dans les jardins de Ferdinand Bac et Luis Barragán

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dans les jardins de Ferdinand Bac et Luis Barragán
ARCHIVES DE LA CONSTRUCTION MODERNE – ENAC
SG – Ecublens CH-1015 Lausanne
Paysages intérieurs: dans les jardins de Ferdinand Bac et Luis Barragán
Une exposition des Archives de la construction moderne – EPFL et de
la Barragán Foundation, Birsfelden
L’exposition que les Archives de la construction moderne consacrent aux jardins de
Ferdinand Bac et de Luis Barragán se tiendra à l’automne sur le site de l’EPFL, en parallèle
à la manifestation Lausanne jardins 2004 qui conduit ses visiteurs du centre de Lausanne à
la découverte de l’ouest de l’agglomération.
L’œuvre de ces deux créateurs de jardins sera mise en résonance par des documents qui
seront proposés pour la première fois au public Suisse romand, dessins, plans et
photographies provenant d’archives privées et publiques. L’originalité de l’exposition, et de
l’ouvrage publié à cette occasion, réside dans la confrontation de documents issus de la
production des deux artistes: il s’agit d’une véritable «première».
Né à Stuttgart Ferdinand Bac (1859-1952) est, par la main gauche, le petit-fils de Jérôme
Bonaparte, roi de Westphalie; il occupera une position de passeur entre les traditions
allemande et française. Homme d’une grande culture, il s’adonne avec talent à la
caricature et publie de nombreux ouvrages, anecdotes sur les personnages de son
enfance ou histoire de villes allemandes et italiennes. Installé dans le Midi pour raison de
santé, il entreprend tout d’abord d’aménager les jardins de la villa Croisset (1912), puis ceux
des Colombières à Menton. Il transforme cette ancienne bâtisse en somptueuse résidence
méditerranéenne au milieu d’un jardin où chaque parterre est inspiré d’un pays de la
Méditerranée. Il consigne ses réflexions dans plusieurs ouvrages relatant ses travaux, ses
envies et ses projets.
Est-ce ma vocation ? Je ne croyais pas que faire des jardins était ma mission. Je ne m e
sentais prédestiné à rien, ni à être historien, ni artiste, ni géomètre. J’obéissais à ma propre
nonchalance qui s’est tournée en ardeur, à cette petite flammèche qui est devenue un
brasier, à cet amusement qui s’est transformé en vocation.
La première réalisation de l’architecte mexicain Luis Barragán (1902-1988) dans le
domaine du paysage public est le Parque de la Revolución à Guadalajara en 1934. Elle fait
suite à une série de projets pour des résidences privées conçus au retour de son premier
voyage en Europe en 1925. Il s’était alors familiarisé avec les écrits et le travail de Ferdinand
Bac dont les jardins à la fois réels et imaginaires deviennent une source d’inspiration
durable pour le jeune architecte.
Lors de ses premières expériences à Guadalajara, son attention est déjà centrée sur la
relation entre l’extérieur et l’intérieur, les espaces clos et ouverts; il porte un soin particulier
aux jardins, aux patios et aux terrasses.
En 1941 à Mexico, il crée ses premiers jardins privés sur calzada Madereros : suite
d’espaces cloisonnés, à travers lesquels le visiteur est conduit comme dans une expérience
cinématique, ponctuée de sculptures, d’objets, de plantes et d’«objets trouvés» qui
complètent et mettent en valeur les conditions préexistantes du site.
Suite à cette expérience, une concession pour un terrain dans le faubourg sud de Mexico
appelé El Cabrío, permet à Barragán de pousser plus loin sa réflexion. Il profite de ce
paysage volcanique et de sa végétation singulière pour créer trois jardins contigus où
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rochers et gazon, feuillage et cactus, pierre, sable et eau sont habilement combinés pour
former un jardin pleinement intégré dans le paysage naturel.
Pour le projet de El Pedregal (1945-1954) qui transforme plus de six millions de mètres
carrés de terre inhospitalière en une zone résidentielle sophistiquée, Barragán repousse les
limites traditionnelles de la conception du jardin à l’échelle du territoire, tout en incluant visuellement le profil lointain des volcans et des sierras.
Une approche semblable guide sa conception des complexes résidentiels de Las Arboledas
(1958-1968) et Los Clubes (1961-1972), imaginés comme un antidote à une vie urbaine
agitée et stressante. Le projet est centré sur le cheval et les cavaliers par la création
d’allées et de fontaines spécialement aménagées pour les activités équestres. Le jeu entre
les éléments linéaires horizontaux et de larges plans verticaux, marque la composition de
mises en scène visuelles. Si, dans le travail de Barragán, El Pedregal symbolise la
découverte et la valorisation du territoire mexicain, Las Arboledas et Los Clubes proposent
une interprétation de l’ hacienda mexicaine, où la mémoire du ranch et de la campagne liés
à sa jeunesse produisent une synthèse personnelle puissante et évocatrice.
dates: du jeudi 14 octobre au samedi 20 novembre 2004
lieu: Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, ECUBLENS
salle d’exposition bâtiment SG, niveau 1
(TSOL: arrêt EPFL à 100 m)
horaire: mardi-dimanche de 10h-18 h; jeudi jusqu'à 20 h; entrée libre
vernissage: mercredi 13 octobre dès 18 h
documents presse: http://enac.epfl.ch/page51781.html
contact : [email protected]
tél.: +41 21 693 32 70

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