Témoignage d`un laïc associé de France - Sanctuaire Notre

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Témoignage d`un laïc associé de France - Sanctuaire Notre
Rassemblement Européen des Laïcs Associés
aux Missionnaires de Notre-Dame de La Salette
10 – 12 septembre 2010
Sanctuaire de Notre-Dame de La Salette
Comment vivre et témoigner du Message de La Salette dans notre vie,
chacun dans notre Province
La Salette dans l’ouest
C’est à Morlaix, à plus de 1000km de la Salette que l’écho de l’apparition parvient très
rapidement et qui aboutit dès 1847 à la construction de la première chapelle de France dédiée à Notre
Dame de la Salette.
Deux pensionnaires (deux jeunes filles), d’une institution tenue par les Sœurs Augustines, se
trouvent gravement malades au point d’être condamnées par la médecine. La supérieure qui vient
d’entendre parler de l’évènement de la Salette a l’idée de faire faire une neuvaine à Notre Dame de la
Salette, une deuxième puis une troisième et nos deux jeunes filles se trouvent miraculeusement
délivrées de leur mal.
En reconnaissance les bretons édifient une chapelle à Notre Dame de la Salette sur la propriété
des soeurs et, à partir de là, va prendre naissance la dévotion à Notre Dame de la Salette sur la région
de Morlaix.
Les premiers pèlerins bretons invoqueront Notre Dame de la Salette sous le vocable de Notre
Dame Réparatrice, avant même la reconnaissance de l’apparition par l’Eglise. Et depuis, tous les 19
septembre ou les dimanches correspondants on y célèbre l’évènement de la Salette.
Rien d’étonnant qu’après cela… une fois fondé l’ordre des missionnaires de la Salette, de
nombreux bretons aient répondu à l’appel de la Belle Dame pour devenir missionnaires.
Bien qu’il y en eut dans ma paroisse, que Morlaix n’était qu’à 40km, « La Salette » m’était restée
inconnue.
C’est seulement un jour de 1950 (avril ou mai) quand Pierre Bihan Poudec, (11 ans à l’époque,
moi 12), m’invite à le suivre à l’école apostolique de Cucé près de Rennes, que « La Salette » va me
devenir familière.
Très enthousiaste au départ (devenir missionnaire) une grosse difficulté va finir par faire échouer
ce projet, du moins, en apparence.
En effet, durant 7 années une ostéomyelite à la cheville droite (inflammation d’un os et de la
moëlle osseuse) va sérieusement perturber ma scolarité et compromettre mon avenir. Ma guérison
inespérée fin 1959 va m’orienter différemment, mais ne brisera jamais le lien qui se fait alors avec La
Salette. Et si, en 1964, j’ai mis fin à mon parcours dans l’ordre des Missionnaires de La Salette, mon
aventure avec La Salette n’a pas cessé.
Marié en 1966 j’associe d’emblée Odile, mon épouse, à mon attachement à La Salette.
C’est ici, à l’étonnement de notre famille, que nous faisons notre voyage de noces.
Odile, convaincue, conquise, ensemble, et en y associant, au fur et à mesure nos 6 enfants, nous
allons essayer de vivre du message de la Belle Dame.
Plusieurs pèlerinages à la Salette vont nous permettre tous de connaître le Sanctuaire et, nous
vivons de notre mieux les recommandations de Marie par :
le respect du dimanche,
la pratique des sacrements,la messe dominicale,
la prière en famille.
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D’autres membres de la famille, à notre invitation, vont aussi découvrir La Salette. La maman
d’Odile, en particulier, nous y a accompagnés plusieurs fois, et, avait une dévotion particulière à Notre
Dame de la Salette. Un beau-frère, deux belles soeurs, une nièce m’ont accompagné dans mes
marches (Grenoble – La Salette).
1979
20 ans après ma guérison j’accomplis la 2e partie de ma promesse faite à Marie juste avant ma
guérison.
Si, au cours de ces 20 ans passés j’ai connu des moments de doute, à partir de maintenant je
reste persuadé et convaincu de ma guérison miraculeuse et je vais vivre… nous allons vivre tous les
deux d’une manière différente.
D’une pratique devenue routinière nous allons l’un et l’autre nous engager. Odile rentre dans une
équipe de catéchèse et y est encore.
Au cours d’une marche vers un sanctuaire local (Notre Dame du Folgoët) la discussion avec un
prêtre pradosien aboutit à notre entrée dans le mouvement CMR – Chrétiens en Milieu Rural. Nous y
sommes toujours.
Enfin en mettant notre vie sous la lumière de l’Evangile nous lui trouvons un sens et La Salette
est loin d’y être étranger. Un missionnaire salettin lors d’un passage ici, nous avait parlé des Equipes
Notre-Dame. Notre-Dame a préféré que nous prenions notre place au CMR.
Depuis quelques années nous avons aussi répondu à un autre appel : nous sommes également
au MCR : Mouvement des Chrétiens Retraités.
L’action catholique « colle » parfaitement au discours de la Belle Dame : « Vous le ferez passer à
tout mon peuple ».
Les laïcs associés
En 1997, nous recevons l’invitation pour rejoindre le groupe de laïcs qui a ses rencontres
annuelles à St Hugues de Biviers, près de Grenoble.
La distance, les intempéries et l’imparfaite connaissance de cet engagement font que nous n’y
participons pas.
Les écrits, pourtant bien faits, ne nous inspirent qu’insuffisamment (il y manque le partage).
Eté 2001, lors de notre passage au Sanctuaire le Père M. Schlewer nous demande de l’héberger
au cours d’un séjour qu’il projette en Bretagne. C’est l’occasion qu’il a envisagée pour préparer, avec les
Pères G. Péron et H. Bougeard et nous-mêmes la première rencontre des laïcs associés dans l’ouest.
La rencontre aura lieu, en novembre, à Morlaix. Faire cette première rencontre en ce lieu est
d’emblée la confier à Notre Dame et se mettre sur la voie de la réussite.
Depuis, chaque année, la rencontre se fait, comme à St Hugues de Biviers, du samedi après midi
au dimanche soir. Pour en assurer la pérennité, dès le départ, nous avons constitué un bureau avec un
président. Ce bureau prépare avec un missionnaire salettin la rencontre qui a lieu, chaque année, en
mars ou avril.
A cette rencontre, si à chaque fois un missionnaire salettin est présent, l’intervenant a été
plusieurs fois soit un diacre, soit un prêtre diocésain : un autre moyen pour faire connaître La Salette.
Notre souci est de rester unis à la famille salettine en partageant la même pastorale… Aussi,
régulièrement notre réflexion se base sur le thème d’année. Ces deux dernières années : « Famille et
Réconciliation ».
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Cette rencontre annuelle nous permet, au fur et à mesure, de mieux nous connaître
mutuellement.
Nous partageons sur nos engagements divers : mouvements d’Action Catholique, bénévolat en
Eglise et dans la société, participation à la pastorale (équipe pastorale, liturgie, aumônerie…), la vie
associative, syndicale, militante etc. Nous échangeons aussi sur nos parcours personnels dans la foi.
Sous le regard de la Belle Dame nous avançons en confiance
Le groupe est composé d’une quinzaine de fidèles. Les aléas, l’âge, la maladie viennent parfois
perturber le fonctionnement.
Comme les autres, notre groupe vieillit et, il faut penser au renouvellement. Nous avons été
appelés… Il est venu le temps où c’est à nous d’appeler…
Au cours du dernier « pélé » diocésain en juin, que deux d’entre-nous animent, nous avions un
car de 68 personnes. Nous avons diffusé l’appel à nous rejoindre par un feuillet explicatif distribué dans
le car.
Nous avons également informé tous les participants du Pardon de La Salette à Morlaix le 19
septembre. Ce pardon sera présidé, cette année, par le père Frantz, notre provincial qui pourra, à cette
occasion, relayer notre appel à suivre la Belle Dame.
Alors, comment vivre et témoigner du message de la Salette dans notre vie chacun dans notre
province ?
Eh bien d’abord, en nous laissant toucher, interpeller par l’appel qui nous est fait. Bien sûr, nous
risquons une réponse mais elle nous a dit : « Avancez, n’ayez pas peur ».
C’est une façon de répondre aux promesses de notre baptême. Ce que nous avons reçu nous ne
pouvons le garder pour nous. Ensemble, par le partage de notre vie de foi, par la convivialité, par notre
enthousiasme, dans tout ce que nous faisons on doit nous repérer.
Nous nous devons d’être contagieux.
Nous soutenant, mutuellement dans nos rencontres, nous nous encourageons à avancer…
La prise en charge du « pélé » diocésain pour La Salette nous est une véritable chance pour… « faire
passer le message à tout son peuple ».
NB. Si, mon ami Pierre Bihan Poudec n’avait pas pris (un jour d’avril ou mai 1950) l’initiative de
m’appeler, je ne serais, probablement pas, aujourd’hui parmi vous.
Merci Pierrot… Merci Notre Dame de la Salette !
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