Compte rendu de projet

Transcription

Compte rendu de projet
Maëva Viellepeau
L3EVMAN
Mars 2011
Réalisation
audiovisuelle :
Compte rendu
de projet
Chargé de TD : Laurie Joly
année 2010/2011
Plan :
I. Présentation technique du projet
II. Démarche générale de travail
III. Historique du projet
I. Présentation technique du projet
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Titre : « Une journée, ou le perpétuel recommencement du mouvement »
Auteur : Maëva Viellepeau
Date : mars 2011
Descriptif technique :
➢ Trame : 720x576
➢ 25 images par seconde
➢ Échantillonnage audio : 48Hz
➢ DV-PAL Grand Ecran
➢ Format AVI
Durée : 1min03
II. Démarche générale de travail
1. Notion d'appropriation de l'Image
Pour moi la notion d'appropriation de l'Image signifie : détourner, transformer,
déformer , dénaturer, dévier une ou des images afin d'en faire sienne(s) et de pouvoir
lui/leurs attribuer un message qui nous est propre (et donc différent du message
original). Pouvoir transmettre une idée, un point de vue grâce aux images appropriées,
c'est donc un moyen d'expression, de communication. De cette manière il est possible
de communiquer et de faire ressortir la véritable nature des images choisies.
2. Démarche du projet
Dans mon cas, l'objectif n'était pas réellement de transformer des images mais
plutôt de les utiliser afin de pouvoir transmettre le message que je souhaitais.
Ma vidéo représente une journée, elle est construite de la manière suivante : on se
lève, on se prépare, on prend les transports, on travaille, on rentre chez nous, on
mange, on se couche. Je voulais montrer la monotonie des journées qui se ressemblent
et se répètent inlassablement. De cette manière on finit par passer en pilote
automatique, notre corps bouge, se répète jours après jours dans ses gestes mais
l'esprit lui n'est plus toujours là. On peut voir le réveil (appareil) qui sonne et le réveil
(se lever) difficile, la motivation n'est pas présente. Puis on se prépare
machinalement, on se douche, on se lave, on s'habille. Puis vient le moment du trajet
et des transports. La foule de personnes qui se retrouve exactement dans cette
situation. Puis on passe 8 heures au travail, ou en cours, à faire pratiquement la même
chose que la veille, c'est pour cela que j'ai choisi volontairement des métiers
monotone ou répétitifs comme le travail à la chaine, caissière en supermarché, ouvrier
sur chantier, travail au bureau. Puis on rentre chez nous, même rengaine la foule
envahit les couloirs du métro. Une fois arrivé, on prépare à manger, on dine (plusieurs
situations sont montrées : le repas en famille, le repas seul devant ses pâtes ou sa
boite de conserve) puis on passe le temps (l'un des personnages regarde la télévision)
et on finit par se coucher pour finalement se lever le lendemain et recommencer la
même journée encore et encore.
Mon idée n'est pas non plus de montrer la vie de manière totalement pessimiste et
uniquement monotone et ennuyeuse, on vit évidemment des moments de joie, de
plaisirs, de bonheur. L'objectif était vraiment de se focaliser sur les éléments d'une
journée qui seront répétés le lendemain, le surlendemain et ainsi de suite et donc de
montrer cette mécanique dans laquelle on finit par rentrer sans finalement vraiment
sans rendre compte. L'être humain devient absent de son propre corps, corps qui finit
par n'être qu'une machine condamnée à se répéter et ne nécessitant plus, de cette
manière, d'une quelconque réflexion. La mécanique de ces corps s'enferme dans une
boucle infinie.
3. Références artistiques
Je me suis principalement inspirée des clips ou des bandes-annonces qui font
passer un message sur un court laps de temps. Étant donné que la vidéo finale ne
devait faire qu'une minute, j'ai tenté d'avoir une dynamique et une transmission
d'informations la plus importante possible tout en permettant au spectateur de suivre
ce qu'il se passe.
J'ai également voulu utiliser la technique du « split screen » (ou écran divisé) que
j'apprécie particulièrement et qui m'a permis ici de créer des actions parallèles
montrant ainsi plusieurs personnes faisant la même chose au même moment. De cette
manière on voit que la mécanique des gestes quotidiens concerne pratiquement tout le
monde. Pour cet effet je me suis inspiré des films « Into the wild » de Sean Penn,
« Requiem for a dream » de Darren Aronofsky ou plus récemment « 127 heures » de
Danny Boyle mais également de Guy Ritchie ou encore Quentin Tarantino.
III. Historique du projet
Depuis le début j'ai voulu travailler sur l'idée de la répétition de gestes au
quotidien, du comportement robotisé.
J'ai d'abord pensé utiliser des images d'une seule personne et travailler d'avantage
sur le mouvement même avec des effets tels que la répétition saccadée, des
accélérés, … Mais je n'ai, malgré de nombreuses recherches, malheureusement pas
trouvé de vidéo suffisamment intéressante pour travailler uniquement avec elle. J'ai
donc décidé d'utiliser plusieurs vidéos représentant plusieurs personnes et cela m'a
permis d'insister d'avantages sur l'idée que ce comportement concerne de
nombreuses personnes.
J'ai choisi d'utiliser des images de films car je suis une grande cinéphile et il
m'intéressait beaucoup de prendre le cinéma comme base pour une collection de
fragments. Après (re)visionnage de nombreux films, j'ai pu en extraire des éléments
intéressants et ainsi obtenir une « vidéothèque » d'extraits la plus complète possible.
Les films utilisés sont :
• « Mr Nobody » de Jaco Van Dormael
• « Brothers » de Jim Sheridan
• « A la recherche du bonheur » de Gabriele Muccino
• « La vie de David Gale » d'Alan Parker
• « L'homme qui voulait vivre sa vie » d'Eric Lartigau
• « The messenger » d'Oren Moverman
• « Fighting » de Dito Montiel
• « Somewhere » de Sofia Coppola
• « The midnight meat train » de Ryuhei Kitamura
• « Grey's anatomy » de Shonda Rhimes
J'ai également utilisé des vidéos provenant de Youtube (car je cherchais quelque
chose de particulier) telles que :
Andy Warhol qui mange un hamburger, un chantier de construction, un homme qui
travaille à la chaine, des personnes dans un bureau, une caissière, la foule dans le
métro.
Pour le choix sonore, je ne voulais pas utiliser les bandes sonores des bandes vidéos
mais plutôt trouver une musique uniforme mais représentative du comportement et du
déroulement de la journée. C'est ainsi que je me suis arrêtée sur « Robot rock » de
Daft Punk pour le côté électro, un peu mécanique mais aussi son côté « rock »,
energique. Cette chanson fait penser à quelque chose de robotisé et en même temps
donne une dynamique à la vidéo.
En ce qui concerne les effets, j'ai utilisé la technique du « split screen » ou des
superpositions d'images pour représenter des « actions parallèles » et ainsi montrer
cette idée de quasi simultanéité dans les mouvements automatiques et l'amplitude du
nombre de personnes concernées.
J'ai volontairement retravailler la vitesse de certains extraits afin qu'il coïncident
d'avantages avec ce qu'ils représentent (comme par exemple la foule dans le métro,
l'accélération permet d'accentuer la masse présente et le débit qui passe chaque jour
dans ses couloirs ou encore l'homme qui travaille à la chaine pour accentuer son côté
mécanique).
J'ai essayé de travailler la luminosité et le contraste de certaines images afin de
garder une uniformité visuelle entre tous les extraits.
Le thème concerne les gestes, le comportement au quotidien. Je n'ai donc
volontairement pas répété d'extraits ni joué sur la répétition directe des gestes car
l'intérêt de cette vidéo est de montrer une journée c'est à dire une période du
mouvement périodique (le notre). La vidéo pourrait donc être lu en boucle pour
visualiser plus concrètement la notion de répétition (par exemple on passe la vidéo en
boucle 5 fois pour représenter un semaine de travail, à savoir du lundi au vendredi).