Note d`Informations aux Athlètes sur les Compléments Alimentaires

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Note d`Informations aux Athlètes sur les Compléments Alimentaires
18 juillet 2004
Origine: Dr H. Bourdin, Médecin Coordonnateur des Equipes de France
Destinataires: sportifs de haut niveau
Objet: Informations sur les compléments alimentaires, les boissons énergétiques et du sportif,
le concept de micronutrition.
Note d’Informations aux Athlètes sur les
Compléments Alimentaires
Depuis 1997, la commission médicale du CIO s'inquiète du nombre de contrôles antidopage
positifs ayant un lien avec l'usage de compléments alimentaires.
Devant l’absence de réglementation existant actuellement pour ces substances, le CIO a
entrepris des démarches auprès des instances gouvernementales afin que ces produits puissent
bénéficier de contrôles de qualité du même niveau que ceux concernant les médicaments. Devant
le peu de réponses à ses différentes interventions, le CIO a décidé de subventionner une étude
portant sur un grand nombre d'échantillons. Les conclusions de cette enquête confirment
l'étendue du problème.: 14,8% des compléments alimentaires contiennent des composés
anabolisants induisant une réaction positive lors des contrôles anti-dopage. Dans les produits
commercialisés en France, 6,9% contiennent des substances anabolisantes.
Dans l'attente d'un aboutissement concret, le CIO continue de recommander aux athlètes de
s'abstenir de faire usage de ces compléments alimentaires. Par ailleurs, il recommande à ses
partenaires du Mouvement olympique (Comités Nationaux Olympiques et Fédérations
Internationales de sports notamment) d'adopter une attitude extrêmement prudente vis-à-vis
des compagnies produisant ces compléments nutritifs.
Le code anti-dopage du CIO fait mention à l’article II - Violation des règles anti-dopage:
«Il incombe à chaque athlète de s’assurer qu’aucune substance interdite ne pénètre dans son
organisme. Les athlètes sont responsables de toute substance interdite, de ses métabolites ou
marqueurs, dont la présence est décelée dans leurs prélèvements corporels. Par conséquent, il
n’est pas nécessaire de faire la preuve de l’intention, de la faute, de la négligence ou de l’usage
conscient de la part de l'athlète pour établir une violation des règles antidopage en vertu de
l’article 2.1.»
FFCK – Dr H. Bourdin, médecin coordonnateur des Equipes de France
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Par conséquent :
•
Je vous invite à réfléchir entre les avantages attendus des compléments alimentaires sur
la performance et les risques de positiver un contrôle antidopage.
•
Je vous déconseille, en l’état actuel des connaissances scientifiques, et l’absence de
contrôles de qualité du même niveau que ceux concernant les médicaments, d’avoir recours
à de tels compléments alimentaires. Compte tenu de la durée des épreuves dans notre
discipline et de la possibilité d’avoir une alimentation riche et diversifiée, le recours aux
compléments alimentaires n’est actuellement pas justifié.
Pour votre information également:
1. Boisson pour Sportif et boisson énergétique: Quelles différences?
•
Les boissons énergétiques sont commercialisées pour leur effet stimulant sur le mental. Ce sont des
boissons non alcoolisées qui contiennent des niveaux élevés de substances telles que la caféine, la
taurine et la glucuronolactone. Cependant, ce sont les niveaux élevés de stimulants qu’ils
contiennent, en particulier lorsqu’ils sont associés à de l’alcool, qui sont préoccupants.
•
Quant aux boissons pour sportifs, elles ne produisent pas d’effet stimulant et même si certaines
contiennent de la caféine, les niveaux ne sont pas élevés. Les boissons pour sportifs sont
spécialement conçues et commercialisées pour les personnes qui pratiquent une activité physique.
•
Les boissons riches en carbohydrates constituent un groupe à part. Elles sont spécialement destinées à
être utilisées par des personnes physiquement actives et sont essentiellement consommées juste avant ou après
l’exercice afin d’accroître la réserve en glycogènes des muscles et aider ainsi à optimiser les performances
sportives.
2. Avis de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (A.F.S.S.A.) relatif à la
demande d’évaluation du concept de «micronutrition» utilisé dans l’alimentation des
sportifs. (Saisine N° 2001-SA-0219 – 06 juin 2003)
L’Afssa estime que :
•
La « micronutrition » n’est pas actuellement un concept défini au plan scientifique et ne bénéficie pas
d’une reconnaissance officielle des institutions compétentes,
•
La prise en charge nutritionnelle des sportifs doit se faire conformément aux règles édictées par
les recommandations consensuelles et conformément à la réglementation en vigueur,
•
La supplémentation systématique sans justifications biologiques reconnues est à proscrire,
•
Il n’existe pas actuellement de marqueurs scientifiquement validés et dont le lien avec les effets
biologiques revendiqués a été établi.
Docteur Hubert Bourdin,
Médecin coordonnateur des Equipes de France
FFCK – Dr H. Bourdin, médecin coordonnateur des Equipes de France
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Compléments alimentaires – Agence Mondiale Anti-Dopage
CE QUE TOUS LES SPORTIFS DEVRAIENT SAVOIR
À PROPOS DESCOMPLÉMENTS ALIMENTAIRES
Q. : Pourquoi l’usage de compléments alimentaires par les sportifs est-il un tel sujet de
préoccupation ?
R. : Dans de nombreux pays, la fabrication des compléments alimentaires n’est pas réglementée de
façon appropriée par les autorités gouvernementales. Ceci signifie que les ingrédients qui les
composent peuvent ne pas correspondre à ceux dont la liste figure sur la boite ou l’emballage. Dans
certains cas, les substances non mentionnées, décelées dans un complément, peuvent inclure l’une de
celles interdites par les règles antidopage. Des études ont montré que plus de vingt pour cent des
compléments proposés à la vente aux sportifs peuvent contenir des substances non indiquées sur
l’étiquette, lesquelles peuvent avoir pour conséquence un résultat de contrôle positif. Un grand nombre
de résultats positifs ont été attribués à un mauvais usage de compléments alimentaires.
Q. : Qu’arrive-t-il si la législation du gouvernement est stricte et appliquée ?
R. : Même si l’industrie des compléments est réglementée de façon appropriée et les règles
appliquées, une contamination – qu’elle soit accidentelle ou délibérée – peut tout de même se produire.
Les sportifs ne pourront jamais avoir l’assurance à cent pour cent qu’un complément ne contient pas une
substance interdite.
Q. : Quelle est la position de l’AMA quant à l’usage des compléments ?
R. : L’AMA estime qu’un bon régime alimentaire est primordial pour les sportifs participant à des
compétitions sur la scène internationale. L’AMA est également très préoccupée par le nombre de
sportifs prêts à faire usage de compléments, avec une connaissance limitée de leur effet réel et ne
sachant pas s’ils contiennent ou non des substances interdites. En tout état de cause, consommer un
complément alimentaire mal étiqueté n’est pas considéré comme une défense acceptable lors d’une
audition pour dopage. Les sportifs doivent être conscients des dangers de contamination potentielle
des compléments et des conséquences engendrées par le principe de la responsabilité objective.
En 2000, la commission des athlètes du Comité international olympique a publié une déclaration
similaire qui précise : « Nous aimerions rendre les athlètes attentifs au fait que de récentes
découvertes ont montré que des compléments peuvent contenir des produits dopants pouvant provoquer
des contrôles antidopage positifs liés à des substances actuellement inscrites dans la liste interdite.
De plus, la commission estime que les athlètes sont pleinement responsables des produits dopants
trouvés dans leur corps à cause de l’utilisation des compléments alimentaires. »
Q. : Qu’arrive-t-il si un sportif est contrôlé positif suite à la prise d’un complément?
R. : En vertu du principe de la responsabilité objective, les sportifs sont responsables de toutes les
substances trouvées dans leur corps. Peu importe la manière dont elles y sont parvenues. Si un sportif
est contrôlé positif, le résultat entraîne la disqualification et la possibilité d’une sanction ou
suspension. Dans tous les cas, les sportifs sont responsables de ce qu’ils ingèrent.
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Q. :Que faire si un sportif a vraiment besoin d’utiliser un complément ?
R.: Les sportifs qui sont persuadés d’avoir besoin de compléments alimentaires devraient d’abord
consulter un professionnel compétent en science du sport, tel qu’un nutritionniste ou un médecin du
sport, afin de s’assurer par des conseils professionnels qu’une alimentation adaptée ne peut pas couvrir
leurs besoins. Si ces professionnels recommandent la prise de compléments, ceux-ci devraient être
conformes aux besoins nutritionnels du sportif concerné, sans danger pour sa santé, et celui-ci devrait
les consommer en toute connaissance et acceptation de la règle de la responsabilité objective.
En 2003, le Groupe de travail du CIO sur la nutrition a présenté sa position sur l’usage des
compléments alimentaires par les sportifs : « Les athlètes sont mis en garde contre l’utilisation sans
discernement des compléments alimentaires. Les compléments qui apportent les nutriments essentiels
peuvent être utiles lorsque la quantité ou la diversité des aliments est limitée, mais cette approche
n’est qu’une solution à court terme. Les compléments alimentaires ne compensent pas un régime
inadéquat et peu varié. Les athlètes qui envisagent de consommer de tels compléments et autres
aliments pour sportifs devraient prendre en considération leur efficacité, leur coût, leur risque pour la
santé et les performances, ainsi que la possibilité d’un contrôle de dopage positif. »
Q. : Qu’est-ce que les sportifs devraient encore savoir sur les compléments ?
R. : La plupart des fabricants prétendent que leurs produits ont certaines propriétés, qui ne sont
démontrées par aucune étude scientifique, et ils avertissent rarement le consommateur de leurs effets
négatifs potentiels. L’industrie du complément alimentaire est une entreprise hautement lucrative et
les sportifs devraient recevoir toute l’aide nécessaire afin de distinguer les stratégies de marketing de
la réalité. Si les sportifs prennent la décision de consommer des compléments, il leur est conseillé
d’utiliser des produits proposés par des compagnies réputées qui respectent les bonnes pratiques de
fabrication, telles que les principales entreprises pharmaceutiques multinationales. Les sportifs
peuvent communiquer avec les fabricants pour obtenir de plus amples informations ou de préférence
demander à leur médecin de le faire pour eux.
En guise d’avertissement général :
•
Les compléments qui vantent leurs capacités de « fortifier la musculature » ou de « brûler les
graisses » sont les plus susceptibles de contenir des substances interdites, que ce soit un agent
anabolisant ou un stimulant.
•
Les termes « à base d’herbes » et « naturel » ne signifient pas nécessairement que le produit
est « sûr ».
•
On compte parmi les exemples de substances interdites pouvant se retrouver dans les
compléments alimentaires :
o
La « DHEA »
o
L’androstènedione/diol (et variations comprenant « 19 » et « nor »)
o
Le « ma huang »
o
L’éphédrine
o
Les amphétamines (présentes également dans certains stupéfiants tels que l’ « ecstasy
»)
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o
Les vitamines et minéraux purs ne sont pas interdits en tant que tels, mais il est
conseillé aux sportifs d’utiliser des marques réputées et d’éviter ceux qui sont
combinés avec d’autres substances.
•
Le marché noir ou les produits sans étiquette sont plus préoccupants. Les sportifs ne devraient
pas consommer de produits dont la provenance leur est inconnue quand bien même ils leurs sont
fournis par un entraîneur ou un autre sportif.
•
Lorsqu’ils se procurent leurs compléments par Internet, les sportifs devraient éviter les
compagnies qui n’indiquent le lieu de leur entreprise que par des boites postales ou ne donnent
que des coordonnées qui empêchent de les localiser (une adresse électronique par exemple.)
Note : Même si un sportif respecte tous ces avertissements, il n’y a aucune garantie que la prise d’un
complément ne causera pas un résultat de contrôle de dopage positif.
Q. : Que fait-on pour réduire les problèmes provoqués par l’usage des compléments ?
R. : L’AMA, en coopération avec le Centre canadien pour l’éthique dans le sport, le Comité olympique
canadien et Sport Canada, a récemment organisé à Montréal un symposium pour traiter des
conséquences de l’usage et du mésusage des compléments alimentaires par les sportifs. Des
participants des milieux sportifs, d’organisations antidopage, des secteurs médicaux et scientifiques,
de l’industrie et des gouvernements ainsi que des sportifs de haut niveau et des entraîneurs ont
discuté et formulé des recommandations spécifiques pour des actions à court, moyen et long terme.
Ces recommandations comprennent entre autres :
•
un accord sur une définition commune des « compléments alimentaires » ;
•
la mise en place d’un programme de recherche coordonné pour identifier les compléments qui
sont consommés par les sportifs et ceux dont ils abusent, et pourquoi ;
•
la création d’une base de données sur les compléments alimentaires permettant l’accès à toutes
les informations disponibles et fiables sur les compléments ;
•
la mise à l’étude d’un programme de contrôle et de certification des compléments qui pourrait
être pris en charge par l'industrie ;
•
l’approbation par l’industrie de la mise en place de programmes d’autorégulation, en vue de
minimiser la contamination et d’offrir un étiquetage exact. Des standards stricts ainsi qu’une
vérification et une surveillance indépendante par une tierce partie constitueront des aspects
importants d’un tel programme ;
•
la mise en place par les gouvernements d’une réglementation de l’industrie relevant de leur
responsabilité en matière de santé publique, de protection du consommateur et d’éducation ;
•
l’organisation d’un symposium de suivi à la fin de 2004, pour s’assurer que les recommandations
ont entraîné des actions concrètes et coordonnées.
Des informations sur ce symposium et les mesures recommandées sont disponibles sur le site Internet
de l’AMA à l’adresse www.wada-ama.org.
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Rapport sur les Compléments Alimentaires réalisé à la demande du CIO
Institute of Biochemistry - German Sport University Cologne
Prof. Dr. Wilhelm Schänzer
Analysis of Non-Hormonal Nutritional Supplements
for Anabolic-Androgenic Steroids
- An International Study –
An investigation of the IOC accredited doping laboratory Cologne, Germany.
The investigation was funded by the IOC.
From October 2000 until November 2001 634 non-hormonal nutritional supplements were obtained in 13
countries from 215 different suppliers. The supplements were bought in shops in the respective countries
(578 samples = 91.2 %), on the internet (52 samples = 8.2 %) and by telephone order (2 samples = 0.3 %).
Two samples (0.3 %) were sent by the IOC. 289 supplements were from prohormone-selling companies and
345 supplements came from companies which do not offer prohormones. After isolation from the
supplement matrix 11 different anabolic androgenic steroids, mainly prohormones of testosterone and
nandrolone were analysed with gas chromatography / mass spectrometry.
Out of the 634 samples analysed 94 (14,8 %) contained prohormones not declared on the label (“positive
supplements”). We could not obtain reliable data for 66 samples (10.4 %) because of matrix effects. Out of
all positive supplements 23 samples (24.5 %) contained prohormones of nandrolone and testosterone, 64
samples (68.1 %) only contained prohormones of testosterone, 7 samples (7.5 %) only contained prohormones
of nandrolone. None of the samples contained the prohormone of boldenone.
In relation to the total number of products purchased per country most of the positive supplements were
bought in the Netherlands (25.8 %), in Austria (22.7 %) in the UK (18.8 %) and the USA (18.8 %).
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Country
Netherlands
Austria
UK
USA
Italy
Spain
Germany
Belgium
France
Norway
Switzerland
Sweden
Hungary
total
no. of products no. of positives
31
22
37
240
35
29
129
30
30
30
13
6
2
634
8
5
7
45
5
4
15
2
2
1
0
0
0
94
percentage of positives
25.8 %
22.7 %
18.9 %
18.8 %
14.3 %
13.8 %
11.6 %
6.7 %
6.7 %
3.3 %
0%
0%
0%
14.8 %
According to the label all positive supplements could be attributed to companies only located in five
countries; the USA, the Netherlands, the UK, Italy and Germany.
21,1% of the nutritional supplements from prohormone selling companies contained anabolic androgenic
steroids, whereas 9.6 % of the supplements from companies not selling prohormones were positive.
The positive supplements showed anabolic androgenic steroid concentrations of 0.01 g/g up to 190 g/g.
Excretion studies with application of supplements containing nandrolone prohormones corresponding to a
total uptake of more than 1 g resulted in urinary concentrations of the nandrolone metabolite
norandrosterone above the cut-off limit of the IOC for several hours (positive doping result).
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Boisson pour sportifs ou boisson énergétique ?
Savez-vous quelle est la différence entre
une boisson pour sportifs et une boisson énergétique ?
Non ? Vous n’êtes pas les seuls.
Nombreux sont ceux qui confondent les deux termes et utilisent indifféremment l’un pour l’autre. En
réalité, les boissons dites « énergétiques » et celles dites « pour sportifs » sont très différentes.
Les boissons énergétiques sont commercialisées pour leur effet stimulant sur le mental. Ce sont des
boissons non alcoolisées qui contiennent des niveaux élevés de substances telles que la caféine, la taurine et
la glucuronolactone.
En fait, le terme « énergétique » est souvent mal employé, car ces boissons n’ont pas plus de calories que les
boissons non alcoolisées classiques.
Cependant, ce sont les niveaux élevés de stimulants qu’ils contiennent, en particulier lorsqu’ils sont associés
à de l’alcool, qui sont préoccupants. Quant aux boissons pour sportifs, elles ne produisent pas d’effet
stimulant et même si certaines contiennent de la caféine, les niveaux ne sont pas élevés. Les boissons pour
sportifs sont spécialement conçues et commercialisées pour les personnes qui pratiquent une activité
physique.
Les boissons énergétiques riches en carbohydrates constituent un groupe à part. Elles sont spécialement
destinées à être utilisées par des personnes physiquement actives et sont essentiellement consommées juste avant ou
après l’exercice afin d’accroître la réserve en glycogènes des muscles et aider ainsi à optimiser les performances
sportives. Ces boissons font l’objet de nombreuses recherches de la part de scientifiques et autres nutritionnistes qui
soutiennent leur innocuité et leur efficacité.
Dans la plupart des pays de l’Union européenne, les boissons stimulantes sont considérées comme des boissons normales (et
non des boissons pour sportifs) et sont réglementées en tant que telles. Les préoccupations portent surtout sur la taurine et
la glucuronolactone. Cependant, les données scientifiques étant insuffisantes pour préconiser une interdiction de l’utilisation
de ces ingrédients, la Commission européenne a décidé lors d’une récente réunion de ne prendre aucune mesure pour le
moment. Le Comité scientifique de l’alimentation humaine (CSAH) examine actuellement de nouvelles données sur ces
boissons et devrait rendre son avis avant la fin de l’année. En fonction de l’avis rendu, la Commission pourra revenir sur sa
décision.
En ce qui concerne les boissons pour sportifs, la catégorie de boissons riches en carbohydrates a déjà été reconnue par le
CSAH dans son rapport de février 2001 (Report of the Scientific Committee on Food on composition and
specification of food intended to meet the expenditure of intense muscular effort especially for sportsmen
(SCF/NUT/SPORT/5 Final, 28 février 2001)*. Les recommandations concernant la composition de produits à la fois
solides et liquides entrant dans cette catégorie sont incluses dans ce rapport et serviront de base à une législation
européenne sur les produits nutritifs pour sportifs qui sera élaborée cette année.
Source : Bulletin de l’IDFA, printemps 2002
*NdT : Rapport du Comité scientifique de l’alimentation humaine sur la composition et les caractéristiques des aliments
destinés à compenser l’effort musculaire intense, en particulier chez les sportifs
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