Pour le président Altrad, le Montpellier Hérault Rugby « progresse »

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Pour le président Altrad, le Montpellier Hérault Rugby « progresse »
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Le Midi Libre
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Quotidien
18 Janvier 2013
Par Jean-Loup Robertier
Pour le président Altrad,
le Montpellier Hérault
Rugby « progresse »
Le rendez-vous avait été fixé avant la terrible nouvelle de la disparition d’Éric Béchu.
Encore sous le choc, Mohed Altrad, qui avait exprimé mercredi dans nos colonnes
toute sa tristesse, a tenu ensuite à évoquer la formidable opportunité du MHR
de passer un cap, samedi, contre Toulon, avec un quart de finale de H-Cup à portée
de mains. Un objectif que le président englobe dans la progression du club
vers le haut niveau.
Samedi, Montpellier peut encore grimper d’un cran. Satisfait ?
Rassuré. Dès mon arrivée à la tête du MHR, fin 2011, j’avais une vision personnelle
sur ce club pour le faire grandir. Qui passait par sauvegarder les éléments essentiels,
écarter les parasites et ajouter des atouts. Dans ce sport, l’engagement
et la motivation ne suffisent pas. Il faut le talent. Il fallait donc procéder par étapes.
Là encore, on a gardé, éliminé et ajouté. Il n’y a pas eu que des réussites. Beattie
et Bias font partie des vraies réussites. Et puis il y a des mauvaises surprises...
Sur lesquelles Fabien Galthié a sa part de responsabilité. Et c’est un discours
nouveau le concernant. Mais on peut dire qu’aujourd’hui, on a réellement progressé,
et dans tous les secteurs : sportif, financier, organisationnel, recrutement... Le projet
global a franchi une étape. Pour preuve, notre parcours, pour l’instant, en H-Cup.
Alors qu’il n’y avait pas de réel objectif sur la H-Cup...
Ce n’est pas vrai. Au départ, il y a le discours du staff, mesuré. Mais ce n’est pas
au staff de dire si la H-Cup est une priorité ou pas, c’est à moi de le dire. Galthié
dit qu’il n’a pas les moyens de progresser en H-Cup (NDLR : le fameux : “ On mange
du caviar dans des assiettes en plastique ? ”). Moi, je dis que nos objectifs affichés
sont d’être dans les 4 du Top 14 et d’aller le plus loin possible en H-Cup.
Mohed Altrad : « C’est une entreprise qui me coûte cher mais qui me passionne » (Photo : A. Dimou).
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Quand on regarde pour l’instant notre parcours, on bénéficie d’un bon concours
de circonstances. Une poule à la fois difficile, avec Toulon, mais plus facile
avec Cardiff et Sale. Mais dans un autre temps, et tout le monde le concède,
nous n’aurions pas décroché ces victoires.
Sur le recrutement, vous impliquez-vous sur les choix ?
En début de saison, pour les recrutements de l’année prochaine, il y avait un postulat
qui était de passer encore un cran au dessus. Les coaches au début étaient
sceptiques, voire inquiets par rapport à la masse salariale. Je leur ai dit :
“ Vous avez quinze postes, je vous suggère le plan N.1, qui est que chaque numéro
soit un international confirmé. Ou, en N.2, un “ Top 14 plus ”. Ou, N.3, vous vous
démerdez, vous vous accrochez. ” Même Fabien Galthié était étonné, il n’y croyait
pas. Voilà comment nous avons procédé. Aujourd’hui, on s’est outillé pour aller
plus loin.
À quel poste avez-vous des doutes ?
Au poste de talonneur, peut-être. Mais il faut attendre, il peut y avoir une bonne
surprise. Puis il y a le N.10. Là, on manque de régularité. Je ne veux stigmatiser
personne, mais François Trinh-Duc peut parfois être un dieu puis sortir totalement
de son match ensuite. Ce manque de constance, c’est d’ailleurs un peu trop général
à l’équipe.
Avec Bastareaud, pourquoi cela a-t-il échoué ?
Il est venu ici. Je n’ai pas vraiment compris ses motivations pour venir jouer
à Montpellier alors qu’on lui proposait un salaire moindre qu’à Toulon.
Et puis j’ai eu l’impression de rencontrer Anelka...
On a désormais l’impression que vous vous piquez au jeu, non ?
Je progresse et je fais progresser. C’est une entreprise qui me coûte cher
mais qui me passionne.
On sent une sorte de challenge entre Toulon et Montpellier.
C’est un nouveau derby ?
Ce n’est pas faux. Avec Toulon, c’est désormais une question de suprématie.
Il y a bien entendu les “ affaires ” (Gorgodze, Missoup), des différents, qui créent
des histoires, comme des voisins qui s’engueulent. Le reste, c’est une recherche
de suprématie. Nous avons une longueur de retard, car Boudjellal, ça fait cinq ans
qu’il bosse sur le sujet. Moi, ça fait un an et demi, deux ans. On a vraiment l’ambition
d’aller très vite, de le rattraper, dès l’année prochaine. Une ambition affichée
et qui est ressentie de l’autre côté.
D’autant plus que vous êtes deux présidents aux profils
pas si différents que ça ?
Boudjellal apporte beaucoup au rugby. Par sa fraîcheur, mais aussi son agressivité
dans ses discours. Il fait bouger les choses. Moi aussi je veux les faire bouger.
Mais disons que j’ai un style différent...
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