Rajasthan, New Delhi et fin du voyage

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Rajasthan, New Delhi et fin du voyage
Rajasthan, New Delhi et fin du voyage
10 jours que nous sommes rentrés, et il manquait un point final à cette belle aventure. Et quoi
de mieux que de terminer au pays des Maharadjahs, le Rajasthan, et avec le fantastique Taj
Mahal d’Agra. La magie de l’Inde a opéré, mais Planète Jeunesse est désormais rentrée.
Nous avons découvert le pays des Rajputs avec Udaipur, ville la plus romantique d’Inde d’après
beaucoup de monde. Située au bord d’un lac, elle abrite un immense palais, quelques ghats et
beaucoup de petites ruelles à l’indienne. Le palais en lui-même ne m’a pas particulièrement
marqué, beaucoup de touristes (indiens pour la plupart), des couloirs parfois sordides, de très
bellesmo salles en miroir mais le tout manquait cruellement de ce qui, selon moi, est
remarquable dans les palais indiens : leur charme oriental. Les palais d’Orchha, par exemple,
étaient peu visités et splendides, pas forcément très restaurés mais c’est ce qui faisait aussi
leur charme suranné, le sentiment d’être seul au milieu d’un lieu magique et oublié. Udaipur ne
nous a donc pas particulièrement marqué pendant 2 jours, mais la fin de notre séjour sur place
a sauvé le tout : une balade en bateau sur le lac au coucher du soleil pour aller sur un temple
bâti au beau milieu du lac, sur une petite île. Le panorama sur la ville, les couleurs fantastiques
du soleil couchant sur la pierre ocre du City Palace, la blancheur éclatante d’un autre palais
insulaire transformé en hôtel de luxe (5000€ la suite, imaginez le prix en roupies…), tout était
magique et, pour le coup, très romantique. Un très beau moment.
Puis nous avons continué notre route vers Chittorgarh, une vieille cité fortifiée et perchée sur un
plateau qui domine toute la région. Complètement abandonnée, la ville recèle encore quelques
belles surprises, comme cette Tour de la Victoire superbement sculptée, du haut de laquelle on
a une vue imprenable sur la cité et les alentours. L’Inde est d’une richesse infinie et elle nous l’a
montré à chaque instant. Un nouveau bus nous amène à Bundi, autre vieille capitale Rajpute un
peu à l’écart des flots touristiques, on aime bien ça. Peu de touristes à Bundi, et surtout un
grand palais le long d’une falaise, et des remparts qui, encore une fois, dominent toute la
région. J’ai retrouvé dans le palais de Bundi tout le charme qui m’avait marqué à Orchha, avec
des peintures murales splendides et très bien conservées, notamment cette salle bleue dédiée
à Krishna (une vraie star en Inde). La ville aussi est bleue, surtout lorsqu’on la scrute depuis les
remparts (après une bonne grimpette) : la plupart des maisons sont peintes en bleu, et on a
donc sous les yeux toute une région du Rajasthan, on voit à des dizaines de kilomètres et au
pied de la falaise, une ville toute bleue, un palais romantique et un petit lac. Je me répète, mais
bon Dieu que c’était beau.
Enfin direction Jaipur, capitale du Rajasthan et changement d’ambiance. Nous avons retrouvé
les grandes villes indiennes, hyperactives, bruyantes, odorantes, poussiéreuses. Mais en même
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temps, Jaipur a la particularité d’avoir une vieille ville qui a du caractère, entourée de grandes
murailles roses (Jaipur est surnommée « la ville rose ») au pied desquelles se trouvent quantité
de bazars : bazar de vêtements, bazar de céramiques, bazar de mécanique, bazar de joaillers,
bazar de sculptures sur marbre et j’en passe. Au centre, un autre palais de maharadjah que
nous n’avons pas visité, et un grand observatoire astronomique, car le maharadjah local était un
connaisseur en astronomie. On y trouve le plus grand cadran solaire du monde et un tas
d’instruments tous plus savant les uns que les autres. Ambiance unique où l’on se retrouve
parmi une foule de formes géométriques, des cercles, des sphères, des triangles, des carrés.
Plus loin, le Palais des >Vents et sa très belle façade d’où les femmes de la cour pouvaient
observer l’agitation de la rue et assister aux cérémonies sans êtres vues. Tous les carreaux de
fenêtres sont pleins de couleurs. Belle vue sur la cité rose.
Nous quittons le Rajasthan pour atteindre la capitale de ce grand pays d’1,1 milliard de
personnes, Delhi ! Arrivée en train et Emilie, une amie de promo, nous y attend. Elle est ici pour
un an et a la chance d’y faire un VIE. Elle nous accueille donc chez elle, un appart où elle vient
d’emménager dans le sud de la ville. Le contraste avec ce que nous connaissons de l’Inde est
saisissant, on retrouve de l’eau chaude et le confort à l’occidental. Le quartier est une enclave
protégée et surveillée, un peu comme lorsque nous logions à São Paulo au Brésil ou à Lima au
Pérou. Des zones riches surveillées et coupées des quartiers pauvres, c’est bien la réalité des
grandes villes de pays en développement. Qui plus est en Inde, où le contraste entre les plus
riches et les plus pauvres est le plus marquant que l’on ait connu pendant un an. Nous avons
peu sillonné Delhi car nous avions peu de temps, mais nous nous sommes quand même
baladés sur Connaught Place, le centre de la ville avec ses boutiques de luxe, et dans Old
Delhi, le vieux quartier musulman qui, pour le coup, m’a vraiment marqué. Les bazars les plus
bondés que l’on ait vus, les gens se marchaient littéralement dessus, surtout quand un
troupeau de chèvre essaie aussi de se frayer un passage à coup de cornes. Nous avons
observé toutes ces scènes de vie depuis la mosquée Jama Masjid, la plus grande du pays, qui
peut accueillir 25 000 musulmans. La fin d’après-midi passée en haut de son minaret, au
coucher du soleil, avec le muezzin qui appelle à la prière en chantant, et toute cette folle
agitation en bas, dans les bazars, restera pour moi un moment magique, à quelques heures du
retour définitif vers une contrée connue : la maison.
Mais avant ce retour, nous avons passé, la veille, une journée riche en émotions et en «
ouaaaah » à Agra, ancienne capitale de l’empire moghol. Oui oui, l’effet « ouaaaah » est un
symptôme connu à l’approche du… Taj Mahal ! Impressionnant, un monument gigantesque,
symétrique, blanc de marbre. Nous sommes restés bouche bée quelques instants devant ce
mausolée qui, même pour des routards comme nous, reste un des plus beaux édifices du
voyage. Les photos sont là, mais il faut y aller pour se rendre compte, c’est vraiment quelque
chose. Passage au fort d’Agra également, un grand fort rouge au milieu de la ville, superbe lui
aussi avec des cours très riches, des vues splendides sur la rivière et le Taj Mahal et une
ambiance apaisante, charmante, celle des beaux palais indiens. Passage enfin au mausolée
d’Akbar, grand empereur moghol, très beau aussi, au milieu d’un grand parc où se dandinent
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paons et cervidés aux cornes étranges (on aurait dit des licornes). Selon moi, Agra est
clairement une destination incontournable en Inde, sa richesse est surprenante.
La 365ème journée de ce voyage, la dernière, celle des bazars d’Old Delhi, aura aussi été
rythmée par Martin et sa fièvre. Il est tombé malade peu de temps avant de repartir, nous
sommes allés à l’hôpital faire des tests (épidémie de dengue à New Delhi, donc bon) et avons
croisé les doigts pour qu’il puisse prendre l’avion et rentrer avec nous. C’est passé sans soucis,
mais le garçon est parti directement à l’hôpital en arrivant à Paris ! Tout va mieux maintenant,
rassurez-vous. Un comité d’accueil nous a d’ailleurs fait une belle surprise à l’arrivée à Roissy,
merci encore ! Voilà, c’est donc la fin d’une année de voyage. Le retour n’est pas trop dur pour
l’instant, mais nous avons encore plein d’images d’Inde dans la tête. D’Inde et de tous les pays
que nous avons traversé, des quantités d’images, de rencontres, d’histoires à raconter, de
souvenirs inracontables aussi, de franche camaraderie. Tout ça changera certainement notre
façon de voir la vie et de l’aborder. Mais le projet Planète Jeunesse continue, soyez-en certain !
On n’a pas fini de vous faire voyager !
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