Gignac L`exploit sportif d`une vie du coureur Patrick Miguel
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Gignac L`exploit sportif d`une vie du coureur Patrick Miguel
Date : 15 SEPT 15 Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 130065 Page 1/1 Paysd'Hérault Gignac L'exploit sportif d'une vie du coureur Patrick Miguel II revient sur sa récente participation à l'Ultra-trail du Mont-Blanc. 47 ans, Patrick Miguel, grand sportif, artisan électricien de profession, marié et père de deux enfants de 16 et 12 ans, court sous les couleurs du Bol d'air gignacois. Il rentre de l'Ultra-trail du Mont-Blanc et partage dans ces lignes l'exploit qu'il a réalisé. A Patrick, cette course est l'une des plus exigeantes sur le circuit. Résumez-la en chiffres pour nous ? ed7dd5f85a70380732bc4d44410fa5e32c558c8321e153e 170 km de trail avec 10000 rn de dénivelés positifs et négatifs à travers sept vallées, soixante et onze glaciers et quatre cents sommets. On monte jusqu'à 2 600 m d'altitude au départ de Chamonix, puis on fait le tour du mont Blanc en passant par l'Italie et la Suisse. Je suis parti vendredi 28 août à 18 h, avec 2 500 participants de 87 nationalités différentes. J'ai franchi la ligne d'arrivée dimanche 30 août à 14 h 56, après 44 h 56 de course et deux nuits blanches ! « II m'a fallu deux ans d'entraînement » Patrick Miguel Comment se prépare-t-on à un tel challenge ? Il faut être vraiment intransigeant sur la préparation autant que les organisateurs le sont pour qualifier les participants. Pour avoir le droit de s'inscrire, il faut avoir obtenu assez de points lors de courses qualificatives précédentes. Après, il faut encore être tiré au sort parmi les plus de 5000 coureurs qualifiés. Il m'a fallu Tous droits réservés à l'éditeur I Le Gignacois a réussi son pari. Prochain défi : pourquoi pas les 330 km du lor des Géants. deux ans d'entraînement, et je pratique la course depuis huit ans et le sport, football et tambourin, depuis toujours. Malgré cette sélection, il y a eu 931 abandons. Qu'est-ce qui vous a fait tenir ? Je suis jusqu'au-boutiste. J'étais aussi extrêmement bien préparé. J'avais déjà participé à cette course en 2012, mais dans conditions météorologiques épouvantables, avec 18 h sous la pluie et la neige. Mais le moral fait beaucoup et j'ai la chance d'être soutenu par ma famille, ma femme Delphine et tous les collègues du Bol d'air. Qu'est-ce qui a été le plus dur ? Il y a treize barrières horaires sur le parcours. Si vous êtes trop lents, on vous arrête. C'est l'épée de Damoclès qui pèse le plus, bien plus que le sac à dos de 8 kg qui ne nous quitte pas de la course. J'ai aussi eu un petit problème digestif. Mon estomac s'est serré et je n'ai pas pu m'alimenter correctement. Heureusement, j'ai continue à m'hydrater normalement. A l'arrivée, j'avais perdu 5 kg en deux jours. Quelle image garderez-vous en mémoire ? Celle du dernier kilomètre parcouru avec ma femme et mes enfants, la bannière du Bol d'Air à la main, sous les encouragements de Jean- Marie, Christine, Guy, Josette, Yolande et Michel qui m'ont suivi et soutenu sur place. C'était une émotion d'une force inouïe. J'en profite pour dédier cette victoire à mon père et mon frère, en espérant qu'ils m'ont suivi, de là-haut... foires. M L : 06 20 72 54 49 + I