Jean-Luc Lagarce / François Rancillac

Transcription

Jean-Luc Lagarce / François Rancillac
Jean-Luc Lagarce / François
Rancillac
Retour à la citadelle
Cet hiver, Jean-Luc Lagarce aurait eu cinquante ans. Son
théâtre est hanté par le thème du retour. Un jeune homme,
que certains croyaient mort, revient au pays après dix
années de silence, investi de hautes fonctions. Ce retour
inespéré pour les uns, catastrophique pour les autres, est
l'occasion pour chacun d'un impitoyable bilan : et moi,
qu'ai-je fait de ces dix années ?
Le cinquantenaire
A l'occasion du cinquantenaire de la naissance de Jean-Luc Lagarce - il est
né en 1957 - nous organisons une série de manifestations (non une
commémoration, puisque celles-ci n'ont lieu pour les écrivains qu'à partir du
centenaire) qui permettent de mieux connaître un auteur de la fin du XXe
siècle, notre contemporain, un des auteurs de théâtre les plus joués au XXIe
siècle sur les scènes du théâtre public français et traduit dans une quinzaine
de langues. La nécessité de manifestations pourrait paraître étrange devant
une telle présence sur les scènes si l'on ne constatait que, paradoxalement,
cette oeuvre reste méconnue : il n'existe aucun ouvrage critique, ni
biographique et, si de nombreux débats ont eu lieu, aucun colloque n'a jamais
été organisé autour de cet auteur. C'est bien sûr autour de son oeuvre
littéraire que nous articulerons principalement ces manifestations, mais,
au-delà de la création théâtrale qui en découle, il s'agit de découvrir l'homme
dans ses multiples facettes, du brillant étudiant en philosophie au vidéaste
novateur en passant par le metteur en scène et le directeur de troupe.
François Berreur,
directeur des Solitaires Intempestifs
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plus d'info sur les manifestations
Retour à la citadelle
Après dix années d'absence et de silence (à croire qu'il était mort...), un jeune
homme revient brusquement au pays, bizarrement investi des plus hautes
fonctions par l'Etat Originel. Ce retour inespéré pour les uns, catastrophique
pour les autres, est l'occasion d'une réception au palais du Gouverneur, en
présence de la famille hébétée. Ce sera surtout, entre petits fours et
règlements de compte, l'occasion pour chacun d'un impitoyable bilan : et moi,
qu'ai-je donc fait de ces dix années ?
Aux théâtres de Bar-le-Duc puis de Rungis était créé en 1990, pour une courte
série de représentations, Retour à la Citadelle de Jean-Luc Lagarce (après
des années de bataille obstinée pour imposer ce texte et cette écriture
magnifiques à une profession qui, à de rares exceptions près, n'y entendait
alors que couic). Ce fût pour moi un spectacle très important (je n'en dirais pas
autant de tous ceux que j'ai faits), qui m'a fait grandir en tant qu'homme et
qu'artiste. Les retours du public furent lumineux, ceux de Jean-Luc
enthousiastes, malgré sa pudeur native. Bref, je me suis toujours juré en ma «
citadelle intérieure » de reprendre un jour ce spectacle.
Depuis, Jean-Luc est mort, son oeuvre est enfin (!) reconnue comme l'une des
plus singulière (et populaire) de cette fin de siècle, et l'anniversaire de sa
naissance est une magnifique occasion d'honorer enfin ma promesse, plus de
quinze après, donc, quinze ans passés aussi à voyager à travers son écriture,
de lectures publiques en stages pour comédiens, en passant bien sûr par la
création des Prétendants et du splendide Pays lointain. Bref, il est grand
temps de retourner à Retour... et de redécouvrir cet étrange conte
métaphysico-kafkaïen écrit en 1984, qui contient déjà toute l'oeuvre à venir...
François Rancillac,
directeur de la Comédie de Saint-Etienne
Retour à la citadelle est publié aux Editions Les Solitaires Intempestifs
François Rancillac
Diplômé en philosophie, François Rancillac suit également des études
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d'harmonie et de contrepoint avec Michel Puig.
En 1983, il fonde et codirige avec Danielle Chinsky le Théâtre du Binôme. Là,
il aborde des auteurs aussi divers que Jean Racine, Christian Rullier (« Le Fils
», qui obtient le prix du Printemps du Théâtre à Paris en 1987), J.M.R. Lenz,
Pierre Corneille, Molière, Olivier Py, Rostand, Jean-François Caron,
Giraudoux (« Ondine », « La Folle de Chaillot »), Jean-Luc Lagarce (Retour à
la Citadelle, « Les Prétendants », « Le Pays lointain »), Marie Balmary (
Cherchez la faute !), Jonathan Swift (« Modeste proposition »), Rémi De Vos
(« Projection privée »), Eschyle (« Les Sept contre Thèbes »),...
Il aborde le lyrique avec « Bastien, Bastienne... suite et fin », opéra imaginaire
de Mozart, et collabore aux spectacles électro-acoustiques de Serge de
Laubier (« Les Sargasses de Babylone », « La Belle porte le voile »). Il a en
projet un opéra-jazz, composé par Laurent Cugny (« La Tectonique des
nuages » de José Rivera).
Après avoir été artiste associé au Théâtre de Rungis, à la Scène nationale de
Bar-Le-Duc et au Théâtre du Campagnol - Centre dramatique national, après
avoir été directeur artistique du Théâtre du Peuple de Bussang, François
Rancillac est actuellement codirecteur, avec Jean-Claude Berutti, de La
Comédie de Saint Etienne - Centre dramatique national.
Distribution
mise en scène : François Rancillac
assistant à la mise en scène : Hugues Chabalier
scénographie : Laurent Peduzzi
lumière : Marie-Christine Soma
son : Michel Maurer
avec :
Olivier Achard
Martine Bertrand
Danielle Chinsky
Yves Graffey
Christine Guênon
Claude Lévêque
Christian Scelles
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Flavien Tassart
durée : 1 h 25 environ
coproduction : La Comédie de Saint-Étienne - CDN / Le Fanal - Scène
nationale de Saint-Nazaire / Théâtre de la Ville - Paris
Le texte est édité aux Solitaires Intempestifs
Ce spectacle est dédié à Françoise Houriet, qui dirigea la Scène nationale de
Saint-Nazaire
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