iletaitunefoi , unecompagni e
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IL ETAIT UNE FOI, U N E C O M P A G N I E... La Compagnie Présence va se produire devant vous dans quelques instants. Permettez-moi de vous la présenter. U n mot sur son fondateur. Vous connaissez Michel CAHUZAC : après une une trentaine de rôles joués à Bordeaux, sa ville natale, il mène en parallèle une carrière lyrique et dramatique, qui le conduit à jouer la la comédie, mais également à assister des metteurs en scène, de Nîmes à Rennes, en passant par Aix en Provence, Troyes, Caen ou Paris, sans oublier Bordeaux, où il compte bien faire sa place. Après avoir rencontré Jean Laurent COCHET, Jean LE POULAIN et Jean DARNEL au Théâtre de l’Atelier, il sera dirigé par Robert MANUEL et assistera Pierre Luiggi PIZZI sur Norma et Attila dans les arènes de Nîmes. Sa formation lui permet de voler de ses propres ailes : elles vont le porter à de grandes joies. Jongler avec les rôles en savourant les beautés de la langue française chez des auteurs de sensibilité et d’époques différentes le passionne. E n 1989, il se sent prêt à rendre hommages aux grands auteurs français. français. Francis HUSTER lui accorde ses droits pour jouer l’adaptation du l’adaptation du roman de Diderot, Jacques le Fataliste. La Compagnie Compagnie Présence est née. Quarante représentations seront données en Aquitaine. La nécessité de concentrer son action en un même lieu, avec la même équipe, seul moyen de cerner durablement le théâtre dans sa pureté, l’obsède. En effet, c’est le mérite d’une compagnie que d’entretenir un état de grâce, cet état qui se produit, fort heureusement, à l’occasion d’un spectacle dans tel ou tel théâtre mais qui meurt avec le retrait de la pièce de l’affiche. Au sein d’une compagnie les comédiens et leurs « chef d’orchestre », animés d’un même esprit, finissent par acquérir les uns des autres une connaissance parfaite. Ce respect mutuel, cette écoute réciproque, cette constante harmonie du jeu, assure la permanence d’une flamme dont nous souhaitons qu’elle ne s’éteigne plus quand nous l’avons senti brûler en nous. Les difficultés sont immenses, le triomphe de tous. Car Michel Cahuzac n’est pas un homme seul. Autour de lui se sont cristallisés, de mois en mois et d’années en années, des comédiens, souvent ses aînés, toujours ses amis, qui partagent le respect qu’il a de l’auteur, de l’acteur et du public, ainsi que de son exigence, sa volonté constante de dépasser ses limites. Quand il leur propose de le rejoindre, jeunes et moins jeunes, d’un même élan, répondent « présent ». Tous se retrouvent pour aller à l’essentiel, à ce qui donne son vrai sens à la vie : le Théâtre. Leur démarche a presque un caractère ascétique. Pendant presque neuf mois tous les ans ils ne vont pratiquement pas se quitter ; matinées scolaires à 9h30, puis à 14h00 ; à 17h répétition du spectacle prochain, 20h00 une autre répétition pour un autre spectacle avec une autre équipe, ou spectacle à 20 heures. C’est ça l’alternance. Alors que parfois leur répétition est achevée, ils n’en demeurent pas moins auprès de ceux qui s’exercent, pour leur prêter attention et communier dans les mêmes sentiments. Les premiers mécènes de la compagnie, ce sont eux ! Vous vous demandez peut-être pourquoi avoir choisi une programmation aussi riche ? Avec des pièces lourdes et difficiles ? Tout simplement parce qu’une entreprise qui décide de votre vie ne se fait pas à moitié ; parce que ne pas aller au bout de ses exigences reviendraient à manquer le but que l’on se propose d’atteindre. Les auteurs, les oeuvres, les rôles, les époques se répondent. Le répertoire dramatique français est un long psaume dont chaque œuvre est une strophe. La langue lui confère son unité : elle est une respiration particulière, une façon de sentir, un même goût. C’est pourquoi nous avons intérêt à ne rien négliger de ce qui nous est proposé : vous perdriez de rares moments de bonheur. P our parler à tous, il faut parler de ce qui est commun à tous. C’est pourquoi Michel Cahuzac et ses comédiens vous proposent des pièces pièces variées, mêmes courtes, des soirées poétiques, des ouvrages rarement représentés... Au théâtre, l’alternance permet d’établir des correspondances entre les auteurs. Ainsi voit-on souvent, à notre étonnement, un fil continu mener de Molière à Jules Renard ou à Sacha Guitry. Mais au delà de ces correspondances, la grande affaire est de toucher. Nous entrons peu à peu dans l’état de surconscience de l’acteur. L’acteur, dit Michel Cahuzac, doit remettre toujours et encore le texte au centre de toute action, et célébrer l’auteur. Le texte, rien que le texte, tout le texte, le texte debout ! Comme par un chef d’orchestre, le comédien est arrêté par le metteur en scène pour un mot, ou pour un « ah ». Attentif à la musique des mots, à la justesse des sentiments, jusqu'à ce que l’acteur se libère de son enveloppe et fasse exhaler vers nous l’âme du personnage. Ainsi, la noblesse devient distrayante, le divertissement profond. Son ambition est d’ordre intérieur. Il peut faire sienne cette pensée de Cocteau : « Il arrive que l’audace se présente sous les auspices de la simplicité. » Dans un répertoire ressenti comme un tout, l’alternance rapide et l’établissement de la grille des programmes est en soi une prouesse ! Parfois trois spectacles dont deux différents dans la même journée, sept spectacles par semaine, cent vingt-cinq dans la saison... Aussi nous faut-il parfois assouplir la conception scénique, pour les pièces qui le permettent, et débarrasser le plateau des accessoires superflus. Pierre-Henri SIMON dans « la sagesse du soir » disait que le plus beau décor universel était l’arbre dans la forêt, la poutre sur le toit, le mât sur la barque, la croix sur le monde. Sur un fond viennent s’inscrire éléments, meubles, accessoires, ceux-ci donnant aux costumes, éléments essentiels du jeu, une importance primordiale car, « au théâtre, l’habit fait parfois le moine ». Depuis 1989, la Compagnie Présence se prépare tous les soirs, neuf mois par an, à paraître devant vous : « un rendez-vous d’amour avec le public », disait Lucien GUITRY. Imaginez ce que cela représente de travail, de ferveur, d’espérance. Et maintenant, vous êtes conviés à la voir vivre. Cette PRESENCE, où se fondent tous les personnages, c’est une image de nous-mêmes qu’elle voudrait symboliser. Puissions-nous nous y reconnaître dans ce que nous avons de meilleur, puissiezvous trouver avec elle un air de famille et revenir nous applaudir souvent sans vous lasser... La Compagnie Présence Après ses premières armes au Cercle d’Etudes Lyriques du Grand-Théâtre de Bordeaux, animé par son directeur Gérard Boireau, Michel Cahuzac joue une vingtaine de pièces au Théâtre Molière puis quitte sa ville natale. Durant quinze ans de carrière lyrique en France, il crée un spectacle Offenbach à Paris en 1987 puis fonde en 1989 à Bordeaux sa propre compagnie : La Compagnie Présence. Le cahier des charges de la Compagnie Présence : transmettre et faire découvrir la richesse et la modernité des grands auteurs français. Chaque saison, 35 comédiens bordelais passionnés se retrouvent dans une aventure commune au fil des 12 spectacles donnés en alternance. La Compagnie Présence est en résidence au théâtre La Pergola, à Bordeaux, depuis octobre 1996. Elle diffuse ses spectacles à Bordeaux, mais aussi dans la Communauté Urbaine, dans le département de la Gironde et dans toute la région Aquitaine. Depuis 25 ans, la Compagnie Présence accueille et fait découvrir à plus de 6 500 jeunes par saison le répertoire théâtral classique et de divertissement. Le soir, un public fidèle redécouvre les grandes pièces classiques et vient se divertir aux vaudevilles et aux comédies de Boulevards. Historique 1989 : Francis Huster, par amitié, accorde ses droits d’auteurs à Michel Cahuzac pour jouer Les Amours de Jacques le fataliste : 10 représentations sont à l’affiche à Bordeaux. Très vite, les enseignants, le public, sont demandeurs. 40 représentations sont données. L’idée de la compagnie a germé. Des comédiens se regroupent autour de la même idée : transmettre le répertoire à nos jeunes, le faire (re)...découvrir ! La Compagnie Présence est née. - 9 ans de créations au théâtre le Royal à Pessac. Hommage du tricentenaire de Jean de la Fontaine en 1995. Représentations de Phèdre pour l’inauguration du Théâtre La Pergola à Bordeaux, en novembre 1996. 20 ans de résidence au Théâtre La Pergola (restauré en 1996 et 2000). Une moyenne de 130 représentations par an, ces 10 dernières années. Entre 25 et 45 représentations par série. Corneille, Molière, Racine, Beaumarchais, Marivaux, Goldoni, Musset, Labiche, Feydeau, Colette, Jules Renard, Cocteau, Brisville, Lamoureux, Ray Cooney, Ionesco, Perrault, … Saison 2014-2015 : 25 ans de Présence, fêtés autour de Chéri de Colette et du Mariage de Figaro de Beaumarchais, entre autres. 8 décembre 2015 : 2600ème représentation de la Cie Présence avec Hansel et Gretel d’après les frères Grimm.