AF440
14
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Passons maintenant à la mise en place du projet et à la réalisation des différents essais.
V.
Mise en place
D’abord commençons par la mise en communication du PC-X25 et l’automate de
téléconduite.
a. Dialogue PC-X25 & Automate de téléconduite
Pour commencer le PC-X25 est composé d’un ordinateur qui prend en charge le protocole
X25, par l’intermédiaire d’une carte ARNX25 et d’un logiciel SIMUSITX25.
Plusieurs problèmes on été rencontré suite à la mise en place de la carte dans le PC-X25. Le
premier problème étant de paramétrer correctement la carte. Ensuite un second problème s’est posé,
celui de la réalisation du câble pour relier le PC et l’automate.
1. Paramétrage de la carte
Un ordinateur est un équipement considéré comme DTE (équipement de traitement de
données) et l’automate de téléconduite est aussi un équipement DTE. Ces deux équipements sont
susceptibles de fournir une horloge de transmission ce qui n’est pas techniquement possibles : même
réglées sur des valeurs identiques, des horloges indépendantes ne sont jamais rigoureusement
identiques d’où risque d’erreur. La solution est d’imposer une horloge « maître », ici, c’est la carte
ARNX25 qui va fournir ce signal.
Elle fournit une horloge de référence (de synchronisation), En annexe se trouve la fiche
technique du composant qui réalise ce signal «Documentation ZILOG », pour que la vitesse soit la
même durant les échanges. Pour fournir ce signal, un cavalier à été placé pour considéré la carte ARN
comme un équipement DCE (équipement de contrôle des données). Normalement ce signal d’horloge
est produit par le modem.
Le paramétrage de la carte étant fait, un problème est apparu au niveau du câble de connexion.
2. Connexion des équipements
Dans cette partie la principale difficulté rencontrée à été de trouver de la documentation de la
part du fournisseur de la carte. Une fois tous les éléments regroupés le câble a pu être réalisé. En
annexe se trouve le brochage du câble de connexion.
Tous les éléments matériels en place, voici maintenant le programme de connexion entre le
PC-X25 et l’automate de téléconduite.
3. Programme de connexion du SIMUSIT X25
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Le logiciel SIMUSIT X25 s’exécute sous MS-DOS 6.22, un système d’exploitation
pratiquement plus utilisé (aujourd’hui des systèmes plus conviviaux sont utilisés par exemple
Windows pour Microsoft...).
Avant de commencer la programmation deux fichiers doivent être définis, le fichier
d’initialisation et le fichier annuaire.
Le fichier d’initialisation permet de faire appel au fichier annuaire pour initialiser chaque
correspondant et de déclarer un fichier texte pour sauvegarder tous les échanges PA/API. Le fichier
annuaire sert lui à définir tous les correspondants pouvant être commandés par le PC-X25. (En annexe
voir un exemple de fichier initialisation, fichier annuaire)
Voici l’algorithme de connexion :
-Demande de connexion
-Attente de la réponse
-Si OK alors connecté
-Sinon on réessaye 10 fois
En annexe, voir le programme de connexion
Le PC-X25 connecté à l’automate de téléconduite, la programmation pour le test des cartes
peut désormais commencer.
b. Programme du PC-X25
Dans cette partie sont étudiés les algorithmes des programmes pour le test de chacune des
cartes. (En annexe voir « PROGRAMMES_PCX25_CARTE »)
1. Algorithme carte MSC
Comme on a pu le voir précédemment la carte MSC permet d’envoyer des ordres et de
recevoir des informations. Sur ce principe l’algorithme suivant a été écrit :
Envoi de la commande n°0 (ouverture départ n°0)
Attente retour cohérent de la commande 0
Afficher commande n°0 OK
Envoi de la commande n°1 (ouverture départ n°1)
Attente retour cohérent de la commande 1
Afficher commande n°1 OK
…
Envoi de la commande n°8 (fermeture départ n°0)
Attente retour cohérent de la commande 8
Afficher commande n°8 OK
Envoi de la commande n°9 (fermeture départ n°1)
Attente retour cohérent de la commande 1
Afficher commande n°1 OK
…
Afficher « FIN DU TEST »
Afficher « CARTE OK »
Fin du programme
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Tous les échanges sont sauvegardés dans un fichier texte, permettant une analyse par la suite,
en cas de dysfonctionnement de la carte. La partie défaillante de la carte pourra alors être identifiée.
2. Algorithme carte MES
Le programme ici va être en attente d’information en provenance de l’automate de
téléconduite. Sur ce principe l’algorithme suivant à été écrit :
Attente apparition de la signalisation TS n°0
Afficher TS n°0 apparition bien reçue
…
Attente apparition de la signalisation TS n°31
Afficher TS n°31 apparition bien reçue
Attente disparition de la signalisation TS n°0
Afficher TS n°0 disparition bien reçue
…
Attente disparition de la signalisation TS n°31
Afficher TS n°31 disparition bien reçue
Afficher « FIN DU TEST »
Afficher « CARTE OK »
Fin du programme
Les échanges sont également sauvegardés dans un fichier texte.
3. Algorithme carte TMA
Le programme ici va être en attente d’information en provenance de l’automate de
téléconduite. Les différentes valeurs reçues sont le résultat de conversions analogique/numérique. Sur
ce principe l’algorithme suivant à été écrit :
Attente de la valeur 2 mA sur les 8 premières Télémesures
Affiche Valeur 2 mA OK sur les 8 premières TM
Attente de la valeur 4 mA sur les 8 premières Télémesures
Affiche Valeur 4 mA OK sur les 8 premières TM
…
Attente de la valeur 10 mA sur les 8 premières Télémesures
Affiche Valeur 10 mA OK sur les 8 premières TM
…
Temporisation « Attente de l’alimentation des relais AFF440 »
Attente de la valeur 0 mA sur les 8 dernières Télémesures
Affiche Valeur 0mA OK sur les 8 dernières TM
…
Attente de la valeur 10 mA sur les 8 dernières Télémesures
Affiche Valeur 10mA OK sur les 8 dernières TM
Affiche « FIN DU TEST »
Affiche « CARTE OK »
Fin du programme
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Les échanges sont également sauvegardés dans un fichier texte.
Les algorithmes clairement définis, voici maintenant une explication sur le passage en code
compréhensible par le SIMUSIT X25.
4. Explication du passage de l’algorithme à la programmation
Les deux principales explications se portent sur la mise en forme des messages envoyés et de
ceux reçus par le PC-X25, voici un exemple illustrant le passage de la théorie à la pratique.
i.
Envoi d’un ordre
Le travail de mise en forme de l’information se déroule sur l’adresse physique ADTRANS de
l’élément que l’on veut manipuler (ex : Télécommande n°0 carte 8).
L’ADTRANS est déterminé
lors de la configuration logicielle de l’automate de téléconduite, c’est une adresse hexadécimale (ex :
0x041).
TC n°0
TC n°1
Soit pour
chaque TC
ADTRANS = 0X041
Figure : Principe de fonctionnement
Deux méthodes sont utilisées, voici un exemple pour chacune d’elles.
Méthode n°1 :
C’est la méthode la plus simple, en effet la commande « SEND TC ADTRANS OUV ou
FER» du SIMUSITX25 permet de mettre en forme rapidement l’ordre à envoyer. Prenons le cas où
l’ADTRANS est de 0x041 et que l’objectif est d’ouvrir un organe :
SEND TC 0X041 OUV
L’élément concerné à l’ADTRANS s’ouvre et un acquittement est émis.
Méthode n°2 :
Cette méthode est intéressante car elle permet de comprendre concrètement le fonctionnement
du SIMUSITX25. D’après la documentation constructeur voici comment est définit une
Télécommande TC :
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Figure : Définition d’une Télécommande
Il faut alors rechercher les différentes informations :
•
•
Nature = 19 en hexa = 25 en décimal
Ordre = 10000
En ce qui concerne ADMOT et RGTS, ces paramètres sont déduits de l’ADTRANS ici 0x041:
ADTRANS
Valeur hexa
0X041
Valeur
décimale
Exposant
Valeur binaire
0
0
0
0
1
0
8
4
2
1
8
23
22
21
20
23
ADMOT
0
1
4
2
1
22
21
20
RGTS
On peut alors en déduire ADMOT et RGTS.
•
ADMOT = 01000 précédé de 000 d’où ADMOT = 00001000 soit 08 en hexa
Remarque : Ici le 000 vient du fait que l’ADTRANS est 0x041, si par exemple
l’ADTRANS est 0X013D, la valeur sera de 001.
Et enfin le dernier paramètre RGTS suivi de l’ordre ici d’ouverture 10000.
•
RGTS + ordre : 001 10000 soit 30 en hexa.
Le message envoyé est alors SEND 19 08 30.
Passons maintenant à l’étude de l’information reçue par le PC-X25
ii.
Réception d’une information
Pour expliquer les informations reçues, continuons l’exemple de la réception de données suite
à l’envoi d’un Télécommande.
Dans la documentation technique voici la définition de l’acquittement d’une TC.
19
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Figure : Définition d’un Acquit de TC
La nature du message est 09, le paramètre ADMOT est 08 et RGTS de 001 cela ne change pas.
En revanche le paramètre 3 change. C’est ici que l’on en déduit si l’acquittement est positif ou
négatif. Si l’acquittement est positif CR = 001. Le message reçu sera 19 08 21 :
•
•
•
Nature = 19
ADMOT= 08
RGTS 00 CR = 001 00 001 = 21 en hexa
Lorsque l’acquittement n’est pas positif, l’utilisateur en déduit qu’il y a un problème au niveau de
la carte. Il peut situer l’endroit où celui-ci est apparu, pour cela il utilise le fichier texte.
Le principe de mise en forme est le même pour la réception d’une télésignalisation, ou d’une
télémesure. Pour voir le détail de chacune des informations ce référé à l’Annexe, « messagerie
SIMUSIT ».
La programmation du SIMUSIT terminée, voici maintenant l’étude de l’API Allen Bradley
chargé de :
• Simuler la réaction d’organes de poste source (ici un disjoncteur).
• Envoyer des séries de signalisations
• Générer par échelon différents courants en mA.
c. Programmation de l’API
En annexe, voir les différents programmes de l’API
Pour le projet la programmation est faite en langage à contact. La première étape est d’écrire
le grafcet principal de fonctionnement. En voici une version simplifiée :
20
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Ce grafcet ne fait pas apparaitre les sécurités de fonctionnement qui ont pour but de ne pas
démarrer un second test en cours d’exécution d’un autre. Différents modes ont été créé pour permettre
le test d’une carte MSC et d’une carte MES à la suite, ou d’ une carte MSC et d’une carte TMA, ou
d’une carte MES et d’une carte TMA et enfin la dernière possibilité les trois cartes à la suite.
Le travail à réaliser à présent est d’écrire chacune des routines du programme.
1. Routine MSC
L’objectif de cette partie est de comprendre comment va être créé le disjoncteur avec le
langage de l’API. Voici l’exemple étudié :
Entrée API, l’information
est en provenance du PCX25 par l’intermédiaire
d’une carte MSC
Sortie API, l’information
est envoyée vers le PCX25
Figure : Programme disjoncteur
Dans l’exemple le disjoncteur est ouvert suite à l’envoi de la « TC d’ouverture » par le PCX25, la « TS Ouvert » est alors retournée au PC-X25. Le disjoncteur reste dans cette position tant que
l’ordre de fermeture n’est pas envoyé.
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La variable temporaire « fabien » permet de mémoriser l’impulsion du front descendant de la
télécommande. En effet à l’état repos la carte fournie du 48 V, à l’instant de l’envoi d’une
Télécommande la carte fournie une impulsion en -48V, c’est cette impulsion que l’on mémorise.
Lors de l’envoi de la « TC de fermeture », l’apparition « TS Fermer » est retournée au PC-X25
ainsi que la disparition de la « TS Ouvert ».
Voici maintenant le principe de fonctionnement de la routine MES.
2. Routine MES
Le principe de base étant très simple pour ce programme, c’est une succession de passage à 0
et à 1 de sortie de l’API pour 32 TS soit 64 passages. Le travail réalisé a surtout été l’optimisation des
ressources de l’API. Voici les grandes étapes de la conception du programme :
•
•
•
Mise à 1 de toutes les TS
Mise à 0 de toutes les TS
Ainsi de suite en fonction du nombre de boucles souhaitées
Pour finir voici la routine TMA
3. Routine TMA
Le programme ici va faire intervenir les modules analogiques de l’API Allen Bradley. Ces
modules permettent de générer du courant jusqu’à 20 mA codées sur 14 bits, soit 2^14 valeurs
possibles. Le problème rencontré au cours de l’étude de ce programme a été d’obtenir les valeurs
exactes 2, 4, 6, 8 et 10 mA pour les envoyer aux Télémesures. (En annexe tableau des valeurs
théorique de l’automate).
Des mesures réalisées à l’aide d’un ampèremètre ont permis d’ajuster chaque valeurs afin
d’être le plus précis possible. Les valeurs définitives sont :
Valeurs sur API Allen Bradley
3150
6300
9325
12500
15600
Valeurs en mA
2
4
6
8
10
Ces valeurs sont envoyées à la carte TMA à intervalle régulier définit dans le programme.
La carte TMA convertit la valeur en milliampère sur 8 bits, on en déduit alors les valeurs que
le PC-X25 doit interpréter :
Valeurs en mA
2
4
6
8
10
Valeur en hexa (PC-X25)
99
B3
CC
E6
FE
Valeur en décimale (PC-X25)
153
179
204
230
254
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Voici maintenant l’interface graphique permettant d’exploiter le testeur de carte.
d. Interface utilisateur
L’Interface Homme-Machine (IHM) a été développé sous RSVIEW32, afin de rendre le
« testeur de carte » le plus simple et convivial possible.
Le premier objectif de la conception de l’interface est de récupérer les données utiles dans
l’API. Pour cela il faut créer une base de données sous RSVIEW32. Cette base de données va
permettre d’avoir l’image des variables de l’API sur un PC pour ensuite les manipuler graphiquement.
Voici le principe de fonctionnement du dialogue entre le PC et l’API
1. Communication PC/API
Elle nécessite la mise en place d’un système de client-serveur entre le PC (client) et l’API
(serveur).
Il faut pour commencer configurer l’API de manière à ce que l’on puisse consulter ces
données internes. RSLINX permet de réaliser cette fonction, l’API est alors un « OPC Server ».
Remarque :
OPC, standard d’interface ouvert, permet des connexions de type « Plug and Play 2 »
entre les différents composants d’un système automatisé.
Un sujet OPC sous RSLINX est défini par :
Source de donnée
Type de processeur
Communication
FLEXLOGIX L34 PROCESSOR PA Maquette
RSLogix5000
Série
Ces paramètres sont les principaux à définir. La configuration faite, un sujet est alors
disponible sur la liaison série. Voir Annexe : Procédure de création d’un serveur OPC sous RSLINX.
2
C’est une procédure permettant aux périphériques récents d’être reconnu rapidement et automatiquement par le
système d’exploitation (ex : Clé USB…)
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Il reste alors à paramétrer le logiciel RSView32 pour qu’il aille chercher les informations
utiles à l’intérieur de ce sujet.
Dans RSVIEW32 cette opération consiste à créer un « nœud » pour chaque sujet avec lequel
on veut communiquer, ici un seul sujet est disponible.
Les principales informations à configurer sont :
Source de données
Nom
Nom
Chemin d’accès
Serveur OPC
Nom du nœud
RSLINX OPC Server
Nom du sujet
Une fois la liaison établit entre le client et le serveur OPC, une base de données a été crée avec
toutes les variables nécessaires pour l’organisation de l’interface utilisateur.
Un synoptique de chaque carte a été crée de manière graphique pour retranscrire l’état du
programme API à l’utilisateur.
2. Exploitation
i.
Choix du test de la carte
Après avoir démarré le logiciel RSVIEW32, l’utilisateur se trouve face au menu suivant lui
permettant de sélectionner le test à exécuter :
Les différents choix sont des boutons, qui lorsqu’ils sont activés ouvrent les synoptiques des
cartes correspondantes.
24
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Les synoptiques existants sont les suivant :
ii.
•
Cartes coupleurs
Carte MSC
Synoptique Initial
Synoptique avec l’API en fonctionnement
Chaque rectangle vert indique la position actuelle de l’organe (OUV ou FER) suivant les ordres
émis. L’utilisateur visualise en temps réel les mouvements de l’organe, en cas de problème il peut
facilement le situer car les numéros de TC sont indiqués.
Dans le cas où l’utilisateur n’est pas devant l’écran durant tout le test, une analyse du fichier
d’échange sera nécessaire. (Voir un exemple de fichier d’échange en Annexe)
Un voyant indique la fin du test à l’opérateur, celui-ci peut alors initialiser et retourner au menu
principal.
•
Carte MES
Synoptique Initial
Synoptique avec l’API en fonctionnement
25
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Chaque cercle rouge indique que la TS est à 0 et celui en vert indique que la TS est à 1.
L’utilisateur peut observer la réaction de chacune des TS.
•
Carte TMA
Figure : Synoptique Initial
Synoptique avec l’API en fonctionnement
L’utilisateur peut observer les courants tester dans les TM n°0 et TM n°7 puis ensuite dans les
TM n°8 à TM n°15.
Pour lancer un test l’utilisateur doit suivre une démarche logique :
1.
2.
3.
4.
5.
Mettre la carte à tester dans l’automate de téléconduite éteint.
Connecter le PC-X25 à l’automate de téléconduite allumé.
Sélectionner le test dans le menu RSVIEW 32.
Saisir le nom du programme sur le PC-X25 de la carte qui va être testée.
Appuyer sur « Lancer test » lorsque cela est nécessaire.
Une procédure d’utilisation a été rédigée pour les utilisateurs.
Pour finir, ces tests ont été réalisés sur toutes les cartes en réserve à l’AMEPS de Amiens.
VI.
Essais et étude des résultats
Pour commencer un état des lieux à été fait pour recenser le nombre de carte disponible.
Type de carte
MSC
MES
TMA
Nombre
11
25
7
26
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Ensuite toutes les cartes ont été testées dans le « testeur de carte ».
Voici les résultats obtenu :
Type de carte
MSC
MES
TMA
Fonctionnelle
10
21
4
Non fonctionnelle
1
4
3
Des statistiques ont été déduites de cette étude, en voici une représentation graphique :
ϭϬϬ
ϵϬ
ϴϬ
ϳϬ
ϲϬ
ĂƌƚĞĨŽŶĐƚŝŽŶŶĞůůĞĞŶй
ϱϬ
ĂƌƚĞŶŽŶĨŽŶĐƚŝŽŶŶĞůůĞ
ĞŶй
ϰϬ
ϯϬ
ϮϬ
ϭϬ
Ϭ
D^
D^
dD
Les cartes fonctionnelles sont désormais étiquetées avec la date du test et l’état de la carte. La
traçabilité de chaque carte est maintenant assurée.
Les cartes HS sont aussi étiquetées avec le type de problème rencontré (Relais qui ne se colle
pas, résultat conversion analogique/numérique incohérent sur Télémesure n°, …).
Des problèmes mineurs ont été réglé sur deux cartes, d’où une économie immédiate de 1600€
pour un tarif moyen de 800€ chez un sous traitant. Les autres problèmes identifiés sont en cours
d’étude.
27
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VII.
2008/2009
Conclusion
L’objectif principal de cette année est atteint, mettre en place un « Testeur de carte ».
Un système de récupération de carte va donc se mettre en place en Picardie. La récupération
du matériel va engendrer la création d’un local de stockage.
L’ensemble des directives, du budget à la récupération du matériel existant, ont été respectées.
Le « testeur de carte » permet aux membres de l’équipe de gagner en efficacité. Notamment
d’être plus flexible en n’ayant pas à chercher une carte fonctionnelle parmi un lot complet de carte.
Le système sera complet dès lors que les cartes systèmes (Unité centrale, mémoire vive, …)
seront testées.
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BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
VIII.
2008/2009
Bilan personnel
Au cours de cette première année d’apprentissage, mes capacités d’autonomie,
d’observation et de rigueur m’ont permis de réaliser le projet dans son intégralité.
J’ai pu observer et participer au bon fonctionnement d’un service qui se doit d’être
dynamique pour pouvoir réagir rapidement à une panne. Ceci en conservant une grande
régularité au niveau de son activité d'entretien sous peine de voir se multiplier les pannes.
De plus, des missions m’ont été confiées au sein du service : dépannages d’automates
de téléconduite dans les postes de distribution HTB/HTA, changements de matériels sur celuici…Mais aussi la présentation de documents lors de réunion.
La participation à des réunions à été un des points les plus important pour comprendre
les intérêts de chaque personnes au sein du service.
Il m’a fallu organiser mon temps afin d’être efficace sur le projet et dans l’équipe où
j’ai été intégré.
Mes connaissances en électroniques et en automatismes ont été un apport utile pour les
personnes du service. L’étude du projet étant basée sur un automate Allen Bradley, je connais
maintenant ce type de matériel. Au niveau de la communication, j’ai appris à mettre en place
un protocole de communication ce qui pour moi à été très enrichissant.
Pour ERDF, plus particulièrement l’AMEPS, des économies immédiates vont être
réalisées grâce à cette étape de test. De plus l’aménagement du local de stockage va permettre
un gain de temps non négligeable.
Pour finir le fait d’avoir participé à des entretiens dans les postes sources, m’a permis
de revoir de nombreux principes fondamentaux d’électronique de puissance. Ces principes
respectés m’ont permis de travailler en toute sécurité.
29
BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
IX.
2008/2009
Summery in English
My name is Fabien BALY and I am an apprentice. Last year, I prepared different studies; more
precisely I did engineering studies in order to work in electric industry. Because it was difficult and
engineer schools are too expensive, I have give up. I chose to continue in Master STI EEAII because I
passed my licence in this subject. I think it’s better to do a sandwich course since I get practical
experience and knowledge, moreover I can earn my living.
Would to choose the firm which has accepted to follow me in my studies. I choose ERDF because
I have worked since summer holidays; they agreed to offer me an apprentice contract.
The firm where I am working is responsible for everything concerning electricity distribution. It
was created in 2008, and represents the biggest electricity firm in France, everybody know it. The
company distributes electricity for many.
I am an apprentice in AMEPS Amiens, a group of ERDF, their activities concern the
exploitation and maintenance of supplies in transformation posts. We take care of the different parts of
the post (circuit breakers for high voltage, we adjust protections most of the time, the maintenance).
Across this group, they proposed me to make a system which follow one of the year
objectives.
The different leaving has permitted me to know the working in post of elements of the post.
I do the realization of my project more precisely an electronical cards tester. The cards are
integrated in automatised post (PA) which allowed to pilot the post from a distance by a control
agency (ACR).
Three cards are under consideration for this years. The first card is a control card, which send
any orders ; like the catch or opening of a circuit breakers. Moreover, it receive the informations
concerning the state of this circuit.
The second card get informations about the state of transformation post (alarms, presence of
somebody, doors open...) to ACR.
And the last card serve to measure the current across circuit breakers.
30
BALY Fabien MASTER STI EEAII Alternance
2008/2009
Why ?
One of the ERDF objectives, is to renew the technology in the transformation post. To pass the
post to analogical from the digital technology. With this, we don’t need to PA. Furthermore the
supplier arrested to product cards.
We have to change fifty post by years. Namely that we have 2203 post in France. As for the
card which recovered, we have to test in order to create a stock of operational pieces. Since the
evolution of post will not do quickly and the cost of maintenance are too expensive.
How?
The project is in Amiens, it is make up to an automatised post (PA) for make cards; an
programmable automation which simulate the different elements of the transformation post.
And two computers, one is used like a supervision to control the procedure of test. The second
simulate the agency of control (ACR). All these parts are link between them.
My works is to program the system and realize the different tries to check the good working.
Indeed, one of tries we has permitted me to found an anomaly on a few cards.
The PA contain other cards : system cards what we have to be in a position to test the next
year. This will be my project for last year of my Master.
To conclude, thanks to this training course I learn to work in self-sufficient. During this
period, I work alone on a system which I don’t know. It enabled me to begin my working life and to
have maturity, responsibility.
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2008/2009
Liste des abréviations
HTB
:
Haute Tension supérieur à 50kV
HTA
:
Haute Tension comprises entre 1000 V et 50kV
BT
:
Basse Tension comprise entre 50 et 1000V
API
:
Automate Programmable Industriel
PA
:
Poste Asservie ou automate de téléconduite
TOR
:
Tout Ou Rien
TM
:
TéléMesure
32