La France dans les années 1930

Transcription

La France dans les années 1930
© Mmes Pichenot et Monteil
La France dans les années 1930
Images des années 1930 en France
I. De la crise économique et sociale à la crise politique.
1. La critique du régime politique.
De 1932 à 1936, la France a compté onze ministères. Qu’ont-ils fait contre la crise économique ? Rien ou
presque. Les ministres des Finances furent tous hypnotisés par le déficit budgétaire. Pour tenter de résorber, ils
ont appliqué des remèdes qui aggravent le mal économique (…). Ce fut la politique de réduction des dépenses
de l’Etat, c'est-à-dire de la baisse des salaires des travailleurs publics et par voie de conséquence, de bien des
salariés, les patrons se hâtant de suivre l’exemple de l’Etat. (…) N’ayant d’autres ressources que leurs salaires,
les travailleurs sont contraints de dépenser moins, c'est-à-dire d’acheter moins de produits aux commerçants et
aux agriculteurs, et d’économiser sur la nourriture et les vêtements (…) Nous voici engrenés dans un cycle
infernal. La misère des uns entraîne la détresse des autres.
D’après J. Moch, député socialiste (SFIO),
Arguments et documents contre capitalisme, crise et déflation*, 1936
* Déflation : politique monétaire consistant à réduire volontairement les prix ou les salaires.
1. Qui est l’auteur de ce texte ? Un député socialiste (S.F.I.O).
2. A l'aide du texte, justifiez cette phrase : « Dans les années 1930, la France connaît une instabilité
ministérielle ».
Les gouvernements (de tendances différentes) se succèdent à un rythme rapide (parce qu'ils sont
souvent renversés par la chambre des députés).
3. D’après vous, quelle problème, l’instabilité ministérielle peut elle entraîner ?
Cela empêche l’adoption d’une politique à long terme contre la crise notamment.
4. Le député, auteur de ce texte, est il d’accord avec la politique menée par le gouvernement ? Pourquoi ?
Quelle problème cela révèle t il ?
Le député socialiste veut une relance de l’économie par l’augmentation des salaires (donc du P.A.)
alors que le gouvernement baisse les salaires.
Ce désaccord entre les tendances politiques quand aux remèdes contre la crise peut poser
problème. En effet, si le gouvernement ne dispose pas de la majorité à l’assemblée, ces projets de
lois risque de ne pas être adoptés par l’assemblée.
Les affaires Oustric et Stavisky
Albert Oustric fonde une banque en récoltant des fonds grâce au soutien de nombreux hommes politiques
connus. Lorsqu’en 1929 il fait une faillite frauduleuse et que l’argent s’est évaporé des caisses de sa banque, des
membres du groupe parlementaire sont inquiétés. L’un de ses soutiens, le garde des Sceaux Péret fut condamné
dans cette affaire et entraîna dans sa chute le gouvernement.
Le 23 décembre 1933 le directeur du Crédit communal de Bayonne, Gustave Tissier fut arrêté pour fraude
et mise en circulation de faux billets pour un montant de 235 millions de francs. On découvrit rapidement que
Tissier n’était que l’exécutant du fondateur du Crédit communal, Serge Alexandre Stavisky, qui avait co-organisé
cette fraude avec le député-maire de Bayonne. L’enquête permit de découvrir les nombreuses relations entretenues
par l’escroc dans les milieux de la police, de la presse et de la justice : le député Bonnaure, le sénateur Renoult, le
ministre des Colonies et ancien ministre de la Justice Albert Dalimier, les directeurs de journaux Dubarry et Aymard
avaient profité de ses largesses en échange de leur appui ; le procureur général Pressard, beau-frère du président
du Conseil Camille Chautemps, avait fait en sorte que Stavisky bénéficie de 19 remises de procès. Stavisky s’enfuit
et se suicide en janvier 1934.
5. Quels sont les points communs de ces deux affaires ?
Ce sont des scandales financiers auxquels sont mêlés des dirigeants politiques.
Les gouvernements qui se succèdent rapidement semblent incapables de résorber la crise.
De plus les milieux politiques sont déconsidérés par des scandales politico-financier.
De 1932 à 1936, la France a compté onze ministères. Qu’ont-ils fait contre la crise économique ? Rien ou presque. Les
ministres des Finances furent tous hypnotisés par le déficit budgétaire. Pour tenter de résorber, ils ont appliqué des remèdes
qui aggravent le mal économique (…). Ce fut la politique de réduction des dépenses de l’Etat, c'est-à-dire de la baisse des
salaires des travailleurs publics et par voie de conséquence, de bien des salariés, les patrons se hâtant de suivre l’exemple
de l’Etat. (…) N’ayant d’autres ressources que leurs salaires, les travailleurs sont contraints de dépenser moins, c'est-à-dire
d’acheter moins de produits aux commerçants et aux agriculteurs, et d’économiser sur la nourriture et les vêtements (…)
Nous voici engrenés dans un cycle infernal. La misère des uns entraîne la détresse des autres.
D’après J. Moch, député socialiste (SFIO),
Arguments et documents contre capitalisme, crise et déflation*, 1936
* Déflation : politique monétaire consistant à réduire volontairement les prix ou les salaires.
1. Qui est l’auteur de ce texte ?
2. A l'aide du texte, justifiez cette phrase : « Dans les années 1930, la France connaît une instabilité ministérielle
».
3. D’après vous, quelle problème, l’instabilité ministérielle peut elle entraîner ?
4. Le député, auteur de ce texte, est il d’accord avec la politique menée par le gouvernement ? Pourquoi ? Quelle
problème cela révèle t il ?
Les affaires Oustric et Stavisky
Albert Oustric fonde une banque en récoltant des fonds grâce au soutien de nombreux hommes politiques connus.
Lorsqu’en 1929 il fait une faillite frauduleuse et que l’argent s’est évaporé des caisses de sa banque, des membres du groupe
parlementaire sont inquiétés. L’un de ses soutiens, le garde des Sceaux Péret fut condamné dans cette affaire et entraîna dans
sa chute le gouvernement.
Le 23 décembre 1933 le directeur du Crédit communal de Bayonne, Gustave Tissier fut arrêté pour fraude et mise en
circulation de faux billets pour un montant de 235 millions de francs. On découvrit rapidement que Tissier n’était que l’exécutant
du fondateur du Crédit communal, Serge Alexandre Stavisky, qui avait co-organisé cette fraude avec le député-maire de
Bayonne. L’enquête permit de découvrir les nombreuses relations entretenues par l’escroc dans les milieux de la police, de la
presse et de la justice : le député Bonnaure, le sénateur Renoult, le ministre des Colonies et ancien ministre de la Justice Albert
Dalimier, les directeurs de journaux Dubarry et Aymard avaient profité de ses largesses en échange de leur appui ; le procureur
général Pressard, beau-frère du président du Conseil Camille Chautemps, avait fait en sorte que Stavisky bénéficie de 19
remises de procès. Stavisky s’enfuit et se suicide en janvier 1934.
5. Quels sont les points communs de ces deux affaires ?
De 1932 à 1936, la France a compté onze ministères. Qu’ont-ils fait contre la crise économique ? Rien ou presque. Les
ministres des Finances furent tous hypnotisés par le déficit budgétaire. Pour tenter de résorber, ils ont appliqué des remèdes
qui aggravent le mal économique (…). Ce fut la politique de réduction des dépenses de l’Etat, c'est-à-dire de la baisse des
salaires des travailleurs publics et par voie de conséquence, de bien des salariés, les patrons se hâtant de suivre l’exemple
de l’Etat. (…) N’ayant d’autres ressources que leurs salaires, les travailleurs sont contraints de dépenser moins, c'est-à-dire
d’acheter moins de produits aux commerçants et aux agriculteurs, et d’économiser sur la nourriture et les vêtements (…)
Nous voici engrenés dans un cycle infernal. La misère des uns entraîne la détresse des autres.
D’après J. Moch, député socialiste (SFIO),
Arguments et documents contre capitalisme, crise et déflation*, 1936
* Déflation : politique monétaire consistant à réduire volontairement les prix ou les salaires.
1. Qui est l’auteur de ce texte ?
2. A l'aide du texte, justifiez cette phrase : « Dans les années 1930, la France connaît une instabilité ministérielle
».
3. D’après vous, quelle problème, l’instabilité ministérielle peut elle entraîner ?
4. Le député, auteur de ce texte, est il d’accord avec la politique menée par le gouvernement ? Pourquoi ? Quelle
problème cela révèle t il ?
Les affaires Oustric et Stavisky
Albert Oustric fonde une banque en récoltant des fonds grâce au soutien de nombreux hommes politiques connus.
Lorsqu’en 1929 il fait une faillite frauduleuse et que l’argent s’est évaporé des caisses de sa banque, des membres du groupe
parlementaire sont inquiétés. L’un de ses soutiens, le garde des Sceaux Péret fut condamné dans cette affaire et entraîna dans
sa chute le gouvernement.
Le 23 décembre 1933 le directeur du Crédit communal de Bayonne, Gustave Tissier fut arrêté pour fraude et mise en
circulation de faux billets pour un montant de 235 millions de francs. On découvrit rapidement que Tissier n’était que l’exécutant
du fondateur du Crédit communal, Serge Alexandre Stavisky, qui avait co-organisé cette fraude avec le député-maire de
Bayonne. L’enquête permit de découvrir les nombreuses relations entretenues par l’escroc dans les milieux de la police, de la
presse et de la justice : le député Bonnaure, le sénateur Renoult, le ministre des Colonies et ancien ministre de la Justice Albert
Dalimier, les directeurs de journaux Dubarry et Aymard avaient profité de ses largesses en échange de leur appui ; le procureur
général Pressard, beau-frère du président du Conseil Camille Chautemps, avait fait en sorte que Stavisky bénéficie de 19
remises de procès. Stavisky s’enfuit et se suicide en janvier 1934.
5. Quels sont les points communs de ces deux affaires ?
© Mmes Pichenot et Monteil
2. Les ligues en profitent. (doc. 4 page 57)
© Mmes Pichenot et Monteil
Voici le texte d'une affiche de la ligue « Solidarité française », le 5 février 1934.
« Daladier (le nouveau président) vous mène comme un troupeau de foire au Blum (chef de la S.F.I.O.), aux
Kaiserstern, aux Schweinkopf et autres Zyeomski, dont le nom bien français est tout un programme.
Voilà nos maitres, les patriotes! Voilà la dictature qui t'attend, peuple de France! Ton parlement est pourri! Tes
politiciens compromis! Ton pays livré à la boue des scandales! Ta sécurité menacée. La guerre civile grogne. La
guerre tout court rôde. Paysan, la ruine te menace, ouvriers, intellectuels, votre situation est assaillie par des
étrangers. Ni les uns ni les autres vous n'êtes plus chez vous. La France aux Français! ».
De qui émane ce texte ? De la ligue : la solidarité française.
Quel tableau est dressé de la situation de la France ? Catastrophique
Quels en sont les responsables ? Les étrangers et le Parlement inefficace et corrompu
Ce climat favorise le renforcement des organisations d'extrême droites, les ligues.
Xénophobes, anti-parlementaires, elle souhaitent un pouvoir fort, elles profitent du
mécontentement populaire pour se faire entendre.
Antiparlementarisme : rejet du parlement et plus largement de la république parlementaire.
Ligue : en France, organisation politique d’extrême droite hostile à la république parlementaire. (Action
française, croix de feu etc.). Les ligues sont souvent xénophobes, antisémites, hostile au parti traditionnel
(surtout de gauche), et souhaite une régime fort mais les aspirations diffèrent : la croix de feu souhaitent
le renforcement du pouvoir exécutif, l’action française veut rétablir la monarchie, les franciste imite le
fascisme italien.
Photo de l'émeute du 6 février 1934. (doc. 3 et 5 page 57)
L'émeute du 6 février 1934.
Les Champs-Elysées sont l'objet d'une vaste dévastation systématique et stupide. On arrache les bancs, les
grilles des arbres (...). Une vague hurlante de manifestants repart à l'assaut du pont de la concordes. Un premier
barrage de camions est enfoncé. Les gardes mobiles et les gardes à cheval qui, seuls maintenant doivent
assurer la défense du pont, sont débordés et contraints de se replier vers le Palais-Bourbon. Plusieurs coups de
revolver partent de la foule à leur adresse (.... Les grdes tirent en l'air. Ce n'est pas assez pour les énergumènes
qui ont résolu de renverser la République et le régime parlementaire (…) Ils lancent des bombes sous les pieds
des chevaux. Les gardes mobiles tirent alors sur la foule pour de bon. Une dizaine de personnes s'écroulent. Le
reste s'enfuit.
Le Populaire, journal de la S.F.I.O., 7 février 1934.
1. Présenter le document. C'est un extrait du journal de la SFIO, Le Populaire, paru le 7 février 1934
2. Que se passe t il le 6 février 1934 ? Manifestations des ligues à Paris tourne à l’émeute
3. Comment la gauche analyse t elle l’événement ?
Comme une tentative de coup d’Etat fasciste contre la République.
4. A votre avis, en quoi le contexte extérieur justifie cette crainte ?
Exemple de l’Allemagne et de l’Italie.
Le 6 février 1934, les ligues manifestent à Paris contre a chambre des députés (donc le
régime parlementaire). La manifestation tourne à l’émeute et fait 15 morts et 1400 blessés.
La gauche, marquée par l’exemple de l’Italie et de l’Allemagne, y voit une tentative de coup
d’Etat fasciste contre la république. Les communistes et les socialistes laissent de côté leur
divergences et se rapprochent dans un front anti-fasciste pour faire face au danger .
Fascisme : au sens strict, le régime dictatorial et totalitaire établi par Mussolini en Italie en 1922 ;
au sens large les régimes de même type (Allemagne d’Hitler, Espagne de Franco, Portugal de
Salazar). Cette doctrine prône la dictature, le culte du chef, le parti unique, le nationalisme, les
valeurs de la famille, du travail, de l’ordre et de la discipline; rejettent la démocratie considéré
comme corrompue et inefficace.
3. L'union des partis de gauches: le Front populaire. (doc. 6 page 57).
Rejoint désormais par les radicaux, la S.F.I.O et le P.C.F., manifestent ensemble le 14 juillet
1935, pour la défense de la république, c’est la naissance du front populaire.
© Mmes Pichenot et Monteil
II. L'expérience du Front populaire.
Voir les affiches de propagande page 60
1. La victoire électorale du Front populaire.(doc. 1 page 54 et doc. 1 et 2 page58)
Les trois partis de gauche (S.F.I.O., P.C.F. et parti radical) adoptent un programme électoral
commun autour du slogan « pain paix liberté et remportent les élections législatives de juin 1936.
Blum (leader de la S.F.I.O.) forme un gouvernement composé de radicaux et de socialistes
(les communistes n'y participent pas mais le soutient à l'assemblée.
Aussitôt des grèves, avec occupation d'usines, éclatent dans tout le pays. Il s'agit de fêter la
victoire, mais aussi pousser le gouvernement à accomplir les réformes promises et obliger les
patrons à les accepter.
2. Les réalisations et les difficultés du Front populaire.
Les réalisations doc. 4 page 59
Les difficultés. (doc. 2 et 3 page 61)
Sur le plan économique et social.
Les accords Matignon de juin 1936.
Blum réunit à Matignon les patrons et les syndicats
ouvriers qui signent les « accords Matignon ». Ces
accords prévoient :
- une hausse des salaires (afin de relancer la
consommation et l'activité économique du pays).
- étendent les droits des salariés dans l'entreprise
(liberté syndicale reconnue, délégué du personnel,
conventions collectives).
Ces accords sont complétés par des lois sociales
(visant à améliorer la vie des travailleurs et favoriser
l'embauche).
- semaine de travail réduite à 40 heures
- 15 jours de congés payés par an.
- l'accessibilité à la culture et aux sports renforcés.
Le patronat compense la hausse des salaires par
la hausse des prix. Par conséquent le pouvoir
d'achat n'augmente pas.
De plus les milieux d'affaires (financier et
industriel) spéculent et transfèrent leur capitaux à
l'étranger: ce qui provoque un recul des
investissements en France et donc une baisse de
la production. Le nombre de chômeurs stagne.
-) La méfiance et l'hostilité des hommes d'affaires
provoquent l'échec de la relance économique.
L'intervention de l'Etat dans l'économie est
renforcée.
- Nationalisation des industries d'armement,
d'aéronautique et de chemins de fer (naissance de
la S.N.C.F.)
- Réforme du statut de la banque de France.
- Création d'un office du blé pour soutenir les cours.
Sur le plan politique.
- Dissolution des ligues.
- Augmentation des dépenses militaires.
L'opposition attaque
La droite discrédite les réformes. L'extrême droite
lance une violente campagne antisémite à l'égard
de Blum et Salengro, ministre de l'intérieur qui se
suicide.
La gauche se divise:
- Blum décrète une pause dans les réformes
pour rassurer le patronat alors que le P.C. Veut
les poursuivre.
- Alors que le P.C. Souhaite soutenir les
républicains espagnols en lutte contre le général
Franco, Blum choisit la non intervention.
- Les radicaux doutent des réformes.
Les réalisations
Les difficultés.
Sur le plan économique et social.
Les accords Matignon de juin 1936.
Blum réunit à Matignon les patrons et les syndicats ouvriers qui
signent les « accords Matignon ». Ces accords prévoient :
- une hausse des salaires (afin de relancer la consommation et
l'activité économique du pays).
- étendent les droits des salariés dans l'entreprise (liberté syndicale
reconnue, délégué du personnel, conventions collectives).
Ces accords sont complétés par des lois sociales (visant à
améliorer la vie des travailleurs et favoriser l'embauche).
- semaine de travail réduite à 40 heures
- 15 jours de congés payés par an.
- l'accessibilité à la culture et aux sports renforcés.
L'intervention de l'Etat dans l'économie est renforcée.
- Nationalisation des industries d'armement, d'aéronautique et de
chemins de fer (naissance de la S.N.C.F.)
- Réforme du statut de la banque de France.
- Création d'un office du blé pour soutenir les cours.
Le patronat compense la hausse des salaires par la hausse
des prix. Par conséquent le pouvoir d'achat n'augmente
pas.
De plus les milieux d'affaires (financier et industriel)
spéculent et transfèrent leur capitaux à l'étranger: ce qui
provoque un recul des investissements en France et donc
une baisse de la production. Le nombre de chômeurs
stagne.
-) La méfiance et l'hostilité des hommes d'affaires
provoquent l'échec de la relance économique.
Sur le plan politique.
- Dissolution des ligues.
L'opposition attaque
La droite discrédite les réformes. L'extrême droite lance une
violente campagne antisémite à l'égard de Blum et
Salengro, ministre de l'intérieur qui se suicide.
- Augmentation des dépenses militaires.
La gauche se divise:
- Blum décrète une pause dans les réformes pour rassurer
le patronat alors que le P.C. veut les poursuivre.
- Alors que le P.C. Souhaite soutenir les républicains
espagnols en lutte contre le général Franco, Blum choisit la
non intervention.
- Les radicaux doutent des réformes.
Les réalisations
Les difficultés.
Sur le plan économique et social.
Les accords Matignon de juin 1936.
Blum réunit à Matignon les patrons et les syndicats ouvriers qui
signent les « accords Matignon ». Ces accords prévoient :
- une hausse des salaires (afin de relancer la consommation et
l'activité économique du pays).
- étendent les droits des salariés dans l'entreprise (liberté syndicale
reconnue, délégué du personnel, conventions collectives).
Ces accords sont complétés par des lois sociales (visant à
améliorer la vie des travailleurs et favoriser l'embauche).
- semaine de travail réduite à 40 heures
- 15 jours de congés payés par an.
- l'accessibilité à la culture et aux sports renforcés.
L'intervention de l'Etat dans l'économie est renforcée.
- Nationalisation des industries d'armement, d'aéronautique et de
chemins de fer (naissance de la S.N.C.F.)
- Réforme du statut de la banque de France.
- Création d'un office du blé pour soutenir les cours.
Le patronat compense la hausse des salaires par la hausse
des prix. Par conséquent le pouvoir d'achat n'augmente
pas.
De plus les milieux d'affaires (financier et industriel)
spéculent et transfèrent leur capitaux à l'étranger: ce qui
provoque un recul des investissements en France et donc
une baisse de la production. Le nombre de chômeurs
stagne.
-) La méfiance et l'hostilité des hommes d'affaires
provoquent l'échec de la relance économique.
Sur le plan politique.
- Dissolution des ligues.
- Augmentation des dépenses militaires.
L'opposition attaque
La droite discrédite les réformes. L'extrême droite lance une
violente campagne antisémite à l'égard de Blum et
Salengro, ministre de l'intérieur qui se suicide.
La gauche se divise:
- Blum décrète une pause dans les réformes pour rassurer
le patronat alors que le P.C. veut les poursuivre.
- Alors que le P.C. Souhaite soutenir les républicains
espagnols en lutte contre le général Franco, Blum choisit la
non intervention.
- Les radicaux doutent des réformes.
© Mmes Pichenot et Monteil
© Mmes Pichenot et Monteil
3. La fin du Front populaire.
Les problèmes non résolus, les critiques, la fissure dans l'union de gauche pousse Blum a démissionné
en juin 1937. Un second gouvernement de front populaire lui succède, mais dès 1938, les radicaux
mettent fin au Front populaire en s'alliant avec la droite.
Conclusion
La France n'échappe ni à la crise économique et sociale, ni à la remise en cause du régime
démocratique qui en découle. Mais contrairement à l'Italie et à l'Allemagne, la démocratie française,
forte d'une expérience de plus d'un demi siècle résiste et se maintien
Par ailleurs, le Front populaire a engagé des réformes qui ont marqué l'histoire sociale et
économique de la France. L'expérience à été courte mais son esprit d'ouverture et de générosité
sociale constitue encore aujourd'hui une référence incontournable de la mémoire des Français (et plus
particulièrement de la mémoire de la gauche française.