L`appeau des Mots
Transcription
L`appeau des Mots
Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en Rhône-Alpes EXEMPLAIRE WEB [email protected] http://www.fleur2mo.com Numéro 14 3 Euros Tirage 100 exemplaires Mars - Avril 2003 Edito par François Gaillard Oh Les Belles festivités à venir… Ce journal est un survivant !! On est passé à côté de la catastrophe à cause d’un virus informatique, mais il est là et bien là, avec ses chroniques de concerts et de CD. OUF ! Dans cette édition, le coup de cœur est sans conteste le sublime album de Claudine LEBÈGUE, « Des Roses et Roger », que je vous invite à écouter le plus vite possible. Vous trouverez aussi énormément de dates de concerts dans l’agenda, avec, à noter, une tournée de PACCOUD en HauteSavoie ; dans l’agenda aussi, des petits cœurs qui indiquent nos préférences (pour certains soirs, nous n’avons pas réussi à nous décider, il va falloir se dupliquer !)… et ce fameux festival « L’Appeau des Mots », dont on vous parle depuis quelques temps, résultat de cette belle collaboration entre la Maison Pour Tous des Rancy et deux associations lyonnaises (aP!C et nous-mêmes), et le label Devil’s Blues System. A l’affiche, BÉNIN, CASSIDY, LAFFAILLE, LEPREST, PESTEL mais aussi des noms moins connus, comme BERT, CÔTÉ, DUINO, ENÉE, FORCIOLI, GRACIEN, KHABAN, LANTOINE, MAUGUIERE, PIA, PITIOT, PITON, STE RITA, SCHWARTZ… Car le but de ce festival était non pas de programmer ce qui marche, mais d’essayer de construire une programmation cohérente et de qualité autour de la Chanson d’Auteur; et cette programmation-là, les initiés en conviendront, est un événement ! … Par contre, elle est aussi terriblement dangereuse, car elle demande au public de faire confiance, de venir découvrir, sans connaître… C’est un pari. Et on aimerait bien le gagner ! Alors, pour que cette édition connaisse des suivantes, parlez-en autour de vous, faites marcher le bouche-à-oreilles… Festival L’appeau des Mots LYON 13 - 22 mars 2003 Salle Paul Garcin Salle des Rancy Rens, réservations : 04 78 60 64 01 PROGRAMMATION Salle Paul Garcin 13/03 14/03 15/03 16/03 Véronique PESTEL Paule-Andrée CASSIDY Allain LEPREST Gilbert LAFFAILLE Salle des Rancy 17/03 18/03 19/03 20/03 21/03 22/03 Môrice BÉNIN Philippe FORCIOLI Jean-Michel PITON Jean-Luc SCHWARTZ Thomas PITIOT * KHABAN 1ère partie : Michèle ENÉE Stéphane CÔTÉ C. GRACIEN L. LANTOINE 1ère partie : A. BONHOMME Jean DUINO MAUGUIÈRE Anne PIA Alain BERT TE S RITA… * ATTENTION !! Le concert de JEHAN, annoncé le 21/03 dans la plaquette, est annulé, et remplacé par le concert de Thomas PITIOT (première partie : Alain BERT). P.S. : Triste ironie des dates : un festival, aussi, à la MJC du Vieux Lyon… « Chantons sans la pluie », avec J.P. Tutin, Khaban (!), 90C, La Hurlante, du 19 au 22 mars… Où est la « belle entente » annoncée en septembre ? Fasse que dans les années futures ce genre de chevauchement ne se reproduise plus !! Si au moins les associations pouvait servir à ça… BILLETERIE Pour 50 euros (2 abonnements), on peut voir tous les (20) spectacles, soit 2.5 Euros le concert… c’est plutôt attrayant, non ? 1 tant qu’tu crois tes larmes courent comme des filles des bois / Tes larmes font chauffer l’hiver, et j’voudrais qu’ma voix serve à ça… / Et j’voudrais qu’ma voix serve à ça, à t’serrer très fort dans mes bras / Oh Bon Dieu »… Outre ce profond respect de l’homme, il y a aussi cet engagement, jamais gratuit, forcé ou immédiat. Tout est suggéré, proposé, avec toujours l’idée de fustiger les « corbeaux du diable / Picorant les lambeaux du beau destin des hommes » (Berceuse pour ne pas s’endormir), les totalitarismes de tous acabits, de ceux qui dressent « les uns contre les autres à oublier d’savoir aimer son dissemblable, son très très loin, celui qui chante en d’autres mots la belle lumière du matin » (Berceuse…) ; fustiger aussi les oeillères, cette « connerie des gens du front / Qu’ont peur de tout qu’ont rien compris» (Sarah va), moquer celui qui « s’méfie s’méfie s’méfie s’méfie l’soir et l’matin », et qui un jour, dans la glace, voit sa « tronche et s’méfie d’soi » (Mon Cousin Louis). Rire enfin, du cabotinage (« R’garde ma poupée hé comme j’suis beau hu hu huuuu ! », Vas-y Paulo), et de l’assurance de celui qui se débat avec « tell’ment plein de certitudes à la fois » (Mon Cousin Louis). « Et Merde à la folie qui passe / Qui tue qui déporte et cadenasse » chante-t-il dans son petit air de liberté. Car la belle affaire, la seule à faire, c’est bien de « Souffler du bonheur / Sur les gens qu’on aime bien », et d’exhorter les hommes à rester éveillés, éveillés politiquement, éveillés aux autres, éveillés à la Vie. En commençant cet article, je savais que l’œuvre était belle, et je pressentais qu’il y avait aisément matière à faire découvrir l’univers de Jean-Luc SCHWARTZ, et à donner envie de le découvrir sur scène. Par contre, je n’avais absolument pas mesuré cette infinie cohérence trouvée ensuite en réécoutant et en dépouillant les textes de ses chansons. J’aurais envie d’en écrire des pages et des pages, encore, sur cette écriture, ces arrangements, cet accordéon magnifique ; sur des analogies, aussi, trouvées avec tel ou tel, UTGÉ-ROYO (non pas pour la forme, mais pour le fond de l’engagement), PESTEL pour le côté « orfèvre », ciselé, BRASSENS pour ce refus de la facilité… J’aimerais qu’« au grand bazar des ch’mins qui s’croisent » (Sarah va), tous les amateurs d’UTGÉ-ROYO, de PESTEL, de la Belle Chanson soient là, le 20 mars, même sans connaître, pour découvrir ce répertoire, magistral, étonnant. En vrai. François GAILLARD Zoom sur… ⊗ Jean-Luc SCHWARTZ Accompagné par Alexandre LEITAO à l’accordéon le 20 mars, 21h, Salle des Rancy, LYON. « Sa tignasse claire, son sourire lumineux lui donnent l’air de tomber des étoiles. Vulnérable et sûr en même temps, entre chant et poésie, Jean-Luc SCHWARTZ suit un chemin émouvant, original et rêveur, avec une ardeur griffée d’un subtil et pudique humour. » P. Bigot, Télérama photo A.M. Panigada Jean-Luc SCHWARTZ viendra s’installer à la Salle des Rancy le 20 mars prochain. Peut-être son nom ne vous dit-il rien ; c’est que ses concerts sont rares. Pourtant, vous l’avez sans doute déjà croisé, au Limonaire ou au Théâtre du Tourtour à Paris, ou encore à Grenoble, à l’Hexagone de Meylan en première partie de Michèle BERNARD, au théâtre le Ciel, au Rio, au Café des Arts… Accompagné par Alexandre LEITAO à l’accordéon (aussi magistral en accompagnateur de Jean-Luc SCHWARTZ que de Claudine LEBEGUE, voir rubrique CD), auteurcompositeur, interprète de ses chansons, il est par ailleurs un remarquable mélodiste, créant des airs qui vous charment et restent aisément en mémoire. JeanLuc SCHWARTZ s’accompagne au piano, avec une voix bien particulière, bien à lui, qu’il maîtrise parfaitement, souvenir de sa participation aux Jeux de la Tribu, groupe de jazz vocal aujourd’hui dissous. Jean-Luc SCHWARTZ, c’est, en premier lieu, une affaire de fraternité et d’humanité. L’humain, les gens, les autres, partageant ce gros bateau d’la Vie, « au grand palais du métissage, des jeunes des vieux des grands des p’tits » (Sarah, va)… Il nous chante les hommes, entre ceux qui montrent la voie, « sûrs d’eux, droits dans leurs bottes », et les autres, « qui rament autant qu’ils peuvent » ou « en fond de cale »… Même si « les soupçons les ptits culs les gros cons ont franchi la rivière / Qu’ils vont foncer sur nous nous couper tête et cou nous brûler les paupières… » (Quand tu chantes), finalement, « la belle affaire de nos Vies c’est bien d’les partager d’les mettre dans les mêmes lits » (Un petit air de liberté), que ce soit en Palestine ou ailleurs, car ce sont « cadeaux que ces mélanges / Des terres de France et d’Algérie » (Sarah va). Des chansons pleines d’humanité, donc, et empreintes aussi de ce respect constant de l’autre, de cette attention qui sait se taire et écouter (« Allez M’sieurs Dames / Laissons parler l’feu d’nos âmes… », Un petit air de liberté), puis rassembler tout ça en une chanson « de rires et de chagrins mêlés » (La part de nous qui toujours vole) ; pour exemple, ce magnifique Marinier d’la rue Prévert : « Mon marinier pleure Avec, en première partie, Anne PIA. Originaire de Grenoble et installée depuis en Bretagne, elle reprend somptueusement Anne Sylvestre, Yvette Guilbert. Plus récemment, elle décide d’introduire des compositions personnelles dans son tour de chant. 2 ⊗ Jean-Michel PITON • « De l’Hiver à l’Hiver ». Sur des musiques de J.M. PITON, un CD de 18 poèmes enregistré en public, qui ressuscite Jean RICHEPIN en 1992. • « Bancal » voit le jour en 1997. Un CD de 12 chansons dont J.M. PITON compose paroles et musiques, sauf Tite Suze, dont le texte est de Michel BOUTET. • « Patchwork », CD promotion interdit à la vente, enregistré en public en 2000. 18 titres. Toutes les musiques sont l’œuvre de J.M. PITON. 13 textes écrits par PITON, et J’ai peur de vos yeux de René FALLET, Les petits Pierrots et Soleil couchant de Jean RICHEPIN, La Tamise de Bernard DIMEY, Je crains pas ça tellement de Raymond QUENEAU. • 2002. « C’est beau ». CD 14 titres, paroles et musiques J.M. PITON sauf un texte de Michel BOUTET J’m’en vais et un de Bernard DIMEY La Tamise. Et bien sûr l’hommage à Bernard DIMEY avec Les mômes de Syracuse. Accompagné par Paul-André MABY au piano le 19 mars, 21h, Salle des Rancy, LYON. Et maintenant ? Pour l’entendre, le voir dans ses œuvres, rendez-vous le 19 mars à la salle des Rancy avec la troublante Mathilde MAUGUIÈRE en première partie (sans oublier les 18 autres artistes du festival « l’Appeau des Mots »). C’est à quelle heure qu’on va lui décerner le prix de l’académie Charles Cros ? Roland G. BOUGAIN Mesdames, Messieurs, entrez, entrez dans le théâtre baroque et poétique de l’univers PITON. Derrière l’interprète perce le comédien. En plus d’être Auteur-Compositeur-Interprète, J.M. PITON est également auteur de pièces de théâtre, comédien et créateur de feux d’artifices. PITON, jongleur de mots, artisant-ciseleur, fait, à chaque chanson, la démonstration de son talent. Une écriture précise, précieuse, dense, touffue avec des moiteurs, juste aux endroits où il faut… Et sur les mots, des notes vivant en étrange symbiose. Des milliers de mots mis en place, mis en scène, mis en bouche, en blues et qui viennent titiller vos neurones. Des histoires de voyages, des aventures quotidiennes, des personnes aux destins cabossés, des joies, des peines, des vies, quoi… Et cette voix, qui susurre les petits bonheurs mais peut aussi gronder sous l’effet de la colère ou de l’injustice. Piton, la voix de la chanson d’auteur… Ce qu’il s’est passé de majeur en Janvier – Février 2003 • Christian PACCOUD au Grenier de Grenoble. Une semaine seulement après le grand frisson provoqué par un passage télé en invité de Jean FERRAT un dimanche après-midi, c’est au Grenier de la Table Ronde que chante Christian PACCOUD. La salle est pleine, PACCOUD se concentre, la lumière s’éteint, il fonce sur scène comme un vaillant petit taureau furieux. Trois notes sur le piano, il ouvre le feu avec Consolation d’une voix tout de suite très au point, chaude, forte, rauque. Il poursuit « a capella », puis empoigne l’accordéon frère de scène. Le public ne tarde pas, lui aussi, à entrer en scène accompagnant les refrains les plus chauds : Lucien, Avenue du Dragon, Fais le vivre, Anarchie ma blanche, Mouloud et mention spéciale à Arthur le pêcheur de chaussures. Les spectateurs chantent à pleine voix et vibrent de fraternité en communion avec l’artiste. Christian PACCOUD ferme les yeux…C’est beau… PACCOUD sur scène vous attrape vers 21 heures et ne vous relâche qu’environ 1h30 plus tard, épuisé et heureux. PACCOUD ça réveille votre révolte, ça la canalise, ça l’affirme. On s’en régale sans pause, sans applaudissements, sans point, sans virgule, sa seule ponctuation ce sont des points d’émotion, des poings dressés (comme chez Drucker !) d’un mec droit dans ses bottes, droit dans ses convictions, droit dans ses combats, un frère Des Notes collées sur des Mots… • Ça démarre en fanfare avec « Et pourquoi pas les hommes » en 1979 (33 tours, 10 titres, paroles et musiques J.M. PITON). • 1981 voit apparaître « le geste d’amour », 11 titres gravés dans le vinyl d’un 33 tours. Et toujours les paroles et les musiques signées J.M. PITON, sauf l’orgue, poème de Charles CROS. • En 1983, naissance de « Le héros », 33 tours, 10 titres, parole et musique J.M. PITON sauf Escale, texte de Jean BOUHIER. • 1989. “J.M. PITON chante les poètes”, 11 titres avec des musiques signées J.M. PITON. Un 33 tours avec des poèmes de Gérard de NERVAL, Victor HUGO, Tristan CORBIERE, Germain NOUVEAU, Jean COCTEAU, Charles CROS, Charles BAUDELAIRE, Marceline DESBORDESVALMORE, CERVANTES, Jean BOUHIER, Robert DESNOS. 3 cerises ; outre le discours, il restera de ce spectacle des lumières magnifiques, avec ces violets et ces verts finement amenés (Amis dessous la cendre). Et puis, l’étonnant Philippe LEYGNAC aux piano, synthés, trompette… Véritable homme orchestre, ce musicien hors-pair qu’on avait déjà aperçu aux côtés d’Allain LEPREST donne ici sa pleine mesure, se montrant entièrement présent, parfois discret et mesuré quand il le faut, tonitruant ailleurs… Voici un accompagnateur qui, sans jamais s’imposer, reste au service de l’interprète. En guise de conclusion, c’est la sincérité de l’engagement (un engagement total) de ces deux-là qui nous touche et nous transperce. Ce duo est magnifique, et il serait bon et urgent de porter leurs chansons dans les rues, les ministères, les ambassades, en ces temps politiquement et militairement bien agités… François Gaillard humain quoi ! Quand il chante il a la rage, il vibre, il éructe, puis soudain douceur, tendresse, petit sourire dans ses yeux plissés. Le public libère enfin ses bravos contenus depuis la première chanson. Il vient de vivre une grande soirée de chanson française, de passion et de tendresse. En conséquence, courrez voir Christian PACCOUD ; ses prochaines dates (5 petits lieux en Haute-Savoie et un en région lyonnaise) sont programmées en mars. Conclusion : « En chanson vivante, qui n’a pas vu PACCOUD n’a rien vu du tout ! » Brigitte et Serge Métral • Xavier LACOUTURE à la Salle des Rancy, Lyon. Imaginez : la salle est plongée dans le noir. Lacouture, vous dites ? Connais pas. Mais qu’est-ce qu’il va nous faire, celui-là ?… Arrive un guitariste, branchement, trois accords… Et puis un deuxième personnage, à demi caché sous un accordéon ; sûrement ce Lacouture, sûrement. Début de la chanson, la lumière monte, le chanteur chante… Et là, au pire moment, à l’entrée en scène, panne de son. Certains auraient arrêté dans la seconde, se seraient énervés. Lui, non. Il essaie, vaillamment, se rend compte que ça ne peut pas tourner, qu’on ne l’entend pas assez… Alors, il calme le jeu, fait rimer sa chanson avec « On est en panne, là, Thierry [Garcia, guitariste époustouflant], on est en panne ? »… pour finalement s’arrêter en douceur… à se demander si ce n’était pas voulu ! Eh bien, non, c’était une vraie panne, et, comme première prise de contact avec le public Lyonnais, voici une étrange entrée en scène… que LACOUTURE récupère immédiatement, à la fois drôle et sincère ; impossible de ne pas penser à Jacques HIGELIN, capable de retourner n’importe quelle situation en situation favorable. D’ailleurs, LACOUTURE rappelle le Jacquot en multiples occasions : pour le côté déjanté, excité, un peu rêveur ; pour l’autodérision (« Maintenant qu’on est dev’nu des hommes / On s’époumone / On fait savoir son opinion / Parfois on écrit des chansons », Je fanfaronne) et jusqu’à l’envie de faire participer le public (il en est parfois un peu agaçant, d’ailleurs…) ; pour l’accordéon, aussi, pour les climats de ses chansons, pleines de cette violence urbaine qu’on trouvait dans Paris New-York… (« Au cœur de la jungle des villes / Où l’homme libre vit en photo A.M. Panigada • Serge UTGÉ-ROYO à la salle Paul Garcin, Lyon. Fraternel. Voilà le mot qui me vient quand je repense à Serge UTGÉ-ROYO, qui porte sur lui sa grandeur d’âme, son amour de la Vie et la chaleur des belles amitiés. Figure de proue des milieux anarchistes (on retrouvait d’ailleurs ce soir-là des stands de la librairie « La Plume Noire »), celui-ci venait poser bagages pour un soir à Lyon, avec sa « tribu », comme il l’appelle (dont Bruno DARAQUY, ici régisseur lumières, mais aussi auteur d’un disque magnifique de chansons de Couté).… Dans ses bagages, il y avait l’amitié, bien sûr (proposant par exemple à Michel-Marie PERRAUDIN de chanter quelques chansons en début de spectacle), mais il y avait aussi les colères, les engagements et les convictions profondes du militant. En cette période où l’on ne sait plus très bien lequel de deux tyrans est le plus dangereux, UTGÉ-ROYO s’en est venu nous rappeler les horreurs de la guerre, l’ignominie de la montée fasciste, de quelque bord qu’elle vienne. Le brin de « vent libertaire » qui soufflait ce soir-là était un vent qui provoque, qui responsabilise, qui montre du doigt la bêtise — ces reproductions des modèles guerriers qu’on a mille fois vus et revus…), un vent qui encourage à lever des barricades « avec la vie et la raison » (Pardon, si vous avez mal à l’Espagne). Dans les bagages d’UTGÉ-ROYO, il y avait tout cela… et cette envie d’essayer de clouer le bec aux guerriers, en sifflotant pacifiquement (mais effrontément) le Temps des 4 beaucoup trop de moi, voyez-vous »), où l’on perçoit bien que le paraître n’a pas sa place ici, face à la densité de l’échange avec le public ; et lorsque l’échange se referme, avec des mercis, Gracias, Gracias a la Vida, « Merci la Vie de m’avoir permis de chanter devant vous ce soir », on a envie de répondre : « Merci de fouiller ces coulisses de mémoire, et de faire connaître ces auteurs avec tant d’enthousiasme ! » François Gaillard exil / Une putain d’perceuse à percussion / Enfonce un forêt dans le cœur du béton », Kiss Love) ou de scénarios proches du polar (Jack le lécheur est certainement un cousin du Jack in the box !). Mais il y a aussi et surtout du LACOUTURE-pur-jus, dans ces mélodies qui « marchent » toutes seules, dans des tournures de phrase (« Les ponts d’Paris ouvrent la bouche / pour gober les bateaux-mouches », Paris s’ennuie, ou ce splendide « Tous logés à la belle étoile », de Sans domicile fixe)… Seule petite réserve, celle de ne pas retrouver dans les enregistrements l’énergie et la passion que l’on trouve sur scène. Voici donc un bonhomme à voir « en vrai », sans s’arrêter au difficile exercice du CD. « Et pourtant, ils chantent », titrait le nouvel observateur en février 2001, évoquant Véronique PESTEL et Xavier LACOUTURE… Celui-ci regrette de rester un chanteur « confidentiel » ; mais, concluet-il dans cet article, « Léo Ferré a bien cartonné à 50 ans ! ». A quand le carton LACOUTURE ? François Gaillard • Alain AURENCHE au Grenier de Grenoble. Il est virulent, il est énervé, parfois un peu espiègle… C’est vrai aussi qu’on ressent fort cette ombre de Ferré, très présente au-dessus de lui ; mais bon sang, qu'est-ce qu’il est attachant, le bougre ! « J'ai des tendresses pour les loups / Qui laissent des morsures profondes / Entre les caresses et les coups / On s’amuse à refaire le monde », affirme-t-il… Cet extrait résume assez bien le personnage, du moins l’impression qu’il nous laisse : une façade bourrue, largement provocatrice, qui sûrement le protège un peu, mais qui fond à la première occasion pour laisser apparaître ce savant mélange de tendresse et de férocité digne des loups. Car sa tendresse est pour ceux-là, les exclus, les bannis, les victimes, tout comme ces voyageurs qu’il décrit essoufflés, prisonniers de la violence froide d’une gare du Nord fatigante, bruyante, effervescente. Les morsures, elles sont pour la vitrine, la parade, les top-modèles, les « cabots de la plus belle espèce / Cocorico m’as-tu vu ma prouesse ». Que reste-t-il alors ? Refaire le monde, « cette terre mise à mal / par le profit sur la misère » ? On imagine qu'il l’a déjà fait et refait cent fois, le monde, peut-être parfois sérieusement, en y croyant ; on croit comprendre qu’il en est revenu, d’ailleurs, car sa proposition, pour l’heure, est simplement de s’amuser à le refaire. Et la conclusion est implacable : « Nous gueulions tout ça / Et après, et après ? / Le printemps nous a échappé ». Un peu déçu, désabusé ? Peut-être. Mais sacrément touchant. François Gaillard • Christian CAMERLYNCK à la Salle des Rancy, Lyon. Pour la première fois, Christian CAMERLYNCK venait chanter à Lyon. Accompagné au piano, en toute complicité, par JeanPaul ROSEAU, CAMERLYNCK visite des chansons somptueuses, dont certaines bien connues : C’est peut-être, d’Allain LEPREST (dans une version surprenante et magique de J. P. ROSEAU), Comme à Ostende, de CAUSSIMON, chantée et théâtralisée (grandiose !), 20 ans, de FERRÉ (« On a 20 ans on a sa gueule / quand elle est belle ça va tout seul / Quand elle est moche on s’habitue / On s’dit qu’on est pas mal foutu »)… D’autres chansons sont moins connues, comme ce terrible Hiroshima de Maurice FANON, faisant commenter l’événement à un nourrisson (qui dit n’avoir rien vu car « il dormait »), ou encore celles de Jacques DEBRONCKART. Quelle riche idée que de remettre DEBRONCKART au goût du jour ! Quels textes ! Mais pourquoi ne reprend-on pas davantage ces chansons aujourd’hui ? Tout y est : satire sociale (« Au secours, au secours / J’suis plus tout seul dans ma culotte ! », A u secours !), réflexions profondes, sur la Religion (La religion), la condition féminine (Je suis la Femme), tout cela avec une jolie pointe d’humour et de plaisanterie ; jusqu’à ce Chantez Voix éraillées, en contraste total avec toutes les autres chansons, un texte écrit en fin de vie, sous l’emprise de la maladie, terrible de noirceur, qui nous conjure de profiter de l’instant, du bel instant, de chaque instant. Tout cela est particulièrement émou-vant. Enfin, parmi les chansons de ce spectacle, certaines sont des créations originales, et leurs auteurs sont souvent méconnus : Laurent SILLANO (Seul à vieillir, Nous mourrons riches), Jean-Louis CAILLAT (C’est l’heure) et Claude GAUTHIER, auteur de ce très beau Parlezmoi de vous, en bord de scène, en confidence : « Parlez-moi de vous, parlez-moi /(…) Je parle • Vincent GAFFET et ADÉLAÏDE MA GRANDE à la Salle des Rancy. Un mardi de la chanson plein de découvertes, dont deux ont particulièrement marqué la soirée : ⊗ Vincent GAFFET, lyonnais, membre (actif) et chanteur du groupe « La femme sans tête », se produit également en solo, depuis 2002, accompagné 5 à deux « tons » (le ton des présentations de chansons et celui des chansons elles-mêmes), ADÉLAÏDE MA GRANDE est parvenue sans ambages à entraîner le public (gars et filles, eh oui, il fallait participer…) dans son univers. Personnellement, je la verrais bien lever un peu le pied (c’est une expression !) sur ce rôle de composition omniprésent, envahissant (ou ne le garder que pour une ou deux chansons, par exemple…) pour laisser davantage respirer ses belles chansons. A suivre… François Gaillard d’un piano ou d’un accordéon (et, s’il lui reste des mains, d’un tambourin), avec ses propres chansons, musiques et arrangements. Ses « visions personnelles d'un quotidien quelque peu décalé » comme il le décrit lui-même, sont présentées comme des « histoires à dormir debout où le diable s'invite à dormir et le steak se mange barbare, des histoires de truands improbables et de jeunes filles trop sages ». Vaste programme de fond ! Et, pour la forme, des accompagnements limpides, de très jolis jeux de piano et d’accordéon… du beau travail ! Il y a effectivement ce côté décalé, exubérant dans les textes, de la coiffeuse à l’esthéticienne et jusqu’au démon (avec le fameux Le diable est dans mon lit, se terminant par deux petites cornes sur le front…), mais il y a aussi des chansons plus intimistes, comme cette très belle Chambre sous les toits, Chanson sous les tuiles (« presque-» homonymie de celle d’HIGELIN), complainte amoureuse douce-amère sur le thème du « temps » qui court (qui tombe, même) et qu’on laisse filer, à l’abri d’une mansarde, dans les bras de celle qu’on aime : « Chambre sous le vent / Chambre sous la pluie / Oublier le temps / Oublier la vie / La vie qui nous prend / Et nous met dehors / Oublier les gens / Oublier la mort » (Chambre sous les toits). Enfin, il y a cette humilité, cette simplicité de GAFFET lui-même, qui fait qu’on est touché par l’ensemble, le discours, les climats, le choix et l’ordonnancement des chansons, on est embarqué… et on en redemanderait ! D’ailleurs, on en redemande… Pas d’enregistrement sur CD (« encore », sic… car il est question d’un enregistrement pour « avril, avant Noël », re-sic ; sans préciser l’année…), mais bientôt aux Rancy… on en reparlera. Contact : www.vincentgaffet.com. Contact : adelaï[email protected] • Laurent BERGER présentait son nouveau CD, « La Belle Saison », au Théâtre Le Rio (GRENOBLE), à la Salle des Rancy (LYON) et à la MJC Totem (CHAMBÉRY). Pour ce spectacle créé au théâtre le Rio, Laurent BERGER était accompagné de Patrick REBOUD au piano et à l’accordéon, Marie MAZILLE à la clarinette, à la clarinette basse et au violon, et Isabelle PIGNOL à la photo A.M. Panigada vielle à roue. Tout le jeu de ce nouveau spectacle consistait à créer un répertoire incluant une partition de vielle à roue. A la sortie, on entendait les discussions s’animer autour de cet instrument, les uns le trouvant parfois trop présent, les autres subjugués par son utilisation en chanson. Il reste que certaines interventions de la vielle, comme l’introduction de Vous qui venez…, pour exemple, sont particulièrement magiques ! Dans ce tour de chant, Laurent BERGER nous a également apporté des nouveautés, comme la reprise du Diable de Jacques BREL — occasion de nous présenter une nouvelle facette de son costume d’interprète, plus acide, plus vitriolée qu’à l’accoutumée, ou sa propre mise en musique de Sainte Sara de Bernard DIMEY, très belle, agrémentée d’un étonnant accompagnement vocal à quatre voix. A suivre à A Thou Bout d’Chant en première semaine d’avril. Contact : www.laurentberger.com ⊗ ADÉLAÏDE MA GRANDE, venue spécialement de Strasbourg, sans ses musiciens, seule au piano, d’abord. Toute en exubérance ! Dès son entrée en scène, cette artiste qui a travaillé avec le Cirque Plume campe ici un personnage (le sien ? J’en doute…) qu’elle ne lâchera plus jusqu’au final, tout droit sorti des poèmes de DIMEY, le DIMEY des rues, du Regret des bordels, rappelant les tenancières de maisons closes et ces personnages hauts en couleur de Montmartre… ce n’est sans doute pas par hasard qu’une de ses chansons évoque ToulouseLautrec ! Imposante, cheveux rouges en proue, avec, à l’instar de la « Belle Abbesse » de JULIETTE, une vraie gouaille à la parisienne, elle joue la reine de la rue, la matrone… Mais dans ses chansons, c’est parfois aussi un autre caractère qu’elle dévoile, fin, sensible, sans concession. Avec cet étonnant mélange 6 qui entre doucement en scène en cours de chanson et s’impose, grandiose… Deuxième acte : une ode à « Manouche, Nina, Lolita » (Nanoche), enfant roumaine envoyée mendier sur les trottoirs, comme on en voit tant. Nanoche, ici, est partie « pour toujours » ; on ne sait pas où, ni dans quelles conditions ; on sait juste qu’elle est partie pour « lever le monde » ; c’est étourdissant, plein de nostalgie, d’incertitude, pour finalement s’emballer, avec cette « griffe » de Claudine LEBÈGUE, cette façon de lancer la musique, lancer la valse, comme une énorme bouffée d’énergie, d’air dans les soufflets d’accordéon. Mais cette fois, l’emballement se termine, au troisième acte, avec un instrumental aux accents plus nuancés, plus retenus ; de la nostalgie, encore, le temps de repenser à toutes ces questions soulevées et ces quelques bribes de réponses qu’on y a peut-être trouvées. Ou pas trouvées, encore. En tous cas, c’est le lieu d’une grande émotion. Géant ! François Gaillard En fin de ce journal le texte de la chanson Le Coq, cadeau extrait de ce CD. Des CD • Claudine LEBÈGUE, «Des Roses et Roger », 12 titres. Après son premier album « Zelda Cœur de Vache », revoilà Claudine LEBÈGUE, avec un disque grandiose ! Et voilà, pour l’instant, le coup de cœur de l’année !! Un disque constitué de chansons qu’elle a rôdées sur scène, et de quelques inédits, pour un résultat très beau, très soigné, très fin, qu’il s’agisse de l’interprétation de Claudine LEBÈGUE, des jeux d’instruments (Alexandre LEITAO à l’accordéon, Eric MODESTE aux Cajon et Percussions, Frédéric ROUDET à la Trompette, au Bugle et au Tuba, Bénédicte BONNET au violoncelle) ou des arrangements ; un disque conçu comme une histoire à dérouler, histoire dont la fin rappelle le début, bref, à écouter en boucle. L’histoire commence fraîche et joyeuse, sautillant « comme un piaf aux beaux jours » (Ma Sirène), même si le goût du « chagrin des violons » rôde. Pour l’instant, l’heure est aux « feux des amours qui reviennent » et aux fêtes foraines, avec une musique entraînante et enjouée. Puis, l’atmosphère se tend, évoquant les guerres, guerres militaires (« Si t’avais su t’aurais pas pris / la vie par le bout du fusil », Si t’aurais su) et guerre sociale, avec deux chansons évoquant les graffitis ; si la première est violente, rythmée comme une vie de banlieue noire (« Envie d’écrire la peur / Et que tout l’monde le sache », Tagueurs), l’autre est plus réfléchie, plus ouverte et en forme d’interrogation (« Dis pourquoi crois-tu / Crois-tu qu’on écrit / Tous ces graffitis / Tous ces ptits bobos / Gravés sur la peau / De Paris », Graffiti), avec, en sous-entendu, la question du pourquoi, d’où vient ce besoin d’aller s’emmêler les « deux pieds dans l’même drapeau » (Le coq)… Le ton se calme ensuite et redevient chantant le temps de quelques histoires de bateaux et chants de marins (Les allées Marines, Capitaine), suivis d’une petite farce jouant avec le nom de la rue Monplaisir, qui lui permet de placer quelques petits portraits bien sentis (« Lui, subtil, très franc / Fait l’coup du coucou en passant », Rose et Roger) ou petites vacheries (« Jamais un ptit mot plus haut qu’le cul », Rose et Roger). Et puis vient le final, époustouflant. Il semble que les trois derniers morceaux puissent se regrouper en « final ». Premier acte, une toute jolie chanson d’amour, dans la veine du « P’tit Mot » du disque précédent, remplie d’expressions magnifiques et imagées, et se terminant par « J’sais pas pourquoi / J’te dit tout ça / Là ». Là, devant tous ces gens… Mais parce que c’est beau, et que ça parle à tous ! Chacun y met le visage qu’il veut, c’est ça, c’est universel, tout ça... Le tout enveloppé par cet accordéon d’Alexandre LEITAO, • Yves DESROSIERS, «Volodia ». Volodia est le diminutif familier de Vladimir en Russie, et celui dont il est question ici a pour nom VISSOTSKY. Vladimir VISSOTSKY (1938-1980), poète, comédien, chansonnier, à la fois immensément populaire de son vivant, et contraint au silence par le régime communiste. Ses récitals faisaient salle comble, et ses écrits étaient interdits de publication. Ses paroles d’espoir et plus souvent de tourments, VISSOTSKY les a semées au vent, et elles ont traversé les frontières. Traduits en français, ses textes sont aujourd’hui adaptés par un chanteur québécois Yves DESROSIERS. Un monde allégorique, où la mort et la maladie s’incarnent et guettent sans cesse. Un monde qui parle de guerre, d’alcool et de misère, mais en les illuminant de l’intérieur. « Il écrivait comme on se sort d’un piège, faute au soleil, faute au tourments / Mais comme il prenait pour papier la neige, ses idées fondaient au printemps / Et quand la neige recouvrait sa page, faute aux frimas, faute à l’hiver / Au lieu d’écrire il essayait courage d’attraper les flocons en l’air » (Le Vol Arrêté). VISSOTSKY s’accompagnait seul avec sa guitare, qui « rythmait ses poèmes ». On retrouve ici ce même souci de servir le texte, de le serrer au plus près, la voix omniprésente sur des paysages sonores singuliers, parfois oppressants. On entre dans ce disque comme en terra incognita, et on n’en sort pas indemne. Hervé Lapalud Contact : www.audiogram.com 7 • La TORDUE, « Champ libre », 12 titres. Depuis « Les choses de rien », pas un seul album ne nous a échappé. La raison ? Sans doute le talent d’écriture de Benoît MOREL. Exemples : « Un bouquet d’brouillard / Posé sur la table… » (Le Brouillard) ; « Et j’reste le cul entre deux chaises / A voir le monde se défaire / Essayant d’rempailler l’malaise / Avec des bouts de rêves et d’chimères », (T o n C u l ) ; « On fait pousser des champignons / Dans les caves de l’oncle DOM-TOM » (O ù va-t-on ?) ; « Faites tourner le calumet / Et foutez-nous la paix » (L a guerre)… Un type qui écrit ce genre de choses avec tant d’originalité, ça nous intéresse, forcément ! Et puis, il y avait le climat, les pochettes en carton (« Les Choses de Rien » était emballé dans l’un des premiers digipacks du monde !), ces casseroles, ces percussions, ce petit côté « fait maison ». Mais voilà, pour ce CD, plus de digipack, plus d’originalité non plus dans les musiques… La Tordue est devenue une grosse machine, et cette espèce de reggae dupliqué en 12 exemplaires fatigue. Tant et tant qu’on n’en comprend presque plus les paroles. Heureusement, il y a le livret ! Une superbe présentation colorée, toujours aussi « tordue » dans le bon sens du terme, c’est–à–dire le sens de la vie puisqu’après tout, en vie, on est « tout tordu de travers / seule la mort nous fout droit » (La Muerte). Enfin, toujours rien à redire sur les textes, qui flirtent avec la poésie dite « littéraire » : on y trouve ça et là, au sein d’une écriture particulièrement moderne et soucieuse de l’actualité, des références à Baudelaire (« Je suis toto je suis total / Total’ment perdu sans étoile / Comme un oiseau dans le gasoil / Un albatros sans idéal / No capito le capital », Cap’tain Naimo), à Aragon aussi, par des références tantôt discrètes « pour aller danser sur les ponts de Cé » (Une chanson), tantôt explicites avec la mise en musique de Je tombe, texte tiré du Roman Inachevé. Mais les trouvailles littéraires puisent aussi leur origine dans des mots d’enfant (« Le plus important c’est d’être pas mort », La vie c’est dingue), ou des situations quotidiennes : « J’écris la météo là où tu mets tes bas », Contre vous… Il y a aussi le remix , L’heureux mix, heureuse compilation de petits bouts de chansons (« Daddy was a bankrobber / Mon oncle un fameux bricoleur »), qui ouvre le bal, et un autre d’un autre genre qui le clôture, Le Pétrin, chanson contre la double peine, enregistrée dans plusieurs langues, en collectif d’artistes, de Dézoriental à Bruno Garcia et les Femmouzes T. De bien belles idées, en somme ! Alors pourquoi cet emballage rythmique ? Hé, La Tordue, fais gaffe ! Ton âme s’enfuit par les musiques ! Si le but du jeu est d’enflammer les publics ados, d’accord, mais nous (ou les « vieux cons » de notre espèce), tu vas nous perdre ! Même avec un beau discours. Sortez-nous d’là ! Marie et François GAILLARD Contact : www.latordue.com • Rémo GARY, «Quand le monde aura du talent ». d’un auteur qui se goure en écrivant son nom, on s’attend au pire ! Rémo/Rémy Gary/Garraud est tombé tout petit dans la potion lexique. Amoureux d’un dictionnaire dans une vie antérieure (Pour tes roberts en deux volumes / J’aurais bien donné quelques thunes), il révise son « t’aime » dans toutes les versions. A pied, à cheval, ou en ratures. En train (« De nos jours les transports vont à toute berzingue / Je préfère traîner sur tes chemins de chair ») ou en marin (« On fait à la bordée / Des brouillons de bébés / J’ai le mal d’océan / Voilà le mal de mère / Qui te prend / Qui te serre »). Voyageur immobile, les pieds sous la couette, le nez à la fenêtre, il chronique à la pointe bic sa vie qui redéfile (« D’abord le souvenir d’un cousin / Qui se noie dans l’eau du bassin / De la vase plein les manches / J’ai 6 ans. Dans la Simca noire / Je dors la tête sur la manche / J’ai la mémoire qui planche »). Joël CLÉMENT, son pianiste à la scène, est de la partie, avec d’autres compagnons fidèles : Jean-Luc PEILHON, Michel SANLAVILLE, Marc WOLFF, Dominique BRUNIER, Clélia BRESSAT, JeanFrançois BAËZ, Michel BARRET, et Michèle BERNARD, invitée sur Ce qu’ensemble on a vu de Bernard DIMEY. Compagnons de tendre mémoire ou d’orage, compagnons au sens noble et ancien, de ceux qui partagent le pain, et un verre d’espoir. On n’oublie rien, de la vie et de ses « petits assassinats », on s’habitue pas, mais on chante, c’est déjà ça. Je n’veux plus qu’on me dérange Avant que l’homme s’arrange Réveillez-moi juste quand Le monde aura du talent Hervé Lapalud Contact : [email protected] Une vidéo • Allain LEPREST, «Chanteur Citoyen ». Ecouter Allain LEPREST, il y a longtemps que l’on pouvait le faire soit en concert, soit sur CD et nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas nous en priver. Mais néanmoins manquait un chaînon à notre plaisir ; celui de l’image de l’artiste sur scène ou dans sa vie de chaque jour. Cette lacune est comblée depuis la sortie il y à quelques mois d’une vidéo de 52 minutes réalisée par Caroline Anne MARTHE. Le tournage de cet 8 grandes révélations (Mogador, le Casino de Paris), des expériences délirantes (Un mois à Bercy…). S’inspirant de l’histoire d’Alice au pays des Merveilles, où Alice questionne un cavalier, HIGELIN dit « J’ai l’impression d’être un mec comme ça, occupé à répondre à une petite fille. Parce que, dans ma tête, il y a toujours une petite fille à laquelle je dois répondre. C’est simple : elle pose des questions, je réponds ! »… et de se comparer à ce cavalier, qui, dans le conte, tombe sans cesse de son cheval, et à chaque fois remonte. A lire ou relire, ne serait-ce que pour ce très bel interview qui précède les textes de chansons. François Gaillard « Allain LEPREST, chanteur citoyen » remonte à l’année 2000. On y suit celui que nombreux considèrent comme le plus grand des auteurs contemporains dans les lieux qui lui sont chers, des bistrots d’Ivry sur Seine à sa Normandie natale en passant par la Fête de l’Humanité ou l’Anjou de Gérard PIERRON. Allain est entouré des êtres qu’il aime et qui l’aiment ; Sally bien sûr, mais aussi ses parents, ses musiciens, ses amis dont Gérard PIERRON déjà cité plus haut. LEPREST se raconte, se met à nu au hasard des vagabondages de la réalisatrice. Il nous parle d’Ivry, de Sally, de la religion, de la politique, de l’enfance, de la mort avec la sensibilité, l’intelligence et la pudeur qu’on lui connaît. L’interprète n’est pas oublié dans cet excellent documentaire puisque nous sont données à entendre partiellement quelques unes de ses meilleures œuvres : Je ne te salue pas, Chien d’ivrogne, Chanter des fois, La Kermesse, Melocoton avec Monique FROIDEVAUX du Soldat Inconnu, Sacré Coco, Mont Saint-Aignan, C’est peut-être. Certains pourront peut-être déplorer le côté un peu trop « effets spéciaux », un peu trop « cinéma » des images mais celles-ci ne sont jamais hors sujet, jamais en décalage avec les chansons ni avec les propos tenus. Et puis nous viendrait-il à l’idée, recevant un cadeau, d’en critiquer l’emballage ? Serge Métral A.C.I. debout, couché? Episode 3 : les flatteurs. « J’aime beaucoup ce que vous faites, mon cher ami Jean Lacéhy. Vos textes ont cette grâce alerte, cette clarté, cette harmonie, ce souffle qui trahit les grands… Vous irez loin, je vous promets ! D’ici bientôt, et même avant, vous survolerez les sommets. Tenez, je veux offrir ma pierre à l’édifice de votre succès. Au chapeau, je verse pas fier, un euro… Non, deux s’il-vous-plaît ! » Mais Jean, lui, ce qui l’intéresse C’est pas les hommages avariés. Ses aspirations immodestes Son ambition démesurée C’est d’être payé pour chanter Contact : www.lequidammarchait.com Un beau livre « Moi, je tutoie les gens que j’aime et vrai, j’adore ce que tu fais ! Cette scène-là est la tienne, reviens souvent nous visiter. Non, je ne paie pas la SACEM, c’est trop cher, le bar est fauché ; d’ailleurs, c’est pour cette raison-même que je n’te fais pas de cachet. Toi, tu as le profil typique pour passer là en coup de cœur. Mais parle-moi de ton public, celui qui te suit à toute heure. Car que tu fasses de la musique, c’est préférable, évidemment, mais moi, je parle de ton public, car ton public, c’est mon argent. » le petit point lumineux, au centre, c’est Higelin, à BERCY (1986) • Jacques HIGELIN, éd. Seghers. A c h e t é d’occasion, ce SEGHERS qui ne date pas d’hier (1987)… et le bonheur de retrouver, outre les textes des chansons, ces quelques pages préliminaires caractéristiques de la collection, présentant HIGELIN. Avec une photo du Bercy 1986 auquel j’avais assisté, sans doute mon premier choc de concert « en vrai ». HIGELIN. Une vie en zigzag, des débuts à « La Vieille Grille », petit troquet parisien, avec Brigitte FONTAINE et RUFUS, où il présentera plus tard des spectacles interminables et totalement improvisés (Un soir, même, Jacques CANETTI, médusé, et pourtant connu pour être un couche-tôt, y restera subjugué jusqu’au petit matin pour l’écouter !), des passages à vide, des films, des Mais Jean, lui, ce qui l’intéresse C’est pas les calculs d’épicier Du ladre penché sur sa caisse. Non, son ambition gigantesque C’est d’être payé pour chanter. Mais ça n’est pas d’actualité. Jean Lacéhy Infos en Vrac • Hauterives Animation organise son 2ème tremplin de la Chanson Française du 10 au 12 juillet 2003. On vous avait déjà parlé de l’accueil extraordinaire 9 réservé aux artistes lors de cette manifestation… La sélection se fera sur dossier et CD, à envoyer avant le 20 mars à : [email protected]. Les dates : on a vu et faut pas rater !… Mars 2003 Patrick Font Corbier Christian Paccoud Christian Paccoud Zut (Gildas Thomas) Antoine Gasse Christian Paccoud JC Prince Christian Paccoud Bistanclaque + André Minvielle Jean Lenturlu + A.-les-Crayons Christian Paccoud Christine Ruffin Soirée interprètes Ets Brumaud + Space Invaders Néry Les Tit’ Nassels Georges Moustaki Marie-Paule Belle Anna F. Christine Ruffin Ets Brumaud + Jongle des Javas Gianmaria Testa Jane Birkin Rémo Gary Daclin Marie-Paule Belle Padam + La Femme sans tête Soirée compositeurs + Cécilèm Nico et La Fille de l’Air Yannick Le Nagard Paule-Andrée Cassidy Véronique Pestel + M. Enée Césaria Evora Bistanclaque André Bourrillon Paule-Andrée Cassidy + S. Côté Evasion + Michèle Enée Bernard Joyet + C. Murray Bonzom F. Lalanne + La femme sans Tête Les Tit’ Nassels Les Tit’ Nassels Allain Leprest + C. Gracien Chansons Amarées Jean Lenturlu C. Paccoud + le « gros cœur » Gilbert Laffaille + L. Lantoine Jean-François Farrel Môrice Bénin + A. Bonhomme Fabienne Eustratiades Nadj + Monsieur 13 Philippe Forcioli + J. Duino Topor Moi ! Christine Ruffin Jean-Pierre Tutin Dimitri + Chloé Sainte Marie Piton + Mathilde Mauguière Piton Khaban Nadj Fred Radix Jean-Luc Schwartz + Anne Pia Delfino, Perpette, La Péniche Anne Pia Nadj Claudine Lebègue + A. Gasse Jehan + Alain Bert 90C • Le concours « Quand la Chanson est bonne », organisé par les villes de Chassieu (69), St Chamond (42) et Chavanoz (38) aura lieu les 10, 11 et 13 mars 2003. Inscription avant le 7 février 2003 ; pré-selection sur dossier de présentation et CD. Le prix : une programmation dans chacun des lieux en première partie. Contacts : [email protected] [email protected] ou [email protected]). • Philippe FORCIOLI est entré en studio pour son nouveau CD, « Marin des routes », dont la souscription est ouverte. Le CD est à 20 euros, la livraison se fera à l’automne 2003. • André BONHOMME lance une souscription pour son prochain CD, qui sortira dans quelques mois. Au programme : La Guerre de Pierre, Les Gens qui parlent seuls, L’Univers des sons, Un regard, et bien d’autres. • Comme chaque année, Le FAIR propose son soutien à 15 groupes ou artistes, signés ou non, démarrant leur carrière professionnelle et ayant donné au moins 10 concerts depuis mars 2002, en différentes régions de France. Les artistes signés doivent avoir au maximum un album distribué nationalement, et sorti après mars 2001. Les aides du FAIR : une bourse d’aide à la tournée et à l’équipement, un soutien en communication, un conseil en management et un soutien juridique, une aide à la formation et à la professionnalisation. Les dossiers de candidature sont disponibles depuis le 17 février uniquement sur appel au 01 48 78 46 10, et sont à renvoyer avant le 17 avril 2003. Contact : FAIR (association 1901) www.lefair.org • Vive la Reprise 2003 : Organisée par le Centre de la chanson et le Centre Wallonie-Bruxelles, cette manifestation, qui en est à sa 9ème édition, déclare partir à la découverte des nouveaux interprètes de la Chanson. Le thème est cette année « hommage à Jacques Brel ». Conditions de participation : envoyer, avant le 24 mars, sa fiche d’inscription et un CD contenant trois chansons : une reprise d’une chanson de l’ensemble du répertoire, une reprise de Jacques BREL, et une chanson de création inédite (non enregistrée sur un disque produit ou auto-produit), au Centre de la Chanson. Les candidats retenus seront convoqués à une audition publique le 24 avril de 14h à 20h, et peut-être à la finale du 25 avril, 20h30, en première partie de ZOE. Contact : [email protected] 10 01 01 03 04 04-08 05 05 06 06 06-08 07 07 07 07 07 07-08 08 08 08 08 08 A Thou Bout d’Chant Cabaret le Grenier Café Brunet La Chaumière A Thou Bout d’Chant Rabelais Chez Mino Cabaret le Grenier Cardinalin Théâtre de la Platte Salle Aristide Briant Vieux Logis Mairie de Tournon (07) Le Petit Théâtre Théâtre 145 Cabaret le Grenier Nota Bene Esp. Cult. Eole Esp. Albert Camus Salle Edmond Vigne Salle J. Couty 08 Théâtre 145 11 11 11-12 11-15 12 12 12 12-15 13 13 13 13 13-15 14 CC Seyssinet-Pariset Grand Angle Radiant A Thou Bout d’Chant Luminier Salle Aristide Briant Le Petit Théâtre Cabaret le Grenier Espace Le Savoie Café des Arts Salle Paul Garcin CC Charlie Chaplin Théâtre de la Platte Café des Arts 14 Salle Paul Garcin 14 14 14 Totem Salle Pierre Hénon Salle Aristide Briant 14 Le Petit Théâtre 14 15 15 15 15 Théâtre de Poche L’ Arlequin Salle Paul Garcin Scarabée Clé de Sol 15 La Tannerie 16 Salle Paul Garcin 16 17 18 18 18 18-22 19 19 19 19 20 20 20 20 Cabaret le Grenier, 17h Salle des Rancy L’oiseau sur sa branche Salle St Jean Salle des Rancy A Thou Bout d’Chant Espace Baudelaire Salle Léo Ferré Totem Salle des Rancy Cabaret le Grenier Salle Léo Ferré MJC Moutiers Théâtre en Rond 20 Salle des Rancy 21 21 21 La Presqu’île Café des Arts Espace Le Savoie 21 Salle Pierre Hénon 21 21 Salle des Rancy Salle Léo Ferré Gérard Morel Alias Dupont Khaban+Ste Rita et N. la démone Hervé Lapalud Jean Lenturlu Michèle Bernard La Hurlante Oskar et Viktor Cécilem Djib Serenata André Bonhomme Véronique Balmont Zazie Christopher Murray Djib Sarclo Jean Lenturlu Arno Céline Blasco Hayet Ayad « C’est gentil chez vous » 21-22 21-22 Train-Théâtre Cabaret le Grenier 22 Salle des Rancy 22 22 22 22 25 25-29 26 26 27-28 28 28 28 26 29 29 29 29 29 29 Cargo de nuit Château des Bruneaux L’Onde Salle Léo Ferré Café de la Résistance A Thou Bout d’Chant Amphithéâtre de l’opéra Cabaret le Grenier Cabaret le Grenier Salle Léo Ferré Summum Salle Jeanne d’Arc Amphithéâtre de l’opéra Les Vivats Ferme du phaux Train-Théâtre Auberge La Buissonière Café des Arts Cabaret le Grenier er Amphith. de l’Opéra – Place de la Comédie – Lyon 1 – 04 72 00 45 45 Apprieu – Salle des fêtes – Apprieu (38) – 04 76 67 35 61 Arlequin – Ambérieu (01) er A Thou Bout d’Chant – 2 rue de Thou –Lyon 1 – 04 78 39 44 82 Auberge Alymes – Breydevent – Ambérieu en Bugey (01) – 04 74 38 46 60 Auberge La Buissonière – Courzieu (69) – 04 74 70 87 48 Auberge de la Côte – Thurins (69) - 04 78 48 91 52 Boîte à musiques et cie – Le Janjoux – Novalaise (73) - 04 79 36 69 87 Cabaret Le Grenier – Place St André – Grenoble (38) – 04 76 44 51 41 Cabaret Neuf – Route de la chapelle – Sandrans (01) – 04 74 24 50 05 Café des Arts – 36 rue St Laurent – Grenoble (38) – 04 76 54 65 31 Café Brunet – 11 place Gabriel Péri – Annecy le Vieux (74) Cardinalin – route de Bons – Thonon (74) Cargo de nuit – 7 rue Pailleron – 69004 Lyon – 04 72 07 03 38 Clé de Sol – Marsaz (26) – 04 75 45 00 82 CC C. Chaplin – Pl. de la Nation – Vaulx-en-Velin (69) – 04 72 04 81 18 CC Seyssinet-Pariset (38) – 04 76 21 17 57 Centre L. de Vinci – Place R. Lescot – Feyzin (69) – 04 78 67 65 11 Château des Bruneaux – Firminy (42) – 04 77 89 38 46 Chaumière – 12 rue de la Tournette – Veyrier du Lac (74) Chez Mino – 16 place de l’hôtel de ville – La Roche sur Foron (74) Esp. Albert Camus – 1 rue M. Bastié – Bron (69) – 04 72 14 63 40 Espace Baudelaire – Rillieux-la-Pape (69) Esp. Culturel Eole – 16 rue Centrale – Craponne (69) – 04 78 57 94 34 Espace Le Savoie – Saint-Michel-de-Maurienne (73) Ferme du phaux – Noirétable (42) – 06 03 00 11 02 Foréziales – Salle « Les Patios » – Av. des sources – Montrond-les-Bains (42) ème Forum FNAC Part-Dieu – Lyon 3 – 04 72 71 32 98 Grand Angle – Place des Arcades – Voiron (38) – 04 76 65 64 64 Heure Bleue – av Jean Vilar – St Martin d’Hères (38) – 04 76 62 07 86 Luminier – 50 rue de la république– Chassieu (69) – 04 78 90 88 21 Nota Bene – Roanne (42) Oiseau sur sa branche – Saou (26) – 04 75 76 02 03 Onde (L’) – Feurs (42) – 01 34 58 03 35 Le Petit Théâtre – 16 rue du 11 nov. – Chavanoz (38) – 04 72 02 39 54 Presqu’île – 12 bis rue de Fontanes – Annonay (01) – 04 75 33 15 54 Le Rabelais – 21 route de Frangy – Meythet (74) – 04 50 22 39 97 Radiant – 1 rue Jean Moulin, Caluire et Cuire (69) – 04 78 23 84 02 Salle A. Briant – 23 av Libération– St Chamond (42) – 04 77 31 04 41 Salle Edmond Vigne – 22 rue des Alpes – Fontaine (38) – 04 76 53 53 28 Salle des fêtes – Villerest (42) ème Salle J. Couty – Marie du 9 arrondissement – Lyon (69) Salle Jeanne d’Arc – 16, rue J.-C. Tissot – St Etienne (42) – 04 77 25 01 13 Salle Léo Ferré – 5 place St Jean – Lyon 5è – 04 78 42 48 71 er Salle Paul Garcin – 7 impasse de Flesselles – Lyon 1 – 04 78 60 64 01 Salle Pierre Hénon – Mably (42) – 04 77 44 21 90 Salle des Rancy – 249 rue Vendôme – Lyon 3è – 04 78 60 64 01 Salle Saint Jean – 254 av St Ex. - La Motte Servolex (73) – 04 79 65 19 29 Scarabée – Chambéry (73) – 04 79 85 22 78 Théâtre 145 – 145 cours Berriat – Grenoble (38) – 04 76 49 53 39 er Théâtre de la Platte – 32 rue R. Leynaud – Lyon 1 – 04 78 39 25 89 Th. de Poche – 44 rue de la Mulatière – St Etienne (42) – 04 77 38 09 77 Théâtre en Rond – 6 rue François Gerin – Sassenage (38) – 04 76 27 85 30 Totem – 31 faubourg Montmélian – Chambéry (73) – 04 79 85 05 84 Train-Théâtre – 1 rue Aragon – Portes-Lès-Valence (26) – 04 75 57 14 55 Vieux Logis – rue principale – Yvoire (74) Ville Nouvelle Cult. – C. S. Signoret – Villefontaine (38) – 04 74 96 78 96 Vivats – Salle des Tilleuls – Viricelles (42) – 04 77 54 98 86 Avril 2003 Laurent Berger Kent Kent La Framboise Frivole Arno Les Garçons d’Honneur Céline Blasco Hervé Lapalud Djib Kent Joël Favreau François Gaillard Hervé Lapalud+F. Eustratiades Gérard Morel + Agnès Debord Romain Didier+ L. Berger J. Lambert+Alfrede+F. Bobin Gabuzomeu Machinchose Dessena Scènes ouvertes Antoine Gasse Les Tit’ Nassels Vincent Cros + F. Eustratiades Michel Avalon chante Léo Ferré Sarclo Les Tit’ Nassels Dimitri + Paul et Robin Khaban Stéphane Roux + JS Bressy Les Wriggles Sarclo Amélie-les-Crayons+Léo d’en bas Robinson Jean Lenturlu André Coulon La Baronne + C. Lebègue Les Zourilles Fred Radix Les 2 Oncles Djib Septime Sévère Xavier Lacouture Le Soldat Inconnu 01-05 02 03 03 03 03-05 04 04 04 04 04-05 05 05 A Thou Bout d’Chant Rabelais Totem Ville Nouvelle Culture L’Heure Bleue Café des Arts Cabaret Neuf Auberge de la Côte Auberge des Alymes La Presqu’île Cabaret le Grenier Foréziales « à la ferme » 08 08 08 08-12 09 10 10 11 11 11 11-12 Radiant Amphith. Pont de Claix Salle des Rancy A Thou Bout d’Chant Cabaret le Grenier Cabaret le Grenier La Presqu’île Boîte à musiques et cie Cargo de Nuit Radiant 11-12 12 12 12 13 14 14-16 15 Salle des Rancy Salle des fêtes de Villerest Apprieu La Presqu’île Cabaret le Grenier, 17h C. L. de Vinci Salle des Rancy 15 16 16-19 17 18 18 24 24 24 25-26 26 Radiant Théâtre en Rond Cabaret le Grenier Radiant La Presqu’île Rabelais Café des Arts Forum FNAC Part-Dieu Cabaret le Grenier Cabaret le Grenier La Presqu’île Cabaret le Grenier Alpha Les lieux « A la ferme » (le 05/04/03) – Châtillon d’Azergues (69) – 04 78 43 98 12 Alpha – 24 av Lamartine – Charbonnières-les-bains (69) – 04 78 87 64 00 Amphithéâtre – Place Iles de Mars – Pont-de-Claix (38) – 04 76 98 40 40 11 Une chanson? Le Coq, Claudine LEBÈGUE Je suis comme un coq en pâte Ligoté par les deux pattes Un bon petit coq extra A la botte des soldats Tout él’vé au raisin sec On m’a cloué par le bec Pour veiller sur la cocarde Ou je fais des tours de garde Ma carrière est toute vue Je chant’rai sur un talus Et j’partirai au combat Fleur au bec et jambe de bois Moi j’aimerais mieux chanter Un p’tit air de liberté Chanter pour les p’tits z’enfants Fleur au bec et tête au vent J’aim’rais mieux chanter Vesoul Ou Milord ou même la Foule Et à l’heure qu’il me plaira Chanter tout a cappella Une chanson une vraie une belle Une chanson vraiment rebelle Une toute seule comme ça pour rien Qu’a d’la gueule et qu’a du chien J’veux pas mourir dans la cour Ni en vrac au fond d’un four Pas finir cocorico Les deux pieds dans l’même drapeau J’veux d’la bonne terre à aimer J’veux d’la terre bonne à semer J’voudrais partir au printemps Porté par un drapeau blanc J’voudrais changer mon clairon Contre un p’tit soleil de plomb J’voudrais changer mon refrain Contre un long long long Petit matin. Adhérer à l’Association C’est facile ! Il vous suffit d’envoyer sur papier libre vos noms, prénoms et adresse (tél et mail facultatifs) ainsi qu’un chèque de 15 euros (pour 1 an) à l’association A Fleur de Mots, 1 rue Mazard, 69002 LYON. Cette adhésion donne droit à 6 numéros du journal (1 tous les 2 mois), et des réductions aux concerts organisés par l’association. Parlez-en largement autour de vous !