Roland Bailly, pilier de Micronora
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Roland Bailly, pilier de Micronora
L’ E S T R É P U B L I C A I N | L U N D I 2 2 S E P T E M B R E 2 0 1 4 REGION Commerce .fr Horlogerie L es bordereaux de détaxe vivent leurs derniers jours à la frontière suisse. A partir du 1er octobre, place à Pablo, un dispositif de dédouanement électronique AUJOURD’HUI SUR estrepublicain Montres commando P Sur votre ordinateur, votre smartphone ou votre tablette, suivez l’actualité de votre région en direct P L’actu régionale en diaporamas et en vidéo P 88 000 fans sur notre page Facebook ! Vous aussi venez commenter et débattre avec la rédaction Fournisseur des forces spéciales françaises depuis 2010, la marque Ralf Tech met aujourd’hui en vente 88 montres habituellement réservées aux nageurs de combat. Roland Bailly, pilier de Micronora La23e éditiondusalondes microtechniquesdeBesançon ouvredemainàMicropolis. Seulelasociétébisontinea participéaux22précédentes. C ollector, la photo. Sur le stand paternel à Microno ra, Thierry Bailly est âgé de, disons, 5 ou 6 ans. Il ne connaît pas la date précise du cliché, mais celuici sent bon les « seventies ». « À l’époque, le sol était recouvert de sciure. C’était toujours comme ça, après la période patinoire… », se souvient l’actuel patron. Eh oui, en ce tempslà, le parc des expositions bisontin accueillait la patinoire dans des locaux qui ser vaient, une fois… la glace fondue, à abriter différents salons. Dont celui, biennal, des microtechniques. Mi cronora, pour les intimes. À cette occasion, en 22 éditions, il en est passé, des exposants. Mais la société Roland Bailly (du nom du père de Thierry, qui l’a créée il y a tout juste 50 ans), bat tous les re cords. Aucune autre n’a été présente comme elle depuis le tout premier rendezvous, en 1970. Il va sans dire qu’elle ne manquera pas le 23e, du 23 au 26 septembre prochains. Une telle longévité s’explique par l’ingéniosité des salariés (38, actuel lement). Dans des technologies à haute valeur ajoutée, celles dites des « bols vibrants » et de « microplast » (de l’injection plastique servant à créer des très petits composants). Comme ces procédés mis en œuvre chez Bailly (lire par ailleurs) conti nuent à intéresser nombre d’indus triels, eh bien, il y a toujours du monde sur son stand. C’est aussi simple que cela. Quelques micronouvelles… Le cœur artificiel en invité vedette Précision. À Besançon, un Notoriété et vitrine Autre avantage, l’entreprise, sise à Besançon dans ses propres locaux (construits en 1973), n’est qu’à 5 ou 6 minutes en voiture de Micropolis, le parc des expositions. Donc, le client peut la visiter. Et aussitôt vérifier (ou affiner) ce qui lui a été dit sur le salon. « Par sa notoriété dans les micro techniques, parce que c’est aussi un salon où l’on vient faire de la pros pection, Micronora reste une belle vitrine. Elle nous permet de commu niquer sur nos produits et nos sa voirfaire. Auprès de nos clients ha b i t u e l s, a u p r è s d e c e u x q u i pourraient le devenir. D’autant que la fréquentation est internationale », souligne le dirigeant. Tous les contacts noués sur le salon ne se concluent pas par des contrats qui viennent grossir le chiffre d’af K La société participe au salon depuis 1970. Entretemps, Thierry a pris la succession de son père Roland à la tête de l’entreprise. faires. C’est plus long et plus com plexe, on s’en doutait un peu. Mais une partie contribue bel et bien au développement de l’entreprise. En 4 jours, la durée de la manifestation, le nombre de ces rendezvous atteint « une petite centaine ». Thierry Bailly ne pense pas qu’au business. « Notre stand sert aussi à accueillir nos salariés, dans le climat Photo Arnaud CASTAGNÉ chaleureux et familial qui caractéri se Micronora. Les salons parisiens sont plus impersonnels. » Décidément, sur le lieu de l’événe ment, la glace est rompue. Joël MAMET W Salon Micronora, du 23 au 26 septembre à Besançon, parc des expos Micropolis. Le 23 et le 25, de 9 h à 18 h ; le 24, de 9 h à 19 h ; le 26, de 9 h à 16 h. Tél. 03.81.52.17.35 (www.micronora.com) Précieuse courroie, bonnes vibrations K Le savoirfaire développé chez Roland Bailly est une référence dans le monde de l’industrie. Photo Arnaud CASTAGNÉ Besançon. Dix ans. Il a fallu dix ans à Roland Bailly pour met tre au point les très complexes courroies qu’il produit, désor mais, pour l’horloger suisse TAG Heuer (notre journal du 29 mars dernier), et son modè le de montres « V4 Monaco ». Des courroies, oui. De trans mission. Comme pour un mo teur de voiture. Toutes pro portions gardées, c’est le cas de le dire. En l’occurrence, il s’agit d’entraîner le Graal horlo ger… Soit un tourbillon de montre mécanique. Un mou vement rendu possible par ce fil d’une minceur extrême (0,07 millimètre, genre che veu), réalisé dans l’entreprise bisontine en matériaux poly mères, choisis pour leur résis tance au… temps. Une vraie prouesse techno logique qui renforce la cote de Roland Bailly et de ses 38 sala riés. Il s’agit là d’une application d’une de leurs deux spéciali tés, le « microplast », ou l’in jection plastique utilisée pour la production de très petits ob jets. Autre exemple, ces joints d’étanchéité très fins, dispo sés entre le verre d’une mon tre et son boîtier. Ne pas croire que la maison fait seulement dans la sous traitance pour l’horlogerie. « Nous travaillons également pour l’aérospatial, le médical, la connectique… » énumère Thierry Bailly. Cette diversification de l’ac tivité est l’une des clefs du succès de l’entreprise, depuis 50 ans. Elle lui a permis de supporter l’actuelle crise éco nomique sans trop de bobos. Veaux, vaches, moutons Autre facteur déterminant, le fait qu’aucun des clients (ils sont une bonne centaine à être « actifs », c’estàdire ré guliers) n’amène à lui seul plus de 10 % du chiffre d’affai res (4,5 M€ en 2013). C’est mieux ainsi. Car un gros don neur d’ordres qui s’en va, et les difficultés sérieuses peu vent commencer. Les « bols vibrants » ont de quoi les retenir. Le procédé, grâce à sa conception réalisée sur place, permet à des pièces de bien se positionner avant leur assemblage avec d’autres. Exemples, cités par Pascal Duquet, cadre commercial : les bouchons de bouteilles d’eau minérale. Les remon toirs de montres. Ou, plus in solite, les composants qui s’in sèrent dans les petites plaques fixées sur les animaux (veaux, vaches, moutons…), pour ga rantir leur identification et leur traçabilité. Les montbé liardes connaissent par cœur ! Ces bols si malins représen tent 60 % de l’activité maison. Good vibrations… J.M. festival s’achève (ce week end), celui de musique, 67e édition. Un autre commence, en quelque sorte. Le 23e salon Micronora, ou… la fête des microtechniques. Du 23 au 26 septembre. Certes, contrairement au premier, il se tient tous les deux ans. Mais lui aussi connaît la musique. Celle des innovations dans la haute précision. Grâce, notamment, à des savoirfaire liés au passé (et tout de même encore un peu au présent) horloger de la région. Tiercé. Au parc des expositions Micropolis de Besançon, le salon occupera 25.000 m². Complet depuis 7 mois déjà, il accueillera 616 exposants (plus 3,5 % par rapport à l’édition précédente, en 2012, indique sa directrice générale, Michèle Blondeau). Parmi eux, 34 % viendront de l’étranger. « Tiercé gagnant » : les Suisses, les plus nombreux, devant les Allemands et les Italiens. 36 % sont des Français extérieurs à la (douce) Comté. Les Comtois forment le reste, soit 30 %. 16 nationalités seront représentées. Invitation. Pas de « vedette » pour inaugurer le salon. Après le remaniement, une invitation a été lancée au nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron. Sans succès. Comme il y a 2 ans d’ailleurs. Sarkozy était venu, lui. Il y a 10 ans, quand il était ministre de l’économie. Zoom. La spécificité de Micronora, c’est son « zoom ». Un espace thématique toujours passionnant et pédagogique, consacré à une technologie en plein… boom (ça rime). Cette fois, place à la mécatronique, l’alliance stratégique de la mécanique et de l’électronique. Cœur. En vedette sur le « zoom », pour la première fois sur un salon, le cœur artificiel de la société CARMAT (il a été implanté tout récemment sur un patient du CHU d Nantes). Le « zoom » exposera aussi « 40 exploits technologiques » (enfin, 39, car CARMAT en fait partie…) D’autres applications médicales de haut niveau seront en démonstration. Microrobots. Très attendue aussi, toujours sur ce même espace, « une chaîne de production complète et opérationnelle, composée de micromachines et de micro robots ». Par le consortium japonais DTF. Il s’agira, assurent les organisateurs de Micronora, « d’une première mondiale ». Président. Ce salon sera le premier de Thierry Bisiaux en tant que président de l’association Micronora. Patron de la société Cryla à Besançon, il a succédé à Michel Goetz, dirigeant à Boussières (Doubs) d’une filiale du groupe Sideo. Amateur. Micronora est un salon de professionnels. Mais il n’est pas interdit d’y aller en simple amateur. C’est 10 € l’entrée sans le catalogue des exposants. 20 € avec ce catalogue. 3 € pour les chômeurs. J.M. K Le salon est un lieu de rencontres entre industriels. Il accueille environ 15.000 visiteurs. Archives Arnaud CASTAGNÉ Société Les quatre jeunes filles avaient filmé l’agression, dans un parc du centre de Nancy, d’une cinquième Faits divers Nancy : la gifleuse mise en examen Moselle : tuée par balle dans la maison d’un ami Nancy. Depuis ce matin, la mise en gardeàvue de qua tre adolescentes soupçon nées d’avoir frappé et humi lié une autre jeune fille dans un parc de Nancy avant de poster la vidéo sur Facebook fait le tour du web. On sait ce soir que celle qui est considé rée comme l’auteure princi pale de l’agression, sur la quelle les réseaux sociaux se sont littéralement déchaînés depuis 24 heures (lire cicon tre), n’a été libérée qu’en tou te fin de journée dimanche. Metz. Une jeune fille de 20 ans a été tuée par balle au domici le d’un ami, à Œting, près de Forbach (Moselle). Le drame s’est noué samedi matin, entre 6 h et 6 h 30. Après avoir fait la fête avec des amis, les deux jeunes gens ont terminé la nuit ensemble chez les pa rents du jeune homme. Tandis qu’il est dans sa chambre avec la victime, un coup de feu re tentit. Les parents prévien nent immédiatement les se cours lorsqu’ils découvrent la jeune femme gisant au sol. Malgré plusieurs tentatives de réanimation par les sapeurs pompiers de Forbach, elle succombe à sa blessure. Les gendarmes de la compagnie de Forbach entament de suite avec leurs téléphones portables avant de diffuser la vidéo sur internet « Tu m’as regardée de travers ! Lève toi ! » Les faits remontent au 10 septembre. La vidéo d’une durée de 2 mn 40’’ a été diffu sée et largement partagée. On y voit la victime, grande et plutôt fluette, assise sur un banc du Parc de la Pépinière, à Nancy. Elle pianote tran quillement sur son téléphone portable. Quand fond sur elle le quatuor féminin. On dis tingue également un homme, plutôt passif et coiffé d’une casquette, qui semble faire partie du groupe. La meneu se à la silhouette plutôt car rée, cheveux en partie rasés, s’adresse alors violemment à sa proie : « Lèvetoi ou je te lève par les cheveux ! », or donnetelle. « T’as peur ou quoi ? » « Un peu », répond timidement la victime, de RFC01 V1 Véritable lynchage sur les réseaux sociaux K Les faits se sont déroulés dans le parc de la Pépinière au centre de Nancy. bout, les mains jointes. « Tends ta joue ! », lui com mande à plusieurs reprises celle qui prend alors des allu res de bourreau. « Sinon je te fous une patate à la place d’une claque ! » La victime ne tendra pas la joue. Elle sera giflée à deux reprises. « Ça fait mal ? », in terroge la gifleuse. La 3e cla que fera s’effondrer la victi me sur le banc. En pleurs. Complices, témoins, les autres filles rient avant le clap de fin, face caméra : « Voilà c’est fini », lâche l’une d’elles, les doigts en V. La vic time quitte le banc. Trauma tisée. Humiliée. Sans blessu res physiques. Le groupe disparaît à son tour. Agée de 15 ans, la meneuse Photo d’archives Alexandre MARCHI a été ce dimanche soir pré sentée au juge des enfants de Nancy. Elle a été mise en exa men de violences aggravées en réunion et sur personne vulnérable. Compte tenu de ces qualifications, elle en court une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement. Elle a été remise à ses pa rents et placée sous contrôle éducatif en attendant de comparaître devant le tribu nal des enfants. Les trois autres mises en causes, deux mineures et une jeune ma jeure, ont été libérées samedi soir. Toute suite judiciaire n’est toutefois pas abandon née : elles seront ultérieure ment convoquées devant un juge pour répondre de leurs actes. A. T. Nancy. Que cherchait la jeune fille lorsqu’elle a publié sur Facebook la vidéo de l’agres sion ? Nul ne le sait. On sait désormais ce qu’elle y a récol té. Une mise en gardeàvue, mais aussi un lynchage social en bonne et due forme. Au fur et à mesure que la vidéo de la claque circulait sur les réseaux, les internautes entreprenaient à leur manière de venger la victime. Très vite, ils rendaient publiques les coordonnées internet et le nu méro de téléphone mobile de l’auteure présumée, ainsi que ceux de ses parents. Les pho tos de l’adolescente récupé rées sur ses comptes, ainsi que des captures d’écran de la vi déo, étaient détournées pour la ridiculiser. Son apparence physique servait de prétexte à des moqueries et des insultes. Dans le même temps, des pages Facebook et un compte Twitter de soutien à la victime multipliaient les messages de soutien. Hier matin, le nom de l’adolescente placée en garde àvue était dans le top 3 des hashtags les plus utilisés sur Twitter. Sur la plateforme de partage vidéo Youtube, on comptait hier aprèsmidi plus de 20 clips sur le thème de la vengeance. Sur Facebook, on dénombre une quinzaine de pages intitulées « Soutien à la jeune fille agressée injuste ment », qui regroupaient 385.000 « j’aime » hier à 16 h. Difficile dans ce concert de démêler le vrai du faux. Un compte Twitter ouvert avec le nom de l’auteure de la gifle annonçait dès dimanche ma tin « Je suis sortie du commis sariat avec un avertissement et je vais recommencer » tan dis que d’autres annonçaient son suicide. Informations aus si fausses l’une que l’autre. Du côté de l’information vé rifiée, l’annonce en exclusivité samedi à 21 h sur www.estre publicain.fr du placement en garde à vue des quatre adoles centes a immédiatement con nu une audience hors normes. Lu plus de 60.000 fois diman che à 7 h, l’article avait été consulté plus de 245.000 fois à 18 h, et enregistrait plus de 65.000 « like » sur Facebook. Record absolu de notre site. PascalLAINÉ Les circonstances de la mort de la jeune femme restent encore floues leur enquête. Ils interpellent et placent en garde à vue le jeune homme de 19 ans, seul témoin des faits. Que s’estil passé dans cette chambre ? Seules certitudes : l’arme était dans la maison avant la venue de la jeune femme ; cette dernière était seule avec le fils des proprié taires ; elle a succombé à une blessure par balle. Les cir constances exactes du drame, elles, restent floues. Le jeune homme devra éga lement expliquer aux militai res la nature des liens qui l’unissait à la victime pourquoi il était en possession d’une arme. Il a été mis en examen hier soir par un juge d’instruc tion messin. Phalsbourg : un mineur ivre interpellé au volant sur l’A4 Metz. Hier à 6 h du matin, lors d’une patrouille, les gendarmes du Peloton mo torisé de Phalsbourg ont contrôlé un jeune automobi liste qui s’apprêtait à s’enga ger sur l’A4 au péage de Phalsbourg. Âgé de 17 ans, le mineur alsacien n’avait bien évide ment pas de permis de con duire, ce qui ne l’a pas em pêché de prendre le volant après une fête bien arrosée comme l’éthylotest le confir mera. Verbalisé par les gendar mes, il devra expliquer sa conduite devant le juge du tribunal de grande instance de Colmar, ville où il réside.