Une bouée de sécurité pour les Apneistes ?

Une bouée de sécurité pour les Apneistes ?
Jean Pierre PETIT 1 physicien dessinateur, auteur de livre de vulgarisation, a une vision
assez critique de l'apnée, motivée par la perte d'un fils. Si on ne la nie pas, elle peut nous
permettre de progresser dans notre pratique. Il fait des propositions :
une bouée de sécurité chargée de ramener en surface, voie aérienne à l'air, un
apneiste inconscient. Un dispositif programmé en temps et en profondeur se déclanche
si l'apneiste a dépassé le temps ou la profondeur de plongée attendus, volontairement
ou par perte de connaissance, ou à distance par un coéquipier.
Le dispositif testé est encombrant et l'auteur se désespère de ne pas avoir de soutient de
fabricants, complices à ces yeux des comportements peu prudents de certains apneistes.
( Les récits de certains accidents ne peuvent que lui donner raison, restons attentifs à
l'encadrement de notre activité. )
L'histoire des bouées 2 de plongée nous révèle la permanence et
l'antériorité de cette idée avec une bouée pour apneiste le D.S.A. ( Dispositif
de Sécurité pour Apnéiste ) conçu par MARES dans les année 1970, la
seule jamais commercialisée sans doute.
Elle inclus bien sûr un système de secours en plongée en dehors du confort
et de la sécurité qu'elle pouvait apporter en surface, cartouche de CO2 et
système de percussion pyrotechnique commandée par un module
électronique intégrant les données de temps et de pression, produisant le
remplissage instantanée du volume de 7 litres de l'enveloppe.
Après un brevet français du 16 avril 1970 sur un "système de
déclenchement automatique du gonflage d'un gilet, d'une bouée ou tout autre
engin de sécurité pour plongeur sous-marin" mais le dispositif impliquait
l'utilisation d'une arbalète comme support du dispositif de sécurité.
Notons aussi qu'un système destiner à faire "survoler les étendues de vase
molle" à un plongeur était suggéré dès 1828 par un chirurgien dentiste, M. LEMAIRE D’AUGERVILLE.
En complément de sa gueuse lourde, Antoine MAESTRACCI 3, c'est pourvu d'un gilet de
sécurité pour encadrer au mieux son activité.
Une stab de plongée, enveloppante, pourvue d'un dispositif
de gonflage. On rejoint la Fenzy des vieux plongeurs, dite
"parachute ascensionnel" mais avec le confort de
l'enveloppe en forme de gilet.
Pas de dispositif automatique ici, mais un encadrant prêt à
intervenir à tout instant sans compter uniquement sur ses
capacités et sa force physique, mettant donc en sécurité, au
mieux et au plus rapide, aussi bien l'élève que lui-même.
Conclusion :
en forme de mise en garde…
On étudiera avec intérêt de telle réalisation, on tentera d'y apporter sa contribution, on étudiera
le cas d'un chasseur irrémédiablement solitaire, mais on ne doit pas perdre de vue une donnée
psychologique, la même qui nous fait renoncer aux "plongeurs sécu" chers aux moniteurs bouteilles
lorsqu'il pratiquent l'apnée.
D'accord pour mettre en place des "plongeurs sécu" mais pour quoi faire, avec quelle formation, quelle
expérience et quelles conséquences auront les gestes improvisés au fond avec un apneiste en
difficulté ?
Ne doit-on pas privilégier l'engagement personnel, psychique et réel de l'apneiste qui, certes
reliée à son encadrant par sa laisse, décide seul d'entamer sa descente dans l'eau sombre d'un lac
vosgien...
Attendre un sauvetage automatique d'un dispositif quel qu'il soit entraînerait immanquablement des
dépassement non maîtrisés.
.
"Je peux forcer et aller plus loin puisqu'il y a quelqu'un ou quelque chose qui me remontera..."
Michel LAMBINET
Initiateur Apnée - MF2
1. Jean Pierre PETIT : www.jp-petit.com/dangers/apnee.htm
2. Vingt milles bouées sous les mers : Patrice BOURDELET – Edition : Librairie des Plongeurs
3. Antoine MAESTRACCI : instructeur stagiaire d'Apnée région EST : [email protected]