Don Pasquale - Lycée René Char

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Don Pasquale - Lycée René Char
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Don Pasquale
lundi 19 janvier 2015, par Begel
Inscription auprès de Mme Begel pour VENDREDI 23 JANVIER, Rendez-vous devant
l’Opéra à 19 HEURES 30.
Don Pasquale est incontestablement l’opéra-bouffe le plus réussi de Donizetti, avec le raffinement et la
précision apportés à la construction des personnages. L’intention première du metteur en scène Andrea
Cigni est de redonner à l’opéra du compositeur bergamasque son caractère théâtral, rendant bien
identifiable chaque personnage à travers son jeu afin de lui conférer son caractère unique.
Le metteur en scène situe l’action au milieu du XXème siècle et s’affranchit des références historiques
conventionnelles pour mieux ancrer l’œuvre dans la modernité et la rapprocher du public. « La source
d’inspiration est la personnalité de Don Pasquale », dit Andrea Cigni, « une sorte de vieil avare qui
s’emploie fondamentalement à protéger ses biens et qui, pour cela, adopte toute une stratégie, jusqu’à
celle d’un mariage arrangé ». Cigni associe le personnage à un Oncle Picsou ou au Mr. Scrooge du roman
de Dickens, la maison de Don Pasquale devenant une métaphore de coffre-fort inaccessible. Les
personnages qui gravitent autour de lui, sa jeune épouse Norina, le rusé Malatesta et l’amoureux Ernesto
s’assignent pour mission de se faire accepter d’abord et de s’intégrer à son monde avant de pouvoir
congédier le vieux radin et faire triompher la cause des deux jeunes amoureux.
L’opéra de Donizetti offre un clair-obscur qui oppose au monde sombre de Don Pasquale celui de Norina,
fleuri, joyeux et gai, le second finissant par l’emporter sur le premier. La mise en scène marie allègrement
les effets comiques à l’intrigue amoureuse et restitue l’opposition des univers avec un expressionnisme
minutieux. Vieil avare, Don Pasquale garde jalousement dans un caveau coffre-fort les biens accumulés au
cours d’une triste vie faite de privations, lorsque paraît Norina. Cette belle jeune fille, éclatante de joie de
vivre, entraîne dans son sillage Malatesta, personnage exubérant, ainsi qu’Ernesto, l’amoureux parfait,
qui voudrait fréquenter toutes les jeunes filles du monde.
La confrontation de ces univers et de ces personnalités opposés va entraîner un tourbillon comique et
sentimental à l’issue duquel l’amour peut enfin apparaître comme la vraie richesse qui triomphe.

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