Les 100 meiLLeures écoLes
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Les 100 meiLLeures écoLes
enquêtes en couverture Les 100 meilleures écoles Le classement annuel des écoles d’ingénieurs reflète la diversité du paysage actuel de ces formations. Et montre que l’effet de taille est indispensable pour avoir plus de visibilité. ’est un bouleversement dont on ignore encore l’ampleur. Le classement 2015 des 100 meilleures écoles d’ingénieurs, réalisé par « L’Usine Nouvelle », voit un nouvel acteur s’imposer dans la cour des grands. Lorraine INP, un regroupement de 10 écoles qui répondaient jusque-là en ordre dispersé, se place au troisième rang de notre palmarès, juste derrière Grenoble INP et l’École polytechnique. L’atout maître de ce nouvel ensemble ? La recherche, catégorie dans laquelle il décroche la meilleure note. Cette performance montre, une fois de plus, que l’effet de taille est indispensable si l’on souhaite rendre visible les établissements français. Depuis les origines de son classement, « L’Usine Nouvelle » s’est toujours attaché à valoriser les écoles d’ingénieurs qui jouaient l’union plutôt que l’isolement. Celles qui recherchaient une certaine taille critique pour exister en dehors de nos frontières, conscientes que leur « marque » ne pesait pas lourd dans le concert des grands établissements mondiaux. Comme le prouve d’ailleurs la performance de ces écoles dans les grands « ranking » mondiaux, dont ceux du « Times » ou de Shanghai. c Au-delà de l’effet de taille, notre palmarès assume surtout sa philosophie. Sa raison d’être est de mesurer l’efficacité de nos « fabriques » d’ingénieurs au prisme des besoins des entreprises. La qualité académique des établissements, nous ne la jaugeons pas pendant les études mais en sortie de ligne, pour reprendre une image industrielle. Des critères dédiés au monde de l’entreprise Ce qui nous intéresse, c’est de comprendre et d’identifier les établissements qui forment les ingénieurs dont nos industries ont le plus besoin. Pour cela, nous avons construit au fil des ans une batterie de critères. De la rapidité d’embauche des ingénieurs en herbe au montant de leurs premières rémunérations en passant par la nature des relations avec les entreprises (chaires, contrats de recherche) ou la capacité d’innovation, nous auscultons plus de 11 indicateurs pour établir un classement unique. Et s’il est parfois perçu comme iconoclaste, c’est parce qu’il tente d’analyser la performance non en fonction des critères du monde de l’enseignement, mais de l’entreprise. Un peu comme ces écoles qui se veulent à l’écoute de leurs partenaires industriels. ❚❚ C. M. et a. D. méthodologie : 11 critères pour évaluer les écoles Pour établir notre classement, nous avons évalué les écoles sur trois grands domaines : l’insertion de leurs diplômés dans le monde du travail, l’ouverture internationale de leur formation – deuxième critère le plus important dans notre classement – et leur proximité avec la recherche. ●● Pour chacun de ces trois critères, la note de 100 a été attribuée à l’école obtenant le meilleur résultat. Les autres écoles ont été notées sur 100, afin de mesurer leur écart avec la championne et entre elles. Ainsi, Lorraine INP, 3e au classement général, obtient le meilleur résultat (100) en recherche et le 18e pour sa formation à l’international. ●● 38 ●●Pour obtenir ces trois notes sur 100, nous avons retenu 11 indicateurs, détaillés ci-après. La note globale est la moyenne de ces trois notes, auxquelles ont été appliqués des coefficients Insertion (coefficient 35) 1. Durée obligatoire des stages en entreprise dans le cycle ingénieur (5) 2. Montant du salaire de sortie hors prime de la promotion diplômée en 2013 (15) 3. Nombre de mois d’attente avant le premier emploi (10) 4. Nombre d’anciens élèves en activité (5) International (coefficient 30) 5. Nombre de partenariats avec une école ou une université étrangères ayant donné lieu à au moins une mobilité étudiante de plus de trois mois l’an passé (10) 6. Pourcentage d’élèves ingénieurs de 1re, 2e et 3e années, partis l’an passé à l’étranger en séjour académique ou en entreprise, pour au moins trois mois (il ne s’agit pas du pourcentage de diplômés ayant séjourné à l’étranger durant leur cursus ingénieur) (10) 7. Pourcentage de diplômés de 2013 ayant obtenu un double diplôme avec un établissement étranger (5) 8. Pourcentage d’étudiants étrangers dans le cycle ingénieur (5) Recherche (coefficient 25) 9. Montant des contrats de recherche des laboratoires de l’école ou hébergés par l’école (10) 10. Nombre de doctorants et de post-doctorants des laboratoires de l’école ou hébergés par l’école (10) 11. Pourcentage d’enseignants-chercheurs parmi les enseignants (5) Cette année, les écoles d’ingénieurs de Lorraine INP ont décidé de répondre collectivement, comme le faisaient déjà les trois autres INP français. Vous y retrouverez les 30 écoles d’ingénieurs suivantes : INP Grenoble Ense3, Ensimag, Esisar, Génie industriel, Pagora, Phelma Bordeaux INP ENSC, ENSCBP, Ensegid, Enseirb-Matmeca, ENSTBB, Bordeaux Sciences Agro, ENSGTI, Isa BTP Lorraine INP Mines Nancy, Ensem, Ensic, Ensaia, ENSG, Enstib, Télécom Nancy, EEIGM, ENSGSI, Esstin INP Toulouse Ensat, Enseeiht, Ensiacet, Enit, ENM, EI Purpan Chaque année, des écoles ne participent pas à notre classement, la plupart du temps parce qu’elles contestent la méthodologie et leur rang. C’est le cas, cette année, de l’Ensae et de plusieurs écoles « agro ». ●● enquête réalisée en janvier et février 2015