la nouvelle génération - Mont Blanc Distribution
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la nouvelle génération - Mont Blanc Distribution
APRÈS BUENA VISTA SOCIAL CLUB WIM WENDERS PRÉSENTE UN FILM DE GERMAN KRAL LA NOUVELLE GÉNÉRATION LA NOUVELLE GÉNÉRATION 3 Après BUENA VISTA SOCIAL CLUB WIM WENDERS présente LA NOUVELLE GÉNÉRATION un film de GERMAN KRAL Durée 1h28 Sortie le 22 juin 2005 Distribution MONT-BLANC-DISTRIBUTION 11 Rue Ferdinand Hodler CH-1207 GenÀve Tél. +41 (0)22 700 76 00 Fax +41 (0)22 700 76 11 E-Mail [email protected] // www.mont-blanc-distribution.ch 4 5 NOTES DE PRODUCTION PRESENTATION MÚSICA CUBANA suit la destinée de jeunes talents cubains guidés par le légendaire Pío Leiva, musicien chanteur du fameux Buena Vista Social Club. A La Havane, Pío Leiva, 87 ans, et le chauffeur de taxi-manager-producteur Bárbaro partent à la recherche des meilleurs jeunes musiciens d’aujourd’hui. De répétitions en enregistrements, des jam sessions à la création de nouvelles chansons, ils rencontrent des artistes parmi les plus célèbres de Cuba, dont Mayito Rivera, le Mick Jagger cubain, El Nene, le chanteur du groupe Los Jóvenes Clásicos del Son, et la rapeuse Telmary. Ils croisent aussi Arlenys et Annalays des Chiki Chaka Girls, déesses de la latino-pop… De cette aventure naîtra un groupe les « Sons of Cuba » – les fils de Cuba – une nouvelle génération de chanteurs et de musiciens qui se produira pour la première fois à Tokyo pour un grand concert. MÚSICA CUBANA est une plongée au cœur de la musique cubaine, dans ce qu’elle a de plus vivant, de plus vibrant, aujourd’hui. Présenté au 61e Festival international du Film de Venise 2004 dans la section « Orizzonti », ce documentaire de fiction est un portrait des descendants du légendaire Buena Vista Social Club, celui d’une génération d’artistes à mi-chemin entre l’héritage traditionnel musical cubain et la modernité. C’est à Wim Wenders que l’on doit la création de ce film. L’idée lui est venue pendant le tournage de BUENA VISTA SOCIAL CLUB, alors que nombre de jeunes musiciens cubains lui envoyaient leurs démos ou venaient auditionner devant lui. Wenders a confié la réalisation du film à un jeune réalisateur argentin qui fut autrefois son élève, German Kral. Lorsque Bárbaro, un chauffeur de taxi de la Havane comme tant d’autres, se rend compte qu’il a pour passager le célébrissime Pío Leiva, l’un des grands musiciens cubains - une légende de son pays révélée dans le monde entier grâce au film BUENA VISTA SOCIAL CLUB - il croit rêver. Il admire Pío depuis toujours, et ne peut s’empêcher de lui parler de son idée : créer un groupe rassemblant les meilleurs jeunes musiciens cubains… qui serait naturellement coaché par le Maestro en personne. Bárbaro arrive à le convaincre d’écouter la superbe Osdalgia. A la minute où Pío la découvre, il est subjugué par la fougue, le talent et la présence de la jeune chanteuse. Ses doutes sont dissipés : il se lance dans l’aventure. Dans le vieux taxi de Bárbaro, une Chevrolet bleue de 1948, les deux hommes partent explorer les moindres recoins de La Havane, les clubs, les studios, les rues, à la recherche de jeunes talents. Ils vont ainsi rencontrer certains des musiciens les plus réputés du Cuba moderne : « Mayito » Rivera, le Mick Jagger cubain et chanteur leader du groupe Los Van Van, « El Nene », chanteur du groupe Los Jóvenes Clásicos del Son, et Telmary, une rappeuse archi douée, fière de ses racines cubaines. Ils vont aussi contacter Luis Frank, célèbre chanteur du groupe Soneros de Verdad, Tirso Duarte, le jeune chanteur de Pupy y Los Que Son Son, et bien d’autres musiciens appartenant à la crème de la crème de la musique cubaine contemporaine : Roberto Carcassés, pianiste de Interactivo, Julio Padron, trompettiste de Irakere, Samuell Formell, batteur de Los Van Van, Feliciano Arango, bassiste de NG La Banda, Elmer Ferrer, guitariste de Interactivo, Cotó, joueur de tres, la guitare cubaine, et bien d’autres… A travers leurs répétitions, des classiques de la musique cubaine comme « Chan Chan », « Fiebre de ti » ou « Longina », en passant par les jam sessions où ils confrontent leurs idées et leurs émotions pour faire naître de nouvelles chansons comme « Negrito Bailador » ou « A Buena Vista », nous assistons à l’émergence d’une nouvelle image musicale. Parallèlement, le film permet de découvrir la vie quotidienne de ces jeunes, et soulève nombre de questions. Quelles sont leurs valeurs ? Quels sont leurs problèmes ? De quoi rêvent-ils ? Le grand Pío Leiva lui-même livre ses émotions, ses réflexions les plus intimes, et les grands moments de sa vie. On découvre ainsi, à travers sa jeunesse et sa musique, le visage quotidien du Cuba d’aujourd’hui. Contrastant avec le sage et modeste Pío, Bárbaro en homme ambitieux, est déterminé à atteindre les objectifs qu’il s’est fixés. Quel qu’en soit le prix, il veut que son groupe à présent formé, les « Sons of Cuba », rencontre le succès et soit connu dans le monde entier. Il rêve de donner un concert mémorable quelque part très loin de Cuba. Alors qu’il promène des touristes japonais dans la ville avec son vieux taxi, il leur fait écouter la musique des « Sons of Cuba » et leur donne sa carte. On ne sait jamais… Il pilote peut-être le propriétaire d’une salle de concert à Tokyo… Et le miracle arrive ! Un jour, deux touristes japonais en tombent littéralement amoureux et les rêves de Bárbaro se réalisent. Voilà le groupe parti pour Tokyo. Les jeunes musiciens vont découvrir que dans cette cité étrange qui n’a rien de commun avec leur Cuba natal, la musique n’a pas de frontière. L’accueil réservé par les Japonais à cette musique qui vient de loin sera triomphal. Le groupe THE SONS OF CUBA est véritablement né. MÚSICA CUBANA est un film sur la tradition et la modernité, sur la rencontre entre la musique traditionnelle cubaine et les influences musicales modernes. Bienvenue dans un périple profondément vivant, vibrant, passionné, où la musique reflète l’amour de la vie, la passion et l’espoir de tout un peuple. MÚSICA CUBANA est un voyage dans le monde extraordinaire et bouillonnant de vie du peuple cubain à travers sa musique. 6 7 ENTRETIEN AVEC GERMAN KRAL Comment avez-vous entendu parler du projet de MÚSICA CUBANA ? Je suis né à Buenos Aires, en Argentine, et j’ai vu là-bas tous les films de Wim Wenders. Je les adore. Ce sont eux qui m’ont donné envie de devenir réalisateur, eux qui m’ont décidé à partir étudier le cinéma à Munich, à la Hochschule für Fernsehen und Film, là où Wim Wenders avait lui-même étudié. Par un étrange hasard, Wenders est d’ailleurs devenu mon professeur par la suite. En classe, nous avons fait un film avec lui, et je me suis retrouvé sur le plateau, à travailler à ses côtés, derrière la caméra. Mon rêve était devenu réalité. Bien des années plus tard, nous nous sommes rencontrés à nouveau, par hasard. Je tournais à Buenos Aires et je lui ai envoyé un e-mail à propos de tout autre chose. Il m’a répondu en me disant qu’on lui proposait un projet de film intitulé SONS OF BUENA VISTA, un portrait de jeunes musiciens cubains. Il me demandait si ça m’intéressait, en disant qu’il serait le producteur exécutif et qu’il m’assisterait… Quelle a été votre réaction ? Pour être honnête, j’ai commencé par avoir peur ! Je savais que ce film serait inévitablement comparé à BUENA VISTA SOCIAL CLUB. Mais j’étais sûr que c’était une chance fantastique pour moi. Alors ma réponse a été tout simplement oui. RÉALISATEUR Vous a-t-on donné une trame à l’époque ? Le thème principal était évident : ce serait un film sur la jeune scène musicale cubaine. Wim Wenders avait le sentiment qu’il était important de faire connaître à un plus large public ces jeunes musiciens cubains, de vraies stars dans leur pays, en les présentant au monde entier. Mais comme toujours, il y a un long chemin semé d’embûches entre « l’idée » et « le film achevé ». Je me suis rendu à Cuba trois ou quatre fois pour y faire des recherches pour le projet, rencontrer des musiciens, leur parler et finalement les choisir pour le film. J’ai sélectionné les talents qui me semblaient être les plus prometteurs. Pendant tout le temps que j’ai passé à Cuba, j’ai régulièrement rencontré Pío Leiva, qui a aujourd’hui 87 ans et reste une légende vivante de Cuba, et une star de BUENA VISTA SOCIAL CLUB. Il a rejoint notre projet très tôt. C’est quelqu’un de merveilleux, de très drôle, et plein de vie. Imaginez : j’étais assis à table, en train de prendre mon petit déjeuner à mon hôtel, et Pío s’asseyait en face de moi, buvait son premier verre de bière et fumait ses cigarettes… Quelque part, il a tout de suite été clair pour moi que Pío serait l’un des personnages principaux du film. Il nous a aussi aidés à contacter les jeunes musiciens, dont certains sont incroyablement doués. Prenez Mayito Rivera, par exemple. C’est le chanteur principal de Los Van Van, et ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le Mick Jagger cubain : il cause une émeute chaque fois qu’il se déplace ! Marcher avec lui dans la rue signifie invariablement que vous allez être arrêtés par des fans, qui veulent le saluer, lui parler, encore et encore. C’est vraiment incroyable ! Notre bassiste, Feliciano Arango, joue normalement avec NG La Banda, un groupe extrêmement populaire à Cuba, et le pianiste, Roberto Carcassés, est l’un des musiciens les plus doués que vous puissiez trouver sur toute l’île. C’est également lui qui a signé les arrangements de ce film. Et je n’oublie pas notre trompettiste, Julio Padron, qui est le premier trompettiste du groupe Irakere. Lui aussi, il a un talent extraordinaire. De qui vient l’idée de les unir tous pour créer un groupe complètement neuf ? Un jour, j’étais en plein brainstorming avec mon coscénariste, Stephan Puchner. Pour Wim, il était important que les personnages du film cherchent quelque chose de vraiment irréaliste, une véritable utopie : il désirait par là donner au film un objectif fort, une vraie tension dramatique. Alors Stephan a eu l’idée de plonger les personnages dans un univers complètement neuf pour eux, et étrange à leurs yeux : l’idée de Tokyo était née. Il fallait que ce soit une ville qui présente un contraste puissant avec La Havane. Nous avons donc imaginé qu’il pourrait y avoir un concert là-bas. Nous avons particulièrement aimé cette notion parce qu’elle se rapproche de celle du film BUENA VISTA SOCIAL CLUB, dans lequel les vieux musiciens se produisent sur scène à New York à la fin du film. Nous avions trouvé le thème central de notre film. Un autre thème récurrent est celui de Pío Leiva sillonnant les rues de La Havane dans un taxi, à la recherche de nouveaux talents musicaux dont il pourrait promouvoir la carrière… Je suis fasciné par les chauffeurs de taxi ! C’est pour cette raison que j’ai déjà fait un documentaire sur trois chauffeurs de taxi dans trois villes différentes. En conduisant toute la journée, tout en explorant leur ville, ils entendent tellement d’histoires, ils peuvent rencontrer tellement de gens… Quand je suis arrivé à Cuba, ces splendides vieilles voitures et leurs chauffeurs m’ont immédiatement attiré. Beaucoup d’entre eux ont des parcours réglés précisément, ils emportent huit ou dix passagers, des gens du cru… Alors que nous voyagions en taxi, que nous parlions de musiciens et que nous discutions de différentes idées, notre chauffeur est soudain intervenu dans notre conversation pour nous donner son opinion et ses idées qui se sont d’ailleurs révélées très utiles. Et ça ne s’est pas produit qu’une seule fois ! Chaque fois qu’on s’asseyait dans un taxi, qu’on parlait, le chauffeur intervenait… et jamais ils n’ont eu l’impression de nous déranger ou d’être trop curieux. Ce sont de petits événements comme celui-là qui m’ont laissé des impressions puissantes, et j’ai eu envie d’incorporer cette expérience à mon film. Nous avons eu l’idée de Pío Leiva devenant ami avec le chauffeur de taxi. Nous avons ensuite décidé que ce seraient ces deux hommes qui chercheraient à découvrir les meilleurs musiciens de Cuba. Avez-vous suivi scrupuleusement le scénario, ou avez-vous laissé la place à l’action spontanée et à l’improvisation ? J’ai tiré une leçon de mon expérience… Lorsque j’ai filmé mon documentaire sur les chauffeurs de taxi à Berlin, Buenos Aires et Tokyo, j’ai tout laissé à l’improvisation, ce qui a fait du montage un vrai cauchemar… Je me suis juré de ne plus jamais procéder ainsi ! Quand nous avons filmé MÚSICA CUBANA, nous avons suivi un traitement détaillé et très complet, qui incluait également des passages de dialogues. Au cours de nos recherches, nous avions enregistré nos interviews et discussions avec les musiciens rencontrés, et nous avons utilisé ce matériel pour composer le traitement. L’histoire a donc été très précisément établie. 8 Cependant, nous avons aussi intégré des « passages libres » dans la structure. Quand on écoute Pío Leiva nous parler de sa vie et de son passé, ce sont des informations authentiques sur sa vraie vie. Pour nous, c’était très important de retracer la vie des musiciens avec le maximum d’authenticité et de crédibilité, au sein de l’action fictive du film. Comment avez-vous travaillé avec Wim Wenders ? C’est lui qui a eu l’idée de ce film. Il voulait raconter l’histoire de la musique cubaine d’aujourd’hui, du son au rock. Il a toujours été là quand j’avais des doutes ou des questions. Il m’a donné son soutien. Avez-vous travaillé avec une équipe importante ? Il y avait Jörg Widmer, notre caméraman venu d’Allemagne, qui avait déjà fait BUENA VISTA SOCIAL CLUB – ce qui nous a là encore aidés à avoir une connexion visuelle avec ce film. Il y avait aussi Martin Müller, notre ingénieur du son, un ami de Wim Wenders également. Et beaucoup d’autres techniciens venus d’Allemagne. Quand nous avons fait l’enregistrement son pendant la première semaine de tournage, il y avait jusqu’à 50 personnes dans la même pièce… Une vraie foule ! Vous êtes argentin. Connaissiez-vous la scène musicale cubaine avant de commencer à travailler sur MÚSICA CUBANA ? Etant donné que la musique cubaine actuelle est complètement différente de la musique que nous connaissons tous grâce à BUENA VISTA SOCIAL CLUB, je ne savais pas grand-chose de la scène musicale cubaine contemporaine. Je viens de Buenos Aires, et l’atmosphère de cette ville est très différente de ce que l’on ressent à La Havane. Nous, les Argentins, sommes des mélancoliques. 9 Nous écoutons du tango, Astor Piazzolla. Nous aimons vraiment être tristes, déprimés et mélancoliques. Dans nulle autre ville au monde vous ne trouverez autant de psychanalystes qu’à Buenos Aires ! A Cuba, il n’y a aucun psychanalyste, et cela veut tout dire… J’ai dû me familiariser avec la musique cubaine, et au début ça m’a paru étrange. A présent, je suis un vrai fan. Quand nous avons enregistré le concert à Tokyo, je dansais, je sautais, je criais… Nous avons travaillé avec des musiciens et chanteurs brillants, rien que des stars cubaines. Quand ils jouaient dans des clubs cubains, les gens devenaient fous. Chaque fois que Los Van Van jouait, il fallait demander à la police son aide pour empêcher le chaos et l’hystérie. La musique est un élément vital de la vie de tous les Cubains. Pío Leiva était-il un familier de la nouvelle musique cubaine ? Demandez à n’importe quel Cubain, il ou elle connaît forcément Pío Leiva. Et lui aussi, il connaît « tout le monde »… C’est une figure de la vie publique là-bas. Il connaît tous les genres, toutes les nouvelles tendances de la musique cubaine. Et il aime cette nouvelle musique, même si lui et sa propre musique représentent quelque chose de complètement différent. On ne peut mieux exprimer les choses qu’en disant ceci : les Cubains ne jouent pas de la musique, ils sont la musique. Les artistes ne se regardent pas, ils ne prennent pas de poses. La musique jaillit de l’intérieur. C’est là qu’est le lien entre Pío Leiva et Los Van Van, par exemple. Le son est différent, mais la source, l’âme est la même. Quand nous tournions les scènes de concert, il n’y avait pas moyen de stopper nos musiciens… Quand je criais « Coupez ! », ils continuaient tout simplement à jouer. Ils ne pouvaient pas s’en empêcher. La musique est toute leur vie. LA MUSIQUE CUBAINE BREVE HISTOIRE DE LA MUSIQUE CUBAINE La musique cubaine est née de la rencontre de musiques venues de la vieille Europe, de l’Afrique des esclaves et du Nouveau Monde. La multitude des genres musicaux dont elle est constituée reflète la vie quotidienne des Cubains, leur ouverture et leur formidable faculté d’invention. Au début du XVIe siècle, sous l’ère coloniale espagnole, les musiciens venus d’Europe découvrent et utilisent les instruments primitifs des Indiens, dont les maracas, des calebasses remplies de graines, ou le güiro, une coque évidée, striée sur l’extérieur et frottée par une baguette. La musique sera profondément modifiée avec l’arrivée des esclaves africains venus travailler dans les plantations de sucre : leurs traditions musicales se mêlent alors à celles des populations blanches originaires d’Europe. Romances espagnoles, mélodies françaises, italiennes, quadrilles, menuet, tangos, flamencos se mêlent alors à la musique africaine et amérindienne. Les danses de salon françaises sont revisitées ; le menuet, la contredanse, le boléro ou le zapateado, importés d’Espagne, sont réinterprétés à travers des instruments rythmiques typiquement cubains. Cuba se réapproprie toutes ces sources, et c’est au début du XXe siècle, qu’apparaît la musicalité cubaine proprement dite, avec la contradanza cubana et le danzon, des danses à figures. Le son sera la première création musicale cubaine. Dans les zones rurales naît le punto guajiro (un « guajiro » est un paysan cubain blanc). Il est joué uniquement à l’occasion de festivités. Les chanteurs prouvent leur talent d’improvisateurs en interprétant à tour de rôle (controversias) des chants sur des sujets quotidiens et politiques. Ils utilisent des vers de dix pieds, les décima. La habanera qui est elle aussi célèbre bien au-delà de l’île est influencée par le tango argentin, apporté à Cuba par les immigrants venus d’Amérique du Sud au tout début du XIXe siècle. La plus célèbre habanera est sans conteste « La Paloma », connue dans le monde entier. Au début du XXe siècle, de nombreux chanteurs venus des campagnes s’installent en ville et présentent leurs canciones, leurs chansons, et leurs boléros dans les bars de la ville. Ces chansons à la mélodie lente deviennent très populaires dans les années 30 sous la forme de baladas. Sindo Garay, Manuel Corona, Rita Montaner et Bola de Nieve figurent parmi les plus célèbres artistes de cette époque. 10 A la campagne, la guajira (littéralement : la « paysanne ») émerge. La célèbre guajira « Guantanamera » devient très vite le symbole du Cuba romantique : c’est Joseito Fernandez qui met en musique les vers de Jose Martí, et chante son amour pour une fille de Guantanamo. Dans les années 50, cette fameuse guajira fait le tour du monde, interprétée par Pete Seeger. Quelle que soit l’époque, il y a toujours eu à Cuba une culture très vivante de la danse populaire. Certaines ont attiré davantage l’attention que d’autres. Au XIXe siècle, la danza était la danse la plus populaire, suivie par le danzon au début du XXe siècle. Dans les années 20, Cuba aime particulièrement le son, et dans les années 40 et 50, ce sont le mambo et le cha-cha qui sont à l’honneur. L’influence du swing et du be-bop mènent à l’émergence d’un tout nouveau style de jazz dans les années 50 : la descarga. Les Big Bands adhérant au son de la fin des années 30 et du début des années 40 intègrent alors des éléments de percussion venus de la tradition musicale afro-cubaine, tout en imitant leurs frères du Nord quant aux arrangements et au style. A l’époque de la révolution en 1959, le jazz est définitivement intégré dans les canons musicaux cubains, modifié, puis développé en accentuant les rôles de la trompette et du trombone selon différents rythmes traditionnels. LES DIFFERENTS STYLES MUSICAUX Danza et Danzon Les immigrants venus de Haïti et la NouvelleOrléans apportent avec eux la contradanza francesca, qui devient vite très populaire à Cuba, puis est développée et étendue pour devenir la danza criolla. Malgré les moralistes qui s’opposent farouchement à la danza, elle devient la forme de danse la plus populaire de la fin du XIXe siècle. C’est Miguel Failde de Mantanzas qui apporte le changement en transformant la danza en danzon : il joue et chante avec un orchestre important. Même si l’on peut danser le danzon, il représente à l’origine un genre instrumental qui domine le Cuba du début du XXe siècle. 11 Son Cubano Mambo et Cha-cha Dans les années 20, le son, plus vivant, plus vibrant, connaît la faveur du public. Son développement se fait parallèlement à la transformation de la danza en danzon. Cependant, le son s’avère plus ouvert à l’intégration des influences afro-cubaines. Cette forme typique du folklore cubain est née dans les zones rurales de l’est de Cuba. Le son se caractérise par une forme « d’appel et réponse » faisant intervenir le chanteur solo et les chœurs. On l’interprète en trio ; le chanteur donne le rythme en utilisant des instruments de percussion ou des maracas, et il est accompagné par deux guitaristes, qui chantent le refrain. Dans la forme classique du son, la guitare est remplacée par le tres, une petite guitare à trois doubles-cordes. Venu de Santiago, le son règne bientôt sur les salons de La Havane, mais joué à présent par des sextuors et des septuors qui utilisent aussi un certain nombre d’instruments rythmiques afro-cubains comme les bongos et les marimbulas. Avec le son montuno, une variante rapide et vibrante venue des montagnes de l’Est, jouée avec un grand orchestre, le légendaire Benny Moré connaît un grand succès dans les années 50. Le changüi, une variante du son au tempo plus lent, née à La Havane, n’a jamais vraiment franchi les limites de la province. Les années 30 se caractérisent par une grande variété d’influences sud et nord américaines, comme le tango et le jazz. Le boléro et la canción connaissent une renaissance, et un style nouveau, « El Feeling », est adopté. Avec « Que rico es el Mambo » et l’orchestre de Perez Prado, le mambo connaît son triomphe en 1947, mais disparaît rapidement, tandis que Enrique Jarins célèbre le cha-cha dès le début des années 50. Rumba On dit que la rumba est née dans la région de Matanzas - La Havane. Elle a atteint une immense popularité dans tout Cuba à la fin du XIXe siècle. La rumba se caractérise par le son de deux instruments à percussion : d’abord le grand tumadora, qui donne le rythme de base, et ensuite le petit quinto, qui donne le rythme plus complexe et improvisé. Pour produire des sons clairs et aigus, on utilise toute une gamme d’éléments métalliques, comme des cloches, des casseroles, des cuillères, accompagnés par l’utilisation de plus de batterie, de maracas et d’autres instruments à percussion. Les vers du refrain sont formés surtout d’onomatopées, obéissant à un rythme distinct. Le guaguanco, le yambu et la columbia figurent parmi les variantes les plus populaires de la rumba. Le guaguanco met en avant les talents d’improvisation du chanteur, accompagné par une danse à deux très rapide et ouvertement érotique. Le yambu est dénué de cette dimension érotique et est bien plus lent. On l’appelle aussi « rumba pour les vieux »… La columbia, la plus ancienne forme de rumba, est caractérisée par la prestation du danseur solo, artistique, parfois même acrobatique et excentrique, dans laquelle il démontre tout son talent. Ces formes de rumba n’ont rien à voir avec la rumba dansée et interprétée en Europe. Même à Cuba, la version originale de la rumba n’est jouée que lors d’événements spéciaux ou de démonstrations. La tumba francesca est née à Santiago, dans la région est de l’île, mais son caractère afro-cubain reste discret. Aujourd’hui, on peut en distinguer deux formes : el mason, une danse pour couples, et el yuba, pour danseurs seuls. Nueva Trova Cubana La « nouvelle chanson cubaine » est la réponse musicale à la nouvelle politique et à la réalité sociale de Cuba depuis 1959. Les paroles sont dominées par des thèmes appelant à une réforme politique et sociale et par une propagande ardente. Le maître de la « nouvelle chanson », le « soldat du peuple » Carlos Puebla, a déjà chanté des chansons de protestation de style trova à la Bodeguita del Medio – lieu de prédilection des artistes de La Havane – sous Batista. Après 1959, il assoit définitivement son art : des chants sur une vie nouvelle, sur la puissance de la création, sur l’espoir. Cette nouvelle forme de chanson intègre tout l’univers du folklore cubain, ainsi que les influences d’Amérique latine et internationales. Après le premier festival de la chanson politique à La Havane, en 1967, la nueva trova est rapidement célébrée dans les « salles à trovas » de La Havane, notamment au Cafe Cantante. Les représentants modernes de ce nouveau genre musical, à l’échelle internationale, sont Silvio Rodriguez, Pablo Milanés, Sarah Gonzales et Noel Nicola. Sans oublier les groupes Moncada et Irakere, qui travaillent aussi avec des éléments jazz et rock, avec leur fameux pianiste Chucho Valdés. 12 13 LES CHANTEURS MARIO RIVERA, « MAYITO » CHANTEUR, COMPOSITEUR ET ARRANGEUR Mario Rivera est né à Piñar del Rio en 1966. Il a étudié la batterie et le piano. Au début de sa carrière, il a travaillé avec la chanteuse-compositrice Albita Rodríguez. En 1992, il rejoint Los Van Van, le plus populaire groupe de Cuba, surnommé les « Rolling Stones cubains », dirigé par Juan Formell. Grâce à son timbre et à sa puissance d’expression, « Mayito » est devenu une véritable idole de la scène musicale cubaine. Parallèlement à son travail avec Los Van Van, il a participé à l’enregistrement de différents albums et a même enregistré son propre album, un hommage à Miguelito Cuní et Chappottín. Mario Rivera et son groupe, Los Van Van, ont obtenu un Grammy Award en 1999. Il a depuis enregistré son deuxième album solo pour Timba Records, sorti fin 2004. LES MUSICIENS PEDRO LUGO MARTINEZ, « EL NENE » LE FONDATEUR DU GROUPE PIO LEIVA CHANTEUR ET COMPOSITEUR Le « Maestro » du Son Montuno est né à Morón en 1915. Il entame sa carrière musicale dans sa ville natale en jouant du bongo dans un groupe nommé Siboney. Plus tard, il s’installe à Camaguey et rejoint la Hermanos Licea. Il devient alors chanteur dans le groupe d’artistes et musiciens entourant Juanito Blez. Dans les années 50, il part vivre à La Havane. Sa popularité connaît alors son apogée. Il enregistrera plusieurs albums en solo et composera une grande variété de chansons, dont « Francisco Guayabal », énorme succès de Benny Moré, ou « Pio Mentiroso », sa plus célèbre chanson. Dans les années 90, le film de Wim Wenders BUENA VISTA SOCIAL CLUB l’a rendu célèbre dans le monde entier. Depuis, malgré son âge, il se produit constamment en concert à travers le monde. CHANTEUR ET BATTEUR Né à La Havane en 1960, El Nene est l’une des jeunes gloires montantes les plus influentes de la musique cubaine. Il a débuté comme chanteur avec Clave y Guaguanco, le plus célèbre orchestre de rumba du pays. Avec Ernesto Reyes, alias Palma, il a fondé Los Jovenes del Son, un groupe extrêmement populaire qui joue de la musique cubaine traditionnelle revisitée de manière contemporaine. El Nene a déjà produit plusieurs disques avec les musiciens les plus célèbres comme invités, tels Manolito Simonet ou Amadito Valdes. El Nene est lui-même un chanteur et batteur hors du commun, avec pour domaine musical de prédilection la rumba. Sa voix et son style rappellent les grands chanteurs des années 40 et 50. Il n’est donc pas surprenant qu’il rende hommage à des légendes comme Miguelito Cuni à travers ses chansons. Sa chanson « Me voy contigo » a été choisie par les critiques de Latin Beat comme l’une des meilleures de tous les temps, et en 1997 il a obtenu un Grammy pour « La Ruma Soy Yo ». El Nene est indubitablement l’un des musiciens cubains qui connaissent le plus grand succès, et il est souvent comparé à Ibrahim Ferrer, autre célébrité du Buena Vista Social Club. LUIS FRANK CHANTEUR, COMPOSITEUR ET CHEF D’ORCHESTRE Luis Frank est né dans la province de Las Tunas en 1960. A 16 ans, il devient l’un des musiciens de l’Orchestra Gigante Mirama puis fait par la suite partie du groupe pop Los Surik. Ce sera Elio Revé qui lui demandera de rejoindre le fameux groupe Charagón de Revé. Il sera par la suite pris sous contrat par El Conjunto de Roberto Faz, l’une des plus célèbres formations de Cuba. Il tient un rôle majeur dans l’Afrocuban All Stars, groupe monté par Juan de Marcos Gonzáles - l’organisateur principal du Buena Vista Social Club. Luis Frank travaille actuellement sur un nouvel album avec son orchestre Los Soneros de Verdad. Sa célèbre chanson « A Buena Vista » a été un tube dans plus d’une vingtaine de pays. TELMARY DIAZ COMPOSITRICE ET RAPPEUSE Telmary Diaz est née à La Havane en 1977. Souhaitant devenir journaliste, elle commence par étudier la littérature anglaise et s’efforce de publier ses premières œuvres littéraires, sans beaucoup de succès. Elle décide alors de changer de voie et choisit un autre moyen de s’exprimer, le hip hop. Telmary se considère elle-même comme « une poète jazz », transformant le hip hop en une forme très sophistiquée de mode d’expression orale, en unissant son phrasé net, précis et modulé au travail de musiciens de jazz renommés. Elle est la rappeuse cubaine la plus originale et s’est forgé la réputation d’une artiste novatrice d’ampleur internationale. Elle a débuté sa carrière musicale comme membre des groupes de rap Free Hole Negro et Interactivo. Elle a enregistré ses disques avec le fameux rappeur Xis, avec Isaac Delgado, Giraldo Piloto, X-Alfonso, Francis del Rio, Yusa et le très célèbre duo Gema et Pavel. Elle dirige actuellement son propre groupe et travaille avec William Vivanco. 14 OSDALGIA LESMES CHANTEUSE, COMPOSITRICE ET ACTRICE Osdalgia Lesmes est née en 1970 et a étudié dans une école d’art dramatique. Elle a fait sa première apparition en public comme chanteuse au fameux « Cabaret Parisien » de l’Hotel Nacional. Depuis 1994, elle s’est produite comme chanteuse avec le célèbre musicien, compositeur et chef d’orchestre José Luis Cortés, alias El Tosco. En 2000, elle a reçu le Cubadisco pour son disque « La Culebra » sur lequel elle réinterprète deux chansons de Benny Moré. Son deuxième album, « Mi Armonia », fait également la preuve de son talent de compositrice. Elle est à présente devenue l’une des plus célèbres chanteuses cubaines. TIRSO DUARTE CHANTEUR, COMPOSITEUR, PIANISTE ET ARRANGEUR Tirso Duarte est né à La Havane en 1978. Après ses études à l’Amadeo Roldán Conservatorium, il a rejoint le groupe de Pachito Alonso. Avant de créer son propre groupe, il a joué avec NG La Banda, sous la direction de José Luis Cortés, alias El Tosco, et avec La Charanga Habanera de David Calzado. Il a aussi chanté avec le célèbre Pupy y los Son Son. Tirso Duarte est l’auteur de célèbres chansons dont « Charanguero Mayor », « La Vecina » et « Riqui Rincón ». Tout en dirigeant son propre groupe, Tirso Duarte y la Sonoridad, il est aussi membre de l’Afrocuban All Stars, sous la direction de Juan de Marcos González. THE CHIKI-CHAKA GIRLS CHANTEUSES Les sœurs Arlenys (18 ans) et Annalays (19 ans) ont grandi à Piñar del Rio. Nées dans un univers familial marqué par la musique, elles ont toujours rêvé de devenir des pop stars. Arlenys et Annalays sont en effet les filles de la très célèbre chanteuse du Tropicana Show. Leur oncle, Mayito Rivera, est le chanteur leader de Los Van Van, et un autre de leurs oncles, Juan Pablo Torres, est producteur de 15 disques. C’est ce dernier qui a parlé à son collègue allemand, le producteur Detlef Engelhard, du talent de ses nièces. Engelhard travaillait alors sur le projet de MÚSICA CUBANA comme coproducteur. Après avoir brillamment passé le casting à La Havane, elles ont rejoint l’équipe de MÚSICA CUBANA et ont enregistré leur chanson « Chiki Chaka Song ». Une fois le film terminé, elles ont enregistré leur premier album en collaboration avec le trio de rap Caribbean Storm. LES MUSICIENS ROBERTO JULIO CARCASSÉS PIANISTE ET ARRANGEUR Compositeur, arrangeur, pianiste, chef d’orchestre et producteur de disques, Roberto Julio Carcassés est né à La Havane en 1972. Il a fait des études de piano et de batterie. Dans les années 80, il s’est intéressé à la musique d’avant-garde et à toutes les formes d’innovation musicale, et a dirigé l’orchestre formé autour du légendaire Santiago Feliú. Avec Descemer Bueno, Yiosvani Terry et d’autres jeunes talents, il a créé Estado de Ánimo, l’une des formations de jazz les plus novatrices et les plus influentes des années 90. Estado de Ánimo est réputée pour la créativité de sa musique, née de la combinaison de sons issus de la musique indienne et africaine, du jazz pur et de la musique cubaine. Après avoir dirigé l’orchestre Columna B dans les années 90, Robert Julio Carcassés a rejoint Interactivo en 2001, l’un des groupes les plus intéressants et les plus connus du XXIe siècle. Interactivo ne se limite à aucun genre musical, mais combine au contraire pop, rap, reggae et jazz avec la musique cubaine folklorique et traditionnelle, pour créer quelque chose de totalement nouveau. Outre ses nombreux albums enregistrés sous le label brésilien Velas, Carcassés s’est produit en tournée en Europe avec David Murray, l’un des plus grands artistes nord-américains. Robert Carcassés joue un rôle majeur sur la scène musicale cubaine contemporaine. SAMUELL FORMELL BATTEUR, COMPOSITEUR ET ARRANGEUR Né à La Havane en 1967, Samuell Formell a fait des études de piano et de batterie à l’Alejandro Garcia Caturla Conservatorium. Il a débuté auprès du chanteur et compositeur Isaac Delgado. En 1992, il a rejoint Los Van Van, groupe dirigé par son père, Juan Formell. Il y a suivi les traces du fameux batteur José Luis Quintana, « Changuito ». Aujourd’hui, il est l’un des plus célèbres batteurs cubains et travaille aussi avec le très novateur Interactivo, groupe dirigé par Roberto Carcassés. Il a écrit nombre des plus populaires chansons de Los Van Van, comme « Somos Cubanos » et « Agua », toutes deux classées dans les premières places des tops. FELICIANO ARANGO BASSISTE ET ARRANGEUR Feliciano Arango est né à Guanabacoa en 1961. Après avoir achevé ses études de basse et de batterie à l’école Amadeo Roldán, il fait ses débuts professionnels avec le groupe T con É de Lázaro Valdés. Dans les années 80, il rejoint la formation de jazz du pianiste Emiliano Salvador, figure dominante de la scène artistique cubaine depuis quarante ans. Feliciano Arango lui-même est rapidement devenu l’un des artistes majeurs de la scène musicale cubaine en tant qu’auteur d’un style de basse très original. Feliciano Arango est par ailleurs le fondateur de NG La Banda, dirigé par José Luis Cortés « El Tosco », créateur de nombreux changements dans la musique et la danse cubaines. C’est notamment Arango qui a développé la timba, une forme de danse qui domine la scène artistique d’avant-garde depuis les années 1990, en engendrant une nouvelle forme, la timba cubana, un style largement dominé par la basse. Il travaille actuellement sur le projet Hermanos Arango. JULIO PADRÓN TROMPETTISTE, ARRANGEUR ET COMPOSITEUR Né à Colón en 1971, Julio Padrón a commencé à étudier la trompette à 11 ans. Il est diplômé de l’Escuela Nacional de Arte. Il a entamé sa carrière musicale au sein du légendaire septuor Ignacio Piñero, dirigé par le très réputé musicien et danseur de rumba Carlos Embale. Il a travaillé aussi avec la célèbre chanteuse Jacqueline Castellanos, le pianiste Davis Alfaro et le trompettiste Adalberto Álvarez. Par la suite, Chucho Valdés lui a demandé de se joindre au groupe Irakere, avec qui Padrón a joué pendant quatre ans, se produisant dans de nombreux festivals dans le monde entier. Il joue actuellement avec les Afrocuban All Stars de Juan de Marcos Gonzáles et soutient Interactivo. Il a sorti à ce jour trois albums solo et en a enregistré plusieurs avec des artistes comme Omara Portuondo. COTÓ JOUEUR DE TRES, COMPOSITEUR, ARRANGEUR ET CHEF D’ORCHESTRE Cotó est né à Guantánamo en 1964. Depuis les années 90, il est l’un des principaux musiciens du groupe entourant Albita Rodriguez. Au cours de sa carrière, il est devenu l’un des plus célèbres joueurs de tres, la guitare cubaine à trois doubles-cordes. C’est lui qui a lancé le groupe Jóvenes Clasicó del Son, l’un des plus influents en matière de musicale traditionnelle cubaine. Il a aussi réalisé le projet Cubanismo de Jesú Alemañi, avec qui il s’est aussi produit en tournée. Cotó a enregistré plusieurs albums avec le flûtiste Orlando Valle « Maraca » et avec Polo Montañez. Il dirige actuellement son propre groupe, Cotó y sus Ecos del Caribe. ROBERTO VIZCAÍNO BATTEUR, PROFESSEUR ET ARRANGEUR Roberto Vizcaíno a fait des études de piano et de batterie à l’Instituto Superior de Arte. Il est l’un des plus célèbres congeros de Cuba : il est capable de jouer de six congas en même temps, ce qui fait de lui l’un des maîtres de cet instrument. Il a joué avec plusieurs groupes, sous la direction de musiciens aussi célèbres que Chucho Valdés, Gonzalo Rubalcaba et Silvio Rodriguez. Roberto Vizcaíno a une chaire à l’Institut National des Arts de La Havane et a été invité dans plusieurs pays pour partager son expérience artistique. 16 17 DERRIÈRE LA CAMÉRA ELMER FERRER ORSINI GUITARISTE, ARRANGEUR ET COMPOSITEUR Elmer Ferrer Orsini est né à Sancti Spíritus, Cuba, en 1972. Il a commencé à apprendre la guitare à 12 ans et a passé un diplôme de l’Escuela Nacional de Arte de La Havane en 1991. De 1992 à 1994, il a été professeur à l’institut. Il a joué avec de nombreux musiciens, notamment au sein de Estado de Ánimo, une formation de jazz dirigée par Roberto Carcassés, de Temperamento, un important orchestre de jazz, conduit par le célèbre pianiste Roberto Fonseca, ainsi que du Havana Ensemble, dirigé par César López. Orsini a participé à plusieurs enregistrements variés comme « Náuseas de fin de siglo » avec Santiago Feliú en 1994, « Trampas del Tiempo » avec Pavel y Gema, « Jazz Timbero » avec Bobby Carcassés en 1998, « 24 Horas » avec Habana Abierta, « Tiene que ver » avec Roberto Fonseca, « Fetecún » avec Ramcés Baralt, « Yusa » avec Yusa, et « Interactivo » en 2002. Il joue fréquemment en tournée et participe à de nombreux festivals de jazz. DAVID SUÁREZ SAXOPHONISTE TÉNOR, COMPOSITEUR ET ARRANGEUR David Suárez est né à La Havane en 1969. Diplômé de l’Escuela Nacional de Instructiones de Arte, il aime jouer également de la basse, de la guitare tres et de la batterie. Il fait partie des Afrocuban All Stars de Juan de Marcos González et a rejoint Interactivo. JUAN CARLOS MARÍN TROMBONISTE, COMPOSITEUR ET ARRANGEUR Juan Carlos Marín est né à La Havane en 1969. Après avoir obtenu son diplôme de l’Amadeo Roldán Conservatorium, il a commencé par jouer dans le groupe Algo Nuevo avec le tromboniste Juan Pablo Torres. Il a aussi joué avec des artistes réputés comme Omara Portuondo et dans l’orchestre de la grande chanteuse Jacqueline Castellanos, sous la direction de Joaquín Betancourt. Marín est également membre de l’Afrocuban All Stars, avec qui il a joué en tournée mondiale. Il est aussi le producteur et le manager de groupes de salsa féminins. CÉSAR PEDROSO, « PUPY » PIANISTE, COMPOSITEUR, ARRANGEUR ET CHEF D’ORCHESTRE Né à La Havane en 1946, César Pedroso a commencé par prendre des cours auprès d’Odilio Urfé, puis a passé un diplôme de piano de l’Amadeo Roldán Conservatorium de La Havane. Il a par la suite rejoint l’Orquestra Unión Juvenil et l’Orquestra Fascinación. En 1967, il est devenu membre de l’Orquestere Revé, qui a complètement modifié le paysage de la musique cubaine moderne. En 1996, Pedroso a fondé Los Van Van, l’un des groupes les plus influents de la musique cubaine actuelle. Les compositions de Pedroso ont fortement influencé la culture musicale urbaine, et ses chansons font partie désormais du folklore cubain – citons entre autres « Seis Semanas », « Azúcar », « El buengente » et « Qué cosas tiene la vida ». Son style particulier a posé de nouveaux jalons pour les générations à venir. La musique de Los Van Van, appelée songo, est un mélange de rythmes de Cuba et des Caraïbes, avec une touche de funk, de jazz et de rock’n’roll. En 2001, Pedroso a créé son propre groupe, Pupy y los que Son, Son, un groupe novateur à qui l’on doit déjà trois albums sortis sous le label Timba. ALEXANDER ABREU TROMPETTISTE, COMPOSITEUR ET ARRANGEUR Alexander Abreu est né à Cienfuegos en 1976. Il a entamé sa carrière auprès du célèbre chanteur Paulito F. G. et a rejoint le groupe Irakere, jouant avec Chucho Valdés. Son style fascinant a fait de lui l’un des plus célèbres trompettistes cubains. GERMAN KRAL RÉALISATEUR ET COSCÉNARISTE German Kral est né à Buenos Aires en 1968. En 1991, il est parti étudier le cinéma en Allemagne. Il est diplômé de la Hochschule für Fernsehen und Film de Munich. Il a travaillé depuis comme réalisateur et scénariste. 1997 - BUENOS AIRES, MON HISTOIRE (Imágenes de la ausencia/Buenos Aires, my story) Scénariste, réalisateur, monteur et producteur Grand Prix, Festival international du documentaire Yamagata 1999 Der Junge Löwe, Prix du documentaire bavarois 2000 Nommé au 37e Grimme Preis 2000, Allemagne Filmographie sélective 2000 - BERND EICHINGER, QUAND LA VIE SE FAIT CINEMA (Bernd Eichinger, wenn das Leben zum Kino wird) Coscénariste et coréalisateur avec Husam Chadat Documentaire 1991 - L’AUTRE (El otro/The Other) Réalisateur, scénariste et producteur Court métrage 2002 - SO IST DAS LEBEN – LA VIDA ES ASÍ Scénariste et réalisateur Documentaire 1992 - EN MARGE (Am Rand) Scénariste, réalisateur et monteur Court métrage Premio Giura di Giovani, Mostra Internazionale de Montecatini Terme Premier Cine de Ficción, Bienal de Arte 93, Buenos Aires Sheraton Award, Festival du court métrage d’Antalya 2004 - MÚSICA CUBANA Coscénariste avec Stephan Puchner et réalisateur 1995 - HISTOIRE DE DESERTS (Historia de desiertos) Scénariste, réalisateur et monteur Court métrage Targa Avis, Mostra Internazionale de Montecatini Terme 1993 /1996 - DIE GEBRÜDER SKLADANOWSKY Coscénariste et coréalisateur Trilogie par les étudiants de la HFF avec Wim Wenders 1997 - TANGO BERLIN (id.) Coscénariste, coréalisateur et comonteur avec Florian Gallenberger Court métrage A représenté l’Allemagne à La Biennale de Venise 1997 Meilleure réalisateur, Festival international du court métrage de Bucarest DETLEF ENGELHARD PRODUCTEUR DE LA MUSIQUE A la tête de sa maison de disques, Termidor, Detlef Engelhard se consacre à la musique cubaine depuis vingt ans. Plusieurs des titres Termidor figurent sur la bande originale de BUENA VISTA SOCIAL CLUB ou sur celles d’autres films, certains autres encore sont classés au box-office. Parmi les films où l’on peut les entendre figurent THE CARTEL, DIRTY DANCING d’Emile Ardolino et DIRTY DANCING II de Guy Ferland, L’EXPERT de Luis Llosa, LES MAMBO KINGS de Arne Glimcher, LE PARFUM D’YVONNE de Patrice Leconte, L’IMPASSE de Brian De Palma, LAW OF THE MAFIA et bien d’autres. Detlef Engelhard a reçu plusieurs nominations aux Grammy Awards pour ses musiques produites sous le label Timba, notamment dans la catégorie « Meilleure production jazz latino de l’année » pour « Alma de Santiago » de Jane Bunnett. 18 19 LES CHANSONS FICHE ARTISTIQUE Directeur musical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .PIO LEIVA Par ordre d’apparition DESVELO DE AMOR LA RUMBA Editions Victory Musikverlag/Termidor Musikverlag, Allemagne Chant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .PEDRO « EL NENE » LUGO MARTINEZ Interprétée par Pío Leiva Musique de Rafael Hernandez Arrangements de Manuel de la Cruz Produite par Detlef Engelhard Editions Peer Music Germany GmbH Rap et chant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .TELMARY DIAZ YO NO SOY MENTIROSO Le chauffeur de taxi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .BARBARO MARIN Chant et arrangements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .MARIO « MAYITO » RIVERA Chant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .OSDALGIA LESMES Chant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .LUIS FRANK ARIAS Chant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .TIRSO DUARTE Piano et arrangements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ROBERTO CARCASSES Batterie et arrangements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .SAMUELL FORMELL Basse et arrangements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .FELICIANO ARANGO Trompette et arrangements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .JULIO PADRON Guitare tres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .JUAN « COTO » ANTOMARCHI PADILLA Avec la participation spéciale de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .THE CHIKI-CHAKA GIRLS avec CARIBBEAN STORM CHIKI CHAKA Interprétée par The Chiki-Chaka Girls Paroles et musique de Elsa Torres Arrangements de Milan Sajé et Juan Pablo Torres Produite par Detlef Engelhard Editions Termidor Musikverlag, Allemagne Interprétée par Pío Leiva Paroles et musique de Pío Leiva Arrangements de Luis Frank Arias Produite par Detlef Engelhard Editions Termidor Musikverlag, Allemagne DESCARGA EN SOL MENOR NO MONEY Interprétée par Interactivo Musique de Interactivo Paroles de Roberto Carcassés, Telmary Diaz, Yusa, Francis del Río, Oliver Valdés Arrangements de Roberto Carcassés Copyright Control Interprétée par Juan de la Cruz « Cotó » Antomarchi Paroles et musique de Juan de la Cruz « Cotó » Antomarchi Editions Termidor Musikverlag, Allemagne CUANDO YA NO ME QUIERAS Interprétée par Pío Leiva et Osdalgia Paroles et musique de Pío Leiva Arrangements de Manuel de la Cruz Produite par Detlef Engelhard Editions Termidor Musikverlag, Allemagne QUE CALOR Interprétée par Osdalgia (Lesmes) Paroles et musique de Osdalgia Lesmes Editions © Africa Nostra Osdalgia avec l’accord de Lusafrica Records LONGINA Interprétée par Mario « Mayito » Rivera et Osdalgia Paroles et musique de Manuel Corona Arrangements de Mario « Mayito » Rivera Editions Peer Music Germany GmbH TIM POP FICHE TECHNIQUE Réalisateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .GERMAN KRAL Producteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .JOHN G. PHELAN CLAUS CLAUSEN Coproducteur et producteur de la musique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .DETLEF ENGELHARD Producteur délégué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .LUKE SCHILLER Interprétée par Los Van Van Ecrite par Juan Formell Arrangements de Juan Formell Editions Termidor Musikverlag, Allemagne PUNTUAL A LA ESCUELA Interprétée par Juan de la Cruz « Cotó » Antomarchi et la famille Paroles et musique de Juan de la Cruz « Cotó » Antomarchi Arrangements de Juan de la Cruz « Cotó » Antomarchi Editions Victory Musikverlag/Termidor Musikverlag, Allemagne SOMOS CUBANOS Interprétée par Los Van Van Paroles et musique de Samuell Formell Editions Termidor Musikverlag, Allemagne SOLAR Ecrite par Miles Davis Interprétée par les Pupilles de l’Ecole de musique E.N.A. de La Havane Editions Prestige Music, USA FIEBRE DE TI Interprétée par Pedro « El Nene » Lugo Martínez Arrangements de Roberto Carcassés et Julio Padrón Ecrite par Juan Arrondo Editions Peer Music Germany GmbH LOS TRES GOLPES Producteurs exécutifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .WIM WENDERS FRANZ LANDERER GUIDO DE ANGELIS KARSTEN BRUNIG Interprétée par Benny Moré Musique de Benny Moré Editions Peer Music Germany GmbH Directeur de la photographie et steadicam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .JORG WIDMER A BUENA VISTA Montage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .PETER PRZYGODDA WOLFGANG WEIGL ANDRE BENDOCCHI-ALVES Interprétée par Luis Frank Arias and Los Soneros de Verdad Paroles et musique de Luis Frank Arias Arrangements de Luis Frank Arias Produite par Detlef Engelhard Editions Termidor Musikverlag, Allemagne Scénaristes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .STEPHAN PUCHNER GERMAN KRAL Recherches musicales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ADRIANA OREJUELA Bande originale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .MARTIN MULLER Mixage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .MARTIN STEYER HUBERTUS RATH Postproduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40° FILM Une production Victory Media Group & De Angelis Group Une coproduction Victory 21 Filmproduction Gmbh et Termidor Musikverlag Allemagne – 2004 – 35mm – couleur – 1h28 – 1.85 – Dolby srd Bande originale disponible chez Interprétée par les Pupilles de l’Ecole de musique E.N.A. de La Havane Ecrite par Ignacio Cervantes Domaine public BONITO Y SABROSO HASTA SIEMPRE Ecrite par les Pupilles de l’Ecole de musique E.N.A. de La Havane Composée par Carlos Puebla Editions Editora Musical de Cuba VOLVERIA A RENACER Interprétée par Pedro « El Nene » Lugo Martínez Paroles et musique de Pascual de Herera Abreu Arrangements de Roberto Carcassés Editions Editora Musical de Cuba EL GATO NO ARANA Interprétée par Pupy y Los Que Son Son Paroles et musique de César Pedroso Arrangements de César Pedroso Produite par Detlef Engelhard Editions Termidor Musikverlag, Allemagne NEGRITO BAILADOR Interprétée par The Sons of Cuba Ecrite et arrangée par Mario « Mayito » Rivera Copyright Contral VINE PA’ VER Interprétée par The Sons of Cuba Arrangements de Julio Padrón Paroles et musique de Julio Padrón Produite par Detlef Engelhard Editions Termidor Musikverlag, Allemagne CUBANOS POR EL MUNDO Interprétée par The Sons of Cuba Ecrite et arrangée par Roberto Carcassés Editions Victory Musikverlag/Termidor Musikverlag, Allemagne CHAN CHAN Interprétée par The Sons of Cuba Arrangements de Mario « Mayito » Rivera et Milan Sajé Paroles et musique de Francisco Repilado Produite par Detlef Engelhard Editions A.P.A. Textes : COMING SOON COMMUNICATION SOMOS CUBANOS Interprétée par The Sons of Cuba Ecrite et arrangée par Samuell Formell Editions Termidor Musikverlag, Allemagne