Incarcération de José Bové
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Incarcération de José Bové
Incarcération de José Bové Extrait du Chôm'Actif http://chomactif.fr/Incarceration-de-Jose-Bove.html Communiqué de Incarcération de José Bové l'Apress - Archives - Les Partenaires - BACKSTAGE - Liens - Economie Solidaire - Date de mise en ligne : mercredi 26 juin 2002 Copyright © Chôm'Actif - Tous droits réservés Copyright © Chôm'Actif Page 1/5 Incarcération de José Bové « Depuis le 19 juin 2002 José Bové est incarcéré, juste au lendemain du second tour des législatives. En frappant d'entrée une figure symbolique du mouvement social, le nouveau gouvernement signifie son ambition d'attenter aux libertés syndicales et de stopper la contestation de l'ordre marchand. » Comme l'écrit la Confédération paysanne , dans son communiqué du 20 juin, l'arrestation du leader paysan s'insère dans un contexte international de volonté de criminaliser le débat et les initiatives citoyennes. Il s'agit d'essouffler les organisations paysannes et tous les autres mouvements sociaux qui les soutiennent, en les harcelant chaque jour un peu plus. Souvenons-nous notamment de l'affaire de Longué dans le Maine-et-Loire en septembre 2000 : ces femmes d'agriculteurs convoquées par la justice pour subir des tests ADN suite au saccage d'une parcelle de maïs transgénique gérée par la société Biogemma. L'enquête judiciaire n'a jamais abouti et les organisations syndicales de paysans (Stop-OGM, le GabbAnjou et la Confédération paysanne) se sont épuisées en ripostes, en vain. Rappelons également que les dégâts liés à la destruction du Mac'Do de Millau (ce pourquoi José Bové se retrouve en prison) sont évalués à environ 20000 euros. En revanche, les 200 éleveurs qui, à l'appel de la très chiraquienne FNSEA, ont détruit deux entrepôts de viande folle à Fougères (Ille-et-Vilaine) en octobre dernier, ont occasionné plus de 10 millions d'euros de perte, et, Copyright © Chôm'Actif Page 2/5 Incarcération de José Bové loin d'être poursuivis, se sont retrouvés aidés par le préfet et l'Etat avec nos deniers de contribuables. Y aurait-il deux poids et deux mesures dans la criminalisation des exac ! tions paysannes ? En tout état de cause, quand les militants dénoncent les manigances du Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV), de la préfecture, et de la multinationale agro-alimentaire, les dangers d'une expérimentation biologique qui pouvait ou avait des conséquences graves sur l'environnement puisque qu'un gène stérile mâle avait été disséminé. . il s'agit bien d'un véritable choix de société qui dépasse le terrain agricole. Et c'est bien là le second volet de cet acte prémédité du nouveau gouvernement français. La crise de la vache folle, pour ne citer qu'elle, n'est pas agricolo-agricole. Rappelons que 50% du budget européen sert à l'agriculture. Il existe donc derrière les gros céréaliers des lobbys, ceux de la pétrochimie, des phytosanitaires et des semences. De fait, ce sont ces industriels/financiers qui font la politique agricole. Avec l'agro-alimentaire, c'est toute l'économie qui est touchée : des cantines scolaires. jusqu'à l'industrie. Ainsi , même si cette filière est touchée par les différentes catastrophes qui l'accablent (fièvre aphteuse, vaches folles, .), c'est le seul secteur de l'économie qui soit excédentaire et qui permette à la France d'avoir une balance des paiements à peu près Copyright © Chôm'Actif Page 3/5 Incarcération de José Bové équilibrée. Aussi tous les paysans qui produisent une agriculture conventionnelle de façon intensive savent qu'ils produisent des aliments nocifs pour la santé, qu'ils ne pratiquent pas une agriculture citoyenne, une agriculture qui respecte l'environnement, la terre mais aussi les animaux et les humains qui en sont la finalité en leur proposant des aliments sains. L'agriculture productiviste n'a qu'un seul but : la rentabilité et le profit. Etre militant anti-mal-bouffe, c'est de fait prendre ses responsabilités par rapport au reste de la population et donc être très largement acteur de la vie économique et politique de son pays. Une dynamique qui est bien celle qu'entend promouvoir l'Agence pour la promotion de l'économie sociale et solidaire, qui défend plus que jamais les valeurs d'une économie de développement, au service des populations. Contacts à la Confédération paysanne : Nicolas Duntze, porte-parole, au 06.77.74.86.49 ou Christian Boisgontier, porte-parole, au 06.82.39.48.75. Pour écrire à José Bové : José Bové, Maison d'arrêt, n° d'écrou : 20671 U, Avenue du Moulin de la Jasse, Copyright © Chôm'Actif Page 4/5 Incarcération de José Bové 34750 Villeneuve-les-Maguelonne. Post-scriptum : Source : Mediasol Le quotidien de l'economie sociale et solidaire 25 juin 2002 http://www.mediasol.org/ Copyright © Chôm'Actif Page 5/5