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Immobilier
Les prix quartier par quartier
© Tim Douet
Tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne, qu’on réside dans le “carré d’or”
Cordeliers-Jacobins-Célestins-Bellecour ou aux États-Unis version Tony Garnier. Il faut
différencier les quartiers où dominent les grands ensembles des valeurs sûres dans l’ancien et
ses immeubles haussmanniens en hypercentre.
Dans le 2e arrondissement, les prix ont augmenté en moyenne de 2,9%
1er arrondissement
Saint-Nizier et la Bourse
toujours très cotés
C’est l’arrondissement que les primoaccédants affectionnent, les prix
restant relativement bas tout en étant
dans la Presqu’île. “Particulièrement
sur les Pentes, le parent pauvre du centre
de Lyon”, explique Bruno Gattet, de
Presqu’île Immobilier. Un quartier
dont la réhabilitation est à l’ordre du
jour depuis… Michel Noir. Comptez
entre 2 900 et 3 200 euros du mètre
carré pour des appartements à
rafraîchir.
Le secteur le plus demandé reste celui
compris entre l’hôtel de ville et SaintNizier. “Les appartements anciens se
négocient entre 3 500 et plus de
4 500 euros le mètre carré”, indique
Gérard Chatel, directeur des ventes de
Foncia Lyon. Ainsi, ce 65 m² rue
Constantine qui s’est échangé à
194 000 euros (4 512 €/m²). Les beaux
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immeubles très bien entretenus de la
Bourse “séduisent les CSP++”, comme
ce six-pièces de 120 m² à
699 600 euros (5 830 €/m²).
2e arrondissement
La Confluence,
un marché atypique
La demande reste toujours très vive
pour l’un des quartiers les plus huppés
de la ville. L’un des plus chers aussi,
entre 4 000 et 4 500 euros du mètre
carré. Notamment le secteur
Bellecour/Hôtel-Dieu, qui bondit de
6,5 % sur ses prix signés. Récemment,
quai Saint-Antoine, un cinq-pièces de
201 m², en très bon état, avec balcon
de 17 m², s’est vendu 1,2 million
d’euros, soit 5 970 €/m². Quelques
centaines de mètres plus à l’est, à
l’angle de la rue de Brest et de la rue de
l’Ancienne-Préfecture, un 108 m² avec
vue sur la place et, chose rare, deux
places de parking, est parti en une
semaine à 665 000 euros, soit
6 157 €/m².
Au sud, le cours Charlemagne vit sa
mutation. “C’est un quartier en devenir
qui monte en puissance”, explique un
vendeur chez Foncia. Depuis le temps
qu’on entend le refrain… Et de
poursuivre : “Au final, c’est peut-être là
qu’il faut aujourd’hui investir.” Mais les
prix grimpent. Ainsi, un T5 de 180 m²,
en duplex, avec terrasse et deux places
de parking, est proposé à la vente pour
785 000 euros (4 360 €/m²), loin des
3 300 euros le mètre carré de
moyenne. Quant à la Confluence, “un
marché atypique”, des primoaccédants peuvent acheter moyennant
3 500 €/m², tout en ayant
l’impression, en définitive, de rester en
Presqu’île. Mais c’est bien autour de la
darse que les plus gros prix sont
constatés : un 54 m² au 5e étage a été
vendu 294 000 euros (5 444 €/m²), un
autre de 43 m² à 246 000 euros
(5 721 €/m²).
Immobilier
Les prix quartier par quartier
3e arrondissement
La Part-Dieu, une des plus
fortes progressions à Lyon
“Depuis mai, c’est redevenu dynamique,
avec une accélération des mises en vente
assez importante et des délais de vente
qui se raccourcissent”, explique-t-on
chez Guy Hoquet cours DocteurLong. Une maison dans le quartier
Montchat s’est ainsi vendue
700 000 euros en trois jours. “C’est un
village, les gens parlent entre eux et les
maisons se passent entre eux, au final”,
regrette l’agent immobilier qui voit les
maisons lui passer sous le nez. À
l’ouest, le 3e, c’est aussi beaucoup de
primo-accédants qui peuvent acquérir
des 50/55 m2 à des prix s’étalonnant
entre 130 000 et 180 000 euros, avec
également de nombreux investisseurs
qui achètent pour louer de petites
surfaces. Saxe restera relativement
élevé ; en témoigne ce 61 m² avec
ascenseur et balcon à 273 000 euros
(4 475 €/m²). Quant à la Part-Dieu,
qui bondit de 8,3 % en un an, elle
entame une profonde mutation avec
notamment le programme Sky Avenue
de Bouygues Immobilier, proposé à
4 500 €/m², beaucoup d’immeubles
rénovés proposés à 3 650 €/m².
4e arrondissement
La chute du plateau
de la Croix-rousse
Devenu le quartier bobo par
excellence, le plateau de la CroixRousse se prend l’une des plus belles
déculottées immobilières de l’année
(prix en chute de 7 %). De quoi
refroidir un peu les appétits des classes
moyennes et supérieures qui ont
contribué à “gentrifier” cet ancien
quartier populaire, pour reprendre
l’expression de Jean-Yves Authier,
sociologue à Lyon 2. Un T2 de 65 m²
avec garage montée Kubler s’est
néanmoins récemment négocié
276 000 euros (4 252 €/m²). Et “les
petits immeubles construits il y a cinq
ans, aux normes BBC, se vendent très
cher”, souligne Jean Chavot, président
de la Fnaim du Rhône. Sans compter
les 44 logements haut standing
(Jacuzzi, terrasse) du Panoramic
(ancienne poste), qui se sont arrachés
comme des petits pains contre…
5 000 à 9 000 euros/m².
Encore qu’il faille dissocier les microquartiers. Le côté Chartreux est calme,
résidentiel et familial. Un T2 de 38 m²
a été vendu 144 400 euros
(3 800 €/m²). Le quartier Hénon est
constitué d’ensembles immobiliers
plus importants, datant des années
1960-1980. “Quand on estime des biens
des années 1960-1970, note Gérard
Chatel, directeur des ventes de Foncia
Lyon, il y a une décote d’environ 30 %
par rapport aux prix du neuf.” Un troispièces de 64 m², avec place de parking
extérieure, est parti à 231 000 euros
(3 609 €/m²).
➔
Le sud de la Part-Dieu a grimpé en flèche
+ 21,4 %
Hausse des prix à Lyon
depuis 2000
+ 57,4 % depuis dix ans
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1,4
C’est l’indicateur de tension
immobilière (ITI) de Lyon. Cela
signifie qu’il y a 1,4 acheteur en
recherche active pour un bien en
vente. Lyon est donc en déficit
d’acheteurs. “Un marché où l’offre et la demande
sont en équilibre est un marché où il y a 2 à 3 fois
plus d’acheteurs actifs que de vendeurs, explique
Virginie Armanet, responsable Rhône-Alpes de
Meilleursagents.com. Un marché équilibré
correspond donc à un ITI compris entre 2 et 3.”
Cela indique que les prix sont orientés à la baisse
partout (d’autant plus marquée que l’ITI est faible).
“Afin que les primo-accédants
puissent encore acheter, on
considère que le prix du mètre
carré ne doit pas dépasser
3 000 euros. À Lyon, les primoaccédants de moins de 30 ans
représentant 18 % des
acheteurs”
Pierre Bazaille, président de l’Institut
notarial de l’immobilier

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