L`ASAP change de tête, pas de cap
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L`ASAP change de tête, pas de cap
Actualités évenement L'ASAP change de tête, pas de cap Créée en 1994 et regroupant les entreprises Socotec, Dekra, SGS et l'Institut de Soudure, l'ASAP (Association de Surveillance des Appareils sous Pression) occupe le secteur très réglementé du contrôle des équipements sous pression au côté de l'Apave et du BV. Nommé président de l'Asap en janvier dernier, Vincent Oudin également président du directoire du groupe Socotec, a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions. Le Journal de la Production : En quelques mots, pourquoi avoir créé une association comme l'Asap ? Vincent Oudin : L'origine de l'association remonte à l'époque où la législation européenne a contraint l'administration française à mettre fin au monopole dont a bénéficié l'Apave, délégataire de ce domaine régalien. En marge de l'ouverture de ce marché à un acteur étranger, il y avait la volonté de donner une place à d'autres acteurs territoriaux. Pour autant, il n'était pas question pour l'administration de se trouver face à une multitude d'interlocuteurs. Le regroupement des acteurs intéressés au sein de l'Asap était donc une solution satisfaisante. que nous effectuons restent attachés à la période de monopole. Ainsi, il arrive encore régulièrement que nos agents soient accueillis par un « Ah oui, vous venez pour le contrôle Apave ». La seconde étant un manque de communication de notre part pour faire connaître notre savoir-faire. C'est d'ailleurs une de mes missions, au cours du mandat de deux ans qui s'ouvre à moi. J.P. : Au-delà d'une communication accrue, quelles sont les autres actions que vous allez entreprendre prochainement ? J.P. : Quelles sont les raisons de cette situation ? V.O. : Le reste de la feuille de route relève de la même stratégie globale. En effet, par l'accroissement de notre communication et le faire-savoir de nos compétences, nous nous fixons un objectif de développement de l'activité de plus 20 %. Parallèlement, il est indispensable de maintenir le sérieux de l'association, mais également de promouvoir le « rôle de tiers » auprès de toutes les parties prenantes. Nous agissons dans le domaine de la sécurité des équipements, notre action, qui peut être perçue comme une contrainte, a avant tout vocation à protéger les utilisateurs de risques majeurs pour leur intégrité. L'indépendance de nos actions est donc à défendre sur la durée comme au quotidien. V.O. : La première cause identifiable est historique. Dans l'esprit de nombreux interlocuteurs, les contrôles réglementaires J.P. : Sur le plan fonctionnel, prévoyez-vous des évolutions dans l'organisation de l'Asap ? J.P. : Dans quel état trouvez-vous la "maison" en arrivant à sa tête ? V.O. : L'Asap représente aujourd'hui 25 % du marché du contrôle des appareils sous pression. Elle a indéniablement acquis ses lettres de noblesse. Elle possède même un label à son nom, gage de son sérieux. Elle est enfin reconnue pour sa rigueur et la qualité de ses prestations. Par contre, elle manque incontestablement de notoriété. Vincent Oudin, président du directoire du groupe Socotec, vient de prendre la présidence de l'Asap. V.O. : A court terme, il me faut pourvoir au recrutement de notre prochain directeur général, l'actuel partant prochainement à la retraite après une longue et loyale collaboration. Il s'agira d'un recrutement externe. Ce poste réclame une bonne connaissance de l'administration, avec laquelle il convient d'entretenir un dialogue constant, le profil naturel du candidat est un ancien de la Drire, même s'il faut admettre que ce n'est pas une obligation. Dans un second temps, il est impératif d'étoffer la direction technique de l'Asap, car elle assure la mutualisation et le suivi qualité, tout en assurant l'homogénéité des procédures applicables par tous les membres de l'association. Enfin, c'est elle qui est le fer de lance de toute discussion avec l'administration. J.P. : Enfin, côté marché, quelle sera votre action dans les prochains mois ? V.O. : Nous lançons des actions en direction du nucléaire, secteur que nous avons décidé d'investir car il est actuellement porteur d'une forte activité pour tous nos membres. C'est une caractéristique de notre association que de développer des axes stratégiques communs, même si nos entreprises restent en concurrence sur le terrain. Quoi qu'il en soit, si l'Asap se développe, c'est bon pour tous. 8 • Le Journal de la Production • N° 104 • Mars-Avril 2011 actus.indd 8 23/03/2011 11:30:53 Pu