«Il me faudrait deux vies!»

Transcription

«Il me faudrait deux vies!»
Ton surnom « Tif’ ». J’aime bien ce diminutif d’ailleurs, parce que
c’est court et rapide. Cela fait aussi moins sérieux que « Tiffany ».
Le dernier livre lu D’habitude, je suis plutôt thriller, du genre Harlan
Coben, mais j’ai lu récemment « Le premier jour », de Marc Lévy et
ça m’a bien plu. Du coup, j’attends la suite…
Un karatéka Damien Dovy, mon entraîneur à l’IKC de Lyon. Sans
lui, j’aurais peut-être arrêté le karaté. C’est grâce à lui si j’en suis
arrivée là. Je lui dois mon titre mondial. Il m’a appris à avoir
confiance en moi.
Ton plus grand souvenir en kim’ Le titre mondial en 2008. Je me
revois sur le podium en train de penser à tous les gens qui
m’avaient aidée pour y parvenir et les sacrifices consentis aussi…
Et le pire ? La même année, quelques mois plus tôt aux
championnats d’Europe. Je perds, alors que tout était réuni.
Ton chez toi Un appartement de 30m2 à Vincennes. C’est un vieil
appartement rustique, avec un parquet, beaucoup de bois, c’est
chaleureux.
Une devise J’en ai deux. « Il faut savoir se faire mal », mais aussi
depuis les mondiaux 2008 – c’est l’ancien champion David Félix
qui me l’avait dit avant la compétition – « Vivre ses rêves ».
Ton site web préféré Facebook. Je ne suis pas addict mais adepte.
Cela permet de retrouver des gens mais surtout de prendre
régulièrement des nouvelles des amis et des connaissances,
ce que l’on ne fait pas (assez), avec un téléphone.
Une gourmandise Les bonbons floppy ! Ces petites boules rouge
pleines de sucre !
Un défaut, une qualité La persévérance pour la qualité.
Les défauts ? Il y en a trop. Disons, la curiosité.
J’aime bien tout savoir ! (rires)
Le dernier film vu Je vais rarement au ciné. La dernière fois,
c’était pour Sexy Dance 3. L’histoire était nulle, mais j’ai bien aimé
les scènes de danse.
Un objet important Mon téléphone ! J’ai un vieux truc et pas l’envie
Tiffany Fanjat
Championne du monde 2008, la Lyonnaise est aussi
une cavalière émérite. Une jeune fille amoureuse de
la nature qui se trouve peu à son aise depuis qu’elle
est montée sur Paris – « trop grand, trop de monde,
trop cher, trop loin de la campagne ! », mais qui s’est
prêtée avec simplicité à un entretien décalé destiné à
mieux la connaître. Extraits.
d’investir dans un super smartphone. Mais c’est indispensable
pour rester en contact avec les amis et la famille.
Un pays Le Mexique. J’y étais partie pour les mondiaux
universitaires 2002 et j’avais trouvé les gens très accueillants.
Une chanson « Waka, waka », l’hymne de la coupe du monde
de foot chanté par Shakira. C’est dynamique et on l’a beaucoup
écouté en stage cet été.
Une série TV Grey’s anatomy.
Un rêve Avoir une écurie avec des chevaux, des poules,
des chèvres… Laura Ingalls quoi ! (rires)
Une peur ? Je suis un peu claustrophobe. Récemment en stage
équipe de France, il fallait passer à plat ventre dans un passage
minuscule. Je n’étais pas très à l’aise !
Un métier Je me dis souvent qu’il me faudrait deux vies.
« Il me faudrait
deux vies ! »
La première pour être entraîneur en équipe de France de karaté.
La seconde pour travailler avec de jeunes chevaux.
Une technique de karaté Ura-mawashi-gari : c’est une très jolie
technique, mais je ne la réussis pas souvent.
Ton dernier achat coup de cœur ? Des lunettes de soleil.
Je me suis dit que si j’avais le concours de professorat de sport,
je m’en offrirais. Le prochain, ce sera sans doute un voyage
en Nouvelle-Zélande. J’y ai de la famille et ça me fait très envie.
Ton plat favori… et celui que tu détestes ? J’aime tout, mais j’ai
un faible pour la fondue savoyarde. Rien de tel pour préparer une
compétition ! Par contre, les flageolets…
Après le karaté ? Après avoir entraîné pendant quelques années,
j’aimerais avoir une vie de famille, à la campagne ou à la montagne,
en tout cas avec de grands espaces.
58 OCTOBRE 2010