Secteur du café - Agritrade
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Secteur du café - Agritrade
Secteur Secteurcéréalier du café mise à jour août 2012 1. C ontexte et principaux enjeux 2. R écents développements Développements dans le marché international du café en 2011/12 Secteur du café Développements dans les pays ACP Développements dans le marché du café durable 3. Implications pour les pays ACP Renforcement de la présence ACP dans les cafés certifiés Réduire les coûts de la conformité et de la certification Rééquilibrer les préoccupations en matière de durabilité La question de la séquestration du carbone 1. Contexte et principaux enjeux Sur l’ensemble des pays ACP, 26 pays produisent des quantités importantes de café. Six pays ACP produisent plus de 800 000 sacs de 60 kg par an : Éthiopie, Ouganda, Côte d’Ivoire, Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG), Tanzanie et Kenya. La production officielle a récemment augmenté dans chacun de ces pays, excepté en Côte d’Ivoire. La production de café des ACP a progressé presque deux fois plus vite que la production mondiale de « L’UE reste le principal marché pour les producteurs ACP, mais de bonnes perspectives semblent s’ouvrir dans les économies émergentes » café depuis la campagne 2006/07, certains pays ACP affichant une croissance particulièrement forte. Sur l’ensemble du café produit dans les pays ACP, l’arabica représente environ 55 %. Dix pays ACP produisent uniquement de l’arabica (Éthiopie, Kenya, Rwanda, Burundi, http://agritrade.cta.int/ Malawi, Zambie, Zimbabwe, République dominicaine, Haïti et Jamaïque), tandis que la PNG se concentre sur la production d’arabica. L’UE reste le principal marché pour les producteurs ACP, mais de bonnes perspectives semblent s’ouvrir dans les économies émergentes. Les cours internationaux du café, après une période de niveaux très bas au début des années 2000, se sont peu à peu rétablis à partir de 2007 et ont atteint des records en 2011. Toutefois, nul ne sait dans quelle mesure les bénéfices tirés des prix ont été transmis aux producteurs primaires, étant donné le rôle que les investissements spéculatifs peuvent jouer dans les flambées des prix de certaines denrées. Le renforcement du fonctionnement des chaînes d’approvisionnement du café dans les pays ACP contribuerait à des prix aux producteurs plus stables et rémunérateurs. Aussi, un déplacement relatif de la consommation vers le café arabica dans les principaux I 1 Secteur du café marchés pourrait représenter un bénéfice potentiel considérable pour les pays producteurs de café d’Afrique de l’Est, des Caraïbes et du Pacifique. Des programmes efficaces pour une production de qualité supérieure et la certification et commercialisation de café arabica d’origine unique faciliteraient le verrouillage de prix élevés pour le long terme. La différenciation des produits sur la base de la qualité et du lieu d’origine dans le secteur du café est un domaine où le soutien du secteur public de type « amorçage de la pompe » au titre des programmes d’« aide pour le commerce » devrait être mis à disposition. L’autre développement remarquable de ces deux dernières décennies, mais avec une tendance à la hausse au cours des cinq dernières années, a été l’augmentation phénoménale du marché du café « durable ». La production de café durable a atteint environ 16 % de la production totale, les ventes de café durable représentant environ 9 % du total. Le marché du café durable présente des opportunités pour les pays ACP, mais également des « Il y a eu une augmentation phénoménale du marché du café durable – qui représente environ 16 % de la production totale et 9 % des ventes totales » défis. Actuellement, deux tiers des approvisionnements de café certifié proviennent des producteurs latinoaméricains, ce qui suggère que les opérateurs du secteur du café ACP et leurs organisations ont encore du chemin à parcourir pour améliorer les structures organisationnelles et les instruments financiers qui peuvent faciliter l’obtention de la certification de durabilité. http://agritrade.cta.int/ Pour combler cette lacune, les gouvernements ACP pourraient faire davantage pour faciliter la certification de leurs producteurs en matière de durabilité. Ils devraient également faire pression pour l’harmonisation et la simplification des processus de certification (ce qui réduirait les coûts et augmenterait les bénéfices nets des « L’harmonisation et la simplification des processus de certification, les audits communs, la promotion de protocoles de reconnaissance mutuelle et de “normes modulaires” pourraient faire partie d’un nouveau rôle pour les conseils du café et constituer un domaine pour un soutien élargi par l’aide pour le commerce » producteurs de café), des audits communs, et pour la promotion de protocoles de reconnaissance mutuelle et de « normes modulaires » – c’est-à-dire une base commune de normes sur les questions sociales, la main-d’œuvre, l’ombrage, les pratiques de gestion intégrée des parasites, etc., mais également des modules spécialisés qui développent chaque domaine plus en profondeur et qui peuvent être combinés. Les activités de ce type pourraient faire partie d’un nouveau rôle pour les conseils de la filière café dans les pays ACP, là où ils existent. Elles pourraient aussi constituer un domaine pour un soutien élargi par l’« aide pour le commerce ». 2. R écents développements Développements dans le marché international du café en 2011/12 Évolution des prix et de la demande La campagne 2010/11 a connu les prix internationaux du café les plus élevés jamais enregistrés depuis le record de 1976/77. Le prix composite moyen de l’Organisation internationale du café a dépassé les 205 cents US/livre, soit une augmentation de 53 % par rapport à la campagne précédente. Les hausses de prix étaient plus marquées pour les cafés naturels brésiliens, tandis que l’écart de prix entre les arabicas et les robustas s’est creusé davantage. Les prix des cafés doux colombiens ont dépassé les 300 cents US/ livre en moyenne pendant trois mois en 2011 (de mars à mai). Ceci s’est produit malgré le record de production de café à 134,2 millions de sacs, soit une augmentation de plus de 9 % sur la période 2009/10, et un volume d’exportation de 104,5 millions de sacs (11 % de plus que lors de la campagne précédente), stimulé par des prix rémunérateurs. D’après les données de l’OIC de mars 2012, les exportations d’arabica ont atteint 67,7 millions de sacs, tandis que les exportations de robusta s’élevaient à 36,8 millions de sacs. La valeur totale des exportations de café en 2010/11 est estimée à 22,7 milliards de dollars US, contre 15,1 milliards de dollars US lors de la campagne précédente. Malgré la hausse plus lente des prix du robusta par rapport à ceux de l’arabica, la valeur des exportations de robusta est passée de 3,4 à 4,3 milliards de dollars US. Et malgré Note de synthèse : mise à jour 2012 I 2 Secteur du café la croissance de la production et des exportations, les prix sont restés élevés du fait d’un équilibre fragile entre l’offre et la demande. La consommation a augmenté de 2,3 % en 2010/11 par rapport à l’année précédente, tandis que les stocks dans les pays importateurs sont passés de 18,4 millions de sacs à la fin 2010 à 23 millions de sacs en juin 2011. Le ratio stock/consommation reste à des niveaux historiquement bas (équivalent à moins de six mois de consommation). Les stocks dans les pays producteurs restent également à des niveaux très bas. Au cours des premiers mois de la campagne 2011/12, les prix ont reculé, mais en se maintenant néanmoins à des niveaux élevés d’environ 190 cents US/ livre pour le prix composite OIC. Cependant, au cours des trois premiers mois de 2012, les prix sont descendus à environ 180 cents US/livre. La correction baissière des prix en devise locale a été accentuée par la dépréciation du dollar américain par rapport aux devises d’un certain nombre de pays exportateurs. et la consommation dans les marchés émergents devrait encore croître. Événement particulièrement important pour les pays ACP, en février 2012, les prix du café arabica ont atteint leur niveau le plus bas depuis novembre 2010, tandis que ceux du robusta augmentaient, creusant plus encore l’écart entre les deux. Les analystes du marché ne s’attendent pas à d’autres corrections baissières majeures des prix du café. La production totale en 2011/12 est maintenant estimée à 128,5 millions de sacs, soit une chute de 4,3 % par rapport à 2010/11, en raison du cycle biennal de la production d’arabica au Brésil. À moyen terme, les prix devraient rester élevés, malgré les prévisions d’une récolte record de 50,6 millions de sacs au Brésil pour 2012/13. La consommation intérieure du Brésil continue d’augmenter, la demande dans les pays importateurs traditionnels devrait rester solide face au ralentissement économique mondial, Prévisions des prix à court terme Au début de 2012, le site Web d’analyse du marché agricole Agrimoney. com a passé en revue plusieurs prévisions pour l’avenir à court terme des prix du café robusta. Il a noté que les prix du robusta « ont reculé en 2011 », avec un déclin de 15,2 %. Le tableau I ci-dessous présente les diverses prévisions examinées. Les chiffres de Indexmundi.com suggèrent que les prix du café arabica au cours des deux premiers mois de 2012 atteignaient le haut de la fourchette prévue, mais avec une tendance à la baisse, chutant en dessous de 200 cents/livre au début du mois d’avril. Les prix du café robusta, en revanche, étaient de 16 % supérieurs en moyenne aux prix prévus et suivaient une courbe ascendante. Tableau I : Prévisions pour les prix du café robusta et arabica en 2012 2012 1 trimestre er 2012 2012 2012 2 trimestre 3 trimestre 4 trimestre e e e Robusta (Londres, en $US/tonne) Commerzbank 1 900 1 850 1,850 1 800 Standard Chartered 1 950 2 250 1 767 1 767 Arabica (New York, en cents US/livre) Commerzbank 230 200 210 220 Rabobank 220 200 180 170 Goldman Sachs 235 200 - 175 Source : compilé à partir des articles de presse de Agrimoney.com. http://agritrade.cta.int/ Note de synthèse : mise à jour 2012 I 3 Secteur du café Développements dans les pays ACP Vue d’ensemble des développements des prix et de la production dans les pays ACP Les informations sur les prix payés aux producteurs sont assez limitées, les données de l’OIC suggérant un tableau mitigé. Les prix moyens ont augmenté de 63 % en Côte d’Ivoire (un pays producteur de robusta) entre 2010 et 2011, dans une proportion assez proche de l’augmentation du prix composite de l’OIC. Au Cameroun, pays producteur de robusta et d’arabica, l’augmentation des prix était d’environ 42 %. Mais en PNG, également producteur d’arabica et de robusta, l’augmentation a été bien plus modeste, à 17 %. Bien que cela puisse être un signe que la filière nationale ne fonctionne pas correctement dans la transmission des signaux de prix aux agriculteurs, l’impact des mouvements des taux de change doit être pris en compte, le kina de la PNG s’étant apprécié de 20 % par rapport au dollar américain en 2011. Néanmoins, dans les pays ACP, des ef for ts pourraient être consentis pour renforcer le fonctionnement des « Il faudra peut-être renforcer les chaînes d’approvisionnement du café ACP de façon à ce que les producteurs puissent tirer pleinement profit des hausses de prix internationales, et ne supportent pas simplement les conséquences des chutes de prix » chaînes d’approvisionnement du café de façon à ce que les producteurs puissent tirer pleinement profit des hausses de prix internationales, et ne supportent pas simplement les conséquences des chutes de prix. http://agritrade.cta.int/ La production des ACP n’a augmenté que de manière marginale (de 17,6 à 17,8 millions de sacs) entre 2009/10 et 2010/11, profitant ainsi partiellement de l’impulsion donnée par les prix record. Toutefois, les estimations pour 2011/12 suggèrent une croissance possible de plus de 20 %, à 21,5 millions de sacs, tandis que la production dans le reste du monde devrait baisser de 116 à 110 millions de sacs pour une production mondiale totale de 132 millions de sacs, soit 2 millions de sacs de moins qu’en 2010/11 (voir article Agritrade « La hausse des prix du café suscite un regain d’intérêt pour la production de café africaine », 30 janvier 2012). De nettes augmentations de la production sont prévues en Éthiopie, en PNG et en Côte d’Ivoire. Si la production des ACP atteint ces chiffres, elle reviendrait aux volumes enregistrés dans les années 1980 et durant quelques années de la décennie 1990. Développements en Afrique orientale Des rapports récents suggèrent que l’augmentation majeure prévue en Éthiopie est peu susceptible de se concrétiser, en raison des mauvaises conditions climatiques et des problèmes de fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement. Les estimations de la production ont été revues à la baisse de 15 %, à 8,3 millions de sacs, tandis que les dif férends le long de la chaîne d’approvisionnement conjugués à une consommation intérieure en hausse suggéraient que la chute des exportations pourrait être encore plus spectaculaire (pour plus d’informations sur ces questions, voir article Agritrade « Des temps meilleurs pour les producteurs de café est-africains », 18 mars 2012). Ailleurs en Afrique orientale, le site Web CommodAfrica signale un regain d’intérêt pour le secteur du café en Afrique, l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie renouvelant leurs plantations de café avec des variétés résistantes à la trachéomycose du café, à la rouille du caféier et d’autres maladies, et recherchant de nouveaux marchés. Des articles de presse ont indiqué que les cours mondiaux élevés du café procurent de véritables bénéfices à l’industrie du café kényane, les recettes d’exportation devant augmenter de 7 % en 2011 par rapport à 2010. Cela a fait suite à une augmentation substantielle des recettes en 2010 comparé à 2009. Un processus de restructuration financière est en cours dans le secteur du café kényan, le ministre des Finances annonçant un « plan de sauvetage qui annulera une dette de 3,7 milliards Sh [environ 34,6 millions €] du secteur du café avant la fin de l’exercice financier » (voir article Agritrade « La hausse des prix du café suscite un regain d’intérêt pour la production de café africaine », 30 janvier 2012). Au Rwanda, les exportations de café torréfié semblent avoir commencé à pénétrer le marché chinois, en plus des succès récemment enregistrés au Japon et des bonnes perspectives pour le développement des exportations vers la Corée du Sud. Le National Agricultural Export Board (NAEB), avec le soutien des bailleurs de fonds et des ONG, aide les producteurs de café rwandais à augmenter la production de café, par le remembrement des terres agricoles, la réhabilitation des caféiers, la promotion des organisations d’agriculteurs et des améliorations apportées au fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement en « rassemblant les négociants, les transformateurs et les exportateurs ». Le NAEB cherche également à développer les activités de transformation à plus forte valeur ajoutée au travers de la mise en place d’installations de torréfaction du café. Note de synthèse : mise à jour 2012 I 4 Secteur du café En Tanzanie, cinq nouvelles variétés de semences de café seront mises à la disposition des agriculteurs dans le nord du pays pour revigorer le secteur. Ces nouvelles variétés seraient aptes à « supporter des conditions climatiques rudes, à résister aux maladies, et leurs fruits à mûrir en moins de temps ». Ceci devrait donner un coup de fouet immédiat à la production de café de la Tanzanie. Les prix aux enchères actuellement élevés pourraient encourager l’adoption de ces nouvelles variétés de café en Tanzanie, étant donné les meilleures perspectives commerciales pour les cultivateurs. Avec de bons accords de commercialisation, cela pourrait apporter des bénéfices importants aux 5 % de la population tanzanienne vivant du secteur du café (voir article Agritrade « La Tanzanie entend se focaliser davantage sur le café d’origine unique », 10 juin 2011). Développements en Afrique centrale et de l’Ouest Dans la région, il s’avère cependant nécessaire d’innover aussi bien dans la production que dans la commercialisation du café, afin d’empêcher l’instabilité des prix internationale de miner les perspectives de développement durable de la production. Une plus grande différenciation de la qualité des produits et du lieu d’origine, un meilleur marketing et un renforcement du fonctionnement des chaînes d’approvisionnement du café pourraient tous contribuer à des prix plus stables et rémunérateurs pour les producteurs. En 2010, le Cameroun a adopté un plan de relance quinquennal pour le secteur du café, avec un budget de 39,6 millions d’euros, visant à développer la production à hauteur de 2 millions de sacs. Le gouvernement se veut optimiste pour 2011/12, et prévoit une production de plus d’un million de sacs, dont 910 000 sacs de robusta. Les données de l’OIC, cependant, estiment le niveau de production total à environ 700 000 sacs pour 2011/12. Le secteur du café est-africain est également vulnérable à une plus grande incidence des infestations de ravageurs et à la fréquence accrue des épisodes de sécheresse associés au changement climatique, et par conséquent des stratégies d’ajustement doivent être mises en place. http://agritrade.cta.int/ En contraste avec la situation en Afrique de l’Est, l’Afrique centrale et de l’Ouest , a connu une détérioration générale de la production et des exportations de café. Il apparaît que la production de café du Cameroun a chuté de 39 %, à 574 000 sacs, en 2010/11 (la production de robusta est passée de 883 000 sacs à 531 000 sacs et celle d’arabica de 57 000 sacs à 43 000 sacs), tandis que les exportations de café tombaient de 822 000 sacs en 2009/10 à 545 000 sacs en 2010/11, soit une baisse de 34 %. Le déclin de la production et des exportations de café du Cameroun est tantôt attribué à la prédominance des plantes de café vieillissants, aux maladies, à la contrebande de café vers le Nigeria et aux perturbations de marché liées aux troubles politiques en Afrique du Nord. En Côte d’Ivoire, la production est passée de 1,8 million de sacs en 2009/10 à un peu moins d’un million de sacs en 2010/11, tandis que les exportations chutaient de plus de 2 millions de sacs en 2009/10 à 975 000 sacs en 2010/11, soit le niveau d’exportation le plus bas du pays depuis des décennies (10 ans avant, en 2000/01, 4,3 millions de sacs étaient exportés). Ceci est imputable au conflit politique qui a suivi la contestation des résultats des élections, et à l’imposition d’un embargo sur les exportations ivoiriennes soutenu par les NU, qui est resté en place jusqu’en avril 2011. Bien que l’on prévoie une reprise de la production et des exportations à court terme grâce à une situation politique plus stable (et de fait, la production devrait atteindre 1,6 million de sacs en 2011/12), nul ne sait combien de temps il faudra au pays pour revenir aux volumes d’exportation du début des années 2000 (qui oscillaient entre 2,6 et plus de 4 millions de sacs). Développements dans les Caraïbes et le Pacifique Les trois principaux producteurs de café ACP en dehors de l’Afrique sont la République dominicaine (500 000 sacs) et Haïti (300 000 sacs) dans les Caraïbes, et la PNG dans le Pacifique – la Jamaïque occupant une place spéciale pour sa production de café « Blue Mountain » assez limitée mais extrêmement bien cotée. En République dominicaine, la production est passée de 352 000 sacs en 2009/10 à 378 000 sacs en 2010/11, avec une production estimée à 500 000 sacs en 2011/12. En Haïti, la production est restée stable à environ 350 000 sacs en 2009/10 et 2010/11, avec une baisse escomptée à 300 000 sacs en 2011/12. Dans les deux pays, la majorité de la production est consommée au niveau local, puisque les exportations en 2010/11 ne représentaient que 67 000 sacs en République dominicaine et 9 000 sacs en Haïti. La PNG, d’autre part, est un acteur ACP important sur le marché mondial du café. La production en 2010/11 a chuté à 867 000 sacs, contre plus d’un million de sacs en 2009/10 (les exportations passant de plus d’un million de sacs en 2009/10 à 880 000 sacs en 2010/11). Toutefois, les estimations de la production pour 2011/12 Note de synthèse : mise à jour 2012 I 5 Secteur du café prévoient une récolte d’environ 1 million de sacs. Les niveaux de production et d’exportation au cours des trois dernières années sont conformes à la fourchette normale de la dernière décennie. À moyen terme, cependant, la production devrait se développer considérablement. En décembre 2011, le PDG de la Coffee Industry Corporation (CIC) a sollicité des propositions pour le volet consacré au café d’un programme de 46,3 millions de dollars, à savoir le projet « Partenariats productifs dans le secteur de l’agriculture » (PAPP) financé par la Banque mondiale. Le PAPP « entend améliorer la productivité des petits exploitants en renforçant les liens entre petits agriculteurs et entreprises agricoles, avec pour objectif d’ajouter 25 000 ménages à la liste des producteurs de cafés cer tifiés d’ici 2016 ». Le gouvernement a également alloué un budget conséquent en 2012 pour soutenir le secteur du café (voir article Agritrade « La production de café de la PNG devrait croître, tandis que le café sauvage fidjien montre déjà son potentiel », 20 mai 2012). Développements dans le marché du café durable Des systèmes sans cesse plus nombreux L’un des développements les plus remarquables de ces dernières années a été l’essor rapide du marché du café « durable ». Le café durable représente maintenant environ 16 % de la production totale de café. Cette proportion inclut le café certifié par des tiers, mais également le café vérifié par des auditeurs externes eu égard aux propres normes des entreprises, telles que les CAFE Practices de Starbucks et les directives AAA de Nespresso. Les ventes de café durable représentent environ 9 % des ventes totales de café. L’écart entre la production et les http://agritrade.cta.int/ ventes s’explique par le fait que tout le café certifié durable n’est pas vendu sous un label durable – cela arrive en particulier lorsque les torréfacteurs mélangent des cafés certifiés et non certifiés. Bien que le calcul de ces proportions inclue le café avec double ou triple certification (l’ampleur de ces chevauchements est inconnue), ces cafés représentent une proportion considérable du marché mondial du café, et le café durable ne peut dès lors plus être considéré comme un marché de niche. Les cafés certifiés gagnent également du terrain dans les économies émergentes (telles que la Chine, la Corée, le Brésil et l’Inde), où la consommation de café augmente dans l’ensemble plus vite que dans les marchés traditionnels. Le potentiel de croissance de la Chine en matière de consommation de café, à la fois conventionnel et certifié, est énorme. La consommation moyenne actuelle est de 3 tasses par personne et par an, contre une moyenne « La consommation de café chinoise a augmenté de 15 % par an entre 2003 et 2008, avec une croissance de 25 % des chaînes de magasins de cafés spéciaux entre 2008 et 2010 » mondiale de 240 tasses. En Chine, la consommation de caféa augmenté de 15 % par an entre 2003 et 2008, avec une croissance de 25 % des chaînes de magasins de cafés spéciaux entre 2008 et 2010. En outre, le Brésil devrait bientôt devenir le plus gros marché mondial de consommation. Bien que les volumes de café certifié soient toujours faibles au Brésil, le café certifié (en particulier commerce équitable, mais aussi biologique) est de plus en plus présent dans les magasins et cafés. On dénombre plusieurs initiatives actives dans le domaine de la durabilité du café. Les plus anciennes sont le label Fairtrade/commerce équitable (mis en œuvre par Fairtrade Labelling Organizations [FLO] International) et la certification biologique. La certification FLO offre un système de prix minimum plus une prime sociale aux organisations de producteurs. La certification biologique n’offre pas de garantie, mais l’expérience prouve qu’elle apporte des primes sur les prix. Ces deux systèmes de certification ont été suivis par une deuxième vague de labels apparus fin des années 1990/début des années 2000, avec la mise en place des systèmes de certification Rainforest Alliance et UTZ Certified. Ceux-ci peuvent également offrir des primes sur les prix en fonction de la situation de marché, mais elles ne sont pas garanties. Ces quatre systèmes (plus le système de certification « Bird Friendly » du Smithsonian Centre, de bien moindre envergure) sont toujours les principaux systèmes de certification du café sur le marché. Toutefois, d’autres systèmes de vérification, tels que le Code commun de la communauté du café (4C) et les normes de durabilité privées (telles que les Pratiques CAFE [Coffee and Farmer Equity] de Starbucks et les directives AAA de Nespresso), ont également connu une croissance exponentielle. De plus, Transfair USA a récemment quitté le système Fairtrade pour développer sa propre certification qui couvrira également les plantations (« Fairtrade » ne certifie que les petits producteurs dans le secteur du café). Tous ces systèmes, à différents degrés et avec différentes combinaisons, essaient de trouver une réponse aux problèmes de durabilité environnementale et sociale dans la production (et parfois le commerce) de café. Aucun d’entre eux n’a encore abordé la question de la réduction des émissions de Note de synthèse : mise à jour 2012 I 6 Secteur du café gaz à effet de serre, un élément clé d’autres systèmes de certification de la durabilité émergeant dans le secteur agroalimentaire (en particulier pour les biocarburants, mais également pour d’autres aliments pour humains et animaux). On ne sait pas encore si « Aucune des initiatives de certification du café n’a encore abordé la question de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, un élément clé d’autres systèmes de certification de la durabilité émergeant dans le secteur agroalimentaire » d’autres concurrents pour les certifications de durabilité pénétreront le secteur du café sur cette base, mais, s’ils le font, l’ensemble du secteur risque d’être bouleversé. Par exemple, le label ISCC (International System on Carbon Certification), développé à l’origine pour les biocarburants durables et axé sur la certification des réductions des émissions de gaz à effet de serre, est actuellement en train de s’élargir à d’autres marchés de produits alimentaires et de produits chimiques. La multiplication des normes et des certifications implique que les agriculteurs doivent se conformer à plusieurs systèmes en même temps, ce qui augmente les coûts et complique les opérations. Cette situation pourrait s’améliorer si Rainforest Alliance et UT Z Cer tif ied respe ctent leur engagement à rendre leurs normes mutuellement acceptables et à partager l’audit par des tiers. Mais si une certification des émissions de gaz à effet de serre est ajoutée aux systèmes existants, une série de coûts et de demandes supplémentaires pourraient venir s’ajouter pour les exploitations. http://agritrade.cta.int/ Perspectives de croissance pour le café durable Malgré le ralentissement économique dans les marchés traditionnels du café, il n’y a aucun signe de ralentissement de la propagation du café durable sur le marché. Un rapport récent sur les engagements de durabilité et une série d’entretiens menés par la Tropical Commodity Coalition (TCC, 2012) auprès de grands torréfacteurs et négociants de café indiquent des engagements de plus en plus nombreux envers l’achat de café durable : Nestlé s’est engagé à ce que 26 % de ses achats soient approvisionnés auprès de producteurs durables d’ici 2020 (3 millions de sacs de 4C+AAA et 1,5 million de sacs de Rainforest Alliance), contre 5 % en 2010. Kraft s’est engagé à ce que 30 % de ses achats totaux de café (et 100 % du café vendu sous ses marques européennes) soient certifiés Rainforest Alliance ou 4C d’ici 2015. (Kraft est actuellement le plus gros acheteur de café Rainforest Alliance, avec 830 000 sacs achetés en 2010.) Sara Lee s’est engagé à ce que 20 % de ses achats soient certifiés (principalement UTZ Certified, 1,5 million de sacs) contre 9 % à présent (660 000 sacs), ce qui en fait le plus gros acheteur de café UTZ Certified. Starbucks s’est engagé à s’approvision ner à 100 % en café durable d’ici 2015 (en utilisant ses propres CAFE Practices, FLO et autres), un objectif qu’il est susceptible d’atteindre puisqu’il s’approvisionne déjà à 84 % au titre de son programme CAFE Practices (1,7 million de sacs en 2010). En outre, Starbucks est un acheteur important de café biologique (467 000 sacs) et le deuxième plus gros acheteur de café certifié FLO (après Green Moun- tain Coffee Roasters), représentant près de 8 % (167 000 sacs) du café vert Fairtrade. Tchibo, la société de café internationale basée en Allemagne, prévoit d’acheter 25 % de son café auprès de sources durables d’ici 2015 dans le cadre de toute une série de systèmes de certification de la durabilité, et elle s’engage à atteindre un objectif de 100 %. En 2010, Tchibo a acheté 125 000 sacs de café Rainforest Alliance, 33 000 sacs de café Fairtrade/ biologique et 117 000 sacs de 4C. D’autres acteurs majeurs du négoce et de la torréfaction de café, cependant, ne se sont pas encore clairement engagés à acheter du café durable (Strauss, Aldi, Smucker’s, Lavazza et Segafredo). Étonnamment, on ne sait pas grandchose sur les impacts environnementaux et sociaux réels des systèmes de certification de la durabilité du café sur les producteurs de café et leurs communautés. Une étude du Panel consultatif scientifique et technique du Fonds pour l’environnement mondial a révélé qu’il n’y a pas de preuve tangible reliant la certification à des impacts positifs (STAP, 2010). Giovannucci et al. (2008), cependant, soulignent que : les agriculteurs certifiés obtiennent des revenus nets supérieurs (même s’il n’est pas très clair si cela est le résultat de la certification, ou si ce sont les agriculteurs plus riches au départ qui se lancent dans la certification) ; la santé et la sécurité professionnelles sont meilleures dans les exploitations certifiées ; peu d’éléments tendent à prouver les effets significatifs de la certification sur l’environnement (en termes d’ombrage et de biodiversité). Note de synthèse : mise à jour 2012 I 7 Secteur du café Le tableau d’ensemble suggère que l’accès au marché pour le café ACP est de plus en plus lié à l’obtention de l’une « L’accès au marché pour le café ACP est de plus en plus lié à l’obtention de l’une ou l’autre certification de durabilité » ou l’autre certification de durabilité. Ce tableau est encore compliqué par le fait que les marchés nationaux en Europe affichent des préférences différentes : Les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont les marchés présentant la consommation la plus élevée de café durable – 38 % aux Pays-Bas (essentiellement UTZ Certified) et 20 % au RoyaumeUni (essentiellement Fairtrade et Rainforest Alliance dans une moindre mesure). Le marché allemand affiche une proportion plus faible (3-7 %) mais est plus grand en taille, et privilégie le café biologique (Fairtrade, UTZ Certified et Rainforest Alliance dans une moindre mesure). Aux États-Unis, la demande de café Rainforest Alliance et certifié CAFE de Starbucks est la plus élevée. Ainsi, non seulement les certifications durables « Non seulement les certifications durables sont nécessaires pour accéder au marché, mais un portefeuille de cafés différents est indispensable pour des destinations différentes » sont nécessaires pour accéder au marché, mais un portefeuille de cafés différents est indispensable pour des destinations différentes. http://agritrade.cta.int/ Développements dans la production de café durable dans les ACP (2010-2012) Après les problèmes récents rencontrés par les exportateurs jamaïcains de café Blue Mountain sur leurs principaux marchés au Japon, des efforts ont été consentis depuis 2010 pour diversifier les marchés d’exportation. En 2011, des signes de progrès ont été enregistrés : En mars 2011, l’Europe s’est montrée de plus en plus intéressée à augmenter ses achats de café Blue Mountain (voir article Agritrade « Le café jamaïcain Blue Mountain entame une diversification de marché », 5 juillet 2011). E n avril 2011, le premier lot de 7,3 tonnes de café Blue Mountain a été envoyé en Chine. Cela s’inscrit dans le cadre d’un accord de 2 ans visant à exporter 70 à 100 tonnes de café vers le marché chinois via deux organisations chinoises, Hangzhou City Coffee et Western Cuisine Association, qui agiront maintenant en tant que représentants de la marque Blue Mountain en Chine. Début 2012, il est apparu que les premières expéditions vers la chaîne Starbucks basée aux États-Unis ont rencontré un franc succès. Les commandes ont triplé depuis 2010, portant les volumes totaux à 15,4 tonnes, et certains signes tendaient à démontrer que les producteurs jamaïcains étaient sur le point d’adhérer au programme CAFE Practices de Starbucks, venant ainsi rejoindre les fournisseurs ACP d’Éthiopie, du Kenya, de la Tanzanie, du Rwanda, du Burundi, de la Zambie et de la PNG. Ce système récompense les producteurs pour l’obtention de critères de performance spécifiques, un score de 60 % (« statut de fournisseur privilégié ») obtenant « de meilleurs prix et conditions contrac- tuelles », et un score de 80 % (« statut de fournisseur stratégique ») obtenant une prime sur le prix supplémentaire de 0,05 dollar US/livre. Les chiffres de l’entreprise suggèrent que le prix moyen payé par Starbucks pour ses achats de café est d’environ 37 % supérieur à la moyenne du secteur (chiffres de 2006). En outre, Starbucks a créé un fonds d’investissement dans le cadre du programme CAFE pour offrir une assistance concrète aux agriculteurs (voir article Agritrade « Le soutien des entreprises à la production durable de café de première qualité en Jamaïque », 30 avril 2012). Autres initiatives de différenciation du café ACP (2010-2012) La tendance de la consommation vers les cafés d’origine unique représente un autre domaine où les fournisseurs ACP tentent d’obtenir des primes sur les prix. Le Conseil du café tanzanien, par exemple, cherche à accroître ses exportations de café d’origine unique. Toutefois, afin d’obtenir des primes sur les prix pour les cafés d’origine unique, il ne suffit pas de placer les cafés d’origine unique sur le marché. Des stratégies de commercialisation doivent être conçues et mises en œuvre pour développer l’identité de la marque et ensuite promouvoir la fidélité des consommateurs envers la marque, afin que les consommateurs finaux et les grossistes soient de plus en plus désireux de payer une prime sur le prix. Cela nécessite que des investissements soient consentis, dont les coûts peuvent être considérables et dont les bénéfices ne peuvent être effectivement récupérés qu’en cas d’accroissement des volumes. Des investissements dans l’amélioration du tri et du conditionnement doivent donc être complétés par des investissements aussi bien dans la commercialisation que dans l’augmentation de Note de synthèse : mise à jour 2012 I 8 Secteur du café la production. Différentes stratégies ont été adoptées par les pays africains (Éthiopie et Kenya) et d’autres fournisseurs de café (par ex. la Colombie, où « Des investissements dans l’amélioration du tri et du conditionnement doivent donc être complétés par des investissements aussi bien dans la commercialisation que dans l’augmentation de la production » les indications géographiques sont utilisées), ces stratégies étant liées à l’échelle de production et aux spécificités du produit commercialisé (voir article Agritrade « La Tanzanie entend se focaliser davantage sur le café d’origine unique », 10 juin 2011). 3. I mplications pour les pays ACP Renforcement de la présence ACP dans les cafés certifiés Les cafés certifiés sont susceptibles de représenter une part croissante des ventes de café dans les marchés occidentaux bien établis. La demande de café certifié est également susceptible de se développer dans les marchés émergents, mais probablement à un rythme plus lent que la consommation globale de café. Actuellement, deux tiers du café certifié proviennent des producteurs latino-américains (State of Sustainability Initiatives/SSI, 2010). Cela suggère que les opérateurs du secteur du café ACP et leurs organisations ont encore du chemin à parcourir pour améliorer les structures organisationnelles et les instruments financiers qui peuvent faciliter l’obtention http://agritrade.cta.int/ de la certification de durabilité. Par conséquent, il est conseillé aux gouvernements ACP de faire davantage pour faciliter la certification de durabilité par les producteurs ACP. En outre, étant donné les nombreux systèmes de durabilité en vigueur, les producteurs ACP pourraient avoir besoin d’aide pour identifier les systèmes de certification qui leur garantissent non seulement un accès aux principaux débouchés mais aussi des primes sur les prix. Cela pourrait constituer un nouveau rôle pour les conseils de la filière café (lorsqu’ils existent) dans les pays ACP. Une augmentation de l’« aide pour le commerce » serait également utile à cet égard. Réduire les coûts de la conformité et de la certification La conformité aux normes de durabilité augmente les coûts opérationnels à travers des interventions au niveau de l’exploitation (par ex. en termes agronomiques, sociaux, organisationnels), des exigences de la chaîne de contrôle (les cafés certifiés doivent être manipulés séparément du café « normal »), de la mise en place d’une installation de stockage séparée pour les lots certifiés, etc. Dans les pays ACP, l’action collective pour répondre aux exigences de conformité pourrait être prise au niveau des coopératives, des organismes professionnels coordonnés par les gouvernements, des associations du café et des partenariats public–privé. Cela pourrait aider à réduire les coûts de la conformité, de la vérification et de la certification (c’est-à-dire par la mise en commun des services d’audit et de certification, les systèmes de certifica- tion groupée, et/ou le stockage et le transport collectifs de café certifié). En outre, l’action collective menée par les gouvernements ACP devrait s’attacher à promouvoir l’harmonisation et la simplification des processus de certification (en particulier pour les initiatives membres de l’ISEAL Alliance, l’alliance mondiale pour les normes sociales et environnementales), réduisant ainsi les coûts et améliorant les bénéfices nets de ces systèmes pour les producteurs. Cela pourrait aider à améliorer la compétitivité des exportations ACP de café certifié. Cela pourrait prendre la forme d’une promotion de protocoles de reconnaissance mutuelle, de « normes modulaires » (une base commune pour tout le monde et des modules spécialisés sur des questions sociales, de maind’œuvre, d’ombrage, de pratiques IPM, etc.) et d’audits communs. Rééquilibrer les préoccupations en matière de durabilité La plupart des initiatives de durabilité existantes mettent énormément l’accent sur les questions environnementales et sociales et sur des critères et souscritères sociaux. Les critères économiques revêtent moins d’importance. Lorsque des critères économiques existent, ils sont essentiellement axés sur la qualité des produits. Les critères qui exigent un salaire minimum vital (plutôt qu’un salaire minimum), des primes sur les prix et des contrats écrits contraignants sont rares. Les gouvernements ACP et les organisations de producteurs de café devraient envisager de faire pression sur les principales initiatives en matière de normes du café pour aborder de plus en plus les dimensions économiques de la durabilité, en particulier en ce qui concerne la distribution des coûts Note de synthèse : mise à jour 2012 I 9 Secteur du café et des revenus le long des chaînes d’approvisionnement. Par ailleurs, les gouvernements ACP, avec l’aide des bailleurs de fonds internationaux, devraient également essayer de promouvoir une meilleure compréhension des coûts de la conformité à ces normes au niveau de l’exploitation, et l’utilisation de meilleurs outils d’évaluation de leurs impacts économiques, sociaux et environnementaux. Principales sources 1. D. Giovannucci, P. Liu et A. Byers, « Normes à valeur ajoutée dans le marché alimentaire nord-américain », document technique de la FAO sur les produits de base et le commerce n° 11. Rome, FAO, 2008 http://www.fao.org/es/esc/fr/378/391/highlight_548.html 2. Organisation internationale du café (OIC), « Rétrospective de l’OIC 2010/11 », Londres, 2012 http://www.ico.org/show_news.asp?id=285 La question de la séquestration du carbone Les pays ACP devraient examiner attentivement si un agenda relatif à la durabilité s’étendant à la séquestration du carbone va dans leur intérêt. La conversion de la culture du café au soleil à une culture sous ombrage, par exemple, devrait être récompensée non seulement par une certification de durabilité mais aussi en matière de séquestration du carbone. Cependant, étant donné les caractéristiques incertaines du marché du carbone et le coût actuel des calculs des émissions de carbone dans les pays ACP, un tel choix stratégique requiert d’abord une analyse et une évaluation plus détaillées. 3. OIC, « Monthly coffee market report », Londres, février 2012 http://www.ico.org/documents/cmr-0212-e.pdf 4. OIC, « Prix du café », base de données en ligne http://www.ico.org/FR/coffee_pricesf.asp?section=Statistiques 5. Centre du commerce international (CCI), « Tendances du commerce des cafés certifiés », Document technique, Genève, 10 mars 2011 http://www.intracen.org/Tendances-du-commerce-des-cafes-certifies/ 6. Scientific and Technical Advisory Panel (STAP), « Environmental certification and the Global Environmental Facility: A STAP advisory document », Washington, DC, 2010 http://www.thegef.org/gef/pubs/STAP_ecocertification 7. State of Sustainability Initiatives (SSI), The State of Sustainability Initiatives Review 2010: Sustainability and Transparency. Winnipeg et Londres, IISD et IIED, 2010 http://www.iisd.org/publications/pub.aspx?pno=1363 8. Tropical Commodity Coalition (TCC), Coffee Barometer 2012, La Haye, 2012 http://www.teacoffeecocoa.org/tcc/Publications/Our-publications À propos de cette mise à jour Cette note de synthèse a été mise à jour en août 2012 afin de prendre en compte les développements depuis juillet 2011. La note de synthèse de 2011 est basée sur la version intégrale publiée en septembre 2008 et est disponible sur demande auprès de [email protected]. D’autres publications dans cette série et des ressources supplémentaires sur le commerce agricole et de la pêche ACP-UE peuvent être trouvées en ligne à http://agritrade.cta.int/fr. http://agritrade.cta.int/ Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) est une institution conjointe ACP-UE active dans le développement agricole et rural des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Le CTA a pour mission de promouvoir la sécurité alimentaire et la nutrition, et encourage une gestion durable des ressources naturelles. Cela est réalisé en fournissant des produits et services permettant un meilleur accès à l’information et des connaissances, facilitant le dialogue politique et de renforcement des capacités des institutions de développement agricole et rural et des communautés dans les pays ACP. Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale (ACP-UE) Postbus 380 6700 AJ Wageningen Pays-Bas Tél: +31 (0) 317 467 100 E-mail: [email protected] - www.cta.int Note de synthèse : mise à jour 2012 I 10