Interview de Thierry Bonniol, BNP Paribas Real Estate

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Interview de Thierry Bonniol, BNP Paribas Real Estate
Business Immo 14/11/2012
Interview de Thierry Bonniol, BNP Paribas Real Estate
« D’autres mouvements sont à attendre sur les Champs-Elysées »
Le centre-ville a la cote en 2012. Le département BNP Paribas Real Estate, positionné sur ce créneau florissant, affiche une
belle progression de son activité. Au moment où le Mapic ouvre ses portes, Thierry Bonniol, qui dirige ce département, nous
livre son analyse du marché.
Business Immo: Quel bilan pouvez-vous tirer de votre année 2012 ?
Thierry Bonniol: Dans un contexte économique difficile, le département commerces de BNP Paribas Real Estate devrait finir
l’année 2012 sur un chiffre d’affaires de 3,3 M€, en progression de 20 %. La bonne tenue du commerce de pied
d’immeubles cette année valide notre stratégie de pure-player du centre-ville. Ainsi, nous avons, en 2012, installé Mac sur
les Champs-Elysées, Lacoste à Nice, Intermarché en centre-ville de Nice, Isabelle Marant avenue Victor Hugo, Afflelou
avenue de Clichy, la Compagnie du Lit place des Ternes, Subway dans le quartier Beaubourg, Monoprix rue de La Boétie,
Eleven rue Etienne Marcel ou encore Desigual dans le secteur des Halles à Paris (3e implantation que nous réalisons avec
eux sur Paris) et sur Toulouse, Zara reprend le magasin Virgin rue d’Alsace Lorraine sur plus de 2 000 m². Depuis quelques
années, le département commerces de BNP Paribas Real Estate s’est taillé une solide part de marché sur le secteur du
centre-ville qui a les faveurs des enseignes.
BI: Les emplacements n°1 se portent bien. Qu’en est-il des emplacements 1bis et 2 ?
TB: Aujourd’hui, les enseignes sont engagées dans une logique de rationalisation de leurs baux et de leurs implantations. En
2013, elles seront nécessairement plus sélectives. Propriétaires et enseignes s’interrogent notamment sur ces grandes
surfaces parisiennes de 2 000 à 4 000 m2 qui vont être libérées. Ils s’interrogent sur le réemploi de ces surfaces et du loyer
qu’il faut y pratiquer. Un emplacement de 100 à 2 000 m2 sur les Champs Elysées n’aura aucun problème pour trouver
preneur. Mais entre les emplacements n°1 et les 1bis, le fossé s’élargit. En 2013, le rapport de forces sera clairement en
faveur des enseignes.
BI: Quelles sont les activités en hausse en 2012 ?
TB: Le luxe se porte mieux que jamais avec toujours de nouvelles ouvertures. Les nouveaux concepts de restauration
rapide se développent – comme Prêt-à-manger pour le haut-de-gamme et Subway pour le moyen-de-gamme. Des
enseignes alimentaires – comme Super U, Intermarché ou Leclerc – cherchent à entrer dans la Capitale. Le secteur de la
maison ne se porte pas trop mal comme en témoigne l’installation de Conforama avenue de la Grande Armée. Le sport en
salle revient aussi sur le devant de la scène avec un Club Med Gym très dynamique. Le textile se renouvelle. Il n’y a donc
pas d’alarmisme du côté des enseignes qui se sentent en position de négocier. Les enseignes ont une très grande capacité
d’adaptation et se réinventent continuellement en créant de nouveaux concepts innovants.
BI: Mac, Tiffany… : les Champs-Elysées semblent décrocher des records de prix. Jusqu’ou ?
TB: Les Champs Elysées sont incontestablement le spot à la mode. C’est la seule avenue en Europe longue de 2 km où
toutes les activités sont représentées : les concessions automobiles, les restaurants, les cinémas, le luxe, le prêt-à-porter
moyen de gamme, un mix incroyable. Aujourd’hui, la grande force des Champs réside dans sa capacité à tirer les enseignes
vers le haut. D’autres mouvements sont à attendre sur la plus belle avenue du monde. Le renouveau des Champs-Elysées
n’est clairement pas achevé.
BI: Enfin, quelle est votre actualité pour le Mapic ?
TB: Parmi nos missions actuelles, Allianz Real Estate France, pour le compte de la société Allianz Vie, vient de confier un
mandat co-exclusif de commercialisation aux cabinets Draco Partners et BNP Paribas Real Estate pour la location d'un local
commercial situé dans l'opération Laënnec, au 42 rue de Sèvres dans le 7e arrondissement de Paris. Le local développe 4
600 m² sur deux niveaux équivalents et dispose d'un linéaire de vitrine d’environ 30 mètres.
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