La dinde et le cygne noir

PODCAST DU
STORYTELLING
11 mars 2009
SÉBASTIEN DURAND CONSEIL
2 impasse du tertre
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LA DINDE ET LE CYGNE NOIR
Bonjour et bienvenue sur ce nouveau Podcast
du Storytelling.
Connaissez-vous l’histoire de la dinde qui vivait heureuse car tous les
jours elle était nourrie à satiété ? De son point de vue, il n’y avait
aucune raison que cela change et chaque jour qui passait la fortifiait
dans sa conviction. Et pourtant, quand arriva le soir du 24 décembre,
elle fut impitoyablement exécutée pour le repas de Noël en famille.
En matière de communication moderne, notre amie la dinde a trouvé
ce qu’on appelle son «cygne noir». Pendant longtemps en effet, on
croyait sous nos latitudes que tous les cygnes étaient forcément
blancs. Jusqu’à ce qu’on découvre en Australie des cygnes... noirs !
Comment aurait-on pu prévoir ce fait ? En réalité, chaque cygne blanc
que l’on voyait renforçait logiquement l’idée qu’ils devaient tous être
blancs. Ainsi, décidons-nous constamment de la probabilité de certains
événements et écartons l’improbabilité d’autres car ils n’ont pas - a
priori - de raison d’être envisagés... jusqu’à ce qu’ils surviennent !
La théorie du cygne noir est dûe au penseur libano-américain Nassim
Nicholas Taleb. Selon lui, un événement fortuit a des conséquences
d’autant plus spectaculaires qu’il pouvait sembler improbable. Mais
cela n’empêche pas a posteriori de chercher des raisons, des signes
avant-coureurs qui auraient pu, ou dû, nous avertir. Pour Taleb, il ne
faut pas chercher à rationaliser après coup mais plutôt à réagir.
Pouvait-on prévoir la crise actuelle ? Peu importe en vérité, ce qu’il
faut c’est arrêter d’en parler et y faire face.
La théorie du cygne noir s’applique à Pompéï comme à la fin du
secteur automobile. Et aux dindes de Noël bien sûr. Mais cet égard, ne
sommes-nous sommes tous - parfois - un peu dindes ?
A bientôt !
Pour en savoir plus, je vous invite à lire «Le cygne noir, la puissance de
l’imprévisible» de Nassim Nicholas Taleb.
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