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Communiqué de presse
Paris, le 8 décembre 2016
Perimeter Protection devient Eurofence Scop
Suite à sa mise en redressement judiciaire en juillet dernier, puis à sa liquidation le 19 octobre, 61
salariés ont décidé de s’associer pour sauver et pérenniser leur entreprise. Le Tribunal de commerce
de Chaumont a accepté ce 6 décembre l’offre de reprise en Société coopérative et participative
(Scop) des salariés de Perimeter Protection, qui devient Eurofence Scop, assurant la renaissance de
leur entreprise.
Perimeter Protection : une entreprise fragilisée par de nombreux rachats par
des fonds financiers étrangers
Créée en 1972 au sein du groupe Trefileurope, l’entreprise de Doulevant-le-Château est spécialisée
dans la fabrication et la commercialisation de clôtures rigides et de portails industriels. Détenue
pendant plus de vingt ans par des fonds familiaux, Eurofence (son nom historique) avait été revendue
en 2005 au groupe suédois Gunnebo. Ce spécialiste de la sécurité avait intégré la société haut-marnaise
dans sa branche protection périmétrique. En 2011, suite à un repositionnement stratégique, le groupe
nordique revendait l’ensemble de sa filiale Perimeter Protection by Gunnebo au fonds
d’investissement suédois Procuritas. Le site de Doulevant-le-Château devint alors Perimeter Protection
France et subissait l’absence de stratégie, le manque de financement et l’incohérence industrielle de
son propriétaire financier.
Courant 2015, au bord de la faillite, le groupe Perimeter Protection avec ses filiales, suédoise,
finlandaise, danoise, allemande et française était à nouveau cédé à un actionnaire suédois, SSI. Malgré
un important plan de restructuration et de réduction des coûts, l’entreprise vit alors des moments
difficiles. Le soutien de ses clients et l’investissement de ses salariés ne suffisent pas, et malgré une
rentabilité retrouvée, l’entreprise est mise en redressement judiciaire en juillet 2016 puis en
liquidation courant octobre.
61 salariés déterminés à sauvegarder leurs emplois et leur savoir-faire
industriel au cœur de la campagne haut-marnaise
L’absence totale de soutien de l’actionnaire aura eu raison des efforts entrepris. Perimeter Protection
France, premier employeur du canton (84 salariés), a un réel savoir-faire et a su conserver un maximum
de confiance auprès de ses clients.
Les salariés ne pouvaient laisser leur entreprise disparaître sans réagir et se devaient, dans cette zone
rurale en difficulté économique, de sauver leurs emplois.
Accompagnés par l’Union régionale des Scop du
Grand Est, les salariés se mobilisent dès le mois
d’août pour monter un projet de reprise
cohérent. Le statut Scop semble le plus adapté
pour trouver les financements, pérenniser les
emplois et répondre à la volonté de travailler
ensemble
en
favorisant
une
gestion
démocratique de l’entreprise, gage de stabilité.
La mobilisation du commissaire au redressement
productif, le soutien des services de l’Etat
(Direccte, Pôle emploi) ainsi que ceux du Conseil régional ont été importants pour la concrétisation du
projet. Chaque salarié a réinvesti sa prime de licenciement et des économies personnelles pour
constituer le capital de l’entreprise. Grâce au soutien de l’Union régionale des Scop du Grand Est, des
sociétés financières - dont Socoden, Scopinvest, Aficoop - et des banques proches du Mouvement Scop
ont également adhéré au projet. L’ensemble du financement mobilisé, nécessaire pour un
redémarrage sous les meilleurs auspices, est de l’ordre de 4 M€.
Une remise en route d’un outil industriel au service d’une clientèle présente
sur l’ensemble du territoire français et des embauches prévues
Le premier objectif est de reprendre les parts de marché perdues, de nombreux clients ayant déjà fait
part de leur soutien. Eurofence Scop SA vise un chiffre d’affaires de 11 M€ avec soixante et un salariés
pour son premier exercice. Une quinzaine d’embauches sont d’ores et déjà prévues pour le printemps
prochain.
À SAVOIR SUR LES SCOP ET LES SCIC
La France compte 2 855 Sociétés coopératives et participatives qui emploient près de 51 500 salariés.
La Scop a la particularité d'appartenir à ses salariés associés majoritaires (ils détiennent au minimum 51 % du capital et 65 % des droits de vote).
Impliqués, ils sont aussi motivés par le système de répartition équitable de la richesse produite (entreprise, capital, salariat) : en moyenne, les
Scop redistribuent plus de 40 % des résultats à leurs salariés. La Scic a la particularité d’associer autour d’un projet commun toute personne
physique ou morale (dont les salariés et les bénéficiaires). Les décisions fonctionnant sur un principe démocratique, chaque associé détient une
voix lors des assemblées générales, quel que soit le montant de son capital.
A PROPOS DE LA CONFEDERATION GENERALE DES SCOP
Porte-parole des Scop et des Scic auprès des pouvoirs publics et des acteurs politiques, économiques et sociaux, la Confédération générale des
Sociétés coopératives et participatives a pour mission de coordonner et d’animer le réseau des Scop et Scic, présent sur tout le territoire avec 13
unions régionales et 3 fédérations de métiers (BTP, industrie et communication).
Le réseau propose un service complet aux Scop et Scic adhérentes et aux porteurs de projet : accueil et suivi personnalisé, accompagnement
juridique, solutions de financements adaptées à la création d’entreprises comme à leur développement, formations, échanges professionnels...
www.les-scop.coop
Contacts presse
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