Mars - Avril 2005

Transcription

Mars - Avril 2005
n° 75
ANGLETmagazine
MARS - AVRIL 2005
DANS LA VILLE :
Place
Lamothe
La métamorphose
a commencé
ANGLET
EN FÊTE !
ACCUEILS JEUNESSE :
Anglet a sa charte
de qualité
EXPRESSIONS :
Le concert “3R”
PORTRAIT :
Gilles Bordonado
INITIATIVES :
Success story
www.anglet.fr
LE BUDGET 2005 > p. 6
CHANT CHORAL EN CLASSE > p. 10
DOSSIER : EAU POTABLE > p. 13
CÔTÉ COUR… CÔTÉ JARDIN> p. 21
I
SOMMAIRE
Édito
Dans la ville
SOMMAIRE
I
2
4
Place Lamothe : la métamorphose a commencé.
Quand le buget prend forme.
Anglet a sa “charte de qualité”.
De petits chanteurs à Galois...
Dossier
13
Eau potable : présever la ressource.
Rencontre
18
L’acupuncture de l’espace.
Expressions
19
Les fêtes 2005.
“Coursayres” de toute leur âme.
Autopsie d’un conte.
Les Guinch’ Pepettes.
Concert “3R”.
Côté cour… côté jardin.
Tremplin rock.
L’Estudiantina en concert.
“À Cœur Joie”.
Chœur du Conservatioire de Bayonne.
Cimaises libres.
“On va où le monde ?”.
Les aquarellistes basques.
Costumes du Pays Basque.
Iñaki Olazabal.
Conférences.
Sagarno gaua (soirée cidrerie).
Sant-Pançart gascon.
Carnaval des enfants.
Traditionnelle ‘cracade” et feu d’artifice.
Omelette pascale.
Spectacles et lectures pour jeune public.
Repères
25
Nom de nom !
Portrait
26
Gilles Bordonado.
Initiatives
28
Directeur de la publication :
Robert Villenave
Direction de la communication :
L. Béobide
Rédaction : L. Béobide.
Ont participé à ce numéro :
V. Biard, B. Alter.
Directeur artistique :
Ph. Villard / VÉGA
Photos : Tohier, Hélin, Biard,
SMUN, D.R.
Publicité :
Supports Promotion, Anglet
Photogravure : Isokea
Impression : Frontère
Droits de l’homme.
Marchathon, IIe édition.
Plongée sous-marine.
Gymnastique.
Prévention des jeunes.
Bien consommer.
Rectificatif.
Inscriptions scolaires.
Dépôt légal : à parution.
Expression des groupes politiques d’opposition.
Success Story.
D’Anglet au Sénégal.
Bon à savoir
Carnet
31
32
État civil.
Encart municipal
1
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
ACTION PUBLIQUE
I
Entretien
avec Robert Villenave
Des finances solides pour engager l’avenir !
Photo : Patrick Tohier
projet pour Anglet, dans le strict respect des règles
de l’équilibre budgétaire. Ainsi, en 2005, le volume
des investissements avoisine les 13 millions
d’euros, soit deux fois plus que l’an passé.
L’année budgétaire 2005 est en cours. Vous dites :
“objectif atteint”, pourquoi ?
Robert Villenave : Grâce à une gestion rigoureuse et
volontariste, nous avons inversé depuis trois ans
une tendance à la hausse de nos charges qui
progressaient plus vite que nos recettes et risquaient
de priver, à terme, la Ville de toute capacité d’investir pour l’avenir. Notre action s’est exercée dans
trois directions : Maîtriser impérativement l’augmentation des dépenses dans tous les domaines, tout
en veillant cependant au maintien de la qualité du
service public ; Ajuster notre niveau d’investissement tout en réduisant l’endettement de la Ville
jusqu’à pouvoir dégager des marges de manœuvre
en matière d’autofinancement, ce qui est le cas
aujourd’hui ; Assurer des recettes fiscales, en nous
mettant au niveau des deux villes voisines, tout en
restant dans une moyenne acceptable, bien au-dessous de la moyenne nationale des villes de même
importance. Ce redressement, maintenant opéré,
nous permet d’assurer à l’avenir des ressources
suffisantes pour assurer la bonne réalisation du
2
ANGLET MAGAZINE
N° 75
Des finances en bonne forme, une capacité d’investir retrouvée : quels en seront les retours pour les
Angloys ?
Robert Villenave : À plusieurs niveaux : nous nous
sommes engagés à renforcer les aides accordées
aux associations. Nous avons concentré nos efforts
sur les équipements d’accueil de la petite enfance
dont les crédits ont progressé de 50 %. Le volume
global de ces aides est porté à 2,45 millions
d’euros soit 12 % de plus que l’an dernier. Les crédits du sport et de la culture gagnent respectivement 12 et 8 %. Deuxièmement, en investissant
dans des opérations d’amélioration de nos équipements publics pour un meilleur service rendu aux
Angloys : l’extension et la mise aux normes de la
piscine El Hogar, celle de la crèche de la CroixRouge à Blancpignon, l’aménagement du réfectoire
de l’école Jean-Jaurès, l’agrandissement de la
Maison pour tous, pour satisfaire les besoins des
associations. La remise à flot de notre patrimoine
fait aussi partie des priorités. Pour la première fois,
une étude sur notre patrimoine est en cours. 2005
verra aussi la rénovation de la salle des fêtes de la
mairie ou de celle de la Chambre d’Amour, lieux de
mémoire forts pour les Angloys. Enfin, se poursuivent l’amélioration des quartiers et de la sécurité
en ville, rue de Hausquette, carrefour du Bois-Belin,
boulevard des Plages, et place Lamothe.
Les travaux de la place Lamothe sont en cours
et posent quelques contraintes aux riverains et
usagers. C’est un peu le prix à payer de la transformation. Qu’avez-vous à dire ?
Robert Villenave : Cet aménagement sera un acte
majeur et exemplaire pour l’amélioration et l’embellissement de notre cadre de vie. Aujourd’hui, le traitement de notre espace public s’impose pour que
chaque utilisateur (piéton, handicapé, cycliste,
écolier, usager des transports en commun ou auto-
mobiliste) trouve sa place dans un environnement
à échelle humaine. Grâce à cet aménagement,
la place Lamothe deviendra un lieu très qualitatif
et sécurisé. Un lieu d’échange, de dynamisation du
commerce de proximité, un espace pour flâner,
fréquenter les commerces et aussi un lieu de convivialité durant les périodes de congés scolaires,
autour du fronton réhabilité. Cet aménagement est
aussi nécessaire pour que les rues Albert-le-Barillier
et de Hausquette retrouvent une circulation plus
apaisée, et redeviennent ainsi un axe de sécurité
pour tous. Je suis sûr que d’ici quelques mois,
lorsque sera passée la gêne hélas inévitable des
travaux, les Angloys, et surtout les riverains, seront
fiers de cet espace réhabilité au cœur de notre
ville. Alors, je demande juste un peu de patience…
On a tous à y gagner !
Vous avez signé une charte de qualité pour les
centres de loisirs dont la ville est gestionnaire.
Dans quel objectif ?
Robert Villenave : J’ai souhaité, dès mon arrivée,
que l’on développe une action volontariste à
l’égard de la jeunesse pour dynamiser et améliorer
l’offre d’animation et d’accueil existant. Nous avons
créé en 2002 la Direction de la jeunesse et de
l’action éducative pour centraliser, planifier et gérer
les actions d’animation envers les jeunes et les
scolaires. Le rattachement à ce service de différents
pôles, liés à l’enfance et à la jeunesse, a facilité
la cohérence des actions municipales, et a permis
de mettre en place de nombreuses animations
adaptées aux besoins des familles et des jeunes.
Nous avons également signé, en février 2003,
la Convention éducation temps libre pour définir
notre projet éducatif avec l’appui de nombreux
partenaires, comme la Jeunesse et les Sports. Enfin,
nous avons centralisé les démarches pour les
parents concernant toutes les prestations liées à la
jeunesse. La nouvelle charte de qualité dans nos
structures va permettre d’améliorer l’accueil,
de bâtir des projets pédagogiques cohérents, de
fédérer nos équipes d’animateurs autour d’un
objectif valorisant et motivant, pour mieux préparer
nos jeunes à être les citoyens de demain. Je suis
fier effectivement du travail accompli dans nos
structures, souvent reconnues comme modèles
et visitées par de nombreuses communes qui
souhaitent s’en inspirer.
À propos de citoyenneté, vous avez récemment présidé au lancement d’une nouvelle commission extramunicipale de la jeunesse. Quel regard portez-vous
sur cette initiative ?
Robert Villenave : Cette idée a pris forme pour la
première fois en 2003, elle repose sur le volontariat
des jeunes (dont on sait qu’ils ne sont pas naturellement préoccupés par les affaires publiques). Mais,
en leur donnant la parole, en leur permettant d’être
acteurs de leur ville, de se frotter aux réalités, de
saisir les élus sur des questions qu’ils jugent
importantes, on peut leur donner envie de s’impliquer. C’est aussi une façon, pour nous, élus, de
mieux comprendre leurs attentes et leurs besoins,
et d’initier ensemble des projets qui leur tiennent à
cœur. Lors de la première session, certaines initiatives sont nées de leur réflexion. Je pense aux
Ateliers J des activités d’initiation, scientifique,
sportive ou culturelle pour les pré-adolescents ;
les tremplins rock, durant les fêtes d’Anglet,
sont nés de leur volonté. Bien sûr, il faut perfectionner le système, et nous, élus, devons veiller
à adopter une attitude d’écoute attentive à leur
égard. Nous leur donnons également la possibilité
d’utiliser les technologies puisqu’un site Web,
dont ils auront la responsabilité, leur permettra
de faire vivre la commission et de véhiculer
l’information, d’acquérir des méthodes rédactionnelles et une rigueur dans la présentation.
Nous essaierons également d’impliquer les plus
âgés, ce qui est moins facile quand on est avant
tout préoccupé par son avenir et son insertion
professionnelle. Mais je lance ici un appel aux
17-21 ans pour qu’ils nous rejoignent dans cette
démarche. Sous la houlette de la première adjointe
Maylis de Menditte, le service de la Jeunesse
et un animateur dédié à cette mission sont à
leur écoute.
3
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
DANS LA VILLE
I
PROJET D’AMÉNAGEMENT DE LA BARRE
I
Le vaste chantier de transformation de la place Lamothe
en espace piétonnier est en cours. Il se déroulera en quatre phases,
tout au long du premier semestre 2005.
Place Lamothe
Illustration : Arpage
La métamorphose a commencé
4
ANGLET MAGAZINE
N° 75
Le chiffre
Pour donner à la place un
aspect paysager et vert :
e nouveau visage de la place Lamothe prendra
forme au fil des mois. En attendant, riverains, usagers et commerçants de la place
s’adaptent, bon an mal an, à quelques contraintes
incontournables depuis la fin du mois de janvier,
date à laquelle les premiers tractopelles sont entrés
en action. Le chantier se déroule en quatre phases
(lire encadré) et la livraison finale est prévue à l’horizon du mois de septembre. Cela vaut la peine
d’attendre, puisque, à l’issue de cette métamorphose, la place Lamothe ouvrira sur un espace piétonnier, libre de toute occupation automobile sur
une surface de 1 200 m2. Les usagers emprunteront
de larges trottoirs, pourront flâner et s’attarder en
terrasses, ou sur les bancs du petit square arboré,
devant une fontaine (un espace dégagé grâce à la
déviation de la rue le-Barillier vers l’avenue EugèneBernain). L’automobile s’y fera moins menaçante
grâce à un terre-plein central qui réduit la largeur
des voies à 3,50 m, et qui facilitera le tourne à
gauche au carrefour. La vitesse des voitures y sera
ralentie puisque la place passera en zone 30.
L
125 arbres
et 1130 arbustes
seront plantés.
Seule inconnue à ce jour, le
sort du vieux cèdre bleu qui
devrait être transplanté pour
pourvoir à l’installation des
réseaux (notamment le
passage de la conduite de
gaz). Tout doit être entrepris
pour conserver le végétal. En
cas d’échec, il sera remplacé.
LE CALENDRIER DU CHANTIER
Phase 1 (Depuis le 7 février) : réfection des réseaux d’assainissement dans
le carrefour (rue de Hausquette/Albert-le-Barillier/Eugène-Bernain).
Sont fermées : la rue de Hausquette jusqu’au niveau de la rue d’Augeron et
la rue Albert-le-Barillier jusqu’à l’allée de Quintaou. Un itinéraire de déviation
est en place. Les accès piétonniers aux commerces et à la place sont maintenus.
(Du 28 février au 16 avril), aménagement de voirie sur la rue Albert-le Barillier
(depuis de l’allée de Quintaou), terrassement du parking de la bibliothèque
et enfouissements des réseaux (EDF-GDF, eau potable, France Télécom…).
Phase 2 (28 mars au 20 mai) : aménagement du parking devant la bibliothèque
et de la partie supérieure de la rue Albert-le-Barillier.
Phase 3 (9 mai au 13 juillet) : réalisation de la place devant les commerces.
Le carrefour (entre les rues de Hausquette, le-Barillier-Eugène-Bernain) sera
terminé fin juin, pour rétablir le sens de circulation.
Phase 4 (11 juillet au 19 août) : aménagement de la cour de l’école, du mur
de clôture et du fronton.
Phase 5 (8 août au 9 septembre) : réalisation du petit square attenant à l’école.
Le centre de la place offrira un espace dégagé
devant les commerces, l’accès aux écoles sera
sécurisé. L’aménagement de la place est à la fois
simple, esthétique et pratique : dallage en béton
avec calepinage en pavés pour le sol. Les façades
des commerces orientées au sud seront dégagées
pour pouvoir installer des terrasses. Les automobilistes pourront stationner en épis, le long des voies
de circulation. Une double rangée d’arbres offrira
une zone d’ombrage profitable aux piétons et aux
voitures. Le petit parking, devant la bibliothèque,
sera aussi réaménagé et planté. Le nombre de
places de stationnement passera à cent trente.
Enfin, les parents d’élèves y trouveront leur compte
puisque l’accès à l’école maternelle et au groupe
scolaire sera amélioré grâce à l’élargissement des
trottoirs devant l’entrée, permettant de cheminer en
sécurité. Enfin, l’entrée de l’école fera face au parvis
de la bibliothèque auquel elle est reliée par un passage traversant surélevé.
Pour informer les usagers, les commerçants de
l’avancée des travaux un comité de suivi des travaux a été mis en place sous la houlette de deux
élus (1). Il est chargé de suivre le déroulement mais
aussi de recueillir toutes les questions et doléances
des riverains. Une lettre d’information aux riverains
est également destinée à mieux faire circuler l’information (également téléchargeable sur wwww.anglet
fr). Enfin un numéro vert d’appel est mis en place
pour répondre à toutes les questions sur l’évolution
des travaux. L. B.
EN BREF
Crèche Croix-Rouge
TRANSFERT TEMPORAIRE
Depuis le 20 janvier, les petits
pensionnaires de la crèche CroixRouge ont délaissé leurs
anciennes installations de la rue
Rénéric à Blancpignon, pour
investir le deuxième niveau de la
villa Quintaou. Enfants et
personnels vivent sans trop de
difficultés d’adaptation dans des
locaux provisoires, mais
fonctionnels, le temps du
chantier. Ce dernier devrait durer
six mois pour mettre aux normes
la crèche de Blancpignon, et
réaliser une extension de 114 m2.
Carrefour Hausquette -Bois-Belin
MANŒUVRES SOUTERRAINES
Les travaux d’aménagement du
carrefour entre les rues de
Hardoy, Hausquette et Bois-Belin
ont démarré le 21 février. La
circulation restera réglementée
jusqu’au 22 avril, celle des bus et
des camions sera détournée, le
temps d’intervenir sur l’ensemble
des réseaux souterrains qui
convergent par ce site (gaz haute
pression, eau potable, eaux
usées et lignes téléphoniques).
Toutefois, la desserte des
commerces reste assurée. Côté
hydraulique, il s’agit de
redimensionner la canalisation
qui abrite le ruisseau de Florence
sous le carrefour, pour éviter les
débordements en cas de fortes
pluies. Après, s’engageront les
travaux de réaménagement du
carrefour, sous maîtrise d’ouvrage
de la Ville. Le futur schéma de
circulation prévoit la création
d’une voie “tourne à gauche” sur
le carrefour régulé par des feux.
Des îlots séparateurs sur la
chaussée favoriseront le
ralentissement des véhicules et
amélioreront les traversées
cyclables et piétonnes pour
sécuriser cet axe sur lequel
transitent près de 15 000 véhicules par jour. Pour réaliser ces
travaux, une bande de quatre
mètres de terrain est grignotée
sur le petit jardin Marcel-Dufourg.
Allée de l’Empereur
TRAVAUX HYDRAULIQUES
La pose d’une canalisation d’eau
pluviale se poursuivra jusqu’au
21 mars. Cet ouvrage, réalisé
sous la maîtrise d’œuvre de la
Ville, est destiné à régler les
problèmes d’inondation du
quartier lors de fortes pluies.
5
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
DANS LA VILLE
I
ÉQUIPEMENT
I
Le budget reste l’acte majeur
de la vie municipale.
En fin d’année, le conseil
municipal d’Anglet vote
le budget primitif, c’est-à-dire
les prévisions de dépenses
et de recettes de la collectivité
pour l’année qui suit.
Ce vote est l’aboutissement
d’un travail des services
et d’un débat des élus.
En voici les grandes lignes
pour l’année 2005.
Quand le budget prend forme
1
L’élaboration du budget d’une année nécessite une préparation approfondie des services
et des élus pour assurer dans les meilleures
conditions les choix à venir. L’effort de préparation
est lancé dès le mois d’octobre de l’année précédente, avec la réunion de la commission des
finances et le débat d’orientations budgétaires en
conseil municipal. Le débat ne donne pas lieu à
vote, il n’est pas non plus l’expression d’une décision définitive même si des orientations sont
annoncées. Sa préparation n’échappe pas aux
contraintes qui pèsent sur le contexte économique
international, national, local, et sur les grandes
orientations fixées par l’État en matière financière et
réglementaire.
2
Au mois de décembre, les données sont alors
fiables pour présenter le projet du budget
abouti. La commission des finances est à
nouveau réunie, puis le conseil municipal adopte le
budget au cours d’un vote, et après débats en
séance publique. Le budget se vote en équilibre des
recettes et dépenses. En 2005, le volume total du
budget atteint 37,7 millions d’euros.
3
Dès le mois de janvier, l’exécution du budget
peut commencer. Cette somme couvre les
besoins de la commune tant pour sa gestion
quotidienne (les dépenses de fonctionnement) que
pour ses opérations d’aménagement et d’équipement (les investissements). Chaque section
comprend des recettes et des dépenses. À la fin de
l’année, les élus adopteront le compte administratif
qui rend compte de l’état réel des dépenses et
recettes effectuées.
6
ANGLET MAGAZINE
N° 75
LES PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS DE 2004
SOCIAL
L’effort en matière d’action sociale et de petite enfance se poursuit.
Après l’extension de la crèche de Quintaou, livrée en 2004, l’agrandissement
de la crèche de la Croix-Rouge à Blancpignon (320 000 euros) est lancé.
Il confortera les moyens de garde collectifs dans le quartier.
AMÉNAGEMENTS DE QUARTIER
4
La Ville reste attentive à la maîtrise de ses
dépenses de fonctionnement. En 2005, les
dépenses de gestion d’Anglet (frais de personnels, fournitures, allocations et subventions
diverses, et frais financiers) représentent 26 millions
d’euros. Elles restent très stables par rapport à l’année précédente (+1,30 %). Les frais financiers continuent à diminuer très fortement (- 8,63 %), en raison de la baisse des taux, mais aussi de la
tendance au désendettement de la Ville, engagée
depuis deux ans (le volume de la dette a été
ramené à 26,7 millions d’euros en 2004, contre
32,2 millions d’euros en 2003).
Des moyens importants sont dégagés pour poursuivre les aménagements
de sécurité, satisfaire les besoins de liaison douce entre les quartiers et
conforter le cadre de vie. Sont prévus : la liaison mixte (piétonnière et cyclable),
rue de Hausquette, le secteur piétonnier du front de mer à la Chambre d’Amour,
la 1re tranche de travaux au boulevard des Plages (trottoirs et stationnement)
ainsi que l’avenue de l’Adour et l’amélioration de la rue des Quatre-Cantons.
Sur le plan des aménagements urbains, les travaux de la place Lamothe
sont lancés.
CULTURE
Après un cheminement du dossier, la réhabilitation des écuries de Baroja
intervient cette année. Réaménagées de fond en comble, elles deviendront
un pôle culturel, une vocation de création pour le chant choral, le théâtre,
la musique. Cela représente un investissement de 1 260 000 euros.
SPORT
5
Maîtriser les coûts permet de mieux soutenir
certaines actions. Les aides accordées aux
associations et établissements publics se
montent à 2,45 millions d’euros. Elles progressent
de 12 % par rapport à l’an dernier notamment avec
un effort marqué sur la petite enfance (+ 50 %). Les
crédits du sport et de la culture progressent respectivement de 12 et 15 %.
Les dépenses concernent la sécurité, la mise aux normes et l’amélioration des
équipements sportifs communaux. : l’achèvement de la première tranche de
la piscine d’El Hogar vient de s’achever début 2005. Les études pour une
deuxième tranche (espace ludique) seront lancées.
TOURISME
320 000 euros sont investis pour réaménager l’antenne de l’Office de tourisme
des Sables-d’Or. L’amélioration des sanitaires du littoral se poursuit.
PATRIMOINE/ACCUEIL DU PUBLIC
Des équipements importants du patrimoine angloy seront rénovés ou
réaménagés : la salle des fêtes, la salle des mariages de l’hôtel de ville, la villa
El Hogar, la salle des fêtes de la Chambre d’amour. L’extension de la Maison
pour tous, pour satisfaire les besoins des associations, est aussi prévue.
SCOLAIRE
La mise en conformité dans les écoles se poursuit. L’effort en 2005 sera porté
sur l’école Jean-Jaurès à Blancpignon, avec l’aménagement de classes et
l’extension du réfectoire.
Anglet s’efforce d’augmenter son épargne et
de diminuer son endettement afin d’autofinancer au maximum ses dépenses d’investissement. Cette année, l’effort a permis d’envisager
une épargne brute (3,6 millions d’euros en 2005
contre 1,6 million d’euros en 2003, soit 50 % de
plus). Cette tendance permet d’assurer des ressources suffisantes pour la réalisation des investissements à venir, dans le respect des règles de
l’équilibre budgétaire. Ainsi pour 2005, le volume
des investissements doit dépasser les 8 millions
d’euros, sans compter les reports de 2004 déjà
engagés pour un montant total de crédits qui avoisine les 5 millions d’euros (voir encadré). Ce chiffre
permet d’inverser la tendance des dernières années
et donne une nouvelle marge de manœuvre à la
collectivité.
6
Les ressources de la Ville sont constituées
par les impôts et taxes, mais aussi par les
produits de l’exploitation des services
publics, les dotations et participations de l’État. Le
budget 2005 table sur une augmentation de 5 %
des recettes. L’augmentation du nombre de contribuables angloys laisse prévoir une augmentation
des bases de 3 %. Les taux évolueraient de 3 %
mais ils ne sont votés qu’à la mi-mars, lorsque l’État
aura confirmé l’augmentation des bases. L’évolution
des taux permet de suivre le rythme de l’inflation et
d’assurer un ajustement par rapport aux communes
voisines. Cependant, les impôts payés par les
Angloys sont inférieurs à la moyenne des impôts
payés dans les villes françaises de même importance (567 euros par foyer contre 721 euros dans
les villes de même importance) (1). L. B.
7
(1) Source 2004 – Ministère des Finances.
7
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
JEUNESSE
I
VIE PÉRISCOLAIRE
I
Une charte qualité est mise en place au sein des divers centres
de loisirs d’Anglet (Baroja, accueils périscolaires et Jean-Jaurès).
Commune à l’ensemble des structures, elle doit aider les animateurs
à mieux prendre en compte le temps libre de l’enfant
et du jeune pour participer à son épanouissement.
Centres de loisirs
Anglet a sa “charte de qualité”
es structures d’accueil municipales, gérées par
le service de la jeunesse et de l’action éducative, occupent une place importante dans
les loisirs réservés aux jeunes Angloys de 3 à 17
ans. Elles leur offrent un accueil éducatif varié, sur
l’ensemble de leur temps libre : petites et grandes
vacances, mercredis mais aussi pendant temps périscolaire, avant et après l’école dans huit groupes
scolaires publics (1). Par ailleurs les plus grands
bénéficient aussi du dispositif “Éducation temps
libres” qui permet de développer des activités culturelles, artistiques, scientifiques (ateliers J et séjours
thématiques) dans les locaux de l’école Jean-Jaurès
à Blancpignon (2). Ces structures constituent donc
un maillon important de l’accueil et de l’animation
en direction des jeunes et à ce titre jouent un rôle
dans l’aménagement des rythmes de vie de nos
enfants et ce dès le plus jeune âge, jusqu’à l’adolescence. Mais leur organisation se veut souple,
adaptée à la demande, évolutive et résolument
innovante. Et pour que toutes les structures et les
animateurs partagent un même projet éducatif, la
Ville et ses partenaires, déjà engagés au sein d’une
“Convention Temps Libres” ont signé, le 16 février
dernier, une charte de qualité.
L
Cette démarche qualité se fonde sur une approche
éducative de l’enfant. Le centre de loisirs sans
hébergement ne sont pas des garderies, qu’on se le
dise ! Ce sont des lieux d’accueil, d’épanouissement
8
ANGLET MAGAZINE
N° 75
et d’éveil des enfants et des jeunes, au travers des
loisirs : on y apprend l’autonomie, la socialisation,
on y gère le temps libre à travers des projets, avec
un objectif de réussite, mais aussi de plaisir… tout
en restant attentif au désir propre des enfants, à
leur rythme de vie, leurs centres d’intérêt ou leur
expérience familiale. “L’accueil périscolaire doit
assurer la transition entre le temps de l’école et de
la famille, mais un enfant à aussi le droit de ne rien
faire !” plaide Maylis de Menditte, adjointe déléguée
à jeunesse, au lien social et à la citoyenneté. Toutes
ces valeurs sont affirmées dans un projet éducatif. À
Anglet, on a opté pour la méthode dite “en marchant” car les choses ne sont pas figées. Les activités sont ouvertes sur les attentes, les besoins et le
contexte extérieur. Les parents sont associés au projet pour “permettre à l’enfant d’être acteur de son
temps de loisirs”. Il adapte les activités aux besoins
réels de l’enfant, en complémentarité avec le milieu
scolaire. Au centre de loisirs de Baroja, les enfants
sont répartis en sept groupes afin que les projets
d’animation collent bien à chaque tranche d’âge (3
ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans, 7 ans, 8/9 ans et 10/12
ans). Ils s’adaptent aux temps forts d’une journée
(matin, soir, activités encadrées, jeux libres, temps
de repos…). Les 3-6 ans représentent la majorité
des enfants avec plus de cent cinquante bambins
qui fréquentent le centre l’été. On y prend donc en
compte leurs besoins avec un projet pédagogique
spécial “petite enfance”.
La qualité, c’est aussi la synergie avec l’environnement extérieur et un service amélioré rendu aux
familles. Dans les CLSH, les enfants ne sont pas
dans une bulle. Tous les aspects de l’environnement
local (équipements culturels ou sportifs, milieux
naturels, travail avec des associations partenaires
ou les artistes locaux) sont utilisés, et l’équipe peut
ainsi choisir celui qui s’intègre le mieux au projet
pédagogique. À Baroja, plusieurs projets ont été
réalisés dont certains sont en cours avec des structures qui accueillent les enfants déficients comme le
Nid basque, ou l’établissement Plancousut de
Biarritz. Enfin, pour parfaire le service, un accueil
unique a été mis en place au Domaine de Baroja.
Depuis novembre 2002, quatre prestations sont
offertes sur place (restaurants scolaires, centre de
loisirs Baroja, périscolaires et Jean-Jaurès). Les
familles peuvent ainsi, sur un même lieu, avoir
accès à l’ensemble des prestations développées
pour leurs enfants. Les familles peuvent également
régler ces prestations par prélèvement automatique.
L.B.
(1) De 7 h 30 à 9 h et de 17 h à 18 h 30 aux écoles Édouard-
Herriot, Évariste-Galois et Sutar. De 7 h 30 à 8 h 30, et de 16 h
30 à 18 h 30, aux écoles Aristide-Briand, Jean-Jaurès, JustinLarrebat, Tivoli et Camiade.
(2) S’y rajoutent les activités sportives extra-scolaires (sport J)
organisées par le service municipal des sports.
(3) Un animateur pour douze enfants au-dessus de 6 ans à Baroja
et quatorze enfants dans le périscolaire.
ENTRETIEN
Toute l’équipe des trois CLSH et des activités périscolaires s’est engagée dans le projet qualité.
À Baroja, dix-neuf animateurs prennent les enfants
en charge durant les mercredis et les petites
vacances. Leur nombre s’élève à quarante-cinq en
été. Toute l’équipe est mobilisée dans ce projet,
autour de l’encadrement. Le CLSH périscolaire est
géré par un directeur assisté de huit référents dans
chaque site scolaire, travaillant dans des locaux
spécifiques et adaptés. Le taux d’encadrement est
d’un animateur pour dix enfants pour les moins de
6 ans (3). Au total, trente-cinq animateurs diplômés
travaillent sur les différents sites. La qualité entend
aussi la formation des équipes d’animateurs. Ces
derniers suivent en permanence des stages divers
(petite enfance, activités sportives, expression,
contes, jeux, astronomie, arts plastiques,
mosaïques, etc.). Ils sont mis en place en fonction
des besoins pédagogiques et du public accueilli.
Les temps de préparation de projets pédagogiques
et d’évaluation font également partie du dispositif
qualité, lors de réunions hebdomadaires ou de
réunions mensuelles de bilan (travail d’équipe, relations avec les enfants…).
MAYLIS DE MENDITTE, ADJOINTE
DÉLÉGUÉE À LA JEUNESSE, AU LIEN
SOCIAL ET LA CITOYENNETÉ
Anglet Magazine : Une charte de qualité,
pourquoi ?
Maylis de Menditte : Pour s’appuyer sur une
politique de l’enfance en référence à des valeurs
éducatives que nous avons formalisées dans
un projet. Nous y réaffirmons que les jeunes
Angloys de 3 à 17 ans sont au centre de nos
préoccupations, et que nos structures doivent
participer à leur épanouissement, à leur éveil,
leur ouverture sur le monde, dans le respect de
leurs besoins et de leur propre vécu. Cela permet
à tous les animateurs et à l’encadrement de
prendre aujourd’hui acte du niveau de qualité
atteint, et d’encourager les initiatives dans
ce domaine, en fonction des contraintes
spécifiques à chacune de nos structures.
A.M. : Comment a été menée la démarche ?
M. de M. : C’est une initiative conjointe de la
Direction départementale de la Jeunesse et des
Sports, des Caisses d’allocations familiales de Pau
et Bayonne, du Conseil général, de la Mutualité
sociale agricole, élaborée avec la participation des
principaux acteurs de terrain. La Ville d’Anglet,
gestionnaire de ses propres structures a souhaité
s’engager dans cette voie. La signature de la
charte à Anglet concrétise l’engagement de tous
les signataires, pour faciliter une démarche de
qualité, dans le respect des attributions de chacun,
et de notre propre contexte local. Nous avons fait
un état des lieux et rédigé un document commun
qui sert de cadre à notre équipe pédagogique
pour les centres de loisirs (Baroja, les huit accueils
périscolaires et Jean-Jaurès), car il est important
que l’ensemble de nos animateurs participent à
un même projet.
A.M. : Quelle est la place des parents dans ce
dispositif ?
M. de M. : Pour établir une relation de qualité
avec les parents, nous avons mis en place un
“groupe animation parents” à l’automne 2003.
Il permet de les intégrer au fonctionnement du
centre de loisirs pour qu’ils puissent participer
à l’évaluation et formuler des propositions.
Pour les autres, une “journée portes ouvertes”
leur est proposée. Ils ont aussi un contact
personnalisé avec un animateur au moment
de l’accueil du matin ou du soir, pour échanger
sur l’enfant et les informer du fonctionnement
du CLSH et du déroulement de la journée.
Le chiffre
Plus de
600
petits Angloys
sont accueillis dans les
centres de loisir d’Anglet
(Baroja, accueils périscolaires, Jean-Jaurès)
EN QUELQUES DATES…
1998 : Ouverture du centre
de loisirs de Baroja, dans un
parc boisé de 4 ha, suite à une
enquête de besoins réalisée
auprès de familles.
Mise en place d’un service
d’accueil (avant et après l’école)
dans huit des neuf groupes
scolaires publics déclarés en
centre de loisirs auprès du
ministère de la Jeunesse et
des Sports.
2002 : Création du service
municipal de la Jeunesse et
de l’Action éducative,
pour centraliser, animer et gérer
l’ensemble des activités tournées
vers la jeunesse.
Février 2003 : signature de la
“Convention éducation temps
libres” avec la Caisse d’allocations
familiales, le ministère de la
Jeunesse et des Ssports.
Novembre 2003 : Création du
guichet unique à Baroja, pour
l’inscription et le règlement de
toutes les prestations liées à la
jeunesse.
Février 2005 : Signature de
la “charte de qualité” pour
l’ensemble des accueils jeunesse
(Centre de loisirs Baroja,
périscolaire et Jean-Jaurès).
9
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
VIE SCOLAIRE
I
CULTURE
I
Une classe de CE1 à horaires aménagés, dédiée au chant choral
est prévue pour la rentrée prochaine. Trois heures hebdomadaires
seront au programme des choristes en herbe.
Enseignement scolaire
De petits chanteurs à Galois...
10
ANGLET MAGAZINE
N° 75
u Pays Basque, par tradition, on aime chanter.
Plus généralement, le public se révèle fan de
chant. Il n’y a qu’à voir le succès du film
“Les Choristes”, sorti il y a tout juste un an, pour
comprendre cet engouement. Huit millions et demi
de spectateurs l’ont vu au cinéma, il s’est déjà
vendu un million de disques de la bande originale,
le DVD s’arrache et le succès est également au rendez-vous sur scène. C’est dans ce contexte porteur
que le Conservatoire de musique, par la voix de son
directeur Xavier Delette, l’Éducation nationale par
celle de l’inspecteur départemental Claude Goga et
de Mme Cartathéguy, directrice de l’école ÉvaristeGalois, et les élus d’Anglet (1) ont annoncé (en
chœur), la création d’une classe à horaires aménagés (à dominante chant choral) pour les jeunes écoliers du BAB. Au niveau d’Anglet, ce projet assoit la
A
vocation culturelle de la Ville, en prélude à la réhabilitation des écuries du château Baroja, qui offrira
aux futurs élèves des salles spécialement équipées
à l’automne 2005 (voir Anglet Magazine n° 74).
La classe à horaires aménagés ouvrira à l’école
Évariste-Galois dès la rentrée prochaine, et l’enseignement de la musique y sera dispensé dans le
temps scolaire, à raison de deux séances de 1 h 30
par semaine. Les séances seront consacrées aux
techniques vocales et polyphoniques pour
apprendre “à placer sa voix, le seul instrument qui
fait partie du corps” précise Lætitia Casabianca,
professeur de chant choral. “Il y aura des séances
de répétition pour aborder la pratique chorale collective et la polyphonie avec un accent particulier
sur l’écoute” enchaîne-t-elle. En corollaire, les
élèves seront initiés à la musique (harmonie, rythme
et mélodie) par l’apprentissage du clavier, ainsi qu’à
l’expression corporelle. Ils seront aussi confrontés
aux langues étrangères pour aborder un répertoire
varié. Bien sûr, la classe à horaires aménagés viendra compléter le paysage musical des écoles
d’Anglet. Dans ces dernières, les intervenants des
centres musicaux ruraux et une animatrice municipale sensibilisent déjà les enfants à la musique.
Mais ici on ira un peu plus loin, pour mieux encadrer les aptitudes tout en inculquant les principes
de rigueur par rapport à la pratique du chant choral.
Cette première promotion sera ouverte à une vingtaine d’élèves de CE1, choisis par rapport à leur
motivation. Cependant “le but n’est pas de constituer une élite de futurs solistes” selon Xavier
Delette, qui dirige le Conservatoire, “mais au
contraire de proposer une approche éducative
cohérente qui intègre pleinement la dimension
artistique”. L’enfant pourra ainsi développer son
goût pour le chant et canaliser son potentiel en
complémentarité avec les autres matières. La décision doit être confirmée par l’inspecteur d’Académie
une fois la carte scolaire dévoilée, mais pour
l’heure, le conseil de l’école qui l’intégrera dans son
projet d’établissement et la DRAC (2) ont émis des
avis favorables. Au sein du groupe scolaire ÉvaristeGalois, l’engouement est déjà palpable : une vingtaine de familles ont fait connaître leur intérêt pour
cette section. Rappelons que sur le modèle des
classes à horaires aménagés, d’autres expériences
sont déjà menées avec succès dans l’agglomération
BAB dans les établissements de Saint-Léon à
Bayonne et Jules-Ferry à Biarritz. Les petits élèves
n’auront que l’embarras du choix ! L.B.
(1) J.-B. Mortalena, adjoint, délégué à la culture et B. Gimenez,
adjoint délégué à l’enseignement.
(2) Direction régionale de l’action culturelle.
EN PRATIQUE
La classe de chant choral
concerne tous les écoliers
de l’agglomération à condition
de s’inscrire en CE 1
à Évariste-Galois. La classe
aura une capacité de vingt
à vingt-cinq élèves pour l’année
2005. La section devrait à terme
concerner les niveaux CE1, CE2,
CM1 et CM2.
Pour tout renseignement
sur l’inscription :
Service de la jeunesse
et de l’enseignement Villa Beatrix Enea Rue Albert-le-Barillier.
Tél. 05 59 58 33 41.
11
ANGLET MAGAZINE
N° 75
DOSSIER
EAU POTABLE
PRESERVER
LA RESSOURCE
13
ANGLET MAGAZINE
N° 75
Indispensable à la vie et aux activités humaines,
l’eau est un bien précieux qu’il faut préserver.
Agir sur l’environnement des sources, rendre l’eau
potable, maintenir sa qualité et préserver la ressource
tout en maîtrisant les coûts, tels sont les enjeux pour
la collectivité. De lourds investissements sont en projet
pour sécuriser notre alimentation en eau en potable.
eau est omniprésente dans notre vie quotidienne… Un adulte consomme cent quarante
litres d’eau par jour en moyenne, et nous
buvons à peu près 1 % de l’eau que nous utilisons !
C’est pourtant cet usage, le plus exigeant, qui détermine les paramètres de qualité et aussi le coût de
l’eau. Cette eau provient toujours de ressources
naturelles. Celle d’Anglet est issue de la Nive, une
rivière bien connue au Pays Basque, à l’aval immédiat d’Ustaritz, au niveau du seuil d’Haïtze. C’est une
ressource de surface sans problème de qualité
majeur, qui est renouvelable, mais qui demeure
cependant vulnérable aux pollutions accidentelles.
La Nive draine un bassin versant d’environ 950 km2,
pour partie urbanisé, sur lequel les risques liés aux
activités humaines ne sont pas négligeables. Or,
cette ressource est indispensable car unique pour la
majorité des collectivités desservies.
L’
Le service de l’eau met en relation plusieurs
acteurs : l’usager, des partenaires publics et parfois
privés. La production d’eau potable relève d’une
compétence intercommunale. L’ampleur des travaux,
l’importance de l’investissement à réaliser ou la
technicité des tâches à accomplir pour protéger les
ressources ont amené les communes à se regrouper
et mettre leurs moyens en commun dans le cadre
d’une structure intercommunale. Localement, c’est le
Syndicat mixte de l’usine de la Nive (1) (SMUN) qui
produit de l’eau potable pour un ensemble PaysBasque et sud Landes, soit un territoire qui
regroupe une trentaine de communes (voir encadré).
Le chiffre
Le Syndicat mixte de l’usine de la Nive
dessert en eau potable
190
000
habitants
du Pays Basque et du sud des Landes.
Cette population peut atteindre 400 000
habitants en période estivale.
14
ANGLET MAGAZINE
N° 75
DOSSIER
PRESERVER
L’eau potable est fournie par une unité de production, propriété du SMUN. Elle se compose de deux
sites : le captage sur la Nive à Ustaritz, et l’usine de
traitement, à Anglet-Sutar. Aujourd’hui, le SMUN est
en contrat avec la Lyonnaise des Eaux pour l’exploitation par affermage du service public de production
d’eau potable. Ce service dessert cent quatre-vingtdix mille habitants, jusqu’à quatre cent mille en été.
Pour ce qui est d’Anglet, l’usine de La Barre et le
forage des Pontôts servent d’appoint en été par rapport à l’alimentation provenant de la Nive. Celle-ci
fournit quand même 100 % des besoins en eau
(hors saison) des quarante-six mille habitants desservis à Anglet.
Le chiffre
Le SMUN produit
11,5
LA RESSOURCE
EN EAU
POTABLE
millions de m3
d’eau potable par an. Il peut fournir
jusqu’à 56 000 m3 d’eau par jour,
soit 56 millions de litres !
UN LARGE BASSIN DE VIE
Le Syndicat mixte de l’usine de la Nive produit de l’eau potable pour le bassin
de vie Pays-Basque et sud Landes, couvrant pour partie la vallée de la Nive et
le Val d’Adour. Les collectivités membres du SMUN sont donc situées à la fois
dans le département des Pyrénées-Atlantiques (64) et dans celui des Landes
(40) : Ce sont :
- Les cinq communes de : Anglet, Bayonne, Biarritz, Bidart, Guéthary ;
- Le syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable de la vallée de la
Nive (Ahetze, Arbonne, Arcangues, Bassussarry, Briscous, Cambo les Bains,
Halsou, Itxassou, Jatxou, Lahonce, Larressore, Mouguerre, St-Pierre-d’Irube,
Urcuit, Urt, Ustaritz, Villefranque) ;
- Le syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable Boucau-TarnosOndres-Saint-Martin-de-Seignanx.
15
ANGLET MAGAZINE
N° 75
Le chiffre
16
millions d’euros TTC
sont le montant total prévisionnel du programme d’investissement pour
assurer la sécurité de l’approvisionnement en eau. Porté par le SMUN,
ce programme est cofinancé par l’Agence de l’Eau et le Conseil Général
des Pyrénées-Atlantiques.
BIENTÔT UNE ENQUÊTE PUBLIQUE
L'enquête publique relative à “ la protection du captage et à la sécurisation
de l’alimentation en eau potable” devrait se dérouler entre les mois de mars et
avril 2005. Dans cette perspective, une réunion d'information a déjà été tenue
par le SMUN, à Anglet-Sutar, le 18 janvier dernier, qui illustre la démarche de
transparence et de concertation qu’entend mener le SMUN, de concert avec
la Ville, sur ce dossier.
Que se passerait-il en cas de pollution accidentelle,
de crue exceptionnelle ou d’incident technique à
l’usine ? L’autonomie d’approvisionnement ne
dépasse pas quelques heures en période de
pointe… L’ampleur du bassin de vie dont la Nive est
la principale ressource en eau et la fragilité propre à
ce type d’approvisionnement ont poussé le SMUN à
prendre fermement les choses en main. Stimulé par
la nécessité de sécuriser ses installations et par le
renforcement des obligations réglementaires, le
SMUN a décidé de faire un effort soutenu d’investissement pour mieux répondre aux besoins du service
public de production d’eau potable, et lui donner
les moyens de produire en permanence une eau de
bonne qualité (y compris en cas de pollutions accidentelles susceptibles d’engendrer une rupture des
16
ANGLET MAGAZINE
N° 75
approvisionnements). Le SMUN a engagé fin 2002,
sous l’égide d’un Comité de pilotage élargi aux
administrations et co-financeurs, les études pour
définir les modalités de sécurisation de sa prise
d’eau. Ces études débouchent aujourd’hui sur des
projets concrets qui feront bientôt l’objet d’une
enquête publique (voir encadré).
Plusieurs dispositifs permettront de sécuriser la
prise d’eau de l’usine de la Nive. À Ustaritz tout
d’abord, grâce à la mise en place d’un système
d’alerte à la pollution, “Nous devons connaître et
maîtriser le risque le plus tôt possible” précise -t-on
au Syndicat mixte. Le futur système d’alerte pourra
confiner les éventuelles pollutions avant qu’elles ne
soient acheminées par les canalisations qui conduisent à l’usine. Le dispositif prévoit aussi des périmètres de protection autour de la zone de captage
à Ustaritz. Ces périmètres sont divisés en deux principaux secteurs : une zone d’un hectare interdite au
public (là où se situe la station de pompage
actuelle et où se situera le futur système d’alerte),
dite “périmètre immédiat”, et une zone en amont de
la prise d’eau, dite “périmètre rapproché” dont la
délimitation aura des conséquences sur les riverains
des deux côtés de la rivière. Au total, les périmètres
de protection concernent 40,3 ha en rive gauche de
la Nive, et 49 ha sur la rive droite. Ainsi, en plus de
sécuriser les routes avoisinantes et les cours d’eau,
les riverains devront respecter certaines règles en
matières d’assainissement et de stockage de produits. Les constructions devront satisfaire à de nouvelles exigences, et l’activité agricole sur cette zone
sera invitée à respecter des contraintes complémentaires.
Pour éviter les conséquences d’une rupture de l’alimentation, le Syndicat envisage de stocker l’eau
dans des réservoirs. En cas de situation critique,
ces réservoirs d’une capacité de 28 000 m3, soit
une réserve de consommation de 12 h en période
de pointe (donc en été), assumeront les besoins du
bassin de population (20 heures en moyenne, hors
été), le temps de la pollution passagère ; le lieu
retenu pour cette implantation se situe aux abords
de l’usine. Là, des réservoirs, dont la conception
sera finalisée lors des études à venir, seront encastrés dans le sol, et dissimulés dans un espace paysager et clôturé. Le chantier devrait commencer à la
mi-2006 et s’étaler sur une durée d’au moins an
avec certaines contraintes pour les riverains du
quartier Sutar, au rang desquelles la modification
des plans de circulation. “Ces deux bassins sont
importants dans le dispositif de sécurisation” précisent les responsables techniques du SMUN “mais
nous pensons également diversifier la ressource en
eau et développer l’interconnexion avec le sud des
Landes pour accroître la durée d’autonomie du
territoire desservi en cas d’incident prolongé”.
DOSSIER
PRESERVER
LA RESSOURCE
EN EAU
POTABLE
UNE EAU PROPRE À CONSOMMER
Avant de pouvoir couler fraîche et pure dans le verre, l’eau doit d’abord devenir
pleinement eau potable, propre à la consommation. Même si elle a été captée
dans la rivière la plus claire, elle est chargée en effet de matière (sables,
sédiments) et d’éléments polluants (bactéries…). Prélevée en surface (1), l’eau
subit un traitement complet, en plusieurs étapes.
1 - L’eau est acheminée jusqu’à l’usine par deux canalisations (chacune
d’environ 7 km), après un pré-traitement simple (dégrillage, tamisage).
2 - L’usine de la Nive produit au maximum 56 000 m3/jour sur quatre filières
en parallèle, qui correspondent historiquement aux tranches de
construction :
- Trois filières classiques (51 000 m3/jour) : adjonction de charbon actif,
décantation/floculation, filtration sur sable, ozonation, chloration.
Une filière de filtration sur membranes (ultrafiltration) : 5 000 m3/jour.
Ici, pas d’adjuvants chimiques mais une ultrafiltration au travers de
longues fibres organiques creuses et poreuses dont chaque minuscule
pore est d’environ un centième de micron de diamètre.
(1) Au niveau du seuil d’Haïtze, à l’aval du bourg d’Ustaritz.
Ces travaux n’auront qu’un impact faible sur la facture d’eau des usagers. Il s’agit pour le SMUN de
concilier le renforcement de ses capacités d’investissement pour développer les équipements indispensables à un service public de qualité, et la maîtrise
de l’évolution du prix de la production de l’eau
potable. Ces travaux de sécurisation seront co-financées à hauteur de 25 % par l’Agence de l’Eau Adour
Garonne et de 35 % par le Conseil Général des
Pyrénées-Atlantiques. Au final, ils devraient se traduire par une légère augmentation par mètre cube
d’eau produit, de l’ordre de 5 centimes d’euros. Si
l’on se réfère à la consommation moyenne annuelle
d’une famille (120 m3 environ), l’augmentation liée
aux investissements du SMUN sera donc de l’ordre
de 6 euros par an sur la facture d’un usager, “c’està-dire le prix de quatre packs d’eau minérale”
indique-t-on au SMUN.
Pour accompagner ces investissements et travailler
à l’échelle du bassin versant des Nives, le SMUN
s’est également engagé aux côtés du Syndicat
mixte du contrat de rivière des Nives et des
communes qui en sont membres. En effet, la reconquête de la qualité des eaux des Nives intéresse
directement la production d’eau potable. Elle passe
par la mise en œuvre de programmes d’assainissement sur le bassin versant des Nives : nouvelles
stations d’épuration, réduction des rejets directs en
Nive, télégestion des postes de refoulement sont
autant d’investissements qui ont un impact bénéfique sur la chaîne de l’eau prélevée dans la Nive,
et diminuent les risques de pollution accidentelle.
Depuis 2003, le SMUN participent donc aux investissements arrêtés dans le cadre du contrat de rivière,
à hauteur de 760 000 euros sur la durée du contrat.
Le maintien de notre précieuse ressource en eau est
donc à ce prix… À suivre.
(1)
Il est composé d’un comité syndical (assemblée pleinière) et
d’un bureau avec un président. Le Comité syndical définit la
politique du syndicat, vote le budget, décide des grandes
orientations du service public de production d’eau potable et
des investissements à réaliser. Il regroupe dix-neuf délégués
titulaires élus par chaque collectivité membre (chacune
disposant aussi d’un délégué suppléant, soit sept suppléants
au total). Pour Anglet les délégués titulaires sont : Valérie
Dequeker, Daniel DUFAU (Vice-Président du SMUN), Henri
Poncini, Lucius Millet-Barbe. Déléguée Suppléante : Nicole
Darasse.
17
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
RENCONTRE
I
ASSOCIATION
I
“Dis-moi où tu vis et je te dirai qui tu es”.
Point par point, pièce par pièce, le Feng Shui,
cet art oriental, permet, par des changements,
de faire entrer l’harmonie dans notre lieu de vie.
Dans notre maison, l’énergie doit circuler…
Feng Shui
L’acupuncture de l’espace
On fonctionne dans notre maison comme dans
notre corps…, explique Sylvaine Laurendin,
présidente de l’association Carré magique (1)
créée en mars 2003, notre maison c’est une extension de notre peau, de nous-même, notre corps
ultime, notre intérieur, au sens littéral”. “C’est du
copié-collé entre notre maison et nous”, renchérit
Régine Héliot, experte diplômée de l’académie de
Feng Shui occidental. Cet art chinois, vieux de six
mille ans, travaille sur les perceptions subtiles, sensorielles et inconscientes, qui traversent la décoration et
l’aménagement intérieur. Il s’appuie sur quelques
principes de base : le Tao, ancienne sagesse permettant d’ordonner notre vie pour rester en harmonie
avec nous-même, les autres, la nature ; le yin et le
yang, alliance des contraires qui réalise l’équilibre
positif ; le chi, l’énergie ; le bagua, carte symbolique
de l’espace qui localise huit zones où se projette
notre inconscient ; les cinq éléments : feu, terre,
métal, eau et bois représentant de façon métaphorique les différents états de l’énergie, en perpétuel
changement. Nous formons notre environnement et
celui-ci nous forme à son tour… ou nous déforme.
“
Régine Héliot
“C’est du copié-collé entre notre
maison et nous...”
18
ANGLET MAGAZINE
N° 75
“Quand je fais des expertises, j’arrive dans des lieux
où tout est bloqué comme si l’on retenait sa respiration…” raconte Régine. Une étudiante préparant une
école de chimie traversait une mauvaise passe. Une
analyse de sa chambre a été faite : l’armoire fut changée de place, les rideaux enlevés. Le soir même elle
travaillait jusqu’à minuit, et, un mois et demi plus
tard, son année était gagnée. “Elle avait repositionné
et retravaillé sa maîtrise du lieu…” Un pilote de ligne
habitait un appartement où des piles de magazines,
d’objets de brocante jonchaient le sol… “La première
chose fut de débloquer l’énergie.” Des propriétaires
laissaient le bassin d’eau de leur maison pourrir, leur
entreprise a fait faillite. L’énergie, cette force invisible
omniprésente a été renouvelée : ici, en jetant les
revues qui encombraient, là, en faisant tourner l’eau
du bassin en permanence…. Un autre exemple que la
présidente de l’association a vécu : “Nous avons
activé la zone prospérité dans mon lieu et j’ai été
remboursée d’une dette. C’est très concret, ce n’est
pas magique, c’est presque physique. Si Einstein était
là, il nous expliquerait les forces mystérieuses de la
nature, impalpables…”
Modifier son intérieur, rendre un lieu vivant et vibrant,
travailler sur la circulation intelligente du “chi”, cette
domothérapie (2), Régine Héliot la pratique depuis
sept ans. Après des études supérieures de commerce,
cette enseignante, passionnée de développement personnel, continue de dessiner des maisons, décorer
des intérieurs et des jardins. Mais un jour, elle
apprend le drame “d’une amie morte de dépression
chez elle”. Très affectée, elle lit des livres de Feng
Shui et entreprend des études en Belgique qui dureront quatre ans. “C’est très énergisant d’aider… Avec
le Feng Shui on change ce que Alberto Eiguer (3),
appelle l’image interne de la maison.” À écouter cette
experte, on apprend que les centres vitaux de la maison résident tout d’abord dans l’entrée, reflet de
l’image que chacun a de lui-même et de celle qu’il
donne aux autres. “C’est important de la rendre chaleureuse et accueillante. Mettre de la couleur, c’est
une vibration intimement connectée à notre psychisme…, des éclairages, des plantes et pensez au
sens olfactif et auditif : encens, musique…” Puis, la
cuisine, lieu de la santé et de la vitalité. “Le vert et
l’orange apportent une touche de gaieté et l’élément
bois, la fidélité à la nature…”. Et la chambre, zone
amour, subtil mariage yin et yang, principe réceptif et
principe émissif. Un éclairage tamisé invite à la
détente. L’emplacement du lit obéit à des principes
simples. “Aujourd’hui nous sommes dans une quête
du sens, souligne Régine Héliot. Le stress est présent
et fatigue notre corps. La maison est notre deuxième
rempart, notre enveloppe où nous retrouvons le beau
et le bon. En agissant sur notre lieu de vie, il agit sur
nous. On le transforme pour qu’il nous renvoie les
meilleures énergies possibles. Notre maison va nous
porter dans ce bien-être. B. A.
(1) Carré magique – Bureau d’études et d’expertises Feng Shui
05 59 03 58 98/06 70 99 77 47. [email protected]
Régine Héliot et Annick de Jonghe, son associée belge, travaillent
à la sortie d’un livre.
(2) Thérapie de la maison.
(3) Alberto Eiguer “L’inconscient de la maison”. Éd. Dunod.
Les Fêtes 2005
“Coursayres” de toute leur âme
Autopsie d’un conte
Les Guinch’Pepettes
ARTS
EXPOSITIONS
CONCERTS
FÊTES
ACTUALITÉS
Concert “3R”
Tremplin rock
L’Estudiantina en concert
Chœurs du Conservatoire de Bayonne
Cimaises Libres
“On va où le monde ?”
Les aquarellistes basques
Costumes du Pays Basque
Iñaki Olazabal
Le Carnaval
“Histoire des tissus” &
“Le code du costume en Pays Basque”
À L’UTLA
Gaston Fébus, prince des Pyrénées
Sagarno gaua
Sant-Pançart gascon
Carnaval des enfants
Traditionnelle “cracade” et feu d’artifice
Omelette pascale
Spectacle pour les enfants
Course landaise et jeux ruraux
La Lecture du mercredi
Les Lectures du Coussin rouge
Les Livres d’artistes
Agenda “médiatique”
19
ANGLET MAGAZINE
N° 75
L’agenda
FÊTES
Les Fêtes 2005
PROJECTION
Autopsie d’un conte
Cette projection d’après
le conte Cendrillon des
frères Grimm est présentée
par Digital Compagnie.
Nous connaissons cette
fable dont les traces dans
l’histoire remontent au IXe siècle avant Jésus-Christ.
Nous connaissons aussi la version de Walt Disney
qui a pu faire rêver beaucoup de petites filles,
surtout par sa fin romantique. Mais, pour parvenir
à cet épilogue heureux, Cendrillon doit affronter des
épreuves, et n’est-ce pas là le message délivré par
ces contes savamment initiatiques comme “Le Petit
chaperon rouge” et tant d’autres ? Cette proposition
artistique met l’accent sur l’univers sonore et le
spectateur devient auditeur. Ainsi immergé dans les
sons, le public découvre des images montrant les
personnages sous un autre angle. Pour adultes.
Du 10 au 26 mars : les jeudis et vendredis à 21 h,
et samedis à 18 h et 21 h, à la villa Baroja.
Réservation conseillée au 06 77 40 77 65. Entrée :
9 euros (6 euros pour les moins de 25 ans).
SPECTACLE/CONCERT
Les Guinch’Pepettes
Le cru 2005 s’annonce excellent. De nouvelles forces vives, associatives, les Instituts
(basque et occitan) se sont joints aux bénévoles du Comité des fêtes d’Anglet,
en associant les manifestations de la semaine culturelle basque et gasconne aux
festivités, et avec le partenariat de la Ville qui apporte un programme culturel et un
soutien technique. Résultat : la mise en commun des moyens à permis d’apporter un
nouveau souffle à ce rendez-vous festif et culturel. Cette année présente de nombreux
temps forts (voir détail dans l’agenda), avec un programme placé sous le signe de la
musique, de la danse, des traditions, des expositions, de la fête et de la convivialité.
De nombreuses animations sont prévues pour les enfants (goûter-spectacle, course
landaise des enfants, jeux de la ferme…). Enfin, il n’y a pas de Saint-Léon sans la
traditionnelle fête foraine, installée à la Chambre d’Amour.
Du 5 au 27 mars
Le programme complet sur www.anglet.fr
PROJECTION
“Coursayres” de toute leur âme
Ou l’art d’être gascon. La réalisatrice Sylvie Licard produit son
huitième film sur l’identité et la culture gasconne, diffusé dans le
cadre des fêtes d’Anglet. Il raconte la course landaise pour la faire
aimer et représenter l’identité gasconne d’une manière forte.
Le 7 mars, à 20 h, à la salle des fêtes de la mairie. Entrée 5 euros.
20
ANGLET MAGAZINE
N° 75
Un spectacle de variétés
haut en couleurs avec
rétrospective des grands
moments musicaux et des
chansons célèbres des
années 1900 à nos jours
(en duo, trio ou quartet).
Le 12 mars, à 15 h, à la salle Saint-Jean.
Entrée libre.
Concert “3R”
(reggae/rock/ragga)
Donné dans le cadre
des fêtes d’Anglet
et de la journée
interculturelle
organisée par le
Gaztetxe d’Anglet avec la participation de l’Institut
Occitan, ce concert est placé sous le signe des rencontres basco-occitanes. Au programme : Moussu T
e lei Jovents (ex chanteur de Massillia Sound
System), Root’S System (ska/reggae/roots) et Little
Hit Man (sound system). Entre les groupes, le public
pourra assister à un spectacle de txalaparta, et des
projections sur grand écran. Une soirée haute en
couleurs, où différentes cultures se mêlent à la fête.
Le 5 mars, à 21 h 30, sous le chapiteau des fêtes,
à la Chambre d’Amour. Entrée : 7 euros.
SPECTACLE/CONCERT
Côté cour… côté jardin
Voici les deux aspects de la danse pour
un spectacle qui a décidé d’innover en
revisitant les danses traditionnelles.
Claude Iruretagoyena, et la Compagnie
Maritzuli présentent ce spectacle en “deux
temps, et trois mouvements” selon une
double perspective qui, depuis l’Académie
de danse royale, créée par Luly en 1661,
permettait aux danseurs de s’orienter côté
cour ou côté jardin. “Côté cour”, il y a
d’abord ces unions simples et raffinées
entre la danse paysanne et la danse de
cour, qui se sont mutuellement influencées. Vestiges
de ces métissages, on trouve la célébration au XVIe
siècle de la fête Eguski Jaia en Biscaye. On trouve
aussi la Pamperruque, célèbre danse bayonnaise du
XVIIIe siècle. Reflets de ces unions à la fois savantes
et élaborées qui font la renommée et l’orgueil de la
tradition populaire basque. Côté jardin, on y
découvre les danses traditionnelles basques de
Basse-Navarre et de Soule, où la quarantaine de
danseuses et danseurs s’emploient à démonter
leurs qualités physiques et techniques dans quelque
cent cinquante costumes du XVIe au XIXe siècle. Une
occasion pour cette compagnie de démontrer
l’universalité d’une danse basque qui a pu s’inscrire
dans les canons de la danse universelle classique.
Claude Iruretagoyena eta Maritzuli
Konpaniak Aurkezten dute : Côté Cour…
Côté Jardin… “2 edo 3 denboraldi, 2 edo
3 mugimenduzko” ikuskizun bat Ohizko
euskal dantzaren bertze ikuspegi baten
deskubritzeko parada ! Bi edo Hiru denboraldi eta mugimendu : elgarri eragiten
duten “baserritar” dantza eta korte dantzaren elgarretaratzearen lekukoak, mestizaia hauen aztarna garrantzitsuak :
Bizkaian “eguzki jaia” bestaren 16garren
mendeko ospakizuna. “La Pamperruque”, 18garren
mendeko baiones dantza famatu bat. Coté Cour”
lehen parte hunen oinarria osatzen duten lokarri
eder eta sinpleen islada. Bi edo Hiru denboraldi eta
mugimendu : 19 garren mende osoan zehar
“dantza printzipioz” erregimentuetan erakatsi
dituzten dantza maisu eta maisu kalifiatuen harteko
elkartzearen leucomaïne. Mestizaia hauen aztarna
garrantzitsuak : xiberuko dantza tradizionala.
Baxe-Nafarroko dantza traditionnaire. Côté Jardin !
euskal tradizioaren urgulu eta fama egiten duten
lokarri jakintsun eta aberatsen islandais. Bi partetan erakusten dituen oren bat eta 40minutako
ikuskizuna (40 dantzari, 16garren mendetik 19garren mendea arte izan diren 150bat jantzi, koregrafia
eta taula zuzendaritza baten bidez, dantza tradizionalaren arradeskubritze bat. Euskal-Herrian dantzaren historiari buruzko ikuskizun bat. Euskal-Herriko
dantzaren aldeko ikuskizun baten historioa.
Le 6 mars, à 17 h, à la salle Saint-Jean.
Entrée : 10 euros (adultes), 8 euros (enfants),
gratuit (jusqu’à 5 ans).
SPECTACLE/CONCERT
Tremplin rock
Dans la plus pure tradition des tremplins rocks des
années soixante-dix, trois groupes s’affrontent sur
scène durant 45 mn de “live” pour chacun. Le jury
désignera le vainqueur du tremplin des fêtes 2005.
Le 18 mars, à 21 h 30, à la Chambre d’Amour (sous
chapiteau). Entrée gratuite.
L’Estudiantina en concert
Le groupe instrumental dirigé par Christian Laborde,
comprenant mandolines, guitares et petits luths
espagnols, se produit dans le cadre des fêtes d’Anglet.
Le 18 mars, à 20 h, en l’église Saint-Joseph de
Blancpignon. Entrée libre.
CHANT CHORAL
“À Cœur Joie”
La chorale “À Cœur joie” présente son concert annuel dans le cadre des fêtes. La
première partie est consacrée au répertoire sacré (messe de Janacek et œuvres de
Saint-Saens). En deuxième partie, des chants basques et des extraits de la comédie
musicale West Side Story de Bernstein sont au programme, sous la direction de
Philippe Mendes, avec à l’orgue et au piano à quatre mains : M.-J. Goudard,
C. Mendes, M. Cazaubon.
Le 11 mars, à 21 h, en l’église Saint-Léon. Entrée : 10 euros, (gratuit pour les enfants
de moins de 10 ans).
Chœurs du Conservatoire de Bayonne
Le jeune Chœur “Con Fuoco” et l’Ensemble vocal du CNR de Bayonne, dirigés par
Læticia Casabianca sur le thème des musiques vocales du monde. Entrée libre.
Le 15 mars, à 20 h 30, en l’église Sainte-Bernadette de Chassin.
EXPOSITION
Cimaises Libres
La XIXe édition de cette
exposition d’artistes amateurs
est organisée par Carré Libre,
le Comité des fêtes, et le service
culturel de la Ville. Peintures,
sculptures, dessins sont exposés
pendant trois jours.
Du 11 au 13 mars, à la salle des
fêtes de la Chambre d’Amour.
Entrée Libre. De 10 h 30 à 19 h.
21
ANGLET MAGAZINE
N° 75
L’agenda
EXPOSITION
“On va où le monde ?”
Après l’hommage à Aristide de Susa Mendes, la bibliothèque
poursuit la réflexion sur l’engagement citoyen. Cette exposition
interactive a été conçue et réalisée par l’Agence régionale pour l’écrit
et le livre en Aquitaine et les Éditions Rue du monde. Fin 1996, Alain
Serres, auteur pour la jeunesse, créait les Éditions Rue du monde,
afin de proposer des livres qui permettent aux enfants “d’interroger
et imaginer le monde”, de grandir malins. L’exposition propose un
itinéraire ludique qui permet à l’enfant de cheminer dans six espaces
pour s’étonner, rencontrer du beau et du sensible, élaborer des
repères historiques, culturels et humanistes, s’exprimer et imaginer.
Les espaces reprennent les grands thèmes des ouvrages de
Rue du monde.
Du 2 au 25 mars, à la bibliothèque. Entrée libre.
Les aquarellistes basques
Cette association, créée en 1945 à Bilbao, regroupe
des aquarellistes de renom de chacune des
provinces basques d’outre-Bidassoa. Quarante-cinq
artistes représentant chacune d’elles ont regroupé leur
talent autour d’Enrique Otchotorena, président de la
délégation du Guipuzcoa. Ils présenteront leurs œuvres dans les salons de la Villa
Beatrix Enea, répondant ainsi à l’invitation du service culturel d’Anglet.
Du 1er au 31 mars, du mardi au samedi, de 10 h à 12 h, et de 14 h à 18 h, à la villa
Beatrix Enea.
Costumes du Pays Basque
L’esprit de création du peuple basque se révèle à travers les
costumes et leur histoire au cours des siècles. En témoignage,
toute une variété de coiffes ou tenues, différentes pour chaque
village ou province, qui font du costume un art populaire extrêmement expressif en Pays Basque. De la jupe de couleur rouge, “gona
gorri”, aux foulards blancs “burundais” en forme de coiffe, des
gilets de soie et de velours pour les hommes, aux bérets bleus,
rouges, ou noirs. Mais aussi les costumes des vallées pyrénéennes
de Navarre, ceux en peau, portés par les bergers, ou ces
personnages singuliers de Soule, parés de riches ornements,
tels que le “txerrero”, le “gattine”, le “zamalzain”, etc.
Du 5 au 19 mars, du mardi au samedi de 10 h à 12 h, et de 14 h à 18 h, à la Maison
pour Tous.
Iñaki Olazabal
Ce sculpteur, né à Andoain en 1959, vit et travaille à
Zumaya. Artiste de renommée internationale dont la
spécialité est le travail du zinc. Entre ses présentations à
Arco (foire internationale d’Art contemporain, à Madrid) en
février, et son exposition au musée de Guéthary en avril, il
a accepté d’installer son atelier de façon temporaire dans le
patio de la mairie où chacun d’entre nous peut le rencontrer.
Du 1er 19 mars, du mardi au samedi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, patio de la mairie.
22
ANGLET MAGAZINE
N° 75
CONFÉRENCES
Le Carnaval
“Les traditions voulaient repousser la vieille année
et les âmes errantes, et réveiller l’ours, ancêtre
mythique des hommes, qui amène la fertilité aux
nouveaux couples, à la terre et aux troupeaux.”
Thierry Truffaut, diplômé de l’École des
Hautes-Études en sciences sociales fait une
présentation des carnavals en Europe et de ses
particularités basques et occitanes.
Le 8 mars, 18 h 30 à la Maison pour tous.
“Histoire des tissus” &
“Le code du costume en
Pays Basque”
Les deux thèmes seront traités conjointement par
Micheline Viseux, auteur de nombreux ouvrages sur
le sujet et Claude Iruretagoyena, pour montrer que
l’histoire des peuples se révèlent aussi à travers le
textile et les styles de vêtements.
Le 16 mars, à 18 h 30, à la maison pour Tous.
À L’UTLA
Toute la magie du carnaval de l’une des plus belle
cités du monde fera l’objet de la conférence donnée
par le photographe Paul Lutz, suivie d’un repas
italien. Maïté Lafourcade, professeur émérite de
l’université de Pau et des pays de l’Adour présente
“La frontière franco-espagnole” et André
Lagaillardie, guide conférencier, “Mon ami Saint
Augustin”.
Les 8, 22 mars et 19 avril à 17 h 30, au Villagium
d’Anglet (VVF).
Gaston Fébus,
prince des Pyrénées
En 1391, au retour d’une chasse à l’ours dans son
Béarn “qu’il tenait de Dieu seul”, s’éteignait celui
qui fut le prince le plus fascinant de son siècle et
l’un des hommes les plus cultivés de son temps.
Il fut en particulier l’auteur de l’un des plus beaux
livres du Moyen Âge, le Livre de la chasse.
Le 9 mars, à 18 h 30, au Domaine de Baroja
(salle Aci Gasconha). Entrée : 2 euros, et verre de
l’amitié offert à la fin de la conférence.
CONFÉRENCES
Quels matériaux pour
restaurer le bâti ancien ?
Pour ceux qui s’intéressent de près au patrimoine
er cherche les moyens de le conserver, Y. Bareyre
évoque les méthodes de restauration. Organisé par
Aci Gasconha.
Le 13 avril à l’Espaci gascon, 19, rue des Quatre
Cantons. Entrée libre. 18 h 30. Renseignements au
05 59 03 34 78.
Vers une culture
de la non-violence
Depuis plus de trente ans, Jean-Marie Muller
philosophe français, écrivain et directeur des
études à l’Institut de recherche sur la résolution
non-violente des conflits (IRNC) tente de relever
ce grand défi : “passer de la culture de la violence
à celle de la non-violence”. Il crée le Mouvement
pour une alternative non-violente (MAN) destiné
à “réfléchir sur la philosophie et la stratégie de
l’action non-violente”. Largement reconnu, par la
cohérence et le caractère concret de ses théories
en matière de stratégies civiles non-violentes de
défense et de sécurité, il est alors invité par l’État
français à mener une étude sur la résistance civile
laquelle suscitera la création de l’institut de
recherche sur la résolution non-violente des conflits.
Cette réflexion sur l’engagement citoyen se
poursuivra jusqu’en mai.
Le 16 avril, à 18 h 30, à la bibliothèque.
Entrée libre. Réservation conseillée : 05 59 52 17 55.
CARNAVALS/ANIMATIONS
Sagarno gaua (soirée cidrerie)
La soirée commence à l’heure de l’apéritif avec une animation
autour du cidre (histoire, senteurs et dégustation). Elle se
poursuit de 19 h à 21 h, en apéritif animé autour des
mutxikoak et de Angelu Kantuz (chants populaires) à 20 h.
À 21 h, Sagarhotegi afaria (omelette, txuleta, txoxt) avec la
participation des “sagarno” : Sagarmuin, Txopinondo, Eztigar.
Animation musicale avec Kiki Bordatxo.
Le 12 mars, à partir de 18 h 30. Réservation du repas : 25 euros, à l’Office
de tourisme (limité à 400 places).
Sant-Pançart gascon
Pour brûler Sant Pançart venez tous déguisés !
Ce carnaval est organisé dans le cadre des fêtes
d’Anglet. Un prix du meilleur déguisement “enfant et
adulte” sera décerné. Le thème du Carnaval retrace les
vieux métiers d’Anglet : gemmeurs, vignerons, tilholèrs,
malhouns (naufrageurs), maraîchers…”
Le 13 mars, 15 h, Chambre d’Amour. Tout public.
Carnaval des enfants
Deux cents enfants qui suivent un enseignement en langue basque à Édouard-Herriot,
Stella Maris et l’Ikastola, défilent ensemble pour une après-midi “Ziripot, Musikalaria,
Sorgina, Zirzila, Joalduna”…
Le défilé partira à 15 h du VVF, pour longer la plage des Sables-d’Or. San Pantzar sera
jugé et la sentence exécutée par les enfants ! Venez nombreux les encourager, danser
et chanter avec eux. Un goûter
est offert à tous les participants. Pour se joindre au défilé, contacter l’association
au 05 59 03 35 15.
Le 19 mars, à 15 h, à la Chambre d’Amour.
Établir un projet éducatif
Traditionnelle “cracade” et feu d’artifice
Mettre en place un
projet d’accueil
individualisé scolaire
en exemple pratique.
Comment évaluer la
situation de son enfant
et qui contacter à
l’école et hors de
l’école ? Comment
mettre en place les
aides ?
Cette information est
organisée par Redys
Pays Basque, qui a pour objectif de développer
l’information sur les troubles de l’apprentissage
chez l’enfant.
Plus de deux cents convives sont attendus à la fameuse “cracade angloye” du Comité
des fêtes entre garbure et ardi gasna. Tout cela mis en musique par Gérad Luc et son
orchestre. Un feu d’artifice est tiré à 20 h.
Le 19 mars, à 19 h 30, à la salle des fêtes de la Chambre d’Amour. Réservation
obligatoire avant le 14 mars. Repas 20 euros. Renseignements au 05 59 63 23 54.
Omelette pascale
Un rendez-vous traditionnel et convivial, organisé par Les Mailhouns pour la
confection, la cuisson et la dégustation de l’omelette dans une poêle de 1,80 m
de diamètre.
Le 28 mars, à la place des Cinq-Cantons. De 10 h à 12 h 30. Ouvert à tous.
Les 9 mars et 6 avril, à 20 h 30, à la Maison pour
tous. Entrée libre. Renseignements au 05 59 03 27 01.
23
ANGLET MAGAZINE
N° 75
L’agenda
JEUNE PUBLIC
JEUNE PUBLIC
Spectacle pour les enfants
Les Livres d’artistes
Ce spectacle, animé par le chanteur et comédien Guy Lamour, est offert aux enfants
par le Comité des fêtes d’Anglet. Il est suivi d’un goûter.
Le 9 mars, à 15 h, à la salle des fêtes de la Chambre d’Amour.
Course landaise et jeux ruraux
Voilà des initiations proposées
dans le cadre des fêtes
d’Anglet qui ne seront pas pour
déplaire aux plus jeunes ! La
course landaise, ses écarts et
ses sauts (pratiqués avec une
vachette inoffensive...) et
quatorze jeux (lever de botte
de paille, lever de l’enclume,
course de bêches, échasses,
course d’épis de maïs, jeu de
la charrette…) sont proposés
aux enfants :
Les 23 mars et 13 avril, à 15 h 30, à la
bibliothèque. Entrée libre sur inscription préalable :
à la bibliothèque ou au 05 59 52 17 55.
ÉDITION
Agenda “médiatique”
Le 16 mars, à 14 h 30, à la Chambre d’Amour (sous chapiteau). Entrée gratuite.
La Lecture du mercredi
La bibliothèque et les Éditions
Rue du monde proposent une
rencontre avec Alain Serres,
auteur et éditeur de littérature
jeunesse, aux Éditions Rue du
monde. “Connaissez-vous ?..
les Éditions Rue du Monde” sera
le thème de la lecture du
mercredi. “Clowns et
compagnie : quel cirque!” sera
le thème prochain. Pour les
enfants à partir de 4 ans .
Les 7 mars, 9 mars et 6 avril,
à 15 h 30, à la bibliothèque.
Entrée libre sur inscription
préalable, nombre de places
limité : directement à la bibliothèque ou au 05 59 52 17 55,
15 jours avant la séance, aux
heures d’ouverture.
Les Lectures du Coussin rouge
Découvrir ou redécouvrir Les trésors de la littérature enfantine à travers les contes
de Grimm. Un Cycle de lectures de contes classiques pour retrouver la beauté du texte
intégral original. Pour tous, à partir de 6 ans, avec Dominique Dauge Marty, du
théâtre des Chimères.
Les 16 mars et 20 avril, à 17 h la bibliothèque municipale. Entrée libre sur inscription
préalable à la bibliothèque ou au 05 59 52 17 55.
24
ANGLET MAGAZINE
N° 75
Pour les enfants
accompagnés à partir
de 5 ans la bibliothèque
présente “Lire et jouer
avec les Éditions Rue du
Monde” dans le cadre
de l’exposition : “On va
où le monde ?” et “Lire
et jouer avec les
Abécédaires”. Pour les
enfants accompagnés,
à partir de 4 ans.
2005… l’occasion de jeter
un regard en arrière et
prendre un instant de
réflexion. Miroir du temps
qui passe, la presse sert
d’outil. En effet, elle, qui
transcrit les faits qui
rythment notre vie, révèle
aussi la transformation
des façons de penser. Ainsi ce vieux patois”, qu’elle
n’évoquait jamais est devenu occitan, gascon,
limousin, languedocien, provençal, béarnais… autant
de mots qu’elle cite aujourd’hui volontiers. C’est
cette évolution que l’agenda de l’Institut Occitan a
voulu mettre en exergue à travers le regard des
médias sur le monde occitan mais aussi à travers le
regard que les Occitans portent sur le monde.
Institut occitan : 19, rue des Quatre-Cantons.
Tél. 05 59 03 09 13.
Courriel : [email protected]
Gagnez un agenda sur www.anglet.fr
lhèu lo parat de dar ua uelhada a l’endarrèr e de’s
préner ua pausòta entà pensar drin. Miralh deu
temps qui passa, la premsa que servirà d’utís.
En efèit, era, qui transcriu las hèitas qui ritman
la nosta vita, que dèisha véder tanben la
transformacion deus biais de pensar. Atau aqueth
vielh “patoès”, qui n’evocava pas jamei qu’ei vadut
occitan, gascon, lemosin, lengadocian, provençau,
bearnés… autant de mots que cita de bon grat,
uei lo dia. Qu’ei aquera evolucion que l’agenda de
l’Institut Occitan a volut har vàler per l’espiar eus
mèdias suu monde occitan mes tanben per l’espiar
ue los occitans an de cap au onde.
I
REPÈRES
I
CHIFFES CLÈS
I
Depuis le 1er janvier, la nouvelle loi sur le nom de famille s’applique.
Elle prévoit plusieurs possibilités selon la date de naissance
et la situation de l’enfant. Mais aujourd’hui, peu de familles ont
bouleversé leurs habitudes. Le nom patronymique reste celui du père.
État civil
Nom de nom !
a date du 1er janvier 2005 va passer à la postérité et, dans quelques siècles, les généalogistes se demanderont peut-être quelle
mouche a piqué le législateur qui a décidé qu’à
cette date le nom du père ne serait plus systématiquement attribué à un nouveau-né, mais que celuici pourrait porter soit le nom de son papa, soit le
nom de sa maman, soit les deux noms séparés par
un trait d’union, dans l’ordre choisi d’un commun
accord par les deux parents… Sachant que tous les
enfants de la même fratrie devront en principe porter le même nom de famille, c’est quand même un
sacré changement ! Si le législateur s’est penché sur
cette question, c’est pour rétablir l’égalité entre les
sexes et pour répondre aux pressions du Conseil de
l’Europe qui sommait la France de s’aligner sur ses
voisins européens en matière de transmission de
noms. Passée inaperçue lors du vote au printemps
2002 par l’Assemblée nationale (1), la loi est entrée
en vigueur ce 1er janvier 2005.
L
Comme dans toute loi, il y a de bonnes choses
comme la possibilité de sauver d’une disparition
certains patronymes rares. On estime qu’un nom de
famille lorsqu’il n’est plus porté que par une trentaine d’individus est presque sûr de disparaître à
moyen terme. Autre point positif, le moyen d’adoucir certains noms difficiles à porter par l’adjonction
d’un deuxième patronyme. Mais comme tout bouleversement législatif, la nouvelle loi est assortie de
quelques inconvénients. En effet, qu’adviendra-t-il
dans une vingtaine d’années lorsque l’enfant né le
2 septembre 1990 ou après, fondera sa propre
famille ? Il ne pourra accoler au nom de sa promise
qu’un seul des deux noms qu’il aura portés jusqu’alors. Il lui faudra donc effectuer un choix qui,
dans certains cas, pourra s’avérer cornélien ! Les
généalogistes risquent donc de “s’arracher quelques
cheveux” même si cette science passe par l’épluchage minutieux des actes d’état civil sur lesquels
figurent obligatoirement les noms des ascendants.
En mairie, et notamment dans celles qui ont sur leur
territoire une maternité, le personnel de l’état civil
est là pour informer et procéder aux démarches.
“Nous expliquons les nouvelles modalités aux
parents qui le souhaitent ” entend-on à Anglet.
“Mais comme nous n’avons pas de maternité sur
Anglet, c’est à Bayonne que cette formalité est
accomplie en ce qui concerne les enfants nés
depuis le 1er janvier” précise Pascale David, responsable du service de l’état civil. En effet, depuis le
début de l’année, sur une vingtaine de naissances
dont les parents habitent la commune, seul un
enfant porte les deux noms de ses deux parents, les
autres familles ayant opté pour le nom du père.
Toutefois, quelques familles remplissent un dossier
à Anglet. Cette mesure concerne les enfants nés
entre le 2 septembre 1990 et le 1er janvier 2005. Au
début du mois de février, ils étaient six à opter pour
un double patronyme. Les demandes ne se bousculent donc pas au portillon. En Allemagne où mesure
semblable a été prise depuis 1997, l’impact a
d’ailleurs été limité, et selon certains spécialistes,
les familles françaises ne semblent pas tout à fait
prêtes à un bouleversement radical de leurs habitudes en la matière. À suivre… L. B.
EN PRATIQUE
L’adjonction de nom
La loi prévoit une période transitoire pour les enfants nés entre
le 2 septembre 1990 et le 1er janvier 2005. Ainsi, pendant 18 mois,
du 1er janvier 2005 au 30 juin 2006 inclus, les parents exerçant l’autorité
parentale pourront seulement ajouter au nom de leur enfant, celui du
parent qui ne lui a pas transmis le sien, dans la limite d’un seul nom
de famille. La demande se fera sous la forme d’une déclaration conjointe
établie sur papier libre mais signée des deux parents et devra être
remise à l’officier d’état civil du domicile de l’aîné des enfants communs.
Le nom ainsi attribué est dévolu à l’ensemble des enfants communs,
nés et à naître. L’assentiment du ou des enfants communs de plus
de 13 ans est obligatoire. Cette faculté ne peut être exercée qu’une
seule fois.
Renseignements :
Hôtel de ville. Service de l’état civil. Tél. 05 59 58 35 37.
(1) Loi n° 2002-304 du 4 mars 2002 relative au nom de famille.
25
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
PORTRAIT
I
GILLES BORDONADO
I
À 13 ans, Gilles Bordonado est champion de karting en ligue Aquitaine.
Il a les yeux rivés sur la piste et des rêves en ligne de mire.
Portrait, kart sur table…
Gilles Bordonado
Graine de champion
éjà dans son youpala, le bambin dévalait l’escalier de la maison, rejouant sans le savoir
une des scènes du Cuirassé Potemkine. Puis,
à 5 ans, sur le circuit de Briscous, c’est sur les
genoux de son père, passionné de Formule 1, qu’il a
senti sur son visage l’ivresse de l’accélération… À
Biarritz, Gilles est tout seul aux commandes et, dès
l’âge de raison, ses parents lui achètent son premier
mini-kart muni d’un moteur de 60 cm3. “Au début,
c’était du loisir, raconte sa mère, le mercredi, le
samedi, le dimanche. On lui a donné à choisir entre
le foot et le Kart… on ne pensait pas que cela continuerait comme cela.” “Je n’étais pas très doué de
mes pieds”, s’excuse avec un sourire d’ange
“Fangio” junior… C’était déjà parti… Il s’inscrit au
Kart-Club de Bayonne. À 10 ans, Gilles Bordonado
commence la compétition avec un moteur de
85 cm3/13 cv, “on pouvait aller jusqu’à 100 km/h”.
Le frisson, pour sa mère, c’est au premier tour : “j’ai
peur car ils sont tous ensemble, minimes et cadets
confondus. Le premier virage, tout le monde veut le
prendre.” Gilles se souvient d’un départ où il a
laissé les autres prendre de l’avance “puis j’ai accéléré… j’arrivais plus vite en prenant extérieur… il y
en a un qui m’a vu et qui m’a mis un coup en freinant sur l’arrière. Je suis parti dans le décor à la
limite des pneus qui sont à 40 m de la piste…
J’avais du gravier sur tout le plancher avant.”
D
Mais le jeune pilote a pris des “plombs” (1) donc de
l’expérience. Aujourd’hui, pour prendre le pouls de
la course, il attend les deux ou trois premiers
virages “que cela se décante bien…”. Facture,
Magesq, Nontron, Mérignac, Layrac… la famille “kartésienne” est en route dès le vendredi soir. Ils sont
soudés. On ne change pas une famille qui gagne…
La course débute dès le samedi avec les tests. “On
peut travailler sur l’adhérence à la piste en faisant
des réglages sur la pression, en rentrant plus les
26
ANGLET MAGAZINE
N° 75
moyeux. Je dois tourner une soixantaine de tours
pour bien régler.” Puis, le dimanche à 8 h du matin,
les essais carburant. “Si on est mal réglé on fera du
4 temps, on pétaradera en bout de ligne droite et
on ira moins vite.” Le jeune pilote dit toujours ce
qu’il ressent à son père devenu son mécanicien.
Vient ensuite le briefing avec le directeur de course,
les commissaires, les pilotes. “Avec les mêmes
recommandations : pas trop de violence sur la piste
- un tour de retard et c’est l’élimination…” Enfin, ce
sont les essais chrono et la position sur la grille de
départ qui se décide. Une course c’est quatorze à
seize tours. Gilles a des rites de champion. Avant
chaque départ, il met sa cagoule à l’envers, une
petite superstition qu’il a gardée de sa première victoire. Durant la canicule, il faisait 50 °C dans les
casques et les combinaisons collaient à la peau. Les
médecins étaient là à chaque tour. “Parfois, on sort
en pleurant tellement on a les nerfs.” Souvent c’est
chacun pour soi, mais si la course est belle, les
copains se serrent la main en roulant. Sur les
1 200 m de la piste de Briscous, Gilles fait son tour
en 53 secondes. “Tout dépend des virages sur la
piste…” confie-t-il d’un air technique et entendu.
Ces virages c’est Frank Sainrame qui lui a appris à
les négocier et M. Vinch à ne pas avoir peur d’aller
de temps en temps au bac à sable. “Quand on
rentre dans un virage, il faut être le plus à l’intérieur au bon moment. Si un autre kart est très près,
je vais être plus au milieu pour lui fermer la porte,
pour éviter qu’il essaie de me passer quitte à
prendre un petit plomb et je sors un peu large.
Prendre la meilleure trajectoire c’est celle qui est le
plus à la corde”. Après trois ans en compétitions,
Gilles a participé à vingt-trois courses et totalise
sept pole positions, quinze podiums, quatre victoires et un titre de champion de Ligue d’Aquitaine
2004. Il n’a disputé que neuf courses cette année
car le sport est onéreux. “Une course au championnat de France c’est 1 500 à 2 000 euros, explique
sa mère. Il faut compter l’inscription, les déplacements, une remorque, l’hôtel -restaurant, les pneus
de compétitions, l’essence…”. Toute la famille
cherche des partenaires, envoie des dossiers de
presse. Le “France” (2) Gilles rêve d’y faire un coup
d’éclat, “marquer 3° et monter dans le top 10 ou le
top 5…” Son idée est de s’inscrire dans la filière
sports-études au Mans. “J’aimerais être pilote
d’usine comme Davide Foré, pilote italien. Il faut
trouver un volant, une écurie… Après 20 ans, c’est
trop tard”. Grâce à ce sport, il a appris le respect de
celui qui gagne et la force de se battre. Derrière une
élégante gentillesse, on devine la ténacité et le
désir secret caché derrière une petite phrase :
“Vous savez, Schumacher et les meilleurs de la F1,
ils sont partis du kart…”. B. A.
GILLES BORDONADO :
32, AV. DE MAIGNON - BÂT B - ANGLET TÉL. 05 59 31 49 68.
[email protected]
(1) Un coup.
(2) Le championnat de France.
27
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
INITIATIVES
I
ENTREPRISE
I
Go-Micro, c’est l’histoire à succès d’une reconversion
professionnelle réussie. André Combe, alors au chômage,
a lancé son entreprise de maintenance informatique.
Aujourd’hui, Go-Micro compte une soixantaine d’employés
et se développe en Europe. Son histoire a même suscité
des reportages dans les grands médias nationaux.
André Combe
Success Story
Anglet Magazine : Quelle est l’histoire de Go-Micro ?
André Combe : J’ai créé la société le 4 juillet 2001. J’ai
été cadre commercial chez France Telecom Câbles sur
Bordeaux, puis à Anglet, pendant une vingtaine d’années. Suite à un licenciement, ma femme et moi avons
radicalement changé puisque nous avons travaillé,
pendant plus d’un an, comme ouvriers agricoles !
Nous avons voulu faire un “break” avant de démarrer
autre chose. J’avais découvert l’informatique en 1983
et l’Internet en 1998. Je me suis dit que cela allait
développer le marché de l’informatique. Je n’avais pas
les compétences techniques pour créer des sites. Le
marché de la vente de matériel était déjà saturé. J’ai
pensé alors qu’il fallait proposer uniquement du service, du conseil et de la maintenance. Cela a rapidement décollé puisque nous avons embauché un technicien au bout de trois mois, puis un commercial sept
mois après.
ANDRÉ COMBE
A.M. : Quel était l’investissement de départ ?
A.C. : J’ai eu une aide de l’ADI, un organisme qui aide
les personnes qui ne peuvent pas bénéficier de financement pour monter une entreprise. J’ai obtenu quatre
mille euros, remboursables en deux ans, pour démarrer. Depuis, Go-Micro travaille en fonds propre.
A.M. : Que proposez-vous à vos clients ?
A.C. : Le concept est basé sur du 100 % service. Nous
ne vendons pas de matériel. Nous avons une action
de conseil auprès des particuliers, des professionnels
et des collectivités. Ces conseils sont objectifs puisque
nous ne vendons rien, mais nous pouvons leur trouver
les meilleures offres du marché en fonction de leurs
besoins. Nous intervenons ensuite sur l’installation, la
formation, le dépannage, la sécurité, l’assistance.
A.M. : Qui sont vos clients ?
A.C. : Au départ, nos clients étaient majoritairement
des particuliers. Aujourd’hui, les entreprises représentent les trois quarts de notre clientèle. Nous comptons
environ deux mille clients sur la Côte Basque. L’équipe
d’Anglet est composée de neuf personnes. Nous faisons également de la formation continue.
28
ANGLET MAGAZINE
N° 75
A.M. : Quels rapports entretenez-vous avec les
revendeurs de matériel informatique ?
A.C. : Avant d’ouvrir une agence, nous faisons une
étude (accueil, service, etc.) après des revendeurs
locaux. Nous choisissons ensuite les points de vente
vers lesquels nous enverrons nos clients. Nous faisons
faire des devis et sélectionnons les plus intéressants.
Au client ensuite de faire son choix.
A.M. : Et la tentation de vendre du matériel ?
A.C. : Si nous faisons cela, nous sommes morts. Nous
passons des contrats au niveau national avec des
grands groupes. Nous intervenons pour eux et avec eux
parce que, justement, nous ne vendons pas de matériel.
A.M. : Quel développement envisagez-vous ?
A.C. : Dans les années soixante-dix, les grandes
surfaces se sont développées au détriment des petits
commerçants dont était composée ma famille. Je me
suis dit qu’il pourrait m’arriver la même chose. J’ai fait le
choix de développer le réseau, non pas pour attaquer
les autres mais pour mieux se défendre. J’ai cherché des
partenaires an Aquitaine et j’ai rencontré Jean-Marie
Desobry, le gérant d’une société de maintenance informatique, avec qui je me suis associé. Nous développons maintenant le réseau sous la marque Go-Micro.
A.M. : Vous cherchez donc des partenaires ?
A.C. : Oui, nous développons le concept sous forme de
franchise. Nous participons d’ailleurs au salon Franchiseexpo à Paris en mars. Pour l’instant, nous en sommes à
vingt-cinq agences et, à la fin février 2005, nous serons
une trentaine. Nous sommes une soixantaine d’employés
dans la société et nous devrions doubler ce chiffre d’ici la
fin de l’année. Nous venons de lancer la Belgique et le
Luxembourg et ensuite les Pays-Bas. Après le passage
sur TF1, nous sommes passés de deux candidatures par
jour à quatre-vingts pendant les semaines suivantes.
Go-Micro a été nommée entreprise de la semaine par
l’émission Les coulisses de l’économie. V. B.
GO-MICRO : CENTRE LES ALIZÉS, AVENUE JEAN-LÉON
LAPORTE. www.go-micro.net
I
INITIATIVES
I
HUMANITAIRE
I
Les élèves de l’ISA-BTP, l’école d’ingénieurs de Montaury,
préparent un voyage humanitaire au Sénégal du 8 avril au 5 mai.
Frédéric Betbeder, élève ingénieur et vice-président de l’association
montée pour réaliser le projet, nous explique l’originalité de ce voyage.
Frédéric Betbeder
D’Anglet au Sénégal
Anglet Magazine : comment est née l’idée de ce
voyage à but humanitaire ?
Frédéric Betbeder : Nous sommes trente-deux élèves
de la cinquième année de l’ISA-BTP, l’école d’ingénieurs à Anglet. Cette dernière année se caractérise
par deux choses : un projet de fin d’études à caractère commercial réalisé en collaboration avec une
entreprise et par un voyage d’agrément de fin d’année. Depuis sept ans que l’école existe, cela se passe
comme cela. Dès la fin de la troisième année, nous
pensions à un projet original. Nous nous disions
qu’un simple voyage touristique, appareil photo
autour du cou, ne constituerait pas un souvenir
durable. Nous voulions faire quelque chose qui nous
marque à vie. Nous voulons donner à notre projet de
fin d’études un caractère humain et le fusionner avec
le voyage final de notre cursus. Cela a abouti sur une
idée de voyage humanitaire au Sénégal.
A.M. : Quel est votre projet ?
F.B. : Nous sommes entrés en contact avec une association nommée “Chênes et baobabs” par le biais de
nos professeurs. Cette association a déjà construit un
centre à Nguékohh, un village situé à 80 km au sud
de Dakar. Ce centre propose l’insertion de personnes
handicapées avec, par exemple, des cours d’informatique ou des leçons de français. Les représentants de
cette association nous ont parlé d’un projet qui leur
tenait à cœur : un terrain de basket handisport avec
des vestiaires adaptés. Il faut savoir qu’au Sénégal
les handicapés sont souvent condamnés à rester
chez eux. Ce projet nous a séduits et nous avons
décidé de les aider à le réaliser.
A.M. : Quelle est la spécificité d’un terrain de basket
handisport ?
F.B. : La hauteur des panneaux est adaptée, mais
nous allons bâtir un terrain également utilisable par
des non-handicapés. L’autre spécificité de ce terrain
réside dans la conception du terrain. Sa surface et le
toit des vestiaires récupéreront l’eau de pluie qui ne
tombe pas plus de deux mois dans l’année. Dans
une optique de développement durable, le bassin de
récupération fournira de l’eau pour des cultures
maraîchères. Nous avons fait une étude hydromé-
trique pour anticiper les travaux. Deux de nos professeurs sont déjà partis là-bas collecter des informations.
A.M. : Tous les élèves de la promotion seront du
voyage ?
F.B. : Oui, nous partons à trente-deux là-bas pour
construire le terrain. Nous sommes sept filles et
vingt-cinq garçons. Nous sommes une dizaine du
Pays Basque, dont deux Angloyes, et les autres
élèves viennent du reste de la France. Nous partons
avec nos outils, mais nous allons essayer d’acheter
le maximum de matériaux sur place. L’association
“Chênes et baobabs” a fait un recensement des personnes que l’on pourrait toucher grâce à notre projet
: une centaine de personnes seraient concernées. Le
village compte environ douze mille habitants. Nous
ne nous limitons évidemment pas au village et
comptons toucher la région. Nous nous sommes
assurés, avec l’association “Chênes et baobabs”,
qu’il y aurait un suivi de notre mission. Une antenne
de cette association a été créée au Pays Basque.
A.M. : Comment avez-vous organisé le projet ?
F.B. : Les trente-deux élèves ont monté une association, appelée Proxima Estacion. Nous avons travaillé
un an et demi pour monter le projet et nous avons
divisé les tâches et les avons regroupées en plusieurs commissions : animation, communication ou
financement. Le budget s’élève à 126 000 euros. La
construction en représente 60 % ; 24 % pour la
logistique et 14 % dédiés à la formation sur place :
ordinateurs, cours de français. Le budget n’est pas
complètement bouclé. Nous avons environ
50 000 euros qui viennent essentiellement d’entreprises privées. Nous faisons un appel aux dons
A.M. : Vous connaissez déjà l’Afrique ?
F.B. : Je ne suis jamais allé en Afrique. Le Sénégal est
un pays qui m’attire beaucoup, déjà pour la musique.
C’est une culture qui nous apportera énormément.
V. B.
FRÉDÉRIC BETBEDER (en haut à droite)
et une partie des élèves de la cinquième
année de l’ISA-BTP.
ASSOCIATION PROXIMA ESTACION
CHEZ M. FRÉDÉRIC BETBEDER
RÉSIDENCE VÉRONIKA,
CHEMIN DES HÊTRES - BAYONNE.
http://isabtp.univ-pau.fr/proximaestacion
E-MAIL : [email protected]
ANTENNE PAYS BASQUE ASSOCIATION
“CHÊNES ET BAOBABS”
E-MAIL : [email protected]
TÉL. 05 59 70 23 49.
29
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
DROITS DE L’HOMME
Amnesty International est un
mouvement indépendant de tout
gouvernement, de toute
idéologie, de tout intérêt
économique et de croyance
religieuse. Lors de ses réunions
mensuelles, le groupe 245 Anglet
Côte Basque informe de son
organisation et de ses actions
dont l’un des objectif est
d’intervenir par des campagnes
de lettres, télégrammes, e-mails
auprès des autorités d’un pays,
en faveur des prisonniers d’opinion ou prisonniers politiques,
afin d’obtenir leur libération ou
une procédure conforme aux
exigences de la déclaration des
droits de l’homme. L’autre objectif
est de s’opposer à l’application
et à l’exécution de la torture, des
“disparitions” inexpliquées et de
la peine de mort pour chaque cas
dont elle a connaissance.
Pour connaître les prochaines
dates de permanence :
Amnesty International au
05 59 44 12 28.
MARCHATON, 2E ÉDITION
En 2003, en partenariat avec les
Lions club du Pays Basque, mille
sept cent cinquante enfants des
écoles primaires publiques et
privées du BAB ont participé à
une grande marche de solidarité
pour financer l’acquisition de
chiens guides d’aveugles.
Les enfants ont parcouru plus
de 7 400 km, ce qui a permis de
récolter la somme de 36 000
euros et de financer l’achat de
trois chiens guides d’aveugles.
Le Marchaton est une marche
parrainée. Chaque candidat
marcheur recherche des parrains
et obtient une somme, définie à
l’avance, pour chaque kilomètre
parcouru. L’esprit Marchaton est
plus qu’une simple marche, c’est
une démarche personnelle vécue
collectivement. C’est aussi une
action de pédagogie qui permet
la rencontre d’une classe avec
un aveugle et son chien, pour
aborder de manière positive les
notions de handicap. Tout cela
dans un esprit festif et de
camaraderie.
La deuxième édition du
Marchaton se déroulera le
22 avril sur le littoral, entre les
plages de La Barre et les
Cavaliers. Les Lions club espèrent
faire encore mieux cette année.
PLONGÉE SOUS-MARINE
Rêve d’enfant, rêve d’adulte ?
Qui n’a pas rêvé, au bord de la
mer lors de ses vacances, de
pénétrer sous le miroir de la
surface ? En partenariat avec la
piscine municipale d’Anglet et à
l’occasion de la réouverture de
celle-ci, le club de plongée Anglet
Subaquatique-Club intégré au
BAB Subaquatique accueille le
public et lui propose de découvrir
ses activités. Que ce soit pour
les enfants ou les adultes,
une plongée initiatique, avec
remise d’un diplôme et d’une
photo numérique, et une
première incursion dans l’eau
avec un scaphandre autonome
sont proposées. Des moniteurs,
diplômés d’État, sont là pour
répondre à l’ensemble des
interrogations en ce qui concerne
l’activité et sa pratique. Le 19
mars 2005 à la piscine municipale
(matériel fourni).
Réservations et renseignements
au 05 59 24 80 40 ou au
06 09 26 22 65.
Fax : 05 59 22 33 49.
GYMNASTIQUE
Gymnastique, stretching, remise
en forme en cours privés à
domicile ou en cabinet de
kinésithérapie, Serge Le Roy,
diplômé depuis plus de quinze
ans en musculations éducative
sportive et d’entretien, propose
une approche adaptée aux
besoins. Débutants ou sportifs
de haut niveau, qui recherchent la
détente, la performance ou la
ligne, Gym Concept répond aux
demandes par toutes sortes
d’activités de remises en forme :
de la gymnastique au sol
traditionnelle (abdos-fessiers) ou
avec accessoires (bâtons, step,
haltères, et machines), de la
méthode Pilates à l’aquagym,
BON À SAVOIR
mais aussi de l’électro-stimulation
ou de la relaxation et de l’école
du dos. Les cours se pratiquent
à domicile ou en séances de
cabinet de kinésithérapie.
Renseignements et rendez-vous
au 05 59 03 81 13 ou
06 20 45 74 76 ou par e-mail :
[email protected]
PRÉVENTION DES JEUNES
L’établissement exploitation SNCF
de Bayonne a lancé une
campagne de prévention au
respect des règles de sécurité à
l’attention des jeunes et de leur
famille, au slogan : “Faut pas
l’fer”. Cette campagne de
sensibilisation aborde la
prévention des risques
ferroviaires mise en valeur par
huit thèmes qui sont les règles
d’or de la sécurité et du
comportement citoyen que
doivent adopter les voyageurs,
comme “la gare n’est pas un
terrain de jeu”. La vie est
importante, il faut la préserver,
car le danger ne prend pas de
vacances. En restant vigilant, le
train reste un des moyens de
transport les plus sûrs.
BIEN CONSOMMER
“Pourquoi juste consommer
quand on peut consommer juste”
: tel est le slogan sur lequel
s’appuie l’association Max
Havelaar pour promouvoir le label
du commerce équitable. Du
30 avril au 15 mai, Max Havelaar
organise, à l’occasion de la
5e quinzaine du commerce équitable, un événement national lors
duquel neuf producteurs du
commerce équitable viendront à
la rencontre des Français pour
témoigner de son impact sur
leurs conditions de vie et de
travail. À cette occasion, plus de
trois mille animations sont
réalisées par les associations,
les collectivités locales, les
marques et distributeurs qui
vendent des produits du
commerce équitable pour
sensibiliser toujours plus de
citoyens à cette forme de
consommation responsable. La
I
INFOS PRATIQUES
I
quinzaine, c’est le moment de
comprendre les enjeux du
commerce équitable, et ainsi faire
en sorte que les producteurs
soient encore plus nombreux à
bénéficier d’une rémunération
décente pour leur travail et d’un
accès à la santé et à l’éducation,
en instaurant des règles
commerciales plus justes. C’est
aussi l’occasion pour vous de
découvrir ou retrouver l’ensemble
des produits portant le label Max
Havelaar dans vos points de
vente habituels : café, thé, sucre,
cacao, riz, jus de fruit, miel,
bananes, mangues, ananas,
épices, coton, parce que nos
achats ici changent leur vie là-bas
! Retrouvez toutes les
informations sur le site :
www.maxhavelaarfrance.org
RECTIFICATIF
Dans le reportage dédié au chanteur Michel Etcheverry, édité dans
Anglet Magazine n° 75, l’auteur
de la chanson Aupa BO est Xavier
Lorente et non Michel Etcheverry
comme indiqué par erreur.
INSCRIPTIONS SCOLAIRES
Pour les nouvelles inscriptions
scolaires en maternelle et les
passages en cours préparatoire
pour la rentrée scolaire 20052006, les familles seront
accueillies les après-midi, du
14 mars au 31 mai, au centre de
loisirs Baroja, 19, rue des QuatreCantons, du lundi au jeudi, de
13 h à 18 h, et le vendredi de
13 h à 17 h. Liste des pièces à
fournir : livret de famille, carnet
de santé de l’enfant, justificatif de
domicile récent (moins de trois
mois), numéro de Sécurité
sociale, numéro CAF, numéro du
contrat d’assurance scolaire,
certificat de radiation (dans le cas
d’un enfant scolarisé dans une
autre école), dérogation pour les
enfants domiciliés hors de la
commune. Pour tout renseignement complémentaire contacter :
Tél. 05 59 03 08 40, ou courriel :
[email protected]
31
ANGLET MAGAZINE
N° 75
I
CARNET
I
NAISSANCES - MARIAGES - DÉCÈS
CARNET
I
NAISSANCES
NOVEMBRE : THÉO CAZAURAN • IBAN LATAPY • AMAIA GALIARD • CHLOÉ MORIN • ALEXIS
LEGAZ • LOU JOURNADE • LÉNA MARTIN • IBAN CASENAVE • PIERRE MOUESCA • TOM LARRONDO • JEAN COCAGNE • LÔRÉA DROUILLARD • SOFIA BAALI • QUENTIN OSPITAL.
DÉCEMBRE : MANON ETCHEMENDY • CLARISSE DUBOUÉ • MIKEL COSTA • STELLA BOURY • ENZO
MENDRIBIL • CHLOÉ SALEMI • CAMILLE BRINGAS • TOM HONTAS • ANTOINE DARDE • OIHAN
HASTOY • ALEXANDRE CABOT.
JANVIER : ROMANE MENDIBOURE-TARTAGLINO • LOLA ROMEYER • ALEXIS FERCHICHE • POL
HODY • NICOLAS VAILLES • TANIA HARDOY • KILIAN BIDART • ANTOINE PILET • NOAH PUYODEBAT.
MARIAGES
NOVEMBRE : SERGE LOSTE
ET
MARIE-HÉLÈNE ETCHEVERRY • ALEXANDRE MASLO
MORON • OLIVIER THOMAS
ET ISABELLE
PACHECO • MICHEL VITELLI
ET
LABARSOUQUE • PHILIPPE QUESNEL
ET
ET
ALEXANDRA
CÉLESTE MENDES
CARINE NGNABOE.
DÉCEMBRE : STÉPHANE FLEURY
ET
STÉPHANIE MOUSTROU • FABIEN DECLÈVE
ET
CHANTAL CUYOL-
LAA.
JANVIER : NICOLAS ISNARD
LEMY • AMOUR FELIX
ET
ET
LAETITIA CASSAGNE • STÉPHAN LABRUCHERIE
ET
ANNE BARTHE-
DANIELLE HUYNH.
DÉCÈS
NOVEMBRE : JACQUELINE HUYGE VVE RICHER, 94
ANS
NANDEZ, 100
• MIREILLE TASQUÉ VVE FONTANEAU, 77
79
DE LA
ANS
ANS
• ADRIENNE ROBIN VVE MUNDUBELTZ, 82
92
ANS
• HENRIETTE BOUSQUET, 75
93
ANS
• JEAN LARRABURU, 66
ANS
ANS
• MARIE SALÉS
ÉP
LAMAISON,
• MARIE GABRIELLE LAVIGNE VVE BOYER,
ANS
• MADELEINE VÈQUE VVE
• MANUEL PEREIRA MARQUES, 59
• LUCIENNE LANNEMAYOU VVE ANASSO-BISCAY, 85
ANS
• JEAN-LUCIEN DUSSARRAT, 81
PRAT, 91
ANGLET MAGAZINE
N° 75
• MARIA CEINOS VVE HER-
ANS.
JANVIER : PAULE HÉIER VVE PINAN LUCARRÉ, 93
ANS
ANS
ANS
•
• ELISABETH DONAPÉTRY VVE ITHOURBOURU,
85
82
BAUME, 93
ANS
ANS.
DÉCEMBRE : MARIE LOUISE BORTHELLE, 73
32
• MARIA MARQUES DA SILVA, 75
JEANNE PORTU, 45
ANS
• CHARLOTTE VAQUIER
ANS
ANS.
ANS
ANS
ANS
DE
VALLIER
DE
BY,
• PIERRE BRUNET, 83
• HENRIETTE BERGÈS VVE FAUVEAU,
• ERNEST DULAU, 93
ANS
• JEANNE SILVA VVE CAZALA-
Anglet Magazine n° 75 - Février/mars 2005
EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES D’OPPOSITION
Le bilan de l’équipe Villenave après 4 ans
de mandat
Le groupe
“Anglet Notre Ville”
est composé
de neuf conseillers
municipaux
Jean Espilondo (PS)
Conseiller général d’Anglet nord
Lionel Blanc (Verts)
Anne-Marie Borda (PC)
Georges Daubagna (Verts)
Robert Lagareste (PS)
Maritxu Maury (PS)
Guy Mondorge (PS)
Annie Mordrelle (PS)
J.-Claude Paul-Dejean (MDC)
En 2002, le maire d’Anglet a emprunté plus qu’il
n’avait été prévu au budget prévisionnel. Mais cet
emprunt n’a pas servi à investir, à créer. Il a essentiellement servi à rembourser une partie de la dette
de son prédécesseur…. et de la période d’intense
activité qui avait précédé les élections. Aucuns
travaux ou projet nouveaux n’étaient mis en
chantier.
En 2003 au contraire, pour 6 millions d’euros
d’emprunts prévus, seul 0,5 million était réalisé.
Tous les projets annoncés étaient retardés, mais
dans un même temps le maire augmentait les
impôts locaux. On continuait ainsi à rembourser les
emprunts très importants réalisés au temps de M.
Lamassoure et du premier mandat de M. Villenave.
En 2004, à nouveau, 2 millions seulement
d’emprunts réalisés pour 6 millions annoncés. À
nouveau les grands projets sont repoussés, mais
les ressources fiscales continuent d’augmenter
(+7,2 % par rapport à 2003). Et l’on continue à
rembourser la dette.
Pendant ces 4 premières années de mandat, rien
de sérieux n’a vu le jour dans Anglet. Il est toujours
aussi difficile voire impossible de s’y loger pour les
revenus modestes. Et demain ?…
Et demain ?
Tout va démarrer, peut-être… Mais quels choix de
priorités ? Et qui va payer, sinon vous ?
• Les fonds européens ont fondu comme neige au
soleil.
• La Cour des comptes épingle la gestion de la
Communauté d’agglomération et son endettement
faramineux. C’est pourtant sur elle que compte
l’équipe municipale pour subventionner ses projets.
• Le Conseil général et le Conseil régional vont être
obligés d’augmenter vos impôts pour compenser le
désengagement de l’État et une décentralisation
incohérente.
• La ville annonce encore une augmentation de 7 %
de ses rentrées fiscales pour 2005. Et les emprunts
qui seront nécessaires pour essayer de faire en 2
ans ce que l’on a repoussé pendant 4 annoncent
pour ceux qui succéderont à l’équipe Villenave des
difficultés majeures. Que ce soit pour la Ville, la
Communauté d’agglomération, le Département ou
la Région, le contribuable est toujours le même :
Vous !
Les Priorités
Les priorités sont-elles donc aujourd’hui d’envisager simultanément 2 complexes culturels au service du chant choral ? Nous avions voté notre accord
pour le premier, avec de nombreux bémols. Le
second projet est tombé du ciel sans crier gare,
comme en leur temps le centre aqualudique, le 2e
anneau de la patinoire ou encore, rappelez vous,
Port Chiberta. Mais rassurons-nous.
Tous ces projets étaient accompagnés par l’immobilité bienveillante de MM. Borotra, Grenet et
Lamassoure. Un gage de non-faisabilité, en
quelque sorte… Les priorités ne sont-elles pas
plutôt le logement financièrement accessible à tous
? Une 2e maison de retraite publique pour nos
anciens aux revenus modestes ? Le petit commerce de proximité ? Le désengorgement routier des
plages et les solutions alternatives d’accès saisonnier ? Un maillage de transports en commun digne
d’une ville de 40 000 habitants ?
À quand une véritable
communauté de vie dans le BAB ?
Les priorités ne sont-elles pas enfin de construire
une vraie Communauté d’agglomération, avec des
compétences réellement partagées ? Le besoin
essentiel de tous les Angloys, de toutes nos
associations, est de pouvoir utiliser toutes les
structures réalisées à prix d’or en grande partie
grâce à nos impôts (Médiathèque de Biarritz,
Espace d’exposition Iraty de Biarritz, Théâtre de
Bayonne, équipements sportifs) aux mêmes
conditions que les résidents de ces villes. La
priorité n’est pas de multiplier les structures mais
de bâtir un vrai projet commun, d’avoir des ambitions à la mesure d’une zone urbaine de 150 000
habitants. Pendant ce temps-là, on vous propose
de dilapider nos maigres ressources dans des
micro-réalisations qui, bien que modestes, vont
déjà bien au-delà de nos petits moyens financiers.
Cette politique du visible, du médiatique, nous
endette et nous empêche d’avancer, même à petits
pas, vers des objectifs socialement plus
prioritaires.
Anglet Magazine n° 75 - Février/mars 2005
EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES D’OPPOSITION
DE LA POLITIQUE SPECTACLE À LA RAISON GARDÉE
Lundi de Pentecôte
M. Chirac l’a dit. MM. Raffarin et Villenave vont le
faire. Adieu le jour férié du lundi de Pentecôte,
inscrit depuis des décennies dans la vie sociale des
Français, jour de rendez-vous incontournables,
d’événements culturels, sportifs ou associatifs.
Pourtant, n’en déplaise à M. le baron Seillières, ce
jour était souvent aussi une manne économique
pour de nombreux commerçants, restaurateurs ou
entrepreneurs du tourisme. Les Français ne
travaillent pas assez, ne cotisent pas assez pour
être solidaires des personnes âgées. Il fallait donc
supprimer un jour férié, empêcher les Français de
se reposer pour mieux travailler. Et, pardon M. le
baron, de consommer… M. Villenave a demandé à
son conseil municipal de valider cette ineptie. Élus
d’Anglet Notre Ville, nous avons exprimé haut et
fort notre désaccord. On croyait la Droite sourde.
Les réactions aux dernières manifestations ont
prouvé qu’il n’y a pas plus sourd que celui qui ne
veut pas entendre. Les fonctionnaires municipaux
travailleront le lundi de Pentecôte.
Sutar chante “l’Eau Vive”
Le 18 janvier dernier, J.-R. Etchegarray, président
du Syndicat mixte de l’usine de la Nive, a présenté
aux habitants de Sutar le projet d’implantation, près
de l’usine de traitement des eaux, de 2 réservoirs
(peut-être 3) destinés à sécuriser la distribution
d’eau en cas de pollution accidentelle de la Nive.
Pour enfouir ces 28 000 m3 de stockage, des travaux
importants seront nécessaires, qui perturberont
forcément la vie des riverains. À noter que ce
projet important avait été oublié dans le Plan local
d’urbanisme. L’enquête publique, qui aura lieu, en
mars-avril 2005, n’aura pour objet que d’entériner la
décision de réalisation de cet équipement, mais
absolument pas les conditions de déroulement ou
l’impact paysager de cette structure. En conséquence, A.-M. Borda et Guy Mondorge, conseillers
municipaux d’Anglet notre Ville, présents à cette
réunion, ont demandé à ce qu’un engagement écrit,
définissant la procédure de concertation avec les
riverains tout au long de l’étude de maîtrise
d’œuvre et pendant la réalisation des travaux, soit
inclus dans cette enquête publique. Une réponse
favorable leur a été donnée. Il restera à s’assurer
que la promesse sera tenue. Nous vous engageons
donc à vous informer et à vous rendre nombreux en
mairie pour consulter cette enquête publique dès
son ouverture, afin d’y exprimer vos avis,
remarques et questions.
Une équipe,
une alternative
crédible pour
préparer l’avenir.
Un élu municipal
Jean-Claude Lamoure
Un site Internet
www.proposons.com
E-mail :
[email protected]
Devinette : “Je suis une ville de près de 40 000
habitants, je dispose des ressources d’une ville de
15 000, et j’ai des projets que ne renierait pas une ville de
50 000… qui suis-je ?”
Réponse : Anglet la magicienne, rare ville à vouloir faire
rêver ses citoyens électeurs par des effets d’annonces
dignes d’une politique spectacle.
But : Faire de l’électeur un spectateur-citoyen, l’entraîner dans un tourbillon qui l’éloigne de ses réalités
quotidiennes tellement plus modestes qu’elles en
deviennent presque incongrues…
Illustration : Faire un investissement de 11 millions
d’euros pour une patinoire à La Barre, alors que le
quartier Montdeville est encore en attente de tout-àl’égout et que le quartier Sutar, lui, aurait bien besoin de
trottoirs…
Raison gardée : L’Europe nous prive de subventions
FEDER, elle nous oblige, selon le maire, “de réduire la
voilure” en abandonnant l’investissement patinoire.
C’est bon pour nos finances et cela permet de répondre
aux vrais enjeux des citoyens, de ceux qui aboutissent à
des décisions importantes pour leur vie quotidienne, et
cela, sans attendre une période pré-électorale.
J.-C Lamoure Opposition de droite
Suppression de la douane maritime
d’Anglet. Une faute lourde un drame
humain.
Le Gouvernement, qui ne cesse de déclarer qu’il
veut lutter contre l’insécurité, a décidé brutalement
de démanteler le poste de la douane maritime
d’Anglet et de St-Jean-de-Luz et de désarmer la
vedette rapide qui lui sert à assurer sa mission.
Celle-ci est pourtant essentielle puisque la mer est
un espace sans contrainte où s’exercent de
nombreuses activités illicites : terrorisme, piraterie,
contrebande, trafic de drogue et d’armes, immigration clandestine, pillage de biens culturels et de la
ressource halieutique, pollution, travail illégal, etc.
Ce démantèlement est une faute lourde, une grave
erreur, dont nous connaîtrons bientôt les
conséquences néfastes.
Ce n’est pas simplement une question technique,
car il concerne les hommes et les femmes qui
travaillent dans ce service. Des familles entières,
dont bon nombre vivent dans notre ville. En effet, à
ce jour, tout reclassement sur place semble exclu.
Ce sont donc 23 agents et leurs familles qui peuvent
être déplacés d’office. Il s’agit d’un vrai drame
humain.
“Anglet Notre Ville” condamne avec force ce
projet. Jean Espilondo a écrit au Premier ministre
pour lui demander de revenir sur cette réorganisation, et de maintenir le service de la douane
maritime sur la côte basque.