Fiche de présentation de l`action 4
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Fiche de présentation de l`action 4
2 BAHN VILLE Développement d'un urbanisme orienté vers le rail et intermodalité en région stéphanoise Schienengestützte Siedlungsentwicklung und Verkehrsverknüpfung in der Region Frankfurt Rhein-Main Connaître les pratiques de déplacements en train en lien avec le territoire Bahn.Ville 2 est un projet de recherche-action francoallemand qui vise à promouvoir un urbanisme orienté vers le rail. Un des objectifs de ce programme est de produire des connaissances sur ses territoires d'expérimentation, dont la région stéphanoise pour la France. Les connaissances présentées ici portent : • sur une analyse de l'usage de la nouvelle offre ferroviaire mise en place sur la ligne Saint-Étienne – Firminy et des liens qu'elle entretient avec le territoire et son organisation ; • sur les modalités de recueil et d'exploitation des données d'utilisation du train dans une optique transversale aux déplacements et à l'urbanisme. L’objectif de cette action est de spatialiser les pratiques de déplacements en lien avec la ligne ferroviaire Saint-Étienne – Firminy. Pour ce faire, elle s'appuie sur une exploitation spécifique des enquêtes « photo », mettant l'accent sur la cartographie et sur le croisement des données. Plus qu'un enrichissement de ce type d'enquête, il s'agit en fait de proposer des modalités d'exploitation permettant de donner à voir le lien qui existe entre les déplacements liés au train et l'organisation du territoire. Dans le cas de Saint-Étienne – Firminy, ce travail tend à souligner le potentiel important de cette ligne, notamment par rapport aux perspectives d'organisation d'une ville des proximités. Les enquêtes « photo », une source de connaissances sur les déplacements des usagers du train à exploiter Plusieurs types de données spécifiques existent sur l'usage du train. Considérées comme une des sources les plus riches, les enquêtes « photo » proposent une photographie ponctuelle des pratiques de déplacement des usagers du train un jour ouvrable moyen. Elles regroupent des informations sur l'ensemble du déplacement, informations recueillies par la SNCF (pour le compte de la Région Rhône-Alpes) au moyen d'un questionnaire auto-administré au cours du voyage en train. Par ce biais, elles apportent un éclairage original sur l'organisation et le fonctionnement du territoire, susceptible d'intéresser un certain nombre d'acteurs locaux bien au-delà des seules questions d'exploitation du transport ferroviaire. L'enquête « photo » qui a été exploitée ici dans une optique transversale aux déplacements et à l'urbanisme date d'octobre 2006. Il s'agit de la dernière enquête réalisée sur la ligne Saint-Étienne – Firminy, juste après les travaux d'électrification et l'amélioration de l’offre qui a vu le nombre de trains faisant quotidiennement le trajet entre Saint-Étienne et Firminy passer de 34 à 62. Ce qu'on peut trouver dans une enquête « photo » Saint-Étienne Châteaucreux Des informations sur l'usager Âge Sexe Profession et catégorie sociale Des informations sur le trajet en train Train utilisé Titre de transport utilisé Gare de montée et de descente Fréquence d'utilisation du train Ancienneté d'utilisation du train Raison du choix du train Des informations sur le déplacement dans lequel s’inscrit le trajet en train Motif de déplacement Communes d’origine et destination Mode d’accès à la gare Mode de diffusion Quelle utilisation de la nouvelle offre ferroviaire ? L'enquête « photo » fournit d'abord un certain nombre d'indications générales sur l'utilisation de la ligne SaintÉtienne – Firminy suite à sa redynamisation. Il est notamment intéressant de constater que : • les trois quarts des trajets effectués sur la ligne restent liés à des motifs dits obligés, la moitié pour un motif travail et le quart pour un motif études, avec pour corollaire presque deux tiers d'utilisateurs quotidiens ; • le profil des usagers se révèle diversifié, avec autant d'hommes que de femmes, 30 % d'élèves et d'étudiants, 23 % d'employés et d'ouvriers mais aussi 19 % de cadres et de chefs d'entreprise ; • la part d'usagers récents apparaît importante, avec 40 % de nouveaux clients de moins d'un an, révélant une montée en charge de la ligne. Les analyses d'utilisation de la ligne en termes d'origine et de destination montrent un trafic interne encore modeste, avec seulement 800 usagers par jour qui montent et descendent entre Firminy et SaintÉtienne Châteaucreux. Parmi ceux-ci, l'essentiel des trajets se fait entre Firminy et les différentes gares de la ville de Saint-Étienne. En revanche, le trafic d'échange avec les gares de la vallée du Gier et surtout de Lyon se révèle très important, puisque plus de 9 000 usagers effectuent par jour un trajet en train entre ces gares et les gares de la ligne Saint-Étienne – Firminy. Principaux flux du trafic interne de gare à gare Principaux flux du trafic d'échange de gare à gare L'enquête « photo » témoigne également des différences de poids qui existent entre les sept gares de la ligne SaintÉtienne – Firminy. On relève en effet entre ces points d'arrêt des différentiels d'usage importants qui, au-delà des besoins de déplacements auxquels ils correspondent, renvoient au différentiel d'offre qui demeure encore relativement marqué en 2006. Ces caractéristiques établissent une forme de hiérarchie entre la gare régionale de Châteaucreux, les pôles d’échange de Carnot, Bellevue et Firminy et les haltes ferroviaires du Clapier, de la Ricamarie et du Chambon Feugerolles. À travers ces résultats, on perçoit donc les premiers effets positifs tirés de la redynamisation de la ligne, en même temps que les marges de progression qui subsistent en terme d'usage. Usage et offre de trains par gare Quelle est l'aire d'attraction du train ? L'enquête « photo » permet de connaître l'origine géographique des déplacements qui se font sur la ligne ferroviaire Saint-Étienne – Firminy. Sans grande surprise, ce sont les deux grandes villes de Saint-Étienne et de Lyon qui participent le plus, et de loin, à l'utilisation de la ligne. Mais on voit aussi que d'autres communes plus petites situées à proximité des axes ferroviaires, sur la ligne elle-même ou sur ses prolongements, émettent des déplacements qui utilisent cette nouvelle offre ferroviaire. Le train étend enfin son aire d'attraction à d'autres communes plus éloignées, qui envoient notamment des usagers vers les gares de Saint-Étienne Châteaucreux et de Firminy. Mais le croisement de l'origine des déplacements en train avec la typologie urbaine de l'INSEE montre que l'attractivité de la ligne se limite essentiellement aux parties agglomérées de l'espace urbain et touche encore relativement peu les territoires périurbains et ruraux. L'analyse des modes d’accès aux gares conforte cette prépondérance d'un usage de proximité de la ligne : • en effet, les modes doux, dont la marche pour l'essentiel, se révèlent être le mode de déplacement le plus utilisé pour venir prendre le train. Les modes motorisés, la voiture puis les transports collectifs, ne viennent qu'ensuite, avec à chaque fois un écart d'une dizaine de points de pourcentage ; • il n'y a que deux gares pour lesquelles la voiture représente le premier mode d'accès, Saint-Étienne Châteaucreux et Firminy. Ce sont également celles qui ont l'aire d'attraction la plus étendue, même si une analyse plus fine montre qu'une part importante des accès en voiture à ces deux gares correspond en réalité à des rabattements de courte distance ; • les transports collectifs peuvent également constituer un mode d'accès attractif, surtout quand ils s'appuient sur une desserte forte comme pour les trois gares stéphanoises desservies par le tramway. Modes d’accès à la gare. (trafic interne et échange) I Conducteur VP I Passager VP I TCU I Piétons et 2 roues Bien qu'il existe des différences entre les gares de la ligne Saint-Étienne – Firminy, cette dernière présente des liens avec le territoire qui tendent à en faire une infrastructure au service d'une ville des proximités. En effet, il apparaît que le train assume ici une fonction de mise en réseau des pôles urbains proches des infrastructures ferroviaires, avec des modalités d'accès relativement peu dépendantes de l'automobile et qu'il apparaît d'ailleurs encore possible d'optimiser. Quelle évolution des usages depuis la dernière enquête « photo » ? Après avoir significativement évolué en 2006, l'offre sur la ligne Saint-Étienne – Firminy a encore été améliorée fin 2007 avec la mise en place du cadencement. Cela s'est notamment traduit par une augmentation du nombre de trains et une diminution du différentiel de desserte entre gares et haltes ferroviaires. Si aucune nouvelle enquête « photo » n'a été réalisée depuis 2006, les données de suivi de la SNCF témoignent, entre janvier à mars 2007 et janvier à mars 2008, d'une fréquentation à la hausse : • de 4 % pour les trajets Saint-Étienne – Lyon ; • de 16,3 % pour les trajets Firminy – Lyon ; • de 12,3 % pour les trajets Saint-Étienne – Firminy. Ces données confirment les marges d'évolution qui existent en matière d'usage du train et qui peuvent être révélées par des améliorations sensibles de l'offre. Quelles pistes pour faire évoluer les enquêtes « photo » et leur exploitation ? Pour approfondir l'analyse des liens entre les déplacements liés au train et l'organisation du territoire, il peut être intéressant de disposer de données complémentaires, notamment à une échelle géographique plus fine que la commune. Mais cette perspective se révèle difficile à concilier avec les contraintes et l'économie d'un questionnaire auto-administré comme celui de l'enquête « photo ». Il est néanmoins possible de trouver des solutions différentes en fonction des questions posées : • si on cherche à préciser les liens qu'entretient une offre ferroviaire régionale redynamisée avec le processus de périurbanisation, on peut se contenter d'un croisement des données de l'enquête « photo » avec une typologie des communes établie par ailleurs ; • si on souhaite évaluer les changements possibles dans les modes d'accès au train, l'enquête « photo » apparaît peu adaptée mais permet d'identifier les gares à enjeu. Sur ces gares, on peut ensuite exploiter les enquêtes rabattement, nouvellement meLe Chambon Feugerolles nées par la Région et la SNCF, pour localiser plus précisément l‘origine géographique des usagers ; • de même, si on s'intéresse à l'usage du train généré par de nouvelles opérations d’urbanisme à proximité des gares, il apparaît préférable de traiter cette question dans une enquête spécifique portant sur une opération ciblée. En conclusion, il est toujours envisageable d'enrichir les enquêtes « photo » par quelques questions simples, comme par exemple la disponibilité d'une voiture pour le trajet enquêté, qui permettrait d'évaluer l'attractivité du train pour les usagers en situation de libre choix modal. Mais, plutôt que d'étoffer leur contenu, il apparaît surtout intéressant de faire évoluer l'exploitation des enquêtes « photo » vers une optique de diffusion élargie de leurs résultats aux différents acteurs du territoire, notamment en croisant les données d'usage recueillies avec d'autres données urbaines ou simplement en cartographiant les résultats obtenus pour mieux appréhender la spatialisation des pratiques de déplacements liés au train. Firminy centre d'études techniques de l'Équipement de Lyon - département villes et territoires 25, avenue François Mitterrand - Case n° 1- 69 674 Bron CEDEX Tél. : 04 72 14 30 30 - télécopie : 04 72 14 30 35 - mél : [email protected] Rédaction : CETE de Lyon/DVT/Emmanuel Perrin Conception PAO : CETE de Lyon/groupe communication Crédits photos : CETE de Lyon/groupe communication Cartographie : CETE de Lyon/groupe mobilité transports Impression : Imprimerie IMAV Édition : novembre 2009