Témoignage : le BP Préparateur en pharmacie Manon

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Témoignage : le BP Préparateur en pharmacie Manon
Témoignage :
le BP Préparateur en pharmacie
Manon Claquebec, 22 ans,
2e année de BP Préparateur en pharmacie en contrat de
professionnalisation.
« L’alternance en pharmacie, un moyen d’apprendre à faire
les choses comme il faut. »
Pourquoi avoir choisi cette formation ?
Après mon bac S, j’ai d’abord été à la fac (psychologie puis biologie) mais ça ne me convenait pas. J’ai réalisé
un bilan avec une conseillère d’orientation. Elle m’a présenté différents métiers du paramédical, secteur qui
m’attirait. J’ai opté pour le BP Préparateur en pharmacie. Les journées portes ouvertes du centre de
formation ont confirmé mon choix. Ce BP ne se prépare qu’en alternance et c’était un plus pour moi. Cela
nous offre la possibilité de pratiquer le métier avant d’obtenir le diplôme. Un vrai atout pour la suite !
Comment s’est passée votre recherche de pharmacie ?
Ça n’a pas été facile. Il y a peu de pharmacies qui prennent des apprentis et beaucoup de concurrence. C’est
un secteur très féminisé, les garçons par exemple trouvent plus rapidement. J’ai commencé à chercher mimars sur Amiens. J’ai envoyé des CV, téléphoné, je me suis déplacée… J’ai dû élargir mon périmètre de
recherche et me tourner vers la campagne. J’ai eu un entretien en juin. Le contrat a été signé en juillet
lorsque le pharmacien a eu mes notes d’évaluation d’entrée en BP. Je suis actuellement dans une petite
officine à 35kms d’Amiens (Hornoy-le-bourg).
Comment se passe la formation ?
Nous sommes une semaine en cours et deux semaines en pharmacie. Les cours sont très intéressants :
pathologie, pharmacologie, chimie, microbiologie, législation pharmaceutique ou du travail… Par contre il y a
vraiment une masse très importante de connaissances à assimiler. Il faut commencer à réviser dès le début
de la 1re année pour ne pas se laisser submerger. On voit aussi que les professeurs sont vraiment là pour
nous aider. Ils répondent à nos questions et mettent en place des interrogations presque chaque semaine
pour vérifier l’apprentissage régulier des leçons.
Et en pharmacie, que faites-vous ?
Je travaille 35h par semaine comme n’importe quel employé. J’apprends progressivement la délivrance d'une
ordonnance, la gestion des commandes (médicament, parapharmacie), le rangement dans la pharmacie, etc.
Je suis bien intégrée dans l’équipe. Ce que j’aime le plus, c’est le contact avec les clients, quand une personne
vient nous demander un conseil et que l’on sait quoi lui répondre ou lui donner.
Quelles sont les qualités nécessaires pour réussir cette formation ?
Il faut être motivé, régulier mais surtout rigoureux. Rigoureux dans l’apprentissage des cours mais aussi à la
pharmacie. Le préparateur a par exemple dans les mains des médicaments qui peuvent être contre-indiqués.
C’est à nous de réagir si le médecin a fait une erreur sur la posologie ou une durée de traitement. Pour les
préparations, il faut aussi beaucoup de rigueur pour mettre les bonnes quantités de produits. Par contre,
l’alternance, c’est très fatiguant. En fin de 2e année on est fatigué par le rythme, la pression du brevet à
venir, tous les cours à revoir... C’est pour ça qu’il faut commencer à apprendre dès la 1re année !
Est-il difficile de trouver un emploi après le BP ?
Ce n’est pas un métier où il y a beaucoup de chômage mais il faut savoir que les pharmaciens sont exigeants.
Ils n’hésiteront pas à appeler l’école pour obtenir vos notes à l’examen ou au cours de la formation. Les
meilleurs élèves auront plus de facilités à trouver un emploi. L’apprentissage est un vrai plus pour la
recherche d’emploi. J’aurais passé deux ans dans une pharmacie, vu le fonctionnement. J’apprends à faire
les choses comme il faut.
Quels sont vos projets ?
J’aimerais décroché mon brevet et trouver un emploi dans une pharmacie où je serai épanouie en tant que
préparatrice. C’est un métier très intéressant. On est le bras droit du pharmacien. Il n’y a pas de routine.
Nous n’avons jamais les mêmes commandes à traiter. Les clients et les pathologies sont sans cesse
différents. C’est un beau métier !
Entretien réalisé en avril 2012 par la Délégation régionale de l’Onisep Picardie.

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